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COVID : état des lieux succinct et propositions politiques
Cette crise sanitaire nous affecte tous à tous les niveaux, j’espère cependant qu’elle vous a laissé indemne sur le plan de la santé, au moins physique.
J’ai plusieurs choses à vous communiquer et vous en ferez ce que vous voulez.
Je ne suis ni épidémiologiste, ni infectiologie, ni virologue, ni médecin, et encore moins prophète cosmoplanétaire marseillais, mais je vous livre néanmoins une sélection de ce que j’ai relevé dans une centaine d’articles scientifiques que j’ai lus depuis février.
J’ai gardé uniquement les résultats qui démontrent de grandes certitudes, c’est à dire qui sont étayés par des protocoles expérimentaux solides, non réfutés par d’autres études et le plus souvent confirmés par d’autres études. Pour toutes les affirmations de cet article, les principales références et sources sont répertoriées en annexe. Certaines informations pourront évoluer dans le temps et avec les progrès de la recherche ; j’essayerai autant que possible de les actualiser à ce moment-là.
Je sais que vous êtes déjà, comme moi, probablement farci d’informations (jusqu’à la nausée) à propos de cette crise sanitaire (et par extension aussi économique, sociale, politique et humaine), et bien évidemment beaucoup de ces faits et informations sont déjà connus de vous, mais il n’est jamais inutile de faire le point entre ce qu’on pense savoir et ce qui est.
Si les chapitres « connaissances et prévention » ne vous intéressent pas, allez directement à la dernière partie politique, car j’espère bien également vous faire comprendre qu’il n’y a pas de fatalité, qu’il y a des solutions, mais ce ne sont pas celles qui ont été choisies par nos gouvernants...
Comment se transmet le virus ? Et conséquences...
Malgré les croyances des (trop) nombreux sceptiques ou négationnistes, les voies de transmission de la Covid ont confirmé ce que l’on sait depuis 158 ans (et plus empiriquement) sur la façon dont une épidémie se propage pour ce type de virus.
La Covid se transmet par :
- postillons en contact rapproché avec un contaminé qui exhale du virus,
- aérosol dans l’air (microparticules diffusées par un contaminé qui exhale du virus) pouvant atteindre jusqu’à 10 mètres de propagation (en cas d’éternuement, de toux ou de respiration forte),
- objet ou nourriture contaminé, souillé par un contaminé qui exhale du virus.
Après contamination la durée d’incubation varie de 2 à 14 jours. Un contaminé en phase de maladie diffuse du virus par tous les fluides (y compris les larmes) de la sphère nez-bouche et respiratoire (et même par le colostrum des femmes enceintes). Il en porte aussi sur lui et ses mains et en dépose dans tout son environnement. Il est contagieux de 5 à 14 jours, mais il y a de rares cas où cette durée se prolonge jusqu’à 37 jours, alors même que le patient n’a plus de symptômes. La durée de la maladie avec symptômes varie de 3 à plus de 14 jours.
25 % des malades seront totalement asymptomatiques, et la plupart le sont également durant les 2 à 14 jours d’incubation avant le déclenchement des symptômes, alors qu’ils exhalent déjà du virus.
On ne peut donc pas faire confiance aux signes extérieurs de contamination (toux, éternuement, nez bouché, fièvre ...) pour déterminer si on est en danger ou pas face à quelqu’un apparemment sans symptôme. On remarque en outre la difficulté de connaître son propre statut virologique et contagieux puisqu’on peut être négatif un jour et être contagieux le lendemain sans aucun symptôme.
Les voies de pénétration du virus dans l’organisme sont donc :
- par la respiration par le nez,
- par la respiration par la bouche,
- par contact avec les lèvres d’une surface contaminée (main, objet, et autres),
- par les yeux, une voie de contamination avérée, dont pas grand monde ne parle et pourtant possible,
- par ingestion de nourriture contaminée non lavée ou non chauffée,
- par contact d’un objet ou d’une nourriture contaminé puis dépôt sur les muqueuses par une main (on se touche machinalement le visage 3 000 fois par jour).
Même si la voie aérienne est probablement prépondérante, à ce jour et à ma connaissance, aucune étude scientifique n’a pu déterminer, comment se répartissent quantitativement et hiérarchiquement les différentes possibilités d’être contaminé par le virus. Je ne sais pas si c’est scientifiquement possible de les déterminer, mais ce sont des données qu’il serait pourtant important de connaître, ne serait que pour savoir où on doit diriger prioritairement les efforts de protection et ne pas oublier des facteurs de contamination possible, comme les yeux, actuellement négligés par les civils (mais pas par les acteurs sanitaires qui portent eux des lunettes de protection).
Quelques chiffres et faits, en vrac...
30 à 40 % de la population française, de par sa tranche d’âge ou les comorbidités (qui augmentent les risques), est susceptible de développer une forme grave de la maladie.
75 % des morts de la Covid ont plus de 75 ans.
5 à 10 % des malades « guéris » souffriront de séquelles (pulmonaires, cardiaques, rénales, dermatologiques, neurologiques, fatigue chronique ... cumulées ou seules) qui se prolongeront au-delà d’un mois, et nécessiteront un suivi médical. Nous n’avons pas assez de recul pour savoir si ces séquelles vont se chroniciser, mais certaines posent déjà de vrais et graves problèmes de santé publique.
Les dernières études sur ce sujet sont très alarmantes, mais comme nous n’avons pas assez de recul pour juger de leur pertinence, nous ne les diffuserons pas. Cependant, ce qui est sûr, c’est que ceux qui misent sur l’innocuité de cette maladie pour la majorité des malades et qui pensent qu’on peut l’attraper sans conséquence(s) grave(s) pour une partie importante des contaminés sont au mieux dans un pari suicidaire et au pire dans un déni criminel.
Les animaux domestiques (chiens, chats ...) peuvent être porteurs (et malades) de la Covid, mais l’Institut Pasteur, l’ANSES et l’OMS disent qu’une transmission animal-homme n’est pas prouvée.
On a cependant détecté un variant du SARS-CoV-2 dans des élevages de visons dans six pays (qui ont décrété l’abattage des élevages). Ce variant a déjà contaminé 12 travailleurs (qui ont contaminé d'autres personnes autour d'eux) dans ces élevages, et le rôle des mustélidés comme hôtes intermédiaires (car l’hypothèse des pangolins comme hôtes intermédiaires de la chauve-souris semble dans une impasse) de la Covid est actuellement à l’étude.
3 études se confirmant l’une l’autre ont mesuré la réponse immunitaire des malades. Si 90 à 92 % des malades développent bien des anticorps qui protègent d’une seconde infection ; 8 à 10 % n’en développent pas du tout et sont donc susceptibles de rattraper la maladie ; ce qui correspond d’ailleurs aux taux d’efficacité des différents candidats vaccins actuellement testés. Par contre, aucune étude n’a pu prédire si l'immunité de la majorité des anciens malades sera durable au-delà de 6 mois.
Les cas de réinfection restent néanmoins très rares, mais rien ne dit que cette immunité pour le plus grand nombre des contaminés ne sera pas déclinante et que les cas ne vont pas se multiplier dans le temps, avec la possibilité de formes graves même pour des gens qui se croient immunisés.
Le taux de létalité moyen de tous les pays convergent (en fonction de la progression du nombre de contaminés) ; il tourne autour de 0,5 % (chiffre OMS) à 1 % (selon certaines études), bien au-dessus en tout état de cause de la grippe saisonnière qui tourne autour de 0,1 %. Cependant, ce taux reste très différent par pays, notamment quand le nombre réel de personnes contaminées peut être confirmé, ou non, par des tests systématiques. En outre, ce taux moyen de létalité (entre 0,5 % et 1 %) varie énormément en fonction des tranches d’âge, du sexe ainsi que des comorbidités des contaminés, puisqu’il s’étage à moins de 0,1 % pour les moins de 39 ans à 15 % pour les plus de 80 ans.
Le SRAS-CoV-2 reste « viable » 3 h dans les aérosols, 24 h sur le carton, 72 heures sur le plastique et l’inox (mais avec une diminution plus rapide de la concentration sur l’inox que sur le plastique). Il suffit de laver soigneusement ces fruits et légumes à l’eau (sans produit désinfectant) pour les débarrasser des éventuelles contaminations ; évidemment les cuissons et dessiccations tuent le virus, mais le froid prolonge sa durée de vie.
On remarquera que depuis février que le dénombrement des malades, clusters, cas contacts et situations probables de contamination sont recensés, on ne sait toujours pas dans quels cas il faut être hyper vigilant ou pas…
Bien sûr, en connaissant les modes de contamination, on peut le déduire par soi-même ; mais compte tenu du manque d’informations étayées sur ce sujet, je me demande comment les gens qui nous dirigent peuvent prendre des décisions cohérentes et efficaces. ; d’ailleurs ils ne le font pas.
Par exemple, je serais curieux de connaître le nombre de personnes qui ont été contaminées dans les transports en commun, dans les entreprises, dans les écoles, aux terrasses des cafés, dans les restaurants, dans les cinémas, dans les librairies, dans les magasins, et cetera… et dans quel contexte et situation d’interaction sociale. Bref quels sont les situations et comportements sociaux qui ont engendré le plus de contaminations. Mais visiblement on ne le saura pas, pour au moins 2 raisons :
- Au lieu de remonter les chaînes de contamination pour savoir comment la personne a été contaminée, actuellement on préfère savoir qui elle a éventuellement contaminé (cas contacts) ; alors que les 2 démarches sont nécessaires. Par exemple, il ne suffit pas de constater qu’une bonne part des contaminations se produisent en milieu intrafamilial, encore faudrait-il savoir où et comment le primocontaminant a rapporté l’infection chez lui. Mais, il semble bien que tout le dispositif de traçage ait de graves défaillances en France : patients non rappelés, enquête succincte, dispositif informatique inaccessible... Pour information tous les pays qui réussissent à contenir l’épidémie bien mieux que nous ont mis en place des dispositifs de traçage efficients dans les 2 sens. Bref, le deuxième terme de la politique de lutte contre l’épidémie « détecter, tracer, isoler » est complètement défaillant en France.
- Si on savait vraiment dans quels contextes et interactions sociales spécifiques les gens se sont contaminés en France (pour d’autres pays, notamment les USA, il y a quelques études), on pourrait se rendre compte que certaines mesures sont vraiment inutiles et stupides... alors que d’autres ne sont pas assez sévères.
6 souches principales de la Covid (sur des milliers) circulent partout dans le Monde. Aucune n’a démontré qu’elle pourrait être moins infectieuse ou moins dangereuse qu’une autre. L’apparente baisse de la létalité est due essentiellement à deux faits :
- l’âge moyen des personnes qui sont actuellement contaminées a notablement baissé par rapport à la première vague ; les personnes à risque se protégeant en outre beaucoup plus ;
- quelques avancées thérapeutiques permettent de diminuer la gravité de la maladie, notamment d’éviter plus qu’avant le passage en réanimation lourde.
Pour les malades confinés chez eux qui ont déjà consulté un médecin, outre une aggravation des symptômes (fièvre, toux, et cetera), l'apparition d'un état confusionnel et/ou toute sensation d’étouffement doit donner lieu à la re-consultation du médecin (éventuellement en téléconsultation) ou appel des services de secours. Un oxymètre de pouls (coût autour de 20 € dans les pharmacies ou sur Internet) est recommandé pour suivre sa saturation en oxygène (et éliminer la possible origine de sensation d’étouffement due aux angoisses) ; toute valeur inférieur ou égale à 95 % (vérifiée plusieurs fois à intervalles rapprochés, après avoir nettoyé votre appareil et en considérant que vous l’utilisez correctement) doit immédiatement vous conduire aux urgences pour recevoir des soins appropriés. L’effondrement de la capacité respiratoire pouvant s’installer très rapidement, cette sensation d’étouffement ou l'apparition d'un état confusionnel est une urgence absolue.
Protégez-vous, protégez les autres !
Le port du masque est indispensable par tous, avec le maintien d’une distance de sécurité de 2 m (et non pas 1 mètre) dans toutes les situations d’interactions sociales, y compris dans la rue quand vous croisez des gens (172 études (!!!) confirment ces faits pour tout ou partie).
Préférez les masques FFP2 (ou NK95), ou encore mieux FFP3, aux masques chirurgicaux et autres « bricolages » en tissu, dont les capacités de filtration sont très insuffisantes pour la protection passive.
L’OMS insiste sur la finalité de cette prescription : « éviter qu’un porteur infecté ne transmette le virus (lutte à la source) et/ou protéger un porteur en bonne santé contre l’infection (prévention). ». Mais elle dit également que les masques communs sont plus efficaces dans le premier cas que dans le deuxième.
Les masques chirurgicaux (de type 1, 2 et 2R) doivent filtrer de 95 à 98 % des particules supérieures à 3 microns.
Les FFP1 doivent filtrer au moins 80 % des aérosols d’une taille de 0,6 micron et avoir un taux de fuite totale vers l’intérieur inférieur à 22 %.
Les FFP2 doivent filtrer au moins 94 % des aérosols d’une taille de 0,6 micron et avoir un taux de fuite totale vers l’intérieur inférieur à 8 %.
Les FFP3 doivent filtrer au moins 99 % des aérosols d’une taille de 0,6 micron et avoir un taux de fuite totale vers l’intérieur inférieur à 2 %.
Attention : les masques diffusés par la sécurité sociale, avec leur très faible indice de filtration (90 % des particules supérieures à 3 microns), ne protègent pas du tout le porteur des contaminations extérieures ; si néanmoins vous ne pouvez pas faire autrement que de les utiliser, mettez en 3 l’un sur l’autre.
La capacité de filtration d’un masque est inférieure à la taille du virus qui est de 0,06 micron à 0,14 micron, mais ce dernier se déplace principalement (mais pas que) sur des particules mesurant entre 5 et 15 microns de diamètre et c’est pourquoi les masques restent une protection efficace et indispensable, d’autant qu’il semble bien que la charge virale éventuellement absorbée déterminerait également pour partie le niveau de gravité de la maladie développée.
Donc, porter un masque (sauf si c’est un masque à cartouche et visière de type professionnel ou militaire) n’est pas une garantie en soi qu’on ne sera pas infecté face à un contaminé sans masque. L’OMS souligne même que le masque donne un faux sentiment de sécurité qui conduit à prendre des risques inconsidérés et néfastes.
C’est l’effet de bulle qui empêche de projeter des particules au loin qui a un effet protecteur actif ; la protection passive est beaucoup plus faible face à quelqu’un sans masque ; donc, fuyez comme la peste tous ceux qui se croient plus forts que tout et continuent envers et contre tout à ne pas porter de masque ou à le porter n’importe comment.
Bien évidemment la protection qu’offre un masque est proportionnelle à son bon ajustement sur le visage, au fait qu’il soit correctement plaqué sur la zone bouche nez, et qu’un minimum de fuites puisse se faire par les côtés (donc pas de barbe et correctement rasé pour les hommes et les femmes à barbe).
Le niveau indicatif de protection et de risque en fonction des situations serait le suivant (infographie relayée, sous différentes formes, par de nombreuses agences de santé européennes, et sur les réseaux sociaux) :
Mais, ces probabilités sont cependant très variables selon les contextes : rencontrer quelqu’un en plein air est bien moins à risque que dans un lieu clos non ventilé ; le respect ou non de la distance de sécurité (1 m ou mieux 2 m), la capacité de filtration des masques (préférez au moins les FFP2 ou NK95) et leur bon ajustement sur le visage ou encore le pouvoir contaminant du diffuseur de virus ont aussi d’importantes incidences sur les risques réellement pris...
Le port de lunette ou mieux de visière de protection est également conseillé pour une protection individuelle plus complète, ou à défaut, lavage oculaire avec du sérum physiologique ou un collyre en rentrant chez soi.
Éternuez ou tousser dans votre coude, en se détournant des personnes qui pourraient nous faire face, est un réflexe à prendre. Utilisez des mouchoirs à usage unique et les jeter dans la poubelle ménagère après utilisation.
Lavez-vous les mains ou utilisez du gel hydroalcoolique : à chaque fois que vous touchez des objets extérieurs à votre domicile, avant et après vos courses dans une boutique, en sortant de tous les lieux que vous pourriez successivement fréquenter, après avoir manipulé votre masque, après avoir rangé vos courses, avant de manger, après avoir manipulé votre poubelle, après avoir manipulé de l’argent... bref, après chaque geste qui vous ferait toucher un objet potentiellement contaminant et avant de vous toucher vous-même ou quelqu’un d’autre chez vous.
Manipulez les masques après (mais aussi avant) usage avec précaution en les tenant par les élastiques ou les cordons. Jetez-les dans votre poubelle ménagère. Lavez-vous les mains après toute manipulation.
Certains préconisent cependant pour les « jetables », de les pulvériser d’alcool à 90° (extérieur et intérieur, sinon le masque devient un nid de prolifération de ses propres microbes), de les laisser sécher une semaine sur un radiateur et de les réutiliser. J’ai appliqué ce procédé depuis avril sans problème pour l’instant ; cela fait faire des économies et cela minimise les phénomènes d’irritation et angineux que j’avais au début en réutilisant les masques (après une semaine de non-utilisation).
Que Choisir a testé le lavage des masques chirurgicaux et indique qu'après lavage, il est possible de les réutiliser 10 fois sans grande perte de qualité ; ce qui corrobore 3 autres études sur la réutilisation des masques usagers en leur appliquant différentes mesures de stérilisation. Ces études ont été produites, notamment pour que les personnels des hôpitaux, en pénurie de masques, puissent continuer à se protéger avec ce qu'ils avaient.
L’aération régulière des pièces et lieux recevant plusieurs personnes est aussi actuellement très préconisée. Une étude en donne les raisons. Malgré le port de masques (qui diminuent quand même le nombre des contaminés et la charge virale éventuellement absorbée) : lieu clos non ventilé = contagion possible et accélérée dans certains cas. Même en respectant la prescription de ne pas se réunir à plus de 6 personnes, les risques de contagion restent élevés dans un lieu clos non aéré.
Tous les sports (vélo, jogging, et autres) nécessitent de respecter une distance de sécurité de 10 mètres avec tous les autres et ne justifient pas d’abandonner le port du masque. Bien au contraire, la respiration profonde et/ou haletante diffuse bien plus d’aérosol et on respire plus profondément également ; en conséquence on est encore plus en situation d’être contaminé ou de contaminer les autres qu’au repos.
Sachez en outre que la sensation d’étouffement avec un masque quand on pratique un sport, si elle est gênante n’est en principe pas dangereuse pour ceux qui ne sont pas atteints d’affections ou infections contre-indiquées, c’est même une technique de cardio-training pour renforcer sa résistance cardiaque et musculaire.
En conclusion : Le port d’une combinaison, de bouteilles et d'un masque de plongée, ou encore d’un tuba, de palmes et d’une bouée canard sont inutiles si vous respectez toutes ces prescriptions. Il reste cependant indispensable de continuer à utiliser des préservatifs, mais il faut bien évidemment adapter les règles d’échanges amoureux : ça serait bête d’échapper au VIH et de choper la Covid...
Si on veut avoir des rapports sexuels non protégés, on fait préalablement un test VIH ainsi que pour les maladies vénériennes, et on se jure fidélité ou a minima de n’avoir aucun rapport avec quelqu’un d’autre sans préservatif.
De même, si on veut se compter fleurette ou avoir des relations sans masque et sans distanciation - dans l’attente d’un traitement et/ou vaccin efficace - il va falloir prendre l’habitude de vérifier son statut virologique par sérologie (a-t-on ou non des anticorps dans le sang et est-on, oui ou non, immunisé ?) et par PCR (est-on contaminant ou non ?) ; et bien évidemment si tout est négatif s’engager mutuellement à faire tout ce qu’il faut pour ne pas être contaminé.
Hygiène mentale...
Il faut aborder même succinctement les problèmes psychologiques : les arrêts pour troubles psychologiques (burnout, dépression…) sont devenus la deuxième cause d'arrêt de travail au mois de mai. Mais globalement nous sommes tous (plus ou moins) affectés, plus anxieux et/ou dépressifs ; c’est le contrecoup de ce que nous devons subir et affronter du fait du bouleversement de nos rapports sociaux, avec, entre autres, sa paranoïa ambiante. En outre, les confinements successifs nous ont et continuent de nous faire vivre des moments de solitudes extrêmes, ou de difficultés à supporter ses proches (sa/son conjoint(e), ses enfants ...) en permanence sans autres interactions sociales.
Les conséquences psys de l’isolement social, et pire de la privation sensorielle, sont bien connues ; ce sont même des méthodes de torture utilisées depuis la nuit des temps par tous les tortionnaires du monde pour déstructurer et casser la personnalité des prisonniers, afin qu’ils finissent même par aimer leurs bourreaux.
Il y a cependant deux faits paradoxaux à constater en parallèle de ce fait, l'isolement social (et sensoriel) est également :
- une méthode préconisée par certaines thérapies psys (cri primal, et autres) pour susciter des états régressifs permettant la résolution des problèmes psys (à ne pratiquer qu’accompagné par un thérapeute) ;
- une règle de vie de certaines pratiques religieuses pour atteindre l'état d'éveil, de pleine conscience et même de nirvana. Certains candidats à l'éveil chez les bouddhistes, par exemple, pratiquent des retraites pouvant durer jusqu'à 3 ans (et 3 quinzaines). Rappelons-nous également des pratiques de différents ordres monastiques chrétiens qui, outre l'isolement social, vont même jusqu'à imposer le silence.
Bref, la frustration sociale peut être une torture, mais aussi un moyen de faire un chemin avec soi-même pour mieux se connaître. Il ne faut pas confondre cause et effet : l'isolement social est un symptôme, ou un déclencheur, ou un révélateur de nos fragilités psys pas une cause en soi. Bien évidemment la situation est différente si on l’a choisi ou si on doit le subir, mais le processus et les effets sont les mêmes. À ce propos la lecture de Nelson Mandela, prisonnier pendant 27 ans et à l’isolement à peu près autant, nous livre comment lui a survécu à ce traitement inhumain, mais tous ceux qui ont des passions savent qu’ils peuvent compter sur elles pour supporter l’insupportable.
De même, ne plus supporter un ou des proches est aussi beaucoup une conséquence néfaste dans les situations de promiscuité sociale sans échappatoires extérieures. Là encore, rien « d’anormal » dans la situation qu’on nous a imposée ; bien que j’imagine quand même qu’il est plus facile de gérer sa solitude que de devoir supporter un conflit intérieur permanent sans possibilité de « prendre l’air ». Un vrai moment de vérité qui exacerbe les non-dits, les rancœurs, les conflits, réactive les blessures du passé, et révèle au final si on est fait l’un pour l’autre ou pas...
Plus généralement, quand je constate comment sur beaucoup de forums des gens dérapent, comment beaucoup vivent cette crise comme une catastrophe insurmontable, comment certains vivent de simples règles de civisme et de solidarité comme si nous étions tombés en dictature, comment beaucoup se mettent en danger, et les autres avec, en transgressant les prescriptions sanitaires, j’ai des doutes sur la santé mentale d’une grande partie de la population française.
Cependant, les Français n’ont pas attendu cette crise et le confinement pour faire régulièrement partie du trio de tête des plus gros consommateurs de psychotropes en Europe et être assez mal classés dans l'indice du bonheur ; sans qu’aucune politique de santé publique ne s’en préoccupe ou ne cherche à résoudre ce grave problème. Pire, depuis des dizaines d’années les crédits sont régulièrement en baisse dans ce secteur (comme dans d’autres), tandis que les rapports et alertes des professionnels de la santé mentale s’accumulent sans que ça n’émeuve aucun gouvernement. Il ne faut pas s'étonner, entre autres et en conséquence, du nombre de « bombes humaines prêtes à péter » qui circulent dans nos rues, non détectées et non suivies...
Alors, je n’ai qu’un conseil à vous donner, quelle que soit votre situation, seul ou trop en promiscuité, si vous ne vous sentez pas bien parlez-en à vos proches, vos amis, appelez les centres d’écoute à votre disposition (SOS amitiés, SOS suicide, SOS écoute, ou tous les autres SOS), parlez-en à votre médecin, consultez un psy... Personne ne vous jugera et il n’y a aucun mal ni honte à dire sa détresse. Bref, parlez-en, parce que le silence aussi peut tuer.
Parlons maintenant un peu de politique...
Je ne traiterai pas des innombrables retards à l’allumage, mensonges, décisions et indécisions criminelles qui ont été notre lot quotidien en février, mars, les médias s’en sont déjà chargés, plusieurs plaintes ont été déposées et des instructions sont en cours.
Je ne traiterai pas des mesures prises successivement depuis par notre gouvernement et autorités locales. Chacun peut juger comment elles ont été tardives, insuffisantes, incohérentes, inadaptées, dérisoires... et même criminelles (notamment en ne reconnaissant pas le statut de vulnérables à certaines catégories de personnes à risque).
Je ne traiterai pas de ceux qui préfèrent privilégier l’économie à la vie, alors même que tout indique que les pays qui ont fait le choix de l’économie ont, en réalité et comme c’était prévisible, perdu sur tous les tableaux.
Je ne traiterai pas des adeptes des théories eugénistes (et/ou malthusiennes) qui se réjouissent que cette maladie s’attaque mortellement aux personnes âgées ou souffrant de comorbidités. Ceux qui se gargarisent de « sélection naturelle » darwinienne, alors qu’ils n’ont rien compris à celle-ci et encore moins au fait que ce sont la collaboration, la solidarité et l’entraide qui ont conduit notre espèce à dominer le monde animal et qui créent sa cohésion sociale. Ils ne méritent pas une réponse et devraient être condamnés à regarder en boucle pendant un mois le documentaire « Shoah » et l’intégrale du procès de Nuremberg.
Je ne traiterai pas des très minoritaires pseudo-scientifiques qui prônent la voie de l’immunité collective, en protégeant (ou confinant) les personnes à risques (30 à 40 % de la population quand même). Outre l’inhumanité qui consiste à considérer la vie des autres comme un paramètre négligeable, choisir la voie de l’immunité collective sans avoir aucune certitude, entre autres, sur les effets à long terme de ce virus, est un pari de joueur de roulette russe qui mettrait 3 balles (sur 6 chambres) dans le barillet et presserait la détente 4 fois de suite.
Je ne traiterai pas de ceux qui sous prétexte de liberté mal comprise (parce qu’ils n’ont pas lu l’article 4 de la DHC de 1789), seraient prêts à « laisser mourir » - « assassiner » est un terme plus exact - 350 000 à 700 000 personnes et créer 3 à 7 millions de malades chroniques en France, sans même comptabiliser ceux qui mourront de n’avoir pas pu se faire soigner d’autres maladies à cause de l’effondrement du système de santé. La première des libertés est de rester en vie et si possible en bonne santé, et j’ose dire à n’importe quel prix, point.
J’attends plus généralement que tous ceux qui souhaitent pour tout ou partie de ces motifs fallacieux que l’épidémie se développe donnent l'exemple, en allant avec leurs proches les premiers contracter cette maladie dans le service hospitalier Covid de leur choix.
En fait, ce qui m’intéresse vraiment, ce qui me stupéfie, ce qui me révolte, c’est l’absence totale d’un plan à moyen terme pour que nous reprenions une vie « normale », comme de nombreux pays ont réussi à le faire en y mettant les moyens et en prenant les bonnes mesures.
À croire que nos dirigeants réinventent l’eau chaude sans arrêt, alors qu’il suffit de prendre le meilleur de ce qui a été fait ailleurs pour que cette crise ne devienne, très rapidement, plus qu’un mauvais souvenir sous contrôle.
S’ils ne savent pas quoi faire, ils n’ont qu’à prendre exemple sur les pays qui ont réussi à endiguer l’épidémie et refaire prendre une vie (presque) normale à leurs habitants sans deuxième vague : Chine, Corée du Sud, Vietnam, Japon, Nouvelle-Zélande, Islande, et cetera...
Il est à noter que certains chipotent sur la situation géographique particulière des pays qui ont réussi (notamment pour les îles), ou le fait que les politiques des régimes totalitaires ne sont pas transposables dans des pays démocratiques.
Mais en réalité, aucun particularisme contextuel - qu’il soit politique, culturel, géographique, démographique, et cetera - ne peut expliquer leur réussite. En fait, le seul point commun de tous les pays qui ont réussi à mettre l’épidémie sous contrôle, c’est d’avoir appliqué, à quelques détails près, exactement les mêmes stratégies de lutte, faut-il le préciser sans faire semblant, ni à moitié, en anticipant et en étant très réactif :
- tests massifs de la population,
- traçage drastique et efficient, en amont et en aval, des contaminés,
- après un seul confinement généralisé, isolement des malades (y compris dans des lieux d'accueil dédiés), mise en quatorzaine des cas contacts, et confinement de quartiers entiers quand nécessaire,
- dispositifs pour éviter les regroupements de personnes (de moins en moins dans la plupart des pays qui ont maîtrisé l’épidémie) : développement accéléré du télétravail, réunions par téléconférence, dédoublement des classes d’écoles, développement du téléenseignement, port du masque et mesures barrières dans tous les lieux d’échanges sociaux...
- protection accrue des personnes à risque,
- filtre des arrivants dans le pays avec test obligatoire et/ou quatorzaine,
- unités de soins Covid spécialisées et isolées physiquement du reste des hôpitaux pour les soins aux malades avec des mesures drastiques de désinfection de tout ce qui rentre ou sort de ces lieux....
Démocratique ou pas, île ou continent, culturellement discipliné ou pas... tous les pays qui réussissent ont tous appliqué ces mesures pour rendre leur vie à leurs populations. Mais nous, 6e puissance mondiale, nous ne sommes pas capables de faire pareil...
Nos décideurs, en mal d’idées, peuvent aussi relire les multiples rapports et plans pondus après l’épidémie de SRAS en 2002-2003 et de la grippe A H1N1 en 2009-2010, et les appliquer... Ou encore, écouter ceux qui ont démontré qu’ils savent de quoi ils parlent : il y a de nombreux épidémiologistes qui décrivent dès mars comment cette crise sanitaire va se dérouler dans le temps en fonction des mesures qui seront prises ou pas ; et tout se passe tel qu’ils l’ont décrit. Ça serait sûrement plus efficace que de perdre du temps à inviter un Raoult à l’Élysée...
Bref, quoi faire ? D’abord arrêter de brasser du vent, donc que le gouvernement et les autorités locales arrêtent d’essayer de nous faire croire qu’ils font tout ce qu’ils peuvent, alors qu’il n’en est rien. Puis apprendre des pays qui ont réussi à maîtriser l’épidémie et faire pareil. C’est simple, non ?
La Slovaquie vient de tester toute sa population âgée de 10 à 65 ans en deux jours ! Soit 3,6 millions de personnes et 97 % des personnes éligibles. Une stratégie offensive qui permet d’isoler tous les contaminants et de laisser libres tous les autres. Après 3 opérations de ce type à une semaine d’intervalle , il est évident que le problème sera quasiment réglé.
Mais, nous dont le PIB par habitant est 2,5 fois supérieur à ce pays, nous ne sommes pas capables de faire pareil, incroyable non ?
En suivant le plan d’organisation de la Slovaquie et sans même puiser dans les 75 000 pharmaciens, 4 000 laboratoires d’analyses biologiques et autres acteurs du secteur paramédical en capacité de faire un acte médical simple, si on mobilisait ne serait-ce que 20 % des médecins, infirmiers, militaires et les personnes de la réserve sanitaire et militaire, nous aurions 262 000 personnes qui pourraient tester, à elles seules, toute la population française en 4 jours. Et en rajoutant 820 000 volontaires de plus, en 1 jour, on n’en parlerait plus.
Mais, notre gouvernement préfère mettre les gens au chômage, plutôt que les solliciter pour qu’ils prennent une part active à la lutte contre cette épidémie. Et pourtant nous les avons les gens qui manquent cruellement partout pour faire face à cette deuxième vague et même éradiquer cette épidémie.
20 % des jeunes de 15 à 25 ans (une classe d’âge en plus bien moins à risque que toutes les autres) sont au chômage en France ; soit 1 580 000 jeunes disponibles, ou 752 000 pour la seule classe de 20 à 24 ans. C’est là (entre autres) qu’on regrette d’avoir supprimé le service militaire obligatoire ou ce qui pourrait s’y substituer un service civil obligatoire.
Mais, on a aussi 6,2 millions de chômeurs des catégories A, B,C (dont 21 % de Bac+2), qui en plus ne risque pas de trouver du boulot dans l’état actuel de notre économie. Et je ne compte même pas les catégories D, E et au RSA qui représentent plus de 3 millions de personnes.
Une vraie armée (3 fois supérieure en nombre à l’armée chinoise) que nous aurions pu mobiliser, sans contrainte et uniquement par le volontariat, pour faire face à cette crise, que nous aurions pu payer à se rendre utile pour tous plutôt qu’à attendre que ça se passe.
Selon les quasi constantes statistiques, si seulement 20 % de toutes ces personnes se portaient volontaires, ce serait bien suffisant pour faire aussi bien que les pays qui ont mis sous contrôle cette épidémie et rendu leur vie à leur population.
Après une semaine (ou moins ou plus en fonction des affectations) de formation pour tous les volontaires (de moins de 55 ans), après les avoir testés pour vérifier qu’ils ne sont pas contaminants, après avoir vérifié qu’ils n'ont pas de comorbidités, qu’est-ce qui empêche de les déployer sur le terrain (en fonction de leurs préférences d’action et compétences) et de faire pareil qu’en Slovaquie et ailleurs ? Qu’est-ce qui empêche de les envoyer :
- dans les hôpitaux pour aider,
- dans les écoles pour dédoubler les classes (comme en Italie qui a embauché 85 000 personnes pour cela),
- dans les centres de dépistage pour faire les prélèvements et les analyses,
- dans les quartiers pour faire de la prévention et de l’aide sociale locale,
- aux frontières pour empêcher l’importation de contaminants et soumettre à des tests rapides tous ceux qui veulent rentrer en France,
- dans les magasins et les transports en commun pour canaliser les comportements,
- chez les malades et ceux qui sont en quatorzaine pour les aider,
- dans les Ehpad pour tester avec des tests rapides tous les visiteurs et ceux qui doivent y travailler avant qu’ils n’y rentrent,
- dans les Ehpad pour aider et sortir nos anciens de leur isolement,
- contrôler et aider les clusters locaux qui seraient mis en confinement,
- dans les centres d’appels pour répondre,
- faire les enquêtes et le recueil des données nécessaires à un traçage efficace,
- et cetera, et cetera…
Voilà, si on veut, on peut ; et ce n’est même pas une question d’argent parce que ces volontaires coûteraient à peine plus cher que de payer toute cette armée à ne rien faire. Par contre en termes d’effets bénéfiques, nous en profiterions tous énormément, y compris l’économie qui pourrait recommencer à fonctionner. Alors, très clairement, c’est juste un blocage idéologique et/ou d’intelligence qui empêche que cela se passe. Que de temps perdu qui se compte en morts et souffrances inutiles !
L’impossibilité de ce gouvernement a créer un mouvement de solidarité, à mobiliser les volontés, à susciter un front commun pour faire face à cette crise sanitaire n’est pas à démonter. Tous les choix qui sont faits sont le reflet exact de l’idéologie néolibérale au pouvoir :
- chacun pour soi, mais infantilisation et répression arbitraire pour tous,
- pour ne pas passer pour des salauds, les miettes au plus grand nombre,
- et tout pour le capital.
C’est simple, non ? Et même simpliste, mais réel.
Le vrai problème, c’est qu’on a juste à faire à une classe de dirigeants politiques composée essentiellement d’incapables et d’opportunistes bloqués dans leur idéologie, qui n’arrivent pas à comprendre qu’on ne peut pas sortir de ce type de crise en décidant d’en haut, en réprimant, en infantilisant, et sans avoir avant tout provoqué un mouvement d’adhésion participative et de collaboration de la population ; y compris localement où l’absence d’initiatives et de mesures ont grandement contribué à l’extension de l’épidémie.
En attendant que ce gouvernement se décide à faire vraiment quelque chose, la France détient actuellement, après la Belgique et l’Espagne, le triste record du plus grand nombre de contaminés par million d’habitants en Europe.
Pour la petite histoire, pendant leur (unique) confinement général, la Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, faisait quotidiennement le point à la télé et elle parlait aussi aux enfants pour leur expliquer et les rassurer. Par solidarité avec la population, tous les membres de son gouvernement ont baissé de 20 % leur rémunération pendant 6 mois ; bien sûr c’est symbolique, mais c’est ainsi (entre autres) qu’on suscite une solidarité sans faille de la population.
La Nouvelle-Zélande a maîtrisé depuis la crise sanitaire : ce pays détient un des plus faibles taux de malades et de morts du Monde. Sauf que ce pays est capable de repousser des élections et de re-confiner Auckland (1,5 M d’habitants) avec seulement 58 cas ; nous, nous attendons d'avoir plus de 300 000 cas par semaine (soit 398 fois plus proportionnellement) et que nos services sanitaires soient asphyxiés, pour commencer à faire semblant de faire quelque chose ; cherchez l’erreur...
Malgré la baisse conjoncturelle de leur PIB (comme tous les pays), leur économie résiste cependant bien mieux que la nôtre; et ça n’étonnera personne que Jacinda Ardern ait été réélue haut la main récemment.
Je rêve d’avoir en France des dirigeants aussi humains et efficaces que cette grande dame.
Pour conclure provisoirement...
Dans l’attente d’un vaccin et/ou traitement efficace, nous n’avons pas d’autres choix que de prendre notre mal en patience, faire tout ce qu’il faut pour ne pas tomber malade, rester en vie et ne pas faire s’effondrer notre système de santé (comme en avril où nous sommes passés à deux doigts d'une catastrophe généralisée).
Donc, porter un masque et adopter les comportements qui nous protègent et protègent les autres d’une contamination le temps qu’il faudra, c’est vraiment un moindre mal.
Franchement, par rapport aux générations et populations qui ont subi et subissent bien pire (guerres, restrictions, famines, vraies dictatures, misère, persécutions, génocides, emprisonnements politiques…), il ne faut pas non plus dramatiser les contraintes et la pénibilité de ce que nous subissons, d’autant qu’elles n’existent que pour appliquer notre devise de « fraternité ». En outre, il ne faut pas croire ceux qui vous disent que nos économies ne s’en remettront pas, que les dettes vont nous tuer, c’est tout simplement de la flûte... Ce serait trop long de développer ici pourquoi j'affirme cela, mais ce qui est sûr c'est qu'avec une réelle volonté politique, nous avons tous les moyens pour y remédier, ne serait-ce que parce que certains continuent à s’enrichir d’une façon éhontée pendant cette crise.
Il y aura aussi peut-être des bénéfices secondaires : vivre un carnaval permanent, déjouer tous les systèmes de reconnaissance faciale, vivre en anonyme, prendre la mesure de nos responsabilités individuelles, inventer des pratiques sexuelles adaptées à notre situation…
Encore un peu de Covid et, entre bien d’autres, la nationalisation des banques, des moyens de production stratégiques et des biens communs, la relocalisation des industries, l’autosuffisance, le protectionnisme intelligent, la gestion par plan, le redéveloppement des services publics, la sobriété consumériste, la guerre totale à l'évasion fiscale, le partage des richesses, la cogestion, et cetera… ne seront plus des gros mots. Et si la Covid éradiquait aussi l’idéologie néolibérale et ceux qui la soutiennent depuis 50 ans, ça nous ferait des vacances. Bref, si enfin, les populations comprennent qu’il faut casser la mondialisation et en profitent pour tout changer, alors nous aurions tout gagné.
Très a minima, si aucun de mes espoirs bénéfiques ne se réalise, il y a au moins une chose que cette crise aura démontrée, c'est que les pays dirigés par des femmes ont mieux géré que les hommes la crise sanitaire ; une étude le constate. Alors, tous les va-t-en-guerre hommes, abonnés à la gonflette musculaire, feraient bien d'en rabattre un peu et d'écouter ce qu'elles ont à nous dire notamment sur le prix de la vie.
Ce fléau bouleverse le monde entier et à tous les niveaux. « Tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts » disait Nietzsche, j’espère que nous pourrons tous le ressentir et le constater tous ensemble bientôt.
Prenez-soin de vous et de vos proches, en espérant qu’on se retrouve tous bientôt sans masque... mais, j’ai des doutes avec les gens qui nous dirigent... et si les vaccins qui arrivent actuellement nous sortent de cette crise dans quelques mois, très clairement, ça ne sera pas grâce aux actions de ce gouvernement et/ou de nos élus locaux.
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Annexes des références et sources
Outre les liens déjà donnés dans le texte, je vous indique les principales sources (donc non exhaustivement) des affirmations et faits abordés dans cet article. Si vous souhaitiez plus de précisions sur un ou des points particuliers, n'hésitez pas à me contacter.
- « Futura sciences » (très bien sourcé) qui a fait de nombreux articles thématiques sur cette pandémie, en laissant s’exprimer et en analysant en outre la plupart des points de vue : https://www.futura-sciences.com/sante/medecine/coronavirus/
- « The Lancet » une revue scientifique de référence (parce qu’elle dit aussi quand elle s’est trompée) : https://www.thelancet.com/ ; dont entre bien d’autres, une méta-analyse et le référencement de 172 études sur les masques et mesures barrières : https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)31142-9/fulltext ; ou encore, l’opposition de 80 scientifiques à la stratégie de l’immunité collective : https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)32153-X/fulltext
- « Les Crises » (très bien sourcé) qui a fait de nombreux articles thématiques et a apporté et continuent de produire de nombreuses analyses originales sur cette crise : https://www.les-crises.fr/dossier/coronavirus-covid-19/
- Le site de l'OMS qui donne de multiples informations (mais il y a à boire et à manger et certaines affirmations sont à mon avis non étayées ou non probantes) : https://www.who.int/fr/ ; avec quand même un excellent rapport sur les masques : https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/332448/WHO-2019-nCov-IPC_Masks-2020.4-fre.pdf
- « Medisite », un peu de tout, du très sérieux au très « léger » : https://www.medisite.fr/
- Sur les variants génomiques de ce virus : https://nextstrain.org/ncov/global et https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/coronavirus-il-existerait-six-types-covid-19-83633/
- Un exemple de spécialiste sérieux (Tomas Pueyo, un français, ancien élève de Centrale Paris, titulaire d’un MBA de Stanford) qui avait tout prévu (à l’exception du taux de létalité qui était surévalué à l'époque) dès mars, sur comment se déroulerait cette crise sanitaire en fonction des mesures prises ou pas : https://tomaspueyo.medium.com/coronavirus-the-hammer-and-the-dance-be9337092b56 ; et sa traduction sur le site « Medium » : https://medium.com/tomas-pueyo/coronavirus-agissez-aujourdhui-2bd1dc7838f6
- Sur les séquelles suite à la maladie, qui posent déjà de vrais et graves problèmes de santé publique :
https://www.vidal.fr/actualites/25119-covid-19-quelles-sequelles-a-long-terme-l-experience-du-sras-et-du-mers.html ; ou : https://www.doctissimo.fr/sante/epidemie/coronavirus-chinois/sequelles-coronavirus ; ou encore : https://www.topsante.com/medecine/psycho/coronavirus-covid-troubles-psychiatriques-depression-638079 ; plus pernicieux et alarmant encore, 70 % des asymptomatiques développeraient une ou plusieurs atteintes organiques durables (y compris les jeunes) : https://www.medisite.fr/coronavirus-covid-19-la-liste-des-organes-endommages-chez-les-patients-asymptomatiques.5586812.806703.html- Le site de la RTBF dont est extraite l’infographie sur « la ligne du temps » : https://www.rtbf.be/info/societe/detail_coronavirus-pendant-combien-de-temps-est-on-contagieux?id=10620833 ; mais les commentaires que j’en ai faits sont puisés également dans d’autres articles.
- Pour suivre l'évolution de la pandémie par pays ou comparativement : le Financial Times ; ou : Politologue.com ; ou : Le Monde ; vous pouvez faire varier les paramètres sur ces 3 sites pour trouver les informations que vous cherchez.
N.B. : Les sites qui ne font que rapporter des études donnent également leurs sources. En général, il faut lire également les études dont les articles sont extraits (pour vérifier que le journaliste n'a pas mal interprété les informations ; oui, ça arrive...), en passant par un traducteur automatique, si elles sont écrites dans une autre langue que le français.
Tags : COVID, prévention, politique, quoi faire
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