• Cette crise sanitaire nous affecte tous à tous les niveaux, j’espère cependant qu’elle vous a laissé indemne sur le plan de la santé, au moins physique.

     

    J’ai plusieurs choses à vous communiquer et vous en ferez ce que vous voulez.

     

    Je ne suis ni épidémiologiste, ni infectiologie, ni virologue, ni médecin, et encore moins prophète cosmoplanétaire marseillais, mais je vous livre néanmoins une sélection de ce que j’ai relevé dans une centaine d’articles scientifiques que j’ai lus depuis février.

     

    J’ai gardé uniquement les résultats qui démontrent de grandes certitudes, c’est à dire qui sont étayés par des protocoles expérimentaux solides, non réfutés par d’autres études et le plus souvent confirmés par d’autres études. Pour toutes les affirmations de cet article, les principales références et sources sont répertoriées en annexe. Certaines informations pourront évoluer dans le temps et avec les progrès de la recherche ; j’essayerai autant que possible de les actualiser à ce moment-là.

     

    Je sais que vous êtes déjà, comme moi, probablement farci d’informations (jusqu’à la nausée) à propos de cette crise sanitaire (et par extension aussi économique, sociale, politique et humaine), et bien évidemment beaucoup de ces faits et informations sont déjà connus de vous, mais il n’est jamais inutile de faire le point entre ce qu’on pense savoir et ce qui est.

     

    Si les chapitres « connaissances et prévention » ne vous intéressent pas, allez directement à la dernière partie politique, car j’espère bien également vous faire comprendre qu’il n’y a pas de fatalité, qu’il y a des solutions, mais ce ne sont pas celles qui ont été choisies par nos gouvernants...

     

     

    Comment se transmet le virus ? Et conséquences...

     

    Malgré les croyances des (trop) nombreux sceptiques ou négationnistes, les voies de transmission de la Covid ont confirmé ce que l’on sait depuis 158 ans (et plus empiriquement) sur la façon dont une épidémie se propage pour ce type de virus.

     

    La Covid se transmet par :

    - postillons en contact rapproché avec un contaminé qui exhale du virus,

    - aérosol dans l’air (microparticules diffusées par un contaminé qui exhale du virus) pouvant atteindre jusqu’à 10 mètres de propagation (en cas d’éternuement, de toux ou de respiration forte),

    - objet ou nourriture contaminé, souillé par un contaminé qui exhale du virus.

     

    Après contamination la durée d’incubation varie de 2 à 14 jours. Un contaminé en phase de maladie diffuse du virus par tous les fluides (y compris les larmes) de la sphère nez-bouche et respiratoire (et même par le colostrum des femmes enceintes). Il en porte aussi sur lui et ses mains et en dépose dans tout son environnement. Il est contagieux de 5 à 14 jours, mais il y a de rares cas où cette durée se prolonge jusqu’à 37 jours, alors même que le patient n’a plus de symptômes. La durée de la maladie avec symptômes varie de 3 à plus de 14 jours.

    25 % des malades seront totalement asymptomatiques, et la plupart le sont également durant les 2 à 14 jours d’incubation avant le déclenchement des symptômes, alors qu’ils exhalent déjà du virus.

    COVID : état des lieux succinct et propositions politiques

     

    On ne peut donc pas faire confiance aux signes extérieurs de contamination (toux, éternuement, nez bouché, fièvre ...) pour déterminer si on est en danger ou pas face à quelqu’un apparemment sans symptôme. On remarque en outre la difficulté de connaître son propre statut virologique et contagieux puisqu’on peut être négatif un jour et être contagieux le lendemain sans aucun symptôme.

     

    Les voies de pénétration du virus dans l’organisme sont donc :

    - par la respiration par le nez,

    - par la respiration par la bouche,

    - par contact avec les lèvres d’une surface contaminée (main, objet, et autres),

    - par les yeux, une voie de contamination avérée, dont pas grand monde ne parle et pourtant possible,

    - par ingestion de nourriture contaminée non lavée ou non chauffée,

    - par contact d’un objet ou d’une nourriture contaminé puis dépôt sur les muqueuses par une main (on se touche machinalement le visage 3 000 fois par jour).

     

    Même si la voie aérienne est probablement prépondérante, à ce jour et à ma connaissance, aucune étude scientifique n’a pu déterminer, comment se répartissent quantitativement et hiérarchiquement les différentes possibilités d’être contaminé par le virus. Je ne sais pas si c’est scientifiquement possible de les déterminer, mais ce sont des données qu’il serait pourtant important de connaître, ne serait que pour savoir où on doit diriger prioritairement les efforts de protection et ne pas oublier des facteurs de contamination possible, comme les yeux, actuellement négligés par les civils (mais pas par les acteurs sanitaires qui portent eux des lunettes de protection).

     

     

    Quelques chiffres et faits, en vrac...

     

    30 à 40 % de la population française, de par sa tranche d’âge ou les comorbidités (qui augmentent les risques), est susceptible de développer une forme grave de la maladie.

     

    75 % des morts de la Covid ont plus de 75 ans.

     

    5 à 10 % des malades « guéris » souffriront de séquelles (pulmonaires, cardiaques, rénales, dermatologiques, neurologiques, fatigue chronique ... cumulées ou seules) qui se prolongeront au-delà d’un mois, et nécessiteront un suivi médical. Nous n’avons pas assez de recul pour savoir si ces séquelles vont se chroniciser, mais certaines posent déjà de vrais et graves problèmes de santé publique.

    Les dernières études sur ce sujet sont très alarmantes, mais comme nous n’avons pas assez de recul pour juger de leur pertinence, nous ne les diffuserons pas. Cependant, ce qui est sûr, c’est que ceux qui misent sur l’innocuité de cette maladie pour la majorité des malades et qui pensent qu’on peut l’attraper sans conséquence(s) grave(s) pour une partie importante des contaminés sont au mieux dans un pari suicidaire et au pire dans un déni criminel.

     

    Les animaux domestiques (chiens, chats ...) peuvent être porteurs (et malades) de la Covid, mais l’Institut Pasteur, l’ANSES et l’OMS disent qu’une transmission animal-homme n’est pas prouvée.

    On a cependant détecté un variant du SARS-CoV-2 dans des élevages de visons dans six pays (qui ont décrété l’abattage des élevages). Ce variant a déjà contaminé 12 travailleurs (qui ont contaminé d'autres personnes autour d'eux) dans ces élevages, et le rôle des mustélidés comme hôtes intermédiaires (car l’hypothèse des pangolins comme hôtes intermédiaires de la chauve-souris semble dans une impasse) de la Covid est actuellement à l’étude.

     

    3 études se confirmant l’une l’autre ont mesuré la réponse immunitaire des malades. Si 90 à 92 % des malades développent bien des anticorps qui protègent d’une seconde infection ; 8 à 10 % n’en développent pas du tout et sont donc susceptibles de rattraper la maladie ; ce qui correspond d’ailleurs aux taux d’efficacité des différents candidats vaccins actuellement testés. Par contre, aucune étude n’a pu prédire si l'immunité de la majorité des anciens malades sera durable au-delà de 6 mois.

    Les cas de réinfection restent néanmoins très rares, mais rien ne dit que cette immunité pour le plus grand nombre des contaminés ne sera pas déclinante et que les cas ne vont pas se multiplier dans le temps, avec la possibilité de formes graves même pour des gens qui se croient immunisés.

     

    Le taux de létalité moyen de tous les pays convergent (en fonction de la progression du nombre de contaminés) ; il tourne autour de 0,5 % (chiffre OMS) à 1 % (selon certaines études), bien au-dessus en tout état de cause de la grippe saisonnière qui tourne autour de 0,1 %. Cependant, ce taux reste très différent par pays, notamment quand le nombre réel de personnes contaminées peut être confirmé, ou non, par des tests systématiques. En outre, ce taux moyen de létalité (entre 0,5 % et 1 %) varie énormément en fonction des tranches d’âge, du sexe ainsi que des comorbidités des contaminés, puisqu’il s’étage à moins de 0,1 % pour les moins de 39 ans à 15 % pour les plus de 80 ans.

     

    Le SRAS-CoV-2 reste « viable » 3 h dans les aérosols, 24 h sur le carton, 72 heures sur le plastique et l’inox (mais avec une diminution plus rapide de la concentration sur l’inox que sur le plastique). Il suffit de laver soigneusement ces fruits et légumes à l’eau (sans produit désinfectant) pour les débarrasser des éventuelles contaminations ; évidemment les cuissons et dessiccations tuent le virus, mais le froid prolonge sa durée de vie.

     

    On remarquera que depuis février que le dénombrement des malades, clusters, cas contacts et situations probables de contamination sont recensés, on ne sait toujours pas dans quels cas il faut être hyper vigilant ou pas…

    Bien sûr, en connaissant les modes de contamination, on peut le déduire par soi-même ; mais compte tenu du manque d’informations étayées sur ce sujet, je me demande comment les gens qui nous dirigent peuvent prendre des décisions cohérentes et efficaces. ; d’ailleurs ils ne le font pas.

    Par exemple, je serais curieux de connaître le nombre de personnes qui ont été contaminées dans les transports en commun, dans les entreprises, dans les écoles, aux terrasses des cafés, dans les restaurants, dans les cinémas, dans les librairies, dans les magasins, et cetera… et dans quel contexte et situation d’interaction sociale. Bref quels sont les situations et comportements sociaux qui ont engendré le plus de contaminations. Mais visiblement on ne le saura pas, pour au moins 2 raisons :

    - Au lieu de remonter les chaînes de contamination pour savoir comment la personne a été contaminée, actuellement on préfère savoir qui elle a éventuellement contaminé (cas contacts) ; alors que les 2 démarches sont nécessaires. Par exemple, il ne suffit pas de constater qu’une bonne part des contaminations se produisent en milieu intrafamilial, encore faudrait-il savoir où et comment le primocontaminant a rapporté l’infection chez lui. Mais, il semble bien que tout le dispositif de traçage ait de graves défaillances en France : patients non rappelés, enquête succincte, dispositif informatique inaccessible... Pour information tous les pays qui réussissent à contenir l’épidémie bien mieux que nous ont mis en place des dispositifs de traçage efficients dans les 2 sens. Bref, le deuxième terme de la politique de lutte contre l’épidémie « détecter, tracer, isoler » est complètement défaillant en France.

    - Si on savait vraiment dans quels contextes et interactions sociales spécifiques les gens se sont contaminés en France (pour d’autres pays, notamment les USA, il y a quelques études), on pourrait se rendre compte que certaines mesures sont vraiment inutiles et stupides... alors que d’autres ne sont pas assez sévères.

     

    6 souches principales de la Covid (sur des milliers) circulent partout dans le Monde. Aucune n’a démontré qu’elle pourrait être moins infectieuse ou moins dangereuse qu’une autre. L’apparente baisse de la létalité est due essentiellement à deux faits :

    - l’âge moyen des personnes qui sont actuellement contaminées a notablement baissé par rapport à la première vague ; les personnes à risque se protégeant en outre beaucoup plus ;

    - quelques avancées thérapeutiques permettent de diminuer la gravité de la maladie, notamment d’éviter plus qu’avant le passage en réanimation lourde.

     

    Pour les malades confinés chez eux qui ont déjà consulté un médecin, outre une aggravation des symptômes (fièvre, toux, et cetera), l'apparition d'un état confusionnel et/ou toute sensation d’étouffement doit donner lieu à la re-consultation du médecin (éventuellement en téléconsultation) ou appel des services de secours. Un oxymètre de pouls (coût autour de 20 € dans les pharmacies ou sur Internet) est recommandé pour suivre sa saturation en oxygène (et éliminer la possible origine de sensation d’étouffement due aux angoisses) ; toute valeur inférieur ou égale à 95 % (vérifiée plusieurs fois à intervalles rapprochés, après avoir nettoyé votre appareil et en considérant que vous l’utilisez correctement) doit immédiatement vous conduire aux urgences pour recevoir des soins appropriés. L’effondrement de la capacité respiratoire pouvant s’installer très rapidement, cette sensation d’étouffement ou l'apparition d'un état confusionnel est une urgence absolue.

     

     

    Protégez-vous, protégez les autres !

     

    Le port du masque est indispensable par tous, avec le maintien d’une distance de sécurité de 2 m (et non pas 1 mètre) dans toutes les situations d’interactions sociales, y compris dans la rue quand vous croisez des gens (172 études (!!!) confirment ces faits pour tout ou partie).

     

    Préférez les masques FFP2 (ou NK95), ou encore mieux FFP3, aux masques chirurgicaux et autres « bricolages » en tissu, dont les capacités de filtration sont très insuffisantes pour la protection passive.

    L’OMS insiste sur la finalité de cette prescription : « éviter qu’un porteur infecté ne transmette le virus (lutte à la source) et/ou protéger un porteur en bonne santé contre l’infection (prévention). ». Mais elle dit également que les masques communs sont plus efficaces dans le premier cas que dans le deuxième.

     

    Les masques chirurgicaux (de type 1, 2 et 2R) doivent filtrer de 95 à 98 % des particules supérieures à 3 microns.

    Les FFP1 doivent filtrer au moins 80 % des aérosols d’une taille de 0,6 micron et avoir un taux de fuite totale vers l’intérieur inférieur à 22 %.

    Les FFP2 doivent filtrer au moins 94 % des aérosols d’une taille de 0,6 micron et avoir un taux de fuite totale vers l’intérieur inférieur à 8 %.

    Les FFP3 doivent filtrer au moins 99 % des aérosols d’une taille de 0,6 micron et avoir un taux de fuite totale vers l’intérieur inférieur à 2 %.

     

    Attention : les masques diffusés par la sécurité sociale, avec leur très faible indice de filtration (90 % des particules supérieures à 3 microns), ne protègent pas du tout le porteur des contaminations extérieures ; si néanmoins vous ne pouvez pas faire autrement que de les utiliser, mettez en 3 l’un sur l’autre.

     

    La capacité de filtration d’un masque est inférieure à la taille du virus qui est de 0,06 micron à 0,14 micron, mais ce dernier se déplace principalement (mais pas que) sur des particules mesurant entre 5 et 15 microns de diamètre et c’est pourquoi les masques restent une protection efficace et indispensable, d’autant qu’il semble bien que la charge virale éventuellement absorbée déterminerait également pour partie le niveau de gravité de la maladie développée.

     

    Donc, porter un masque (sauf si c’est un masque à cartouche et visière de type professionnel ou militaire) n’est pas une garantie en soi qu’on ne sera pas infecté face à un contaminé sans masque. L’OMS souligne même que le masque donne un faux sentiment de sécurité qui conduit à prendre des risques inconsidérés et néfastes.

    C’est l’effet de bulle qui empêche de projeter des particules au loin qui a un effet protecteur actif ; la protection passive est beaucoup plus faible face à quelqu’un sans masque ; donc, fuyez comme la peste tous ceux qui se croient plus forts que tout et continuent envers et contre tout à ne pas porter de masque ou à le porter n’importe comment.

    Bien évidemment la protection qu’offre un masque est proportionnelle à son bon ajustement sur le visage, au fait qu’il soit correctement plaqué sur la zone bouche nez, et qu’un minimum de fuites puisse se faire par les côtés (donc pas de barbe et correctement rasé pour les hommes et les femmes à barbe).

    Le niveau indicatif de protection et de risque en fonction des situations serait le suivant (infographie relayée, sous différentes formes, par de nombreuses agences de santé européennes, et sur les réseaux sociaux) :

     

    COVID : état des lieux succinct et propositions politiques

     

    Mais, ces probabilités sont cependant très variables selon les contextes : rencontrer quelqu’un en plein air est bien moins à risque que dans un lieu clos non ventilé ; le respect ou non de la distance de sécurité (1 m ou mieux 2 m), la capacité de filtration des masques (préférez au moins les FFP2 ou NK95) et leur bon ajustement sur le visage ou encore le pouvoir contaminant du diffuseur de virus ont aussi d’importantes incidences sur les risques réellement pris...

     

    Le port de lunette ou mieux de visière de protection est également conseillé pour une protection individuelle plus complète, ou à défaut, lavage oculaire avec du sérum physiologique ou un collyre en rentrant chez soi.

     

    Éternuez ou tousser dans votre coude, en se détournant des personnes qui pourraient nous faire face, est un réflexe à prendre. Utilisez des mouchoirs à usage unique et les jeter dans la poubelle ménagère après utilisation.

     

    Lavez-vous les mains ou utilisez du gel hydroalcoolique : à chaque fois que vous touchez des objets extérieurs à votre domicile, avant et après vos courses dans une boutique, en sortant de tous les lieux que vous pourriez successivement fréquenter, après avoir manipulé votre masque, après avoir rangé vos courses, avant de manger, après avoir manipulé votre poubelle, après avoir manipulé de l’argent... bref, après chaque geste qui vous ferait toucher un objet potentiellement contaminant et avant de vous toucher vous-même ou quelqu’un d’autre chez vous.

     

    Manipulez les masques après (mais aussi avant) usage avec précaution en les tenant par les élastiques ou les cordons. Jetez-les dans votre poubelle ménagère. Lavez-vous les mains après toute manipulation.

    Certains préconisent cependant pour les « jetables », de les pulvériser d’alcool à 90° (extérieur et intérieur, sinon le masque devient un nid de prolifération de ses propres microbes), de les laisser sécher une semaine sur un radiateur et de les réutiliser. J’ai appliqué ce procédé depuis avril sans problème pour l’instant ; cela fait faire des économies et cela minimise les phénomènes d’irritation et angineux que j’avais au début en réutilisant les masques (après une semaine de non-utilisation).

    Que Choisir a testé le lavage des masques chirurgicaux et indique qu'après lavage, il est possible de les réutiliser 10 fois sans grande perte de qualité ; ce qui corrobore 3 autres études sur la réutilisation des masques usagers en leur appliquant différentes mesures de stérilisation. Ces études ont été produites, notamment pour que les personnels des hôpitaux, en pénurie de masques, puissent continuer à se protéger avec ce qu'ils avaient.

     

    L’aération régulière des pièces et lieux recevant plusieurs personnes est aussi actuellement très préconisée. Une étude en donne les raisons. Malgré le port de masques (qui diminuent quand même le nombre des contaminés et la charge virale éventuellement absorbée) : lieu clos non ventilé = contagion possible et accélérée dans certains cas. Même en respectant la prescription de ne pas se réunir à plus de 6 personnes, les risques de contagion restent élevés dans un lieu clos non aéré.

     

    Tous les sports (vélo, jogging, et autres) nécessitent de respecter une distance de sécurité de 10 mètres avec tous les autres et ne justifient pas d’abandonner le port du masque. Bien au contraire, la respiration profonde et/ou haletante diffuse bien plus d’aérosol et on respire plus profondément également ; en conséquence on est encore plus en situation d’être contaminé ou de contaminer les autres qu’au repos.

    Sachez en outre que la sensation d’étouffement avec un masque quand on pratique un sport, si elle est gênante n’est en principe pas dangereuse pour ceux qui ne sont pas atteints d’affections ou infections contre-indiquées, c’est même une technique de cardio-training pour renforcer sa résistance cardiaque et musculaire.

     

    En conclusion : Le port d’une combinaison, de bouteilles et d'un masque de plongée, ou encore d’un tuba, de palmes et d’une bouée canard sont inutiles si vous respectez toutes ces prescriptions. Il reste cependant indispensable de continuer à utiliser des préservatifs, mais il faut bien évidemment adapter les règles d’échanges amoureux : ça serait bête d’échapper au VIH et de choper la Covid...

    Si on veut avoir des rapports sexuels non protégés, on fait préalablement un test VIH ainsi que pour les maladies vénériennes, et on se jure fidélité ou a minima de n’avoir aucun rapport avec quelqu’un d’autre sans préservatif.

    De même, si on veut se compter fleurette ou avoir des relations sans masque et sans distanciation - dans l’attente d’un traitement et/ou vaccin efficace - il va falloir prendre l’habitude de vérifier son statut virologique par sérologie (a-t-on ou non des anticorps dans le sang et est-on, oui ou non, immunisé ?) et par PCR (est-on contaminant ou non ?) ; et bien évidemment si tout est négatif s’engager mutuellement à faire tout ce qu’il faut pour ne pas être contaminé.

     

     

    Hygiène mentale...

     

    Il faut aborder même succinctement les problèmes psychologiques : les arrêts pour troubles psychologiques (burnout, dépression…) sont devenus la deuxième cause d'arrêt de travail au mois de mai. Mais globalement nous sommes tous (plus ou moins) affectés, plus anxieux et/ou dépressifs ; c’est le contrecoup de ce que nous devons subir et affronter du fait du bouleversement de nos rapports sociaux, avec, entre autres, sa paranoïa ambiante. En outre, les confinements successifs nous ont et continuent de nous faire vivre des moments de solitudes extrêmes, ou de difficultés à supporter ses proches (sa/son conjoint(e), ses enfants ...) en permanence sans autres interactions sociales.

     

    Les conséquences psys de l’isolement social, et pire de la privation sensorielle, sont bien connues ; ce sont même des méthodes de torture utilisées depuis la nuit des temps par tous les tortionnaires du monde pour déstructurer et casser la personnalité des prisonniers, afin qu’ils finissent même par aimer leurs bourreaux.

    Il y a cependant deux faits paradoxaux à constater en parallèle de ce fait, l'isolement social (et sensoriel) est également :

    - une méthode préconisée par certaines thérapies psys (cri primal, et autres) pour susciter des états régressifs permettant la résolution des problèmes psys (à ne pratiquer qu’accompagné par un thérapeute) ;

    - une règle de vie de certaines pratiques religieuses pour atteindre l'état d'éveil, de pleine conscience et même de nirvana. Certains candidats à l'éveil chez les bouddhistes, par exemple, pratiquent des retraites pouvant durer jusqu'à 3 ans (et 3 quinzaines). Rappelons-nous également des pratiques de différents ordres monastiques chrétiens qui, outre l'isolement social, vont même jusqu'à imposer le silence.

     

    Bref, la frustration sociale peut être une torture, mais aussi un moyen de faire un chemin avec soi-même pour mieux se connaître. Il ne faut pas confondre cause et effet : l'isolement social est un symptôme, ou un déclencheur, ou un révélateur de nos fragilités psys pas une cause en soi. Bien évidemment la situation est différente si on l’a choisi ou si on doit le subir, mais le processus et les effets sont les mêmes. À ce propos la lecture de Nelson Mandela, prisonnier pendant 27 ans et à l’isolement à peu près autant, nous livre comment lui a survécu à ce traitement inhumain, mais tous ceux qui ont des passions savent qu’ils peuvent compter sur elles pour supporter l’insupportable. 

     

    De même, ne plus supporter un ou des proches est aussi beaucoup une conséquence néfaste dans les situations de promiscuité sociale sans échappatoires extérieures. Là encore, rien « d’anormal » dans la situation qu’on nous a imposée ; bien que j’imagine quand même qu’il est plus facile de gérer sa solitude que de devoir supporter un conflit intérieur permanent sans possibilité de « prendre l’air ». Un vrai moment de vérité qui exacerbe les non-dits, les rancœurs, les conflits, réactive les blessures du passé, et révèle au final si on est fait l’un pour l’autre ou pas...

     

    Plus généralement, quand je constate comment sur beaucoup de forums des gens dérapent, comment beaucoup vivent cette crise comme une catastrophe insurmontable, comment certains vivent de simples règles de civisme et de solidarité comme si nous étions tombés en dictature, comment beaucoup se mettent en danger, et les autres avec, en transgressant les prescriptions sanitaires, j’ai des doutes sur la santé mentale d’une grande partie de la population française.

    Cependant, les Français n’ont pas attendu cette crise et le confinement pour faire régulièrement partie du trio de tête des plus gros consommateurs de psychotropes en Europe et être assez mal classés dans l'indice du bonheur ; sans qu’aucune politique de santé publique ne s’en préoccupe ou ne cherche à résoudre ce grave problème. Pire, depuis des dizaines d’années les crédits sont régulièrement en baisse dans ce secteur (comme dans d’autres), tandis que les rapports et alertes des professionnels de la santé mentale s’accumulent sans que ça n’émeuve aucun gouvernement. Il ne faut pas s'étonner, entre autres et en conséquence, du nombre de « bombes humaines prêtes à péter » qui circulent dans nos rues, non détectées et non suivies...

     

    Alors, je n’ai qu’un conseil à vous donner, quelle que soit votre situation, seul ou trop en promiscuité, si vous ne vous sentez pas bien parlez-en à vos proches, vos amis, appelez les centres d’écoute à votre disposition (SOS amitiés, SOS suicide, SOS écoute, ou tous les autres SOS), parlez-en à votre médecin, consultez un psy... Personne ne vous jugera et il n’y a aucun mal ni honte à dire sa détresse. Bref, parlez-en, parce que le silence aussi peut tuer.

     

     

    Parlons maintenant un peu de politique...

     

    Je ne traiterai pas des innombrables retards à l’allumage, mensonges, décisions et indécisions criminelles qui ont été notre lot quotidien en février, mars, les médias s’en sont déjà chargés, plusieurs plaintes ont été déposées et des instructions sont en cours.

    Je ne traiterai pas des mesures prises successivement depuis par notre gouvernement et autorités locales. Chacun peut juger comment elles ont été tardives, insuffisantes, incohérentes, inadaptées, dérisoires... et même criminelles (notamment en ne reconnaissant pas le statut de vulnérables à certaines catégories de personnes à risque).

    Je ne traiterai pas de ceux qui préfèrent privilégier l’économie à la vie, alors même que tout indique que les pays qui ont fait le choix de l’économie ont, en réalité et comme c’était prévisible, perdu sur tous les tableaux.

    Je ne traiterai pas des adeptes des théories eugénistes (et/ou malthusiennes) qui se réjouissent que cette maladie s’attaque mortellement aux personnes âgées ou souffrant de comorbidités. Ceux qui se gargarisent de « sélection naturelle » darwinienne, alors qu’ils n’ont rien compris à celle-ci et encore moins au fait que ce sont la collaboration, la solidarité et l’entraide qui ont conduit notre espèce à dominer le monde animal et qui créent sa cohésion sociale. Ils ne méritent pas une réponse et devraient être condamnés à regarder en boucle pendant un mois le documentaire « Shoah » et l’intégrale du procès de Nuremberg.

    Je ne traiterai pas des très minoritaires pseudo-scientifiques qui prônent la voie de l’immunité collective, en protégeant (ou confinant) les personnes à risques (30 à 40 % de la population quand même). Outre l’inhumanité qui consiste à considérer la vie des autres comme un paramètre négligeable, choisir la voie de l’immunité collective sans avoir aucune certitude, entre autres, sur les effets à long terme de ce virus, est un pari de joueur de roulette russe qui mettrait 3 balles (sur 6 chambres) dans le barillet et presserait la détente 4 fois de suite.

    Je ne traiterai pas de ceux qui sous prétexte de liberté mal comprise (parce qu’ils n’ont pas lu l’article 4 de la DHC de 1789), seraient prêts à « laisser mourir » - « assassiner » est un terme plus exact - 350 000 à 700 000 personnes et créer 3 à 7 millions de malades chroniques en France, sans même comptabiliser ceux qui mourront de n’avoir pas pu se faire soigner d’autres maladies à cause de l’effondrement du système de santé. La première des libertés est de rester en vie et si possible en bonne santé, et j’ose dire à n’importe quel prix, point.

    J’attends plus généralement que tous ceux qui souhaitent pour tout ou partie de ces motifs fallacieux que l’épidémie se développe donnent l'exemple, en allant avec leurs proches les premiers contracter cette maladie dans le service hospitalier Covid de leur choix.

     

    En fait, ce qui m’intéresse vraiment, ce qui me stupéfie, ce qui me révolte, c’est l’absence totale d’un plan à moyen terme pour que nous reprenions une vie « normale », comme de nombreux pays ont réussi à le faire en y mettant les moyens et en prenant les bonnes mesures. 

    À croire que nos dirigeants réinventent l’eau chaude sans arrêt, alors qu’il suffit de prendre le meilleur de ce qui a été fait ailleurs pour que cette crise ne devienne, très rapidement, plus qu’un mauvais souvenir sous contrôle.

     

    S’ils ne savent pas quoi faire, ils n’ont qu’à prendre exemple sur les pays qui ont réussi à endiguer l’épidémie et refaire prendre une vie (presque) normale à leurs habitants sans deuxième vague : Chine, Corée du Sud, Vietnam, Japon, Nouvelle-Zélande, Islande, et cetera...

    Il est à noter que certains chipotent sur la situation géographique particulière des pays qui ont réussi (notamment pour les îles), ou le fait que les politiques des régimes totalitaires ne sont pas transposables dans des pays démocratiques.

    Mais en réalité, aucun particularisme contextuel - qu’il soit politique, culturel, géographique, démographique, et cetera - ne peut expliquer leur réussite. En fait, le seul point commun de tous les pays qui ont réussi à mettre l’épidémie sous contrôle, c’est d’avoir appliqué, à quelques détails près, exactement les mêmes stratégies de lutte, faut-il le préciser sans faire semblant, ni à moitié, en anticipant et en étant très réactif :

    - tests massifs de la population,

    - traçage drastique et efficient, en amont et en aval, des contaminés,

    - après un seul confinement généralisé, isolement des malades (y compris dans des lieux d'accueil dédiés), mise en quatorzaine des cas contacts, et confinement de quartiers entiers quand nécessaire,

    - dispositifs pour éviter les regroupements de personnes (de moins en moins dans la plupart des pays qui ont maîtrisé l’épidémie) : développement accéléré du télétravail, réunions par téléconférence, dédoublement des classes d’écoles, développement du téléenseignement, port du masque et mesures barrières dans tous les lieux d’échanges sociaux...

    - protection accrue des personnes à risque,

    - filtre des arrivants dans le pays avec test obligatoire et/ou quatorzaine,

    - unités de soins Covid spécialisées et isolées physiquement du reste des hôpitaux pour les soins aux malades avec des mesures drastiques de désinfection de tout ce qui rentre ou sort de ces lieux....

    Démocratique ou pas, île ou continent, culturellement discipliné ou pas... tous les pays qui réussissent ont tous appliqué ces mesures pour rendre leur vie à leurs populations. Mais nous, 6e puissance mondiale, nous ne sommes pas capables de faire pareil...

     

    Nos décideurs, en mal d’idées, peuvent aussi relire les multiples rapports et plans pondus après l’épidémie de SRAS en 2002-2003 et de la grippe A H1N1 en 2009-2010, et les appliquer... Ou encore, écouter ceux qui ont démontré qu’ils savent de quoi ils parlent : il y a de nombreux épidémiologistes qui décrivent dès mars comment cette crise sanitaire va se dérouler dans le temps en fonction des mesures qui seront prises ou pas ; et tout se passe tel qu’ils l’ont décrit. Ça serait sûrement plus efficace que de perdre du temps à inviter un Raoult à l’Élysée...

     

    Bref, quoi faire ? D’abord arrêter de brasser du vent, donc que le gouvernement et les autorités locales arrêtent d’essayer de nous faire croire qu’ils font tout ce qu’ils peuvent, alors qu’il n’en est rien. Puis apprendre des pays qui ont réussi à maîtriser l’épidémie et faire pareil. C’est simple, non ?

     

    La Slovaquie vient de tester toute sa population âgée de 10 à 65 ans en deux jours ! Soit 3,6 millions de personnes et 97 % des personnes éligibles. Une stratégie offensive qui permet d’isoler tous les contaminants et de laisser libres tous les autres. Après 3 opérations de ce type à une semaine d’intervalle , il est évident que le problème sera quasiment réglé.

    Mais, nous dont le PIB par habitant est 2,5 fois supérieur à ce pays, nous ne sommes pas capables de faire pareil, incroyable non ?

     

    En suivant le plan d’organisation de la Slovaquie et sans même puiser dans les 75 000 pharmaciens, 4 000 laboratoires d’analyses biologiques et autres acteurs du secteur paramédical en capacité de faire un acte médical simple, si on mobilisait ne serait-ce que 20 % des médecins, infirmiers, militaires et les personnes de la réserve sanitaire et militaire, nous aurions 262 000 personnes qui pourraient tester, à elles seules, toute la population française en 4 jours. Et en rajoutant 820 000 volontaires de plus, en 1 jour, on n’en parlerait plus.

     

    Mais, notre gouvernement préfère mettre les gens au chômage, plutôt que les solliciter pour qu’ils prennent une part active à la lutte contre cette épidémie. Et pourtant nous les avons les gens qui manquent cruellement partout pour faire face à cette deuxième vague et même éradiquer cette épidémie.

     

    20 % des jeunes de 15 à 25 ans (une classe d’âge en plus bien moins à risque que toutes les autres) sont au chômage en France ; soit 1 580 000 jeunes disponibles, ou 752 000 pour la seule classe de 20 à 24 ans. C’est là (entre autres) qu’on regrette d’avoir supprimé le service militaire obligatoire ou ce qui pourrait s’y substituer un service civil obligatoire.

     

    Mais, on a aussi 6,2 millions de chômeurs des catégories A, B,C (dont 21 % de Bac+2), qui en plus ne risque pas de trouver du boulot dans l’état actuel de notre économie. Et je ne compte même pas les catégories D, E et au RSA qui représentent plus de 3 millions de personnes.

     

    Une vraie armée (3 fois supérieure en nombre à l’armée chinoise) que nous aurions pu mobiliser, sans contrainte et uniquement par le volontariat, pour faire face à cette crise, que nous aurions pu payer à se rendre utile pour tous plutôt qu’à attendre que ça se passe.

    Selon les quasi constantes statistiques, si seulement 20 % de toutes ces personnes se portaient volontaires, ce serait bien suffisant pour faire aussi bien que les pays qui ont mis sous contrôle cette épidémie et rendu leur vie à leur population.

     

    Après une semaine (ou moins ou plus en fonction des affectations) de formation pour tous les volontaires (de moins de 55 ans), après les avoir testés pour vérifier qu’ils ne sont pas contaminants, après avoir vérifié qu’ils n'ont pas de comorbidités, qu’est-ce qui empêche de les déployer sur le terrain (en fonction de leurs préférences d’action et compétences) et de faire pareil qu’en Slovaquie et ailleurs ? Qu’est-ce qui empêche de les envoyer :

    - dans les hôpitaux pour aider,

    - dans les écoles pour dédoubler les classes (comme en Italie qui a embauché 85 000 personnes pour cela),

    - dans les centres de dépistage pour faire les prélèvements et les analyses,

    - dans les quartiers pour faire de la prévention et de l’aide sociale locale,

    - aux frontières pour empêcher l’importation de contaminants et soumettre à des tests rapides tous ceux qui veulent rentrer en France,

    - dans les magasins et les transports en commun pour canaliser les comportements,

    - chez les malades et ceux qui sont en quatorzaine pour les aider,

    - dans les Ehpad pour tester avec des tests rapides tous les visiteurs et ceux qui doivent y travailler avant qu’ils n’y rentrent,

    - dans les Ehpad pour aider et sortir nos anciens de leur isolement,

    - contrôler et aider les clusters locaux qui seraient mis en confinement,

    - dans les centres d’appels pour répondre,

    - faire les enquêtes et le recueil des données nécessaires à un traçage efficace,

    - et cetera, et cetera…

     

    Voilà, si on veut, on peut ; et ce n’est même pas une question d’argent parce que ces volontaires coûteraient à peine plus cher que de payer toute cette armée à ne rien faire. Par contre en termes d’effets bénéfiques, nous en profiterions tous énormément, y compris l’économie qui pourrait recommencer à fonctionner. Alors, très clairement, c’est juste un blocage idéologique et/ou d’intelligence qui empêche que cela se passe. Que de temps perdu qui se compte en morts et souffrances inutiles !

    L’impossibilité de ce gouvernement a créer un mouvement de solidarité, à mobiliser les volontés, à susciter un front commun pour faire face à cette crise sanitaire n’est pas à démonter. Tous les choix qui sont faits sont le reflet exact de l’idéologie néolibérale au pouvoir :

    - chacun pour soi, mais infantilisation et  répression arbitraire pour tous,

    - pour ne pas passer pour des salauds, les miettes au plus grand nombre,

    - et tout pour le capital.

    C’est simple, non ? Et même simpliste, mais réel.

     

    Le vrai problème, c’est qu’on a juste à faire à une classe de dirigeants politiques composée essentiellement d’incapables et d’opportunistes bloqués dans leur idéologie, qui n’arrivent pas à comprendre qu’on ne peut pas sortir de ce type de crise en décidant d’en haut, en réprimant, en infantilisant, et sans avoir avant tout provoqué un mouvement d’adhésion participative et de collaboration de la population ; y compris localement où l’absence d’initiatives et de mesures ont grandement contribué à l’extension de l’épidémie.

    En attendant que ce gouvernement se décide à faire vraiment quelque chose, la France détient actuellement, après la Belgique et l’Espagne, le triste record du plus grand nombre de contaminés par million d’habitants en Europe.

    COVID : état des lieux succinct et propositions politiques

     

    Pour la petite histoire, pendant leur (unique) confinement général, la Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, faisait quotidiennement le point à la télé et elle parlait aussi aux enfants pour leur expliquer et les rassurer. Par solidarité avec la population, tous les membres de son gouvernement ont baissé de 20 % leur rémunération pendant 6 mois ; bien sûr c’est symbolique, mais c’est ainsi (entre autres) qu’on suscite une solidarité sans faille de la population.

    La Nouvelle-Zélande a maîtrisé depuis la crise sanitaire : ce pays détient un des plus faibles taux de malades et de morts du Monde. Sauf que ce pays est capable de repousser des élections et de re-confiner Auckland (1,5 M d’habitants) avec seulement 58 cas ; nous, nous attendons d'avoir plus de 300 000 cas par semaine (soit 398 fois plus proportionnellement) et que nos services sanitaires soient asphyxiés, pour commencer à faire semblant de faire quelque chose ; cherchez l’erreur...

    Malgré la baisse conjoncturelle de leur PIB (comme tous les pays), leur économie résiste cependant bien mieux que la nôtre; et ça n’étonnera personne que Jacinda Ardern ait été réélue haut la main récemment.

    Je rêve d’avoir en France des dirigeants aussi humains et efficaces que cette grande dame.

     

     

    Pour conclure provisoirement...

     

    Dans l’attente d’un vaccin et/ou traitement efficace, nous n’avons pas d’autres choix que de prendre notre mal en patience, faire tout ce qu’il faut pour ne pas tomber malade, rester en vie et ne pas faire s’effondrer notre système de santé (comme en avril où nous sommes passés à deux doigts d'une catastrophe généralisée).

    Donc, porter un masque et adopter les comportements qui nous protègent et protègent les autres d’une contamination le temps qu’il faudra, c’est vraiment un moindre mal.

    Franchement, par rapport aux générations et populations qui ont subi et subissent bien pire (guerres, restrictions, famines, vraies dictatures, misère, persécutions, génocides, emprisonnements politiques…), il ne faut pas non plus dramatiser les contraintes et la pénibilité de ce que nous subissons, d’autant qu’elles n’existent que pour appliquer notre devise de « fraternité ». En outre, il ne faut pas croire ceux qui vous disent que nos économies ne s’en remettront pas, que les dettes vont nous tuer, c’est tout simplement de la flûte... Ce serait trop long de développer ici pourquoi j'affirme cela, mais ce qui est sûr c'est qu'avec une réelle volonté politique, nous avons tous les moyens pour y remédier, ne serait-ce que parce que certains continuent à s’enrichir d’une façon éhontée pendant cette crise.

     

    Il y aura aussi peut-être des bénéfices secondaires : vivre un carnaval permanent, déjouer tous les systèmes de reconnaissance faciale, vivre en anonyme, prendre la mesure de nos responsabilités individuelles, inventer des pratiques sexuelles adaptées à notre situation…

    Encore un peu de Covid et, entre bien d’autres, la nationalisation des banques, des moyens de production stratégiques et des biens communs, la relocalisation des industries, l’autosuffisance, le protectionnisme intelligent, la gestion par plan, le redéveloppement des services publics, la sobriété consumériste, la guerre totale à l'évasion fiscale, le partage des richesses, la cogestion, et cetera… ne seront plus des gros mots. Et si la Covid éradiquait aussi l’idéologie néolibérale et ceux qui la soutiennent depuis 50 ans, ça nous ferait des vacances. Bref, si enfin, les populations comprennent qu’il faut casser la mondialisation et en profitent pour tout changer, alors nous aurions tout gagné.

    Très a minima, si aucun de mes espoirs bénéfiques ne se réalise, il y a au moins une chose que cette crise aura démontrée, c'est que les pays dirigés par des femmes ont mieux géré que les hommes  la crise sanitaire ; une étude le constate. Alors, tous les va-t-en-guerre hommes, abonnés à la gonflette musculaire, feraient bien d'en rabattre un peu et d'écouter ce qu'elles ont à nous dire notamment sur le prix de la vie.

     

    Ce fléau bouleverse le monde entier et à tous les niveaux. « Tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts » disait Nietzsche, j’espère que nous pourrons tous le ressentir et le constater tous ensemble bientôt.

     

    Prenez-soin de vous et de vos proches, en espérant qu’on se retrouve tous bientôt sans masque... mais, j’ai des doutes avec les gens qui nous dirigent... et si les vaccins qui arrivent actuellement nous sortent de cette crise dans quelques mois, très clairement, ça ne sera pas grâce aux actions de ce gouvernement et/ou de nos élus locaux.

     

     

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    Annexes des références et sources

     

    Outre les liens déjà donnés dans le texte, je vous indique les principales sources (donc non exhaustivement) des affirmations et faits abordés dans cet article. Si vous souhaitiez plus de précisions sur un ou des points particuliers, n'hésitez pas à me contacter.

     

    - « Futura sciences » (très bien sourcé) qui a fait de nombreux articles thématiques sur cette pandémie, en laissant s’exprimer et en analysant en outre la plupart des points de vue : https://www.futura-sciences.com/sante/medecine/coronavirus/

     

    - « The Lancet » une revue scientifique de référence (parce qu’elle dit aussi quand elle s’est trompée) : https://www.thelancet.com/ ; dont entre bien d’autres, une méta-analyse et le référencement de 172 études sur les masques et mesures barrières : https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)31142-9/fulltext ; ou encore, l’opposition de 80 scientifiques à la stratégie de l’immunité collective : https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)32153-X/fulltext

     

    - « Les Crises » (très bien sourcé) qui a fait de nombreux articles thématiques et a apporté et continuent de produire de nombreuses analyses originales sur cette crise : https://www.les-crises.fr/dossier/coronavirus-covid-19/

     

    - Le site de l'OMS qui donne de multiples informations (mais il y a à boire et à manger et certaines affirmations sont à mon avis non étayées ou non probantes) : https://www.who.int/fr/ ; avec quand même un excellent rapport sur les masques : https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/332448/WHO-2019-nCov-IPC_Masks-2020.4-fre.pdf

     

    - « Medisite », un peu de tout, du très sérieux au très « léger » : https://www.medisite.fr/

     

    - Sur les variants génomiques de ce virus : https://nextstrain.org/ncov/global et https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/coronavirus-il-existerait-six-types-covid-19-83633/

     

    - Un exemple de spécialiste sérieux (Tomas Pueyo, un français, ancien élève de Centrale Paris, titulaire d’un MBA de Stanford) qui avait tout prévu (à l’exception du taux de létalité qui était surévalué à l'époque) dès mars, sur comment se déroulerait cette crise sanitaire en fonction des mesures prises ou pas : https://tomaspueyo.medium.com/coronavirus-the-hammer-and-the-dance-be9337092b56 ; et sa traduction sur le site « Medium » : https://medium.com/tomas-pueyo/coronavirus-agissez-aujourdhui-2bd1dc7838f6

     

    - Sur les séquelles suite à la maladie, qui posent déjà de vrais et graves problèmes de santé publique :
    https://www.vidal.fr/actualites/25119-covid-19-quelles-sequelles-a-long-terme-l-experience-du-sras-et-du-mers.html ; ou : https://www.doctissimo.fr/sante/epidemie/coronavirus-chinois/sequelles-coronavirus ; ou encore : https://www.topsante.com/medecine/psycho/coronavirus-covid-troubles-psychiatriques-depression-638079 ; plus pernicieux et alarmant encore, 70 % des asymptomatiques développeraient une ou plusieurs atteintes organiques durables (y compris les jeunes) : https://www.medisite.fr/coronavirus-covid-19-la-liste-des-organes-endommages-chez-les-patients-asymptomatiques.5586812.806703.html

     

    - Le site de la RTBF dont est extraite l’infographie sur « la ligne du temps » : https://www.rtbf.be/info/societe/detail_coronavirus-pendant-combien-de-temps-est-on-contagieux?id=10620833 ; mais les commentaires que j’en ai faits sont puisés également dans d’autres articles.

     

    - Pour suivre l'évolution de la pandémie par pays ou comparativement : le Financial Times ; ou :  Politologue.com ; ou : Le Monde ; vous pouvez faire varier les paramètres sur ces 3 sites pour trouver les informations que vous cherchez.

     

    N.B. : Les sites qui ne font que rapporter des études donnent également leurs sources. En général, il faut lire également les études dont les articles sont extraits (pour vérifier que le journaliste n'a pas mal interprété les informations ; oui, ça arrive...), en passant par un traducteur automatique, si elles sont écrites dans une autre langue que le français.

     


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    Juste des constats d’un habitant, Jean-Jacques Grados, du quartier République, Bas-Montreuil que malheureusement nous sommes nombreux à partager.

                                                                                                                                 Jean-Marc Mariotti

     

     

    Je suis étonné par le silence assourdissant des autorités municipales par rapport à des situations régulièrement dénoncées, et qui se dégradent d'année en année... On a comme l'impression que notre quartier, pour ne parler que de lui (les informations provenant d'autres quartiers sont tout aussi inquiétantes) n'est plus maîtrisé par la Mairie, par l'absence de volonté, d'esprit de projet et aussi par incompétence.

     

    Qu'on en juge, même si on doit de nouveau lister les mêmes sujets, comme cela est fait depuis des mois, et même des années :

     

    La saleté : cela se dégrade, des rues sont de plus en plus dégueulasses, rien ne change, et d'ailleurs pourquoi cela changerait puisque c'est l'impunité totale ? Certains commerçants, comme de nombreux individus, balancent leurs merdes sur l'espace public sans craindre d'être verbalisés (si cette verbalisation était effective, comme on nous le prétend, ces mêmes contrevenants changeraient de comportements).

     

    Le stationnement et la circulation sont anarchiques, et toujours aussi dangereux par moment. Qu'est-ce qui est fait dans ce domaine ? Rien de visible, et même réflexion que ci-dessus : problème absolument pas maîtrisé ni endigué.

     

    La misère sociale : combien de Montreuillois auront été pris au piège de beaux discours, il y a quelques années, sur le fait que la résidentialisation de familles issues de l'Europe de l'Est serait bien accompagnée de la prise en charge sociale, et cetera... La belle affaire ! Dans ce domaine aussi la mairie de Montreuil a failli, et rien n'est fait. Ces populations sont tristement laissées à leur propre sort, abandonnées au trottoir, à la mendicité et à l'alcoolisme. Bravo, les apprentis sorciers !

     

    ► « Montreuil ville d'accueil » : les gamins qui dorment dans les voitures du côté de Décathlon, et qui font leur toilette dans les caniveaux, vous appelez cela « l'accueil » ? 

     

    ► Dans ces mêmes rues en limite de Paris, des foules de plus en plus nombreuses vendent des produits de récupération à la sauvette (ou après avoir pillé les containers du Relais). Alors, on a planté des barrières sur les trottoirs parisiens et montreuillois. Barrières qui emmerdent tout le monde, cyclistes et piétons, mais n'ont eu aucun effet dissuasif. Ces vendeurs se sont transférés un peu plus loin... Voilà une politique efficace !

     

    ► Les rues sont quotidiennement bordées de camionnettes pourries des réseaux de prostituées qui travaillent la nuit au bois de Vincennes. Pas de paiement de stationnement, véhicules hors la loi, pas de contrôle technique, et carrosseries rafistolées. Mais cela ne semble émouvoir personne parmi les pouvoirs publics censés veiller à la sécurité routière. Qu'en pensera l'automobiliste qui se fera verbaliser pour un défaut de vignette ou un phare endommagé ??? Là aussi on joue aux apprentis sorciers avec l'électorat.

     

    Les dealers n'ont jamais été aussi présents dans la rue de Paris et alentours, et semblent plutôt peinards pour exercer leur activité. Au fait, le maire a fait voter la pose de caméras de vidéoprotection il y a un an, pour la rue de Paris. Pourquoi rien n'a été fait depuis ? Quelqu'un a des infos ?

     

    Les opérations immobilières promises dans le quartier à travers la ZAC du Bas-Montreuil : depuis des années, des immeubles ont été rasés, ou ont été fermés, dans l'attente de la mise en œuvre d'hypothétiques projets. Projets au point mort, alors pour donner l'impression qu'on s'en occupe, on fait de la concertation... Mais rien n'avance, aucun calendrier de réalisation des opérations n'est communiqué, ce qui est révélateur.

     

    Depuis 2 ans, ce sont 16 véhicules qui ont été incendiés sur l'espace public dans le quartier (le dernier devant la Poste, la semaine dernière). Que fait la Mairie, à part nous servir de beaux discours sur un redoublement de la surveillance du quartier (sans preuve aucune de la mise en œuvre effective de ses déclarations) ?

    Cette ville crève de l'absence d'une politique volontariste, efficace, et de projets sérieusement portés par les élus, cette ville crève de l'incompétence crasse de certains élus qui sont là juste pour occuper le terrain en conséquence de subtiles alliances politiques postmunicipales.

     

    C'est à pleurer. Nous devrions être fiers d'habiter la 4ième ville d'Ile de France, qui présente un potentiel extraordinaire, mais gâché par un personnel politique incompétent.

     

    Je suis certain que des réponses concrètes seront apportées aux questions soulevées.

     


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  • Le jugement, sur l’action en justice que madame Olga Ruiz, présidente du groupe d'élus-es municipaux « Ma Ville J'y Crois ! », a conduite en notre nom pour faire annuler le permis de construire du collège au 138 boulevard de Chanzy, a été rendu. Non seulement, le Tribunal refuse d’accéder à notre demande, mais il a condamné madame Olga Ruiz à régler 2 000 € à la société Somifa Sud-Est (filiale de l’entreprise Fayat).

    Pour prendre connaissance de cette décision : cliquer sur ce lien.

     

    « On » voudrait décourager les citoyens d’agir pour le bien commun et l’intérêt général « qu’on » ne s’y prendrait pas autrement.

     

    À ce propos, tous ceux qui lisent encore « Le Montreuillois » (n°56, du 31 mai au 13 juin 2018, page 10) n’auront pas manqué de noter à quel point les derniers chiffres, sur l’occupation actuelle des collèges locaux, confirment que les données de l’enquête publique étaient pour le moins mensongers biaisés.

    4 076 collégiens fréquentent actuellement (en 2018) le secteur public de l’enseignement général, soit 24 de plus seulement, qu’en 2015, et encore on ne sait pas si ceux-ci habitent Montreuil… Alors, où est « l’explosion démographique » de l’enquête publique qui prévoyait plus de 4 400 collégiens en 2018 ?

    Si besoin en était, il se confirme qu’absolument rien ne justifiait la destruction de cet espace de rencontres que constituait la zone Natura 2000. Tandis que la gabegie financière de ce Département et de cette commune finiront bien par éveiller l’intérêt de la Cour Régionale des Comptes pour la construction de collèges qui coûtent de 60 % à 300 % plus chers que partout ailleurs en France (Cf. : ce lien).

     

    Aussi, nous étudions la possibilité de faire appel de ce jugement ; une action qui devra nécessairement être conduite par un avocat.

     

    Nous faisons donc aujourd’hui appel à vous et à votre contribution pour régler cette condamnation et aussi pour pouvoir mandater un avocat pour faire un éventuel appel.

     

    Les sommes sont à adresser au CCM (Comité des Citoyens Montreuillois) 45 rue du Capitaine Dreyfus, 93100, Montreuil, en précisant dans l’ordre « CCM (collège) » ; cette participation ne signifiant nullement votre adhésion à ce mouvement politique.

     

    Cet appel à contribution est urgent, car il nous reste moins d’un mois pour agir et sans votre soutien ce recours ne pourra se faire.

     

    En espérant pouvoir compter sur vous… Merci de faire suivre cet appel à vos contacts.

     


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    La Fédération des Murs à Pêches s'indigne du projet « EIF », initié par la ville de Montreuil, Est Ensemble et l'État, dans le cadre d'un appel à projet métropolitain.

     

    Elle appelle le plus grand nombre à signer une pétition en ligne, que nous remettrons au maire de Montreuil, pour s'opposer au projet Bouygues et demander à engager un véritable programme de valorisation des Murs à Pêches.

     

    Un patrimoine vivant en danger

     

    Les Murs à Pêches racontent l'histoire et l'identité de Montreuil. Cet espace naturel dessine un paysage agricole singulier plus que jamais indispensable face aux enjeux environnementaux et sociétaux de notre époque.

    Pourtant, le site se détériore, les associations sont toujours plus seules sur le terrain et, derrière les discours politiques, il n'existe aucune volonté ou stratégie de préservation de ce patrimoine.

     

    L'appel à projet métropolitain, un effet d'aubaine qui justifierait tout pour la ville

     

    Nos élus s'étaient toujours plaints de ne pas disposer de surface suffisante pour réaliser des projets d'envergure sur le quartier des Murs à Pêches. Et voilà que la ville, la communauté d'agglomération et l'EPFIF, trouvent opportun de céder des parcelles publiques à un promoteur privé, mieux, une multinationale (Bouygues), dans le cadre d'un appel à projet métropolitain !

     

    Si nous pensons la reconversion de l'usine EIF nécessaire, elle doit se faire en cohérence avec un projet global pour le site. C'est pourquoi nous n'acceptons pas la destruction de 3700m² des murs à pêches attenants à cette usine pour y construire 85 logements.

    De la même façon, comment envisager qu'un promoteur immobilier devienne gestionnaire d'autres 2900m² de parcelles pourtant classées patrimoine d'intérêt national ? Nous n'acceptons pas que la ville brade ainsi notre patrimoine commun.

     

    Une démocratie toute en façade

     

    Contrairement à ce qu'affirment les élus, la procédure opaque de l'appel à projet métropolitain ne permet pas l'émergence d'une concertation.

    Pour cela, il aurait fallu échanger lors de la rédaction du cahier des charges de cet appel à projet.

     

    Il est encore temps : nos propositions

     

    Nous demandons à la ville de Montreuil de se retirer de l'appel à projet métropolitain, comme l'a fait la ville de Gentilly dans le cadre du même appel à projet.

     

    Nous demandons la création d'une véritable structure projet de type Groupement d'Intérêt Public (GIP) qui permette de réunir les acteurs et usagers du site afin de rédiger un projet global des Murs à Pêches et de mobiliser, sur un socle de finances publiques, des financements privés complémentaires : partenariat, mécénat, concession, prestations...

     

    L'avenir des Murs à Pêches, un enjeu pour tout Montreuil

     

    Par le seul engagement d'habitants et de passionnés, les Murs à Pêches vivent de nombreuses activités qui devraient inspirer la municipalité : plusieurs hectares de jardins potagers et fruitiers historiques ou partagés, un festival qui rassemble plus de 12 000 personnes, des ateliers pédagogiques autour des enjeux de l'agriculture et l'alimentation, des chantiers d'insertion pour restaurer les murs et créer des solidarités, des visites guidées, et encore d'autres espaces d'expressions culturelles, de partage, ...

     

    Suite à l'inaction de la ville, des parcelles jusqu'ici préservées sont squattées ou transformées en décharge.

    Quel gâchis ! Ce quartier pourrait devenir le « centre vert » de Montreuil.

    Ouvert, balisé de sentiers et animé de projets à taille humaine, il deviendrait un lieu de rencontre privilégié pour les habitants qui le connaissent mal et n'en voient que des clôtures.

    Au-delà du potentiel historique de ce site, la municipalité de Montreuil devrait pourtant savoir qu'elle dispose là d'une richesse incommensurable pour opérer la transition écologique de son territoire, et que dans cette entreprise, ses citoyens sont une force, et non ses opposants.

     

    La Fédération des Murs à Pêches

     

    Contact presse : Pascal Mage – 06 98 95 88 57 – Contact mail : federationmursapeches@gmail.com

     


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    Depuis plusieurs mois, nous avons été abondamment « informés » par la Ville, Est Ensemble et le Département sur les restrictions budgétaires imposées aux communes. Nous avons reçu des tracts, des courriers, lu des articles avec des communications diverses et variées, tout cela évidemment (comme si c’était normal) financé sur des fonds publics.

     

    Encore dernièrement dans « Le Montreuillois » (N° 46), trois pleines pages y sont consacrées.

    « On » nous explique abondamment que les services publics seront remis en cause par la ponction de 13,5 milliards que le gouvernement entend faire sur l’ensemble des collectivités locales.

    Soit d'ores et déjà une perte de dotations de 3,6 millions par an. Depuis 2012 d’après « Le Montreuillois » (n° 44, page 5), ce seraient 28 millions au total dont la Commune aurait été privée. Et suite à la suppression complète de la TH (à partir de 2020) ce seront 18 millions par an qui manqueront aux finances de la Ville, selon la Mairie.

     

    En conséquence :

    - suite à ces mesures, les budgets des services publics seraient gravement impactés et carrément supprimés pour celui de la culture,

    - c’est ce qui justifie les actions ainsi que la grève des services publics et la fermeture de la Mairie le 16 novembre dernier, ainsi que d’autres actions présentes et à-venir.

     

    Compte tenu des considérables moyens médiatiques déployés pour nous informer (avec nos impôts), si on n’avait pas encore compris qu’à l’insu du plein gré de nos élus locaux, nous allons « souffrir » et souffrons déjà à cause des réductions budgétaires imposées par les gouvernements successifs et que ça va s’aggraver, maintenant c’est fait.

     

    À l'exception de l’utilisation de moyens et fonds publics pour diffuser ce qui n’est après tout qu’un positionnement politique, ce qui pose un vrai problème moral et éthique, jusque-là, rien à dire. Je ne peux que m’associer à ce mouvement pour m’opposer à la paupérisation des services publics et à une politique nationale qui demande toujours plus aux mêmes de se serrer la ceinture, tandis que par ailleurs les « cadeaux » (5 milliards selon les premières estimations) pleuvent sur ceux qui en ont le moins besoin : ultra riches et sociétés multinationales…

     

    Cependant, concernant Montreuil en particulier, nous avons un problème et même de graves problèmes, ce d’autant plus quand nous est brandi le chantage à la restriction des services publics et même à leur fin pour le secteur culturel.

     

    Je souhaiterais, avant que nous partions tous en guerre sabre au clair et pour totalement partager les légitimes préoccupations de notre Mairie, qu’un certain nombre de clarifications soient faites sur les finances de la Ville ; informations qu’il est impossible de connaître depuis de trop nombreuses années.

     

    Mais d’abord des faits. Tous les chiffres des tableaux qui suivent sont issus du site gouvernemental publiant les comptes des collectivités ; ils sont donc vérifiables et incontestables. Cependant, n’étant qu’un être humain (épaulé par Excel quand même), il est toujours possible qu’une erreur de calcul se soit glissée dans un tableau ; dans ce cas merci de me la signaler.

    Bref, tout ce que j’avance peut être contrôlé par n’importe qui, s’il n’a pas oublié comment faire une addition, une soustraction, une multiplication et une fraction, ainsi que comment trouver et recouper une information sur Internet.

    Bien évidemment, si vous êtes hermétiques aux tableaux de chiffres, vous pouvez aller plus bas lire directement leur analyse, en cliquant sur ce lien.

     

     

    Évolution de la fiscalité locale (que vous pouvez calculer vous-même en reprenant vos avis d’imposition) 

     

    Année

    Nota bene

    Augmentation de la taxe d'habitation

    Augmentation de la taxe foncière

    Inflation de l'année

    2008

    Fin du mandat de M. Brard (base 1)

     

     

    2,80%

    2009

     

    1,82%

    3,97%

    0,10%

    2010

    Création d'Est Ensemble

    8,53%

    8,31%

    1,50%

    2011

     

    2,79%

    4,67%

    2,10%

    2012

     

    2,10%

    1,85%

    2,00%

    2013

     

    1,69%

    3,64%

    0,90%

    2014

    Fin du mandat de Mme Voynet

    1,07%

    0,96%

    0,50%

    2015

     

    0,71%

    0,87%

    0,00%

    2016

     

    1,05%

    3,68%

    0,20%

     

     

    Variation cumulée

    Variation cumulée

    Inflation cumulée

    Augmentation totale de 2008 à 2016

    21,29%

    31,38%

    7,51%

     

     

    Évolution des recettes (en conséquence) 

     

    Année

    Nota bene

    Produits en K€

    Évolution annuelle en %

    Inflation de l'année

    2008

    Fin du mandat de M. Brard (base 1)

    177 872

     

    2,80%

    2009

     

    189 769

    6,7%

    0,10%

    2010

    Création d'Est Ensemble

    183 643

    -3,2%

    1,50%

    2011

     

    190 017

    3,5%

    2,10%

    2012

     

    192 734

    1,4%

    2,00%

    2013

     

    186 813

    -3,1%

    0,90%

    2014

    Fin du mandat de Mme Voynet

    177 078

    -5,2%

    0,50%

    2015

     

    185 336

    4,7%

    0,00%

    2016

     

    205 512

    10,9%

    0,20%

     

     

     

    Variation cumulée

    Inflation cumulée

    Augmentation entre 2008 et 2016

    27 640

    15,5%

    7,51%

    Total des recettes perçues en plus de 2009 à 2016

    87 926

     

     

     

     

    Évolution des dépenses 

     

    Année

    Nota bene

    Dépenses en K€

    Évolution annuelle en %

    Dont charges de personnel

    Évolution annuelle en %

    % sur le total des dépenses

    Inflation de l'année

    2008

    Fin du mandat de M. Brard (base 1)

    163 171

     

    89 250

     

    55%

    2,80%

    2009

     

    172 788

    5,9%

    91 602

    2,6%

    53%

    0,10%

    2010

    Création d'Est Ensemble

    160 447

    -7,1%

    94 388

    3,0%

    59%

    1,50%

    2011

     

    163 666

    2,0%

    97 413

    3,2%

    60%

    2,10%

    2012

     

    171 978

    5,1%

    100 679

    3,4%

    59%

    2,00%

    2013

     

    173 321

    0,8%

    104 065

    3,4%

    60%

    0,90%

    2014

    Fin du mandat de Mme Voynet

    182 120

    5,1%

    108 342

    4,1%

    59%

    0,50%

    2015

     

    180 675

    -0,8%

    108 980

    0,6%

    60%

    0,00%

    2016

     

    198 720

    10,0%

    106 389

    -2,4%

    54%

    0,20%

     

     

     

    Variation en %

     

    Variation en %

     

    Inflation cumulée

    Augmentation entre 2008 et 2016

    35 549

    21,8%

    17 139

    19,2%

     

    7,51%

    Total des dépenses effectuées en plus de 2009 à 2016

    98 347

     

    97 858

     

     

     

     

     

    Évolution du résultat comptable (en conséquence) 

     

    Année

    Nota bene

    Résultat en K€

    Évolution annuelle en %

    2008

    Fin du mandat de M. Brard (base 1)

    14 701

     

    2009

     

    16 981

    15,5%

    2010

    Création d'Est Ensemble

    23 196

    36,6%

    2011

     

    26 351

    13,6%

    2012

     

    20 756

    -21,2%

    2013

     

    13 492

    -35,0%

    2014

    Fin du mandat de Mme Voynet

    -5 042

    -137,4%

    2015

     

    4 661

    -192,4%

    2016

     

    6 792

    45,7%

     

     

     

    Variation en %

    Baisse du résultat entre 2008 et 2016

        7 909

    -53,8%

    Total des résultats perçus en moins de 2009 à 2016

    - 10 421

     

     

     

    Évolution de l’endettement 

     

    Année

    Nota bene

    En-cours de la dette en K€

    Évolution en %

    Annuité de la dette

    Évolution en %

    Base des taux d'emprunt moyen

    2008

    Fin du mandat de M. Brard (base 1)

    210 404

     

    26 395

     

    4,23%

    2009

     

    205 168

    -2,5%

    25 026

    -5,2%

    3,65%

    2010

    Création d’Est Ensemble

    194 391

    -5,3%

    25 342

    1,3%

    3,12%

    2011

     

    186 105

    -4,3%

    25 094

    -1,0%

    3,32%

    2012

     

    170 417

    -8,4%

    48 443

    93,0%

    2,54%

    2013

     

    178 695

    4,9%

    20 248

    -58,2%

    2,20%

    2014

    Fin du mandat de Mme Voynet

    198 426

    11,0%

    20 354

    0,5%

    1,67%

    2015

     

    218 506

    10,1%

    21 906

    7,6%

    0,84%

    2016

     

    217 780

    -0,3%

    23 245

    6,1%

    0,47%

     

     

     

     

     

     

     

    Augmentation entre 2008 et 2016

    7 376

    3,5%

    -3 150

    -11,9%

     

     

     

    En résumé : analyses et commentaires 

     

    La taxe d’habitation a augmenté de 21,3 % et la taxe foncière de 31,4 % en 8 ans. Cela fait une augmentation en moyenne annuelle simple de 2,66 % pour la TH et 3,92 % pour la TF, alors que l’inflation n’était en moyenne que de 0,94 % par an sur cette période !!! Soit chaque année (en progression composée) de 2,44 % pour la TH et 3,47 % pour la TF, alors que l’inflation n’était que de 0,91 %. Ou autrement dit, de 2009 à 2016, une TH qui a augmenté presque 3 fois plus que l’inflation et une TF plus de 4 fois. Vos revenus ont-ils suivi cette exceptionnelle progression ?

    Par ailleurs, tous les prix d’accès aux services de la Ville (stationnement, piscine, cantine, place de marché, montant des PV, et cetera) sont en constante augmentation, surtout à partir de 2015.

    Tandis que les entreprises locales sont matraquées avec une CET qui est maintenant une des plus chères de France.

     

    Malgré les baisses de dotations étatiques, sur 2016 Montreuil a perçu près de 28 millions d’euros de recettes en plus par rapport à 2008 et 88 millions en plus sur 8 ans… Un vrai pactole, dont on se demande bien à quoi il a bien pu servir…

    Ha si, on sait… En 8 ans, 98,3 millions ont été dépensés en plus, soit presque intégralement l’augmentation des charges de personnels qui ont coûté 97,9 millions (!!!) de plus sur la même période. Quand on constate l'absence d'amélioration et même une dégradation de la qualité des services publics locaux, il y a vraiment de quoi au mieux s’interroger et au pire nourrir de graves suspicions sur l’utilisation qui a été faite de cet argent.

     

    Il est important de constater, qu’en 8 ans, alors même que les taux d’emprunt sont devenus très favorables (la base des taux moyens est passée de 4,2 % en 2008 à 0,5 % en 2016 ; à laquelle il faut rajouter de 1 à 3 % de rémunération bancaire) et que les recettes ont très significativement augmentées, cette Municipalité n’a trouvé aucun moyen pour résorber durablement la dette. Ni en la renégociant pour que l’annuité de remboursement pèse moins sur les comptes, et encore moins en diminuant son montant total. Mais évidemment, on ne peut pas tout faire ; si on fait exploser les dépenses, on ne peut pas en même temps diminuer les dettes, CQFD.

     

    Aussi, quand page 14 du n° 44 du « Le Montreuillois », celui-ci titre « Montreuil maîtrise bien ses dépenses, mais l’État veut plus », est-ce que cette municipalité se fout de nous, ou nous prend-elle définitivement pour des imbéciles ?

    En matière de maîtrise, quand sur 8 ans, cette équipe et la précédente (toujours en grande partie en place dans cette « majorité » municipale) font exploser les budgets de dépenses de près de 22 %, alors que l’inflation n’a été que de 7,5 % sur la même période, il faut être sacrément « culotté » pour appeler ça « maîtriser ses dépenses » !

    De plus consécutivement aux transferts de compétences sur Est Ensemble, les charges de personnels devraient être en nette diminution ; « pas de chance », elles ont augmenté de 19,2 % !

     

     En réalité, cette municipalité maîtrise bien ses recettes (ça on ne peut pas lui enlever, mais c’est nous qui payons), pour pouvoir dépenser plus ; mais certainement pas ses dépenses (avec un résultat comptable en nette dégradation depuis la fin de la mandature de madame Voynet) qui dépassent encore de loin la manne créée notamment par l’augmentation de la fiscalité locale.

    Aussi, je me garderai bien de vous dire le fond de ma pensée sur ces mensonges cette désinformation et propagande permanentes sur les comptes de la Ville, tant cela pourrait devenir insultant.

    Cependant, s’il fallait encore des preuves de la catastrophique mauvaise gestion de cette Municipalité (et de la précédente), lisez la suite, c’est tout aussi édifiant. 

     

     

    Quelques éléments de la désinformation permanente… 

     

    Mais étudions maintenant la liste des clarifications non exhaustives qui attendent des réponses claires que nos élus se gardent bien d’aborder, au risque que tous leurs discours d’autojustification de leurs impuissances et de déresponsabilisation s’effondrent… et que n’apparaissent au grand jour leurs évidentes incompétences et incapacités à prendre des décisions qui répondent aux attentes des habitants.

     

    1 - Les recettes par habitant de Montreuil sont de 17 à 47 % supérieures aux villes de (par ordre croissant d’écart par habitant) : Bondy, Vincennes, Noisy-le-Sec, Les Lilas, Romainville, le Pré-Saint-Gervais. Voir pour plus de détails, ce tableau 01 et ce tableau 02. Et, à l’exception de Vincennes, toutes ces villes ont autant et même plus de populations dans le besoin que Montreuil (en termes de taux de pauvreté, de logements sociaux, de populations ne payant pas d’IR,…).

    Alors, les questions sont :

    - Où va l’argent ?

    - Comment avec des recettes par habitant supérieures à des villes ayant moins de ressources que lui, Montreuil peut-il faire aussi mal au niveau des services publics ?

     

    2 - Les recettes ont été en 2016 pour Montreuil de 1 956 € en moyenne par habitant. La moyenne de la strate est de 1 407 € par habitant. Montreuil perçoit donc 39 % de recettes en plus par habitant que la moyenne des villes équivalentes.

    Alors, les questions sont :

    - Où va l’argent ?

    - Comment avec des recettes par habitant supérieures de 39 % à la moyenne des villes équivalentes, Montreuil peut-il faire aussi mal au niveau des services publics ?

     

    3 - La création d’Est Ensemble (en 2010) a redistribué la gestion des compétences. Mise en commun de moyens, « qu’ils » appellent ça…

    Par exemple pour la propreté, toutes les fonctions dévolues auparavant à la Ville, y ont donc dans un premier temps été transférées. Mais à ce jour et après bien des déboires et cafouillages, Est Ensemble n’a gardé que le ramassage des ordures et des encombrants. Et on aura quand même perdu au passage un à deux ramassages d’ordures ménagères et de poubelles de tri, avec les problèmes de poubelles qui débordent qui en découlent ; tandis qu’il faut maintenant se déplacer pour aller chercher des sacs à déchets verts, alors qu’avant ils étaient livrés à l’enlèvement (et même sur demande).

    Selon « Le Montreuillois » (N° 46 page 14) la dotation de la Ville de Montreuil à Est Ensemble serait de 14,5 millions d’euros. Les dépenses de la Ville, et notamment de personnels de notre Ville ont-elles pour autant diminué ? Hé non, elles ont même augmenté de 13 % depuis cette « association ».

    Si quelqu’un est capable d’expliquer de façon « crédible » comment en transférant des fonctions et donc des personnels, on continue quand même à augmenter les dépenses, il a gagné le droit de postuler à une place de propagandiste en chef à la Mairie.

    Aussi à l’évidence, cette « mise en commun de moyens » - qu’on nous avait vendue pour, entre autres, réaliser des économies d’échelle - est un désastre échec cuisant au regard de la réalité des chiffres de la fiscalité locale, ainsi que de l’explosion des dépenses de la Ville depuis 2008 (voir plus haut).

     Alors, les questions sont :

    - Quelqu’un a-t-il pu constater une amélioration notable des services publics suite à ce transfert de compétences ?

    - Où est passé tout l’argent prélevé en plus depuis 2010 ?

    - À quoi sert Est Ensemble, à part à augmenter nos impôts locaux, à créer une strate supplémentaire de bureaucrates et de politiques qui émargent royalement dans cette structure, alors qu’ils n’y ont pas été élus par nous ?

    - Est-ce bien raisonnable de persister dans une erreur qui nous coûte aussi cher ? Qui, quand ce n’est pas carrément pire, n’apporte aucune amélioration significative des services publics. Et qui en plus est une insulte permanente à la démocratie…

     

    4 - Cependant, nous avons quelques éléments de réponses sur l’origine des gabegies des services publics et l’augmentation permanente des dépenses qui prévalent à Montreuil.

    - Dans « Le Montreuillois » (numéro 40, page 13), il est rapporté que le coût moyen net de gestion de la tonne de déchet est de 250 € pour Est Ensemble. Formidable ! C’est 22 % plus cher que la moyenne des Villes (voir cet article ou ceux de l’ADEME ou encore ce lien) et jusqu'à 3 fois plus cher que les Villes les plus vertueuses !!!

    - Dans le numéro 22 du « Le Montreuillois », la municipalité se glorifie que sur un coût de 13 € par repas de cantine, celle-ci subventionne 60 % des coûts totaux ne laissant à la charge des familles que 0,54 € à 6,5 € par repas, en fonction du quotient familial de celles-ci.

    Sauf que… où a-t-on déjà vu qu’un repas de collectivité pouvait atteindre 13 € ???!!!

    En incluant les frais de personnels communaux qui assurent la préparation, les services, l’animation du temps périscolaire, ainsi que l’ensemble des charges et frais de gestion, la plupart des villes affichent des coûts de revient totaux entre 5,2 € et 10 € (6,05 € pour des repas bio) ; mais jamais au-delà.

    - En termes d’efficacité, il y a des chiffres qui ne cessent d’interroger : chaque agent de propreté disponible aurait à s’occuper de 3,95 km de trottoir par jour ouvrable ; chaque agent de la brigade de propreté distribue 0,6 PV par jour ouvrable. Montreuil est-il plus propre depuis que cette pléthore d’agents y officie ? Et quand on constate l’état de nos rues, où certaines voies n’ont pas vu une balayeuse depuis plus d’un an, on se demande bien comment est organisé ce service et que font tous ces agents…

    - Liste malheureusement non exhaustive…

     

    5 - Tout est « logique » de la part de cette Mairie qui fait tout pour maîtriser les dépenses.

    - Les gens se plaignent du manque d’éclairage dans certaines rues. Plutôt que de changer les ampoules (en installant à la place des basses consommations), patientez braves gens, on vous a pondu le changement total de tous les lampadaires pour 10 millions d’euros sur 10 ans… une paille…

    - Les gens se plaignent du manque de places de stationnement. Pas grave, on augmente les tarifs de stationnement et on l’instaure payant partout ; on dépense 80 K€ pour mettre trois bancs, une « sculpture » hideuse, et une estrade sur une place servant de parkings, et on ne prévoit même pas dans le futur PLU de répondre à cette carence. Bé oui, pour atteindre l’objectif d’une Ville sans voiture, c’est bien connu, il suffit de persécuter les automobilistes, sans jamais penser et mettre en place des dessertes de transports collectifs qui permettraient de se passer de véhicules.

    - Les habitants se plaignent des difficultés de circulation, pas grave, on dépense de l’argent pour rétrécir les voies de circulation (comme rue de Paris) ou « mieux » on en supprime (comme bientôt place de la République ou encore Croix de Chavaux), sans même se pencher sur le plan de circulation kafkaïen actuellement en vigueur.

    - Les habitants demandent la sécurisation des piétons et notamment des enfants, sur certains carrefours et passages (notamment aux abords de certains chantiers), rien n’est fait ; ha si, on mobilise des agents municipaux pour faire des dimanches sans voiture dans certaines rues ; mais du lundi au samedi, tant pis pour vous, si vous ou vos proches se retrouvent à l’hôpital ou pire...

    - Les habitants réclament depuis plus d’une dizaine d’années l’installation de toilettes publiques, notamment à la Halle de la Croix de Chavaux, pour que la Ville cesse de sentir l’urine ou pire… Sans jamais accéder à cette demande, on concocte un plan de fermeture partielle de la Halle qui coûtera 200 K€, dont aucun participant au CDQ local ne veut, tant il défigurera ce lieu ouvert et est totalement inutile pour résoudre les problèmes actuels.

    - Les habitants se plaignent de la montée des incivilités et de la délinquance, on leur promet un plan vidéosurveillance, mais à quoi servira-t-il s’il n’y a pas assez d’agents (notamment de la police municipale) pour intervenir au moment des constats d’infraction ?

    - Et on n’évoquera pas les choix d’investissements absurdes et coûteux qui sont régulièrement actés, comme la construction d’un nouveau collège pour 600 élèves (24 M€, alors que les équipements équivalents construits en France ne dépassent jamais 14 M€) qui détruit une zone Natura 2000, alors même que l’étude de besoins indiquait que ceux-ci sont couverts au moins jusqu’en 2022 et que 1 073 places ne sont pas occupées dans nos collèges actuels à ce jour. Et ne répondez pas que c’est le Département qui paye, parce que qui paye le Département ?

    - Liste malheureusement non exhaustive…

     

    C’est à croire qu’à Montreuil tout est toujours plus cher que partout ailleurs, tandis que les décisions et dépenses actées sont régulièrement à côté de la plaque, sans jamais résoudre les besoins basiques exprimés par les habitants. Avec une grande inconnue, comment peut-on dépenser autant d’argent avec aussi peu de résultats ? Surtout à quoi cette débauche de dépenses sert-elle ? Et ce ne sont pas les associations locales, dont les dotations ont diminué de 1,6 millions d’euros entre 2008 et 2016, qui en ont bénéficié.

     

    Bref, on serait bien en peine de trouver un seul secteur où Montreuil puisse afficher une absence de gaspillage des ressources et des choix de gestion qui optimiserait le coût et améliorerait la qualité des services publics. Tandis qu’en termes de choix de priorité par rapport aux besoins et souhaits des populations, c’est à se demander si nos élus vivent dans la même ville que nous et même s’ils ont été dotés d’un cerveau, tant c’est la foire au grand n’importe quoi.

     

    Aussi, en l’absence d’informations financières détaillées, ainsi que de réponses complètes et sans langue de bois, il est totalement inadmissible que la Mairie fasse un tel chantage aux services publics et en particulier pour la culture. Alors même que tout indique que rien n’est fait pour gérer un peu plus rationnellement cette ville ; qui rappelons le - et contrairement à ce qu’à longueur de temps « on » voudrait nous faire croire - est riche, très riche même.

     

    À propos de l’absence d’informations objectives et détaillées, il serait temps de faire un audit des comptes et du système organisationnel des services, tant il est évident que pour une ville aussi riche, « quelque chose » ne tourne pas rond à Montreuil et depuis bien trop longtemps. Malheureusement, je pense que jamais nous n’obtiendrons cela, tant cela remettrait en cause des « pratiques » aussi vieilles que la quatrième et la cinquième République…

    En attendant l’improbable, il serait bon que la Chambre Régionale des Comptes se saisisse de ce dossier, où il y a à l'évidence beaucoup de choses à comprendre et à « révéler » ; mais celle-ci ne peut être appelée à intervenir que par l’intermédiaire du Préfet sur demande externe. Autant dire que si elle ne s’autosaisit pas, cela ne se fera jamais.

     

     

    Épilogue, sur quelques questions de fond qui dépassent le « local » 

     

    Enfin, il y a des points qui restent « obscurs » (ou presque) sur ce qui justifie que la gauche soit vent debout contre la suppression de la taxe d’habitation. Bien sûr, on peut légitimement s’inquiéter du fait que cette perte d’autonomie fiscale des collectivités locales ne soit pas compensée par des dotations équivalentes, ou encore que ce jeu de bonneteau fiscal ne soit qu’une vaste entreprise d’enfumage uniquement destinée à reprendre ailleurs ce qu’on aura supprimé là.

    Cependant sur le fond, comment la gauche peut-elle s’opposer à la suppression de cet impôt injuste et contre-productif ? Alors que celui-ci obère le droit au logement parce qu’il ne discrimine pas (sauf pour les marginaux cas d’abattement ou d’exonération) en fonction des revenus ceux qui peuvent le payer ou pas.

     

    Plus fondamentalement, personnellement je vais encore plus loin. Je pense que tous les impôts dont l’assiette est patrimoniale (y inclus la taxe foncière) sont injustes, à cause de la multiple imposition qu’ils impliquent. Non seulement, on paye des impôts sur des patrimoines ou leur usage qui ont été acquis avec de l’argent qui a déjà supporté l’impôt sur le revenu ; mais en plus, ces prélèvements ne frappent que ceux qui n’ont pas les moyens d’y échapper (notamment avec des montages fiscaux « astucieux »).

    Pour ceux qui louent ou ont acquis un bien immobilier et dont les revenus baissent (ce qui est notamment le cas des retraités, sans emplois et autres cas), c’est vraiment la double peine. Tandis que ces impôts patrimoniaux sont également contre-productifs puisque cela revient à taxer des actifs qui pour la plupart ne produisent aucun revenu.

    Aussi, est-ce juste que quelqu’un qui par les revenus de son travail sur lequel il aura payé de l’IR, qui a acquis un bien immobilier ou en loue un, doive payer annuellement en plus des taxes sur ce bien ? Très franchement que ce soit un château ou un studio, définitivement non.

     

    Le vrai courage politique serait de militer pour une réforme fiscale en profondeur, et notamment de l’IR, celle que tous les prétendants au pouvoir nous promettent depuis 40 ans sans jamais la mettre en place.

     

    Mais bien évidemment, notre Mairie, qui maîtrise si bien ses dépenses (Sic !), est au-dessus de ces basses considérations politiques. Tandis que la baisse des dotations lui donne une occasion en or, et de plus, de justifier et de se déresponsabiliser de tous ses manquements et incapacités.

     

    À ce propos, je pense qu’il serait opportun d’adopter des hymnes locaux pour ponctuer les discours la propagande permanente de notre Municipalité.

     Celui-ci pour illustrer leurs discours mensongers.

     Et celui-ci pour y répondre.

     

    Combien de temps encore les Montreuillois vont-ils continuer à se faire rouler dans la farine ? Réveillons-nous !

    Merci de diffuser et de faire circuler cet article ; tous les Montreuillois-es doivent savoir comment cette Mairie essaye de nous endormir et de nous manipuler.

     

     


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  • Il faut saluer la volonté de notre municipalité d’avoir voulu modifier le désastreux PLU (Plan Local d’Urbanisme), élaboré et héritage des « écologistes » ; c'est-à-dire de madame Voynet et son équipe (toujours en grande partie dans la majorité actuelle), qui faisait la part belle aux promoteurs, et qui a, entre autres dégâts, permis de sacrifier nombre d’espaces verts (une partie des mur à Pêches, des jardins de proximité, une zone Natura 2000, et cetera) sur l’autel « d’intérêts supérieurs »… Rarement une politique aura aussi dramatiquement illustré la dichotomie qui persiste (depuis des décennies) entre les discours politiques (dits de gauche) et les actes.

     

    Les conclusions des 18 mois de concertation pour le nouveau PLU ont été livrées au cours de la dernière réunion plénière du 29 novembre dernier. Cependant comme vous ne trouverez ce document distribué à cette réunion nulle part, je vous en ai fait un scan : cliquer sur ce lien pour le consulter ou le télécharger.

     

    Il y a juste un problème de taille, malgré les bonnes intentions de cette nouvelle municipalité - où les habitants auraient pu espérer être enfin entendus - ce qui a été retenu de cette concertation n’est pas du tout le reflet des expressions majoritaires des habitants. Tant de temps et d’énergie mobilisés pour accoucher d’une souris verte grise, c’est une vraie déception ; une de plus…

     

    Les habitants n’ont pas été entendus sur au moins 6 points fondamentaux, très importants pour l’avenir de cette ville et comment on y vivra dans quelques années. Revue de détail…

     

     

    Concernant les hauteurs maximales des constructions 

     

    Les préconisations concernant les limites de transition sont bonnes (pages 9) et c’est une bonne mesure en soi.

    Sauf que les valeurs des hauteurs maximales restent trop importantes et surtout ne tiennent pas compte des contextes spécifiques.

    Montreuil est une ville dont les voiries sont souvent très peu larges et si on veut « pouvoir voir le ciel partout » (une demande de base très forte), il faut impérativement tenir compte de la largeur des voiries et des trottoirs qui bordent les constructions.

    L’autre évidence tient au fait que mettre des grands ensembles avec des voies de desserte étroites, c’est l’asphyxie assurée par l’afflux de circulations (voitures, piétons et autres) créé, ce qui est en totale contradiction avec les objectifs du PADD.

    Montreuil est par ailleurs déjà très dense (Paris et sa couronne comparativement à toutes les capitales européennes ont la plus forte densité de population au km²) et ne pas limiter drastiquement la densification est une erreur en soi, démontrée par de multiples études urbanistiques sur l’augmentation des problèmes ingérables, consécutive à la surdensification.

    Aussi des règles supplémentaires concernant les hauteurs maximales construites devraient être instaurées de façon transversale, c'est-à-dire pour tous les secteurs :

    - rue à 2 voies (ou une voie pour le trafic + une voie de stationnement + 2 trottoirs), c'est-à-dire pour les voiries dont la largeur totale est inférieure ou égale à 10 m  hauteur maximale 6 m, soit du R + 1 ; seul un retrait de 3 mètres (restitué à la voirie) autoriserait une hauteur maximale de 9 m (et non pas 10 !!!) soit du R + 2

    - rue à 3 voies ou largeur totale de la voirie supérieure à 10 m et inférieure à 13 m, préconisations  identiques à celles de la zone UH (quel que soit le secteur)

    - pour les rares axes dont la largeur totale est supérieure à 13 m le R + 5 me semble une hauteur encore trop importante. Pourquoi ne pas s’en tenir à du R + 4 (15 m) comme dans tous les quartiers où il fait bon vivre (comme autour de la Mairie) ?

    - en conséquence pour les éventuels bâtiments donnant sur des voies de largeur différente, les hauteurs maximales devraient suivre les préconisations du métrage linéaire donnant sur chaque rue proportionnellement à la surface.

     

    De même instaurer une règle ou la « hauteur maximale des constructions sur rue est limitée au gabarit majoritaire constaté sur l’ensemble du linéaire » (page 24) est la porte ouverte à tous les abus.

    Il y a tant de « verrues » construites à Montreuil qui ne respectent pas les caractéristiques des zones, que cela va vite devenir du grand n’importe quoi avec un étouffement progressif des habitats les plus bas. Aussi aucune dérogation aux règles de la zone avec les règles transversales ci-avant rajoutées ne devrait être permise. En complément, les reconstructions de bâtiment dépassant actuellement les préconisations de hauteur devraient s’aligner sur les préconisations de la zone et les règles transversales ci-avant rajoutées, ce qui à l’évidence limiterait quelque peu les appétits des spéculateurs.

     

     

    Préconisations d’alignement, accessibilité et espaces verts 

     

    Il n’y a aucune préconisation impérative d’alignement en recul ; ce qui devrait être le cas au minimum pour les grands axes de plus en plus étouffés, et si on veut verdir un peu plus la Ville.

    De même, je ne vois aucune zone réservée pour que cette Mairie tienne ses promesses en matière d’espaces verts.

    Rappelons à ce propos que Montreuil dispose actuellement de 5,8 m² par habitant de parcs et jardins, l’OMS en préconise 12 ; soit plus du double !

     

    Concomitamment à la création d’espaces verts, nous devrions viser à ce que tous les trottoirs de Montreuil soit au minimum de 2 m de large utiles pour les seuls piétons.

    Actuellement, de nombreux trottoirs sont impraticables, notamment pour les personnes à mobilité réduite, du fait de leur faible largeur ; tandis que les trop nombreux mobiliers urbains (souvent inadaptés et installés en plus en dépit du bon sens) et les poubelles des habitations (qui ne trouvent nulle part leur place dans la voirie actuelle) aggravent encore cette impraticabilité.

    Aussi, c’est bien de prévoir de mettre des arbres, encore faudrait-il qu’il y ait suffisamment de place pour ce faire (l’implantation par exemple face à l’hôtel des impôts est absurde, car limitant radicalement le passage des personnes à mobilité réduite)… et dans l’état actuel de la voirie, sans élargissement de celle-ci, et sans espaces réservés pour y mettre des jardins, c’est un vœu pieu.

     

     

    Stationnement et obligation de parking 

     

    Le problème de l’obligation de parking(s) (page 27) n’est pas traité à la hauteur des carences en places de stationnement ; alors que c’est pourtant une demande récurrente dans les CDQ depuis plus de 10 ans, où on se plaint régulièrement des difficultés de stationnement ; et à l'évidence, ça s’aggravera si ce nouveau PLU est adopté en l’état. 

    Le moindre évènement (marché, expo, fête, service religieux, et cetera), et c’est récurrent quasiment quotidiennement à Montreuil, engendre immanquablement le chaos pour les stationnements.

    Et pourquoi exonérer les constructions à destination sociale de quasiment toute obligation ? Selon les dernières statistiques disponibles, 83 % des Français sont propriétaires d’au moins un véhicule (77 % en IDF). On ne retrouve pas ces adaptations aux réalités dans les préconisations d’obligation de parkings.

    De plus, si on veut résorber l’occupation des voiries, des trottoirs et des stationnements en double file par les véhicules, ainsi que répondre aux carences actuelles, il faudrait au contraire fixer des obligations supérieures pour les nouvelles constructions :

    - 1 parking par logement (quel que soit le secteur) me paraît un objectif qui permettrait de résorber progressivement les demandes actuelles non satisfaites (ce qui permettrait de louer la place si elle est inoccupée et de débarrasser à terme les voiries des véhicules).

    - tandis qu’une place par 100 m² de bureau ou activité créés me paraît un minimum. À ce propos, il n’y a qu’à constater combien de véhicules se garent en double file devant des entreprises (par exemple, rue Étienne Marcel) pour se rendre compte qu’on est même en dessous des besoins avec cette préconisation.

     

    Tous les discours et bonnes intentions se heurteront toujours aux besoins et nécessités des gens ; ne pas en tenir compte s’est allé au-devant de graves déconvenues. Décréter que demain la ville devra être sans voiture (un louable objectif en soi) sans un maillage de transports (rapides, disponibles, accessibles, … bref, c'est pas demain la veille où ça sera le cas) qui permettrait de s’en passer, c’est vraiment un déni de réalité totalitaire.

     

     

    Logements sociaux 

     

    Pourquoi garder 40 % de logements sociaux dans les secteurs de projet (page 26), alors même qu’on ne sait pas gérer les problèmes inhérents aux actuelles zones déjà trop concentrées ?

    Cette fuite en avant, qui nécessite toujours plus d’équipements collectifs et de traitements sociaux, alors même que les dotations de la Ville sont en diminution et que Montreuil est déjà bien au-delà (35 %) des obligations contenues dans la loi SRU (25 %), est une aberration.

    Si encore, on pouvait proposer ces nouveaux logements sociaux aux actuels nombreux mal-logés de Montreuil, ça serait bien ; mais ce n’est pas le cas puisque le quota d’attribution de la Ville sur les logements sociaux construits est de 20 % ; le reste se répartissant sur les autres opérateurs : action logement, région, État.

    Tout nouveau logement social, c’est donc un afflux supplémentaire de personnes nécessitant un traitement social particulier. On ne peut pas sans cesse nous répéter « qu’on n'a pas de sous » et faire tout ce qu’il faut pour aggraver la situation financière de la Ville.

     

    Aussi, 30 % pour tous les secteurs est un bon compromis, si on ne veut pas « inverser » la « mixité sociale », éviter de renforcer les phénomènes de ghettoïsation et ne pas obérer définitivement les finances de la Ville déjà bien mal en point.

     

     

    Zones exclusives d’activités 

     

    Les zones UX (page 16) sont bien maigres pour une ville de plus de 100 000 habitants…

     

    Montreuil souffre d’un sous-emploi alarmant (18 % selon les chiffres de la Ville) et ne pas profiter de l’opportunité de développer plus d’activités économiques pour les sans-emploi n’est pas en cohérence avec les besoins des habitants, mais également de la Ville.

    Rappelons à ce propos que, contrairement aux logements (à destination sociale ou non) qui nécessitent toujours plus de services publics et équipements collectifs qui coûtent, les activités économiques ne font que rapporter des recettes, ainsi qu’une « vie » indispensable au développement et au rayonnement de la Ville !

    Aussi, une vraie ambition serait d’augmenter leur surface totale d’au moins 50 %.

     

     

    Divers points à prendre en compte

     

    Il aurait été souhaitable que la charte des promoteurs soit intégrée de façon réglementaire aux obligations pour les nouvelles constructions.

    Trop de chantiers continuent à pourrir la vie des riverains qui doivent les supporter, souvent en mettant leur vie en danger en plus (cas de l’ancienne Clinique, 3 accidents déjà, ou du nouveau collège où les personnes marchent sur la chaussée sur plus de 50 m et de biens d’autres encore).

     

    De même, rien de prévu pour valoriser et exploiter l’énorme potentiel économique que constituent les artistes, artisans d’art et métiers culturels.

    Aucune ambition, aucun espace pour eux ; quel gâchis. À quand, entre autres, un vrai Centre des arts et métiers d’art à Montreuil ? J’ai bien peur que la seule politique de la Ville en la matière soit de continuer à se valoriser avec les nombreux talents qui résident à Montreuil, sans jamais rien leur donner en échange (sauf des miettes) et sans comprendre qu’elle a une mine d’or inexploitée sous la main.

     

    Le problème de l’unité architecturale n’a pas du tout été traité. Pour tout nouveau permis de construire, une consultation décisionnelle des riverains dans un périmètre de 400 m avait été proposée, on ne la retrouve nulle part.

     

    Je m’étonne de la procédure suivie. Nous n’avons eu aucunement le temps de soumettre le document présenté aux participants des CDQ. Cette synthèse présente les choix des élus, sans que les retours sur ceux-ci aient pu s’exprimer. C’est bien dommage… et ce document est encore un passage en force qui ne tient pas compte des vœux exprimés. Ils ne sont pourtant pas bien difficiles à entendre ; puisqu’il suffit de relire les comptes-rendus des CDQ depuis 10 ans pour les connaître.

     

     

    Pour conclure et appel à votre mobilisation 

     

    J’espère que nos élus seront assez souples et attentifs pour ne pas précipiter l’adoption d’un PLU qui encore une fois, sur bien des points fait la part belle aux promoteurs et ne tient pas compte de nos contextes spécifiques.

    Il n’est pas - dans l’état - totalement le reflet des attentes des habitants, et certainement comme beaucoup, je ne peux que me sentir floué par 18 mois de travaux qui n’auront au final servi à rien, puisque les préconisations les plus élémentaires n’ont pas été retenues ; tandis que nombre d’entre elles sont des vœux pieux sans prise en compte des réalités qui s’y opposent. 

     

    Je vous rappelle que c’est le dernier moment où vous pouvez exprimer à nos élus votre désaccord avec ce document pour peut-être l’infléchir.

     

    Le 13/12, il sera adopté par le Conseil municipal.

    Le 19/12 par le Conseil de territoire, Est Ensemble.

    En mars et avril 2018, une enquête publique sera faite. Mais on sait bien que celles-ci n’ont jamais modifié les décisions prises.

    En mai, juin 2018 le rapport sera rendu et dans la foulée sont adoption sera définitive. Sans compter que les réformes territoriales en cours (entre autres Le Grand Paris) vont bientôt venir nous dicter comment nous devons vivre. Il faut s’y préparer en commençant par adopter un PLU quelque peu plus ambitieux que celui actuellement produit.

     

    Aussi, je ne saurais trop vous encourager à contacter vos élus pour leur exprimer vos désaccords et en particulier à :

    - Monsieur Patrice Bessac, Maire : patrice.bessac@montreuil.fr  

    - Monsieur Gaylord Le Chequer , Adjoint délégué à l'aménagement durable, à l'urbanisme, aux grands projets et aux espaces publics: gaylord.lechequer@montreuil.fr

    - Monsieur Stéphan Beltran, Conseiller délégué au logement et à l’habitat auprès de l’adjoint délégué à l’aménagement durable, à l’urbanisme, aux grands projets et aux espaces publics : stephan.beltran@montreuil.fr  

     

    Si dans quelques années les conditions de vie dans cette ville s’aggravent encore, parce que ce nouveau PLU ne tient pas compte des souhaits exprimés, des réalités, des limites, et n’a pas anticipé ce qu’il induit de conséquences néfastes, il ne faudra pas vous étonner, ni vous plaindre. Et si les Conseils de quartier radotent toujours sur les mêmes problèmes sans rien pouvoir y changer parce que ce PLU aura amplifié les problèmes au lieu de les résoudre (comme le précédent PLU l'a déjà fait), vous ne pourrez pas dire : « on ne savait pas ».

    Voilà, j’ai fait mon devoir, à vous de faire le vôtre.

     


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  • La Coordination de préservation des Espaces Verts en IDF est lancée.

     

    Avec un certain nombre d'associations de l'île de France, nous avons constitué une Coordination de Préservation des espaces verts et publics en IDF afin de lutter contre la bétonisation qui s'installe partout et "dévore" le moindre espace vert !

     

    Cette Coordination (la CEVE) a pris naissance le 3 juillet 2017. Une Fête le 10 septembre à Gentilly a été la séance d'inauguration de cette Coordination qui regroupe maintenant un grand nombre d'associations du 93, du 92 et du 94.

     

    Des représentants de la CEVE ont été reçus par le Préfet récemment lors d'un entretien qui a duré une heure et demie.

    Certains succès ont déjà été obtenus, puisque la maire de Gentilly (94) a suspendu son Appel d'offre vers des grands groupes concernant un des rares espaces verts restant de la ville.

     

    De même aux Lilas (93), le maire a renoncé temporairement au bétonnage du Parc Lucie Aubrac. Il souhaite que le Collectif participe à un temps d'échange et de concertation avant l'élaboration du PLU vers la fin de l'année.

     

    En revanche à Montreuil, le maire ne lâche rien concernant les murs à pêches ! ! !

     

    Pour consulter leur site : ce lien

    Leur manifeste

    Un communiqué de presse

     


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  • L’association « Vivre et agir à Montreuil » (VAMo) vient d'être créée. Vous êtes invités à venir participer à ses actions le mercredi 06 décembre de 19 h 30 à 22 h 30 au Centre Jean Lurçat, place du Marché.

                                                                                                       

    Citoyens engagés et concernés par l'évolution de notre quartier et de notre ville, nous nous sommes constitués en association, en dehors de toute stratégie d'un quelconque parti politique. Nous souhaitons agir concrètement sur notre quotidien, par nos propositions et actions propres, ainsi qu’en adoptant une stratégie différente envers les pouvoirs publics, locaux et nationaux.

     

    En effet, les instances consultatives existantes (conseil de quartiers, conseils citoyens, et autres formes de relais démocratiques) nous paraissent à bout de souffle sur de nombreux sujets. Il suffit d’ailleurs de reprendre les ordres du jour depuis dix ans pour se rendre compte que les problèmes du quotidien que nous ressassons ont peu évolué et rarement été résolus.

     

    Nous nous voyons également systématiquement opposer l'argument des contraintes budgétaires. Si la baisse des ressources en provenance de l'État est un fait depuis plusieurs années, il ne faudrait pas perdre de vue que Montreuil n'en demeure pas moins une ville riche en terme de ressources financières. Elle perçoit par exemple 39 % de recettes en plus par habitant que la moyenne des villes équivalentes. Nous ne pouvons donc nous résoudre à ce que l’argument budgétaire soit une fin de non-recevoir à toutes nos préoccupations légitimes en matière de services publics, de solidarité, de cadre de vie, de sécurité, ...

     

    Aussi, nous espérons par les dynamiques créées au travers de notre association contribuer à lever cette impuissance subie, et nous vous invitons à venir faire vos propositions d’actions à cette réunion de lancement de l'association « Vivre et Agir à Montreuil. »

    Tous ceux et celles qui partagent les buts de l’Association sont les bienvenus, y inclus dans les instances de décision que nous souhaitons les plus ouvertes possible.

     

    Pour information, le bureau actuel est composé de :

    - Loline Bertin, présidente,

    - Jean-Jacques Grados, secrétaire,

    - Jean-Marc Mariotti, trésorier

    Vous pouvez prendre connaissance des statuts en cliquant sur ce lien.

     

    Nous comptons sur votre présence, puisqu’évidemment plus nous serons nombreux et plus nous pouvons espérer changer ce qui depuis de trop nombreuses années ne va pas à Montreuil.

     

    Vivre et agir à Montreuil (VAMo)

    Mail de contact : vamontreuil@free.fr

    P.-S. : merci de diffuser cette invitation à vos contacts susceptibles d'être intéressés.

     


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  • Si vous ne savez pas ce qui se passe à propos de la SNEM vous tapez « SNEM Montreuil » dans votre moteur de recherche et vous piochez dans les 25 700 occurrences proposées pour vous mettre au courant, ou mieux : vous allez sur le site de « L’usine verte ».

     Le dernier évènement en date (mercredi 04 octobre) est la dernière manifestation devant l’usine qui, suite aux revendications de fermeture des manifestants, a donné lieu à une déclaration mensongère « historique » de notre Maire rapportée par « Le Parisien » : « Ce n’est pas moi, mais le préfet qui décide de la fermeture d’un site », leur a-t-il rétorqué. « Je suis maire, pas scientifique ! J’ai atteint la limite des pouvoirs d’un élu local », a confessé Patrice Bessac, avant d’appeler « l’Etat à prendre ses responsabilités »

    Bien sûr, on n’en attendait pas moins d’un politique qui, comme bien d’autres, a toujours d’excellentes raisons pour justifier son immobilisme et ses absences de décisions.

    Cependant, bien que plus rien ne devrait m’étonner de la part des politiques, les bras m’en tombent quand même…

     

    Rappels à l’usage de notre Maire, puisqu’il semble que cela soit nécessaire…. 

     

     Le Maire représente l'État au niveau local. Il est officier d'État civil, officier de Police judiciaire, dispose de pouvoirs exécutifs et a des pouvoirs de police. Il est le premier Magistrat de la ville.

     Pour ce qui concerne les pouvoirs de police, si vous lisez ce mémo, vous constaterez que ses attributions et pouvoirs sont très larges, notamment en termes de protection des populations et d’environnement. Mieux, c’est un des rares cas où il n’a pas l’obligation de consulter le Conseil municipal, et où ce dernier ne peut pas s’opposer à ses décisions.

    Si effectivement le Préfet est responsable de la sécurité publique et en conséquence est en charge des autorisations concernant les activités classées, pour autant le Maire est tout à fait en droit de prendre des décisions de police qui iraient à l’encontre de celles du Préfet.

     Pour le problème qui nous occupe et compte tenu du faisceau de preuves récurrent qui indique que les populations riveraines et les salariées de cette usine sont en danger, notre Maire aurait pu :

    - prendre une mesure provisoire de fermeture du site en l’attente de sa mise aux normes et que des analyses (des sols, des eaux d’écoulement, de l’air, mais aussi des populations riveraines et des salariés par une étude épidémiologique et des analyses biologiques) disent qu’il n’y a ni danger, ni contamination,

    - saisir le Procureur de la République ou un Juge d’instruction en déposant une plainte pour mise en danger de la vie d’autrui. À charge pour ces derniers de diligenter les enquêtes et analyses qui auraient permis d’avoir le fin mot de l’histoire,

    - enjoindre le Préfet pour qu’il réalise et communique toutes les études (y incluses celles déjà réalisées) nécessaires pour protéger les populations et les salariés ; et sans réponse mettre en cause sa responsabilité...

     À charge, pour ceux (Préfet et/ou entreprise) auxquels ses décisions paraîtraient arbitraires ou empreintes d’abus de pouvoir, de faire les recours devant le Tribunal administratif pour les faire casser. Cependant, je doute qu’un procès, où tous les éléments seraient produits, serait en faveur de la SNEM (le dossier à charge est épais), tandis que notre Maire aurait au moins l’honneur d’avoir assumé son rôle de protection des populations et des salariés jusqu’au bout.

     

    Bref, notre Maire semble feindre de l’ignorer, mais il a tous les pouvoirs pour agir et mettre fin à cette histoire par le haut, plutôt que de laisser les populations se débrouiller avec leurs angoisses.

    Mais ce n’est pas son « style » d’affronter les difficultés, comme ça n’est pas non plus celui de nos élus municipaux.

     Pour l’anecdote (significative), le soir qui a suivi l’arrestation de deux manifestants, quelqu’un nous a rappelé qu’un Maire de Montreuil a eu, à une époque révolue, le courage de sa fonction, pour aller immédiatement devant le commissariat demander, avec un collectif, la libération des « gardés à vue ».

    Aujourd’hui, 15 ans plus tard, notre Maire actuel a laissé croupir en garde à vue (et peut-être dans le futur pénalement condamner) deux parents qui risquent gros pour « refus d’obtempérer et violences à agents » ; et il a fait lire au cours du Conseil municipal par son adjointe, une simple mise au point avec la promesse d’éventuelles palabres dans le futur ; et pas un mot pour dénoncer un usage de la force disproportionné, ni même compatir à la douleur des blessés suite à cette intervention musclée…

    C’est probablement ce qui caractérise la différence entre un Maire impliqué (quoi qu’on puisse en penser par ailleurs) et ceux (les suivants) qui n’ont géré et ne gèrent encore qu’en fonction de leur « carrière ».

     Bref, et re-bref, il faudra bien se demander un jour à quoi servent nos élus actuels ? À croire, au vu des déclarations de notre Maire, qu’ils ne le savent pas eux-mêmes. Mais ceux du passé tout également, et même ceux qui se positionnent pour le futur…

     

    Rappels à l’usage de tous les politiques qui voudraient instrumentaliser et récupérer à leur profit ce mouvement citoyen… 

     

    Un excellent travail a été réalisé pour établir l’historique chronologique de cette affaire (merci Christine). Comme on pourra le remarquer sur ce document, les alertes et demandes d’intervention commencent en 2006 !!! Sans qu’il ne se passe rien…

     Dès 2008, madame Voynet, ainsi qu’EELV, dont on pouvait espérer qu’ils seraient plus sensibles au problème, sont saisis du dossier. « On » s’échange des courriers, « on » interpelle, « on » enquête, « on » promet… Mais au final toujours quasiment rien ; jusqu’en 2011 où des analyses, réalisées par un laboratoire indépendant (financées en partie par la Ville), sont effectuées et révèlent de graves problèmes… Puis « bizarrement » (et à ma connaissance), tout le dossier disparaît dans les limbes en termes d’informations publiques…

     Je reste perplexe sur le fait que les problèmes avec la SNEM n’aient trouvé un écho médiatique et une mobilisation auprès de la population que depuis quelques mois seulement. Moi-même, alors que j’étais dans un passé récent assez investi dans le Conseil de quartier Etienne-Marcel/Chanzy, je n’avais jamais entendu parler de ces problèmes. Il n’y a que très récemment, malheureusement comme beaucoup de monde, que j’en ai pris connaissance.

     Or, cette société a déclaré son établissement secondaire à Montreuil en 1988, mais selon certains elle exploitait ce site depuis bien plus longtemps encore (qui sait ?) ; tandis que les problèmes (notamment périodiquement de rejets sauvages) semblent avoir été toujours présents.

     Aussi, pour en avoir le cœur net, j’ai fait des recherches dans les archives mails du CDQ (qui commencent en 2005). On trouve une seule évocation de ce problème en novembre 2011 (suite aux résultats très inquiétants des analyses faites par le laboratoire Analytika), dans un seul mail, apparemment non diffusé à l’ensemble des participants du CDQ.

    Par ailleurs, deux comptes-rendus de réunions de CDQ en 2011 (sur le site de la Ville) évoquent la SNEM (de façon plutôt rassurante pour celui de mai 2011), puis apparemment absolument plus rien jusqu’à la récente mobilisation.

     Il faut noter que « bizarrement », 2011 est la seule année où l’historique des mails du CDQ a presque intégralement disparu, puisqu’il ne reste plus que 2 mails dans le dossier. Les années 2012 à 2014 ont subi la même « purge » puisqu’il reste un nombre de mail anormalement bas dans les dossiers (et aucun n’évoque ces problèmes), par rapport au plus de 500 échanges que chaque année comporte habituellement… Qui est responsable de ce black-out de l’information ?

    « On » aurait voulu faire disparaitre tout ce qui a trait à cette affaire (bien gênante pour les élus de l’époque), qu’on n’aurait pas procédé autrement. Ou, autre hypothèse complémentaire, à croire que les personnes qui s'occupaient du CDQ à l'époque étaient totalement inféodés à la Mairie.

    Je n’ai pas compulsé l’intégralité des comptes-rendus en ligne sur le site de la Ville (de 2012 à 2014), mais il semble bien que le problème de la SNEM ait totalement disparu des préoccupations du CDQ depuis 2011 !!!

    Sans supputer sur les explications possibles, c’est quand même très inquiétant qu’un problème potentiellement aussi grave ait pu rester aussi longtemps sans suivi, sans solution, sans information des citoyens-nes ; et surtout sans action juridique qui pouvait se faire très simplement (et gratuitement) dès connaissance du problème par saisie du Procureur de la République pour mise en danger de la vie d’autrui…

     

    Que s’est-il passé pour que ces problèmes disparaissent des écrans radars du contrôle des citoyens-nes ? Quelqu’un-e a des réponses ?

     Qu’ont réellement fait les élus pour mettre fin aux préoccupations des populations et pour les salariés de la SNEM tous les jours directement en danger ?

     

    Je rappelle que notre majorité municipale actuelle est composée d’une coalition comprenant :

    - 6 PCF, y compris le Maire,

    - 8 PS,

    - 11 Front de Gauche (dont 4 France Insoumise qui ont créé leur propre groupe depuis peu),

    - 13 EELV.

     

    À l’usage de ceux qui pourraient se sentir en conflit de loyauté, je n’ai aucune arrière-pensée ni intention politique en rappelant notre contexte politique. Je n’ai jamais adhéré à aucun parti et ne juge que des faits. Je suis juste atterré que des gens faisant partie de ma famille politique élargie soient aussi peu en cohérence avec leurs convictions et aussi peu actifs pour résoudre les problèmes.

     Par ailleurs, quand je vois certains politiques, notamment pour les plus récents appartenant à EELV ou de la France insoumise, se mobiliser pour soutenir le mouvement, outre l'indécence de leur parole tardive, j’ai des doutes sur leur sincérité et leurs réelles intentions.

    Seuls les actes m’intéressent et le moins que l’on puisse dire, c’est que depuis 2006, tous ces gens nous ont « baladés » (pour rester poli).

    Fait aggravant, ce ne sont pas ceux qui viennent faire la morale à notre Maire de l’extérieur, en le faisant savoir et tout en appartenant à la même majorité politique, qui risquent de me convaincre qu’ils font cela sans arrières pensées, intentions cachées et juste parce qu’ils se sentiraient concernés par ce combat. Y en aurait pas certains qui auraient des vues sur la Mairie ? Et qui voudraient instrumentaliser ce mouvement pour se placer ?

    Aussi, ils feraient mieux de se taire, tant je trouve irrecevable qu’ils puissent faire autre chose que de régler leurs problèmes d’incohérence directement avec leurs « copains copines » (et dans le silence). Ils devraient plutôt user de leur influence et de leurs pouvoirs pour réellement faire bouger les choses et obtenir des résultats. Là, seulement, ils redeviendraient crédibles.

     Oui, seuls les actes comptent pour moi, et ne rien faire est également un acte. Qu’ils soient portés par des « gens de ma famille » ou par d’autres m’importe peu, si je suis en désaccord avec ce qui est fait ou pas.

     Bref, pour être tout à fait clair, plus que marre des promesses et des belles paroles ; et restons vigilants sur les récupérations politiques qui pointent leur nez un peu trop ostensiblement.

     

    Pourquoi je vous dis cela… 

     

    Il n’y a que deux choses susceptibles de vraiment faire bouger nos politiques :

    - la mise en cause juridique de leur responsabilité pour mise en danger de la vie d’autrui. C’est en cours et on peut raisonnablement en espérer de vrais résultats.

    - le battage médiatique sur l’inaction et l’absence de résultats des élus ; avec la perspective qu’ils comprennent qu’ils vont perdre leur place aux prochaines élections, tant ils auront démontré leur incapacité à nous représenter.

    Mais pas seulement eux, leurs « copains copines » aussi (!), s’ils se présentent à leur place en essayant de nous faire croire qu’ils seront différents. Cette deuxième condition est essentielle, tant ce département (et d’autres) nous a habitués (depuis longtemps) au jeu des chaises musicales. On désavoue un élu à un endroit et il réapparaît ailleurs (Conseil régional, départemental, Est ensemble, autre commune…) ; ça suffit les « petits arrangements » entre « amis ».

     

    Je déplore que, faute d’informations, nous ayons perdu tant de temps pour agir ; en espérant que nous ne soyons pas déjà tous contaminés sans retour.

     Il y a sûrement des enseignements à tirer pour la suite sur un système qui empêcherait que ces pertes de temps, d’informations et de communications - avec leurs conséquences en plus potentiellement extrêmement dommageables et dramatiques - se reproduisent.

     À mon sens, cette affaire (comme tant d’autres) est encore une magistrale et terrible démonstration de plus qui plaide pour la création d’une association - indépendante de tous les partis politiques et non contrôlée par la Mairie (comme les CDQ) - qui ne défendrait que les intérêts des habitants.

    Que de temps nous aurions gagné, au lieu de nous retrouver, plus de 10 ans après les premières alertes, à devoir encore batailler, uniquement parce que nous nous sommes fait mener en bateau par des politiques avec lesquels nous avons été pour le moins complaisants, pour ne pas dire complices.

     Cette association arrive bientôt, je l’espère… Vous en serez tenus informés et votre participation y est la bienvenue.

    C’est tout pour aujourd’hui.

     

     Sites ressources sur cette affaire :

    - Page Facebook de l’association des Buttes à Morel

    - Page Facebook de « L'usine verte »

    - Pétition pour la fermeture de la SNEM

    - Site « L'usine verte », consacré intégralement à l'affaire de la SNEM

    - Sur Twitter : #usineverte

    Et toujours assemblée générale le samedi à 11 h (consulter le site de « L'usine verte » pour le lieu), pour échanger sur ce combat.


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  •  

    Comme vous avez peut-être pu le remarquer, les travaux du collège avancent à une vitesse incroyable… Vraiment ce dossier à tous points de vue est un exemple de ce que l’on voit rarement en termes de rapidité de l’action publique :

    - enquête publique en janvier 2016,
    - réponse quasiment par retour du Département aux oppositions exprimées dans l’enquête publique ; et conclusion favorable sur la modification du PLU de la Commissaire enquêtrice, dès le 08 mars 2016,
    - 24 mars 2016 le Département acte la construction du collège,
    - 12 avril 2016 mise en conformité de Est Ensemble avec la loi Nôtre, qui attribue aux agglomérations de communes la compétence de modification des PLU des villes adhérentes ; ceci en contradiction avec les déclarations faites aux participants de la consultation sur le futur PLU de Montreuil et de l’engagement pris pour que cette Ville reste maître de son destin urbanistique,
    - 12 avril 2016 (oui à la même date et à la même heure que précédemment) modification du PLU de Montreuil par Est Ensemble pour autoriser sa construction sur une zone Natura 2000,
    - 13 février 2017 le permis de construire PC 9304816B0144 est délivré par la Mairie de Montreuil,
    - 27 février 2017, déclaration d’ouverture de travaux…

     Et depuis - après l’éviction des utilisateurs du terrain - ça bétonne à tout va…

     Un an pour acter et faire aboutir un investissement qui va coûter entre 24 et 27 millions d’euros, c'est-à-dire jusqu’à 4 fois plus cher que partout ailleurs en France pour une construction équivalente, alors même qu’il n’y a pas de terrain à acquérir, une prouesse que de mémoire d’administrés, nous n’avons jamais pu constater.

    On pourrait se réjouir que pour une fois l’action publique ainsi que l’entreprise aient fait preuve de tant d’empressement pour faire aboutir ce dossier.

    Le problème est que ce « pour une fois » cache tellement de décisions prises en dépit de l’intérêt général, tellement d’enjeux cachés, qu’à l’évidence, nous ne sommes pas au bout de nos surprises et révélations sur ce dossier… qui rappelons-le aboutit à supprimer un hectare d’une zone classée Natura 2000 ; mais aussi un lieu de loisirs et de convivialité unique et essentiel pour ce quartier qui ne sera pas remplacé.

     Rappelons également, que cette Ville est administrée par un Maire, monsieur Patrice Bessac, dont la majorité est composée de :

    - 11 Front de Gauche,
    - 6 communistes, y compris le Maire, auxquels l’histoire n’a toujours rien appris,
    - 8 PS,
    - 13 EELV.

    Une vraie association de bras cassés qui à l’évidence ont fait fi de leurs convictions (et divergences historiques dans notre Ville), pourvu qu’ils puissent émarger à un poste d’élu…

    D’ailleurs pour les élus d’EELV, on ne les a pas entendus moufter (la soupe est bonne ?) tout au long de cette affaire (et de bien d’autres d’ailleurs), alors même que ceux de Bagnolet étaient contre ce projet. Une vraie déception, mais pas tellement inattendue, tant il est vrai qu’en matière de bétonnage à outrance madame Dominique Voynet, notre ancienne maire, avait déjà fait très très fort, sans que ça ne fasse bouger une oreille de ses acolytes…

     Nous espérons que les électeurs se souviendront de toutes ces trahisons aux prochaines élections municipales et même nationales.

     Au final, seuls « Environnement 93 » (affilié à « France Nature Environnement »), et d’autre part madame Olga RUIZ (conseillère municipale de Montreuil, présidente du groupe « Ma Ville J'y Crois ! », mandatée par son groupe) ont chacun fait un recours gracieux contre le permis de construire.

     Et au final du final, seuls madame Olga Ruiz et son groupe « Ma ville j’y crois ! » ont engagé un recours contentieux contre le permis de construire pour le faire invalider. C’est la seule à avoir eu le courage d’aller au bout de ses convictions pour défendre une meilleure utilisation des fonds publics, préserver l’environnement, ainsi que l’intérêt général des habitants de Montreuil. C’est pourquoi nous lui avons confié la liste des 349 signataires (internet et papier), pour qu’elle puisse la produire devant le Tribunal Administratif et qu’elle nous représente.

     Entre-temps pour des raisons qui restent au final obscures, Environnement 93 s’est défilé. Mais compte tenu de leur attitude (j’y vais, j’y vais pas) depuis le début de cette affaire, ça n’est pas tellement étonnant.

    Nous vous rapportons une explication de son Président, monsieur Francis Redon quand nous l’interrogions en avril sur ses intentions : « Le principe du recours "gracieux" est d'entamer des discussions avec le CD93 pour "éviter, réduire, compenser", c'est ce qui est en cours jusqu'au 3 juin, dans la période des 2 mois du recours. À cette date il sera décidé d'aller au recours contentieux ou non en fonction des réponses apportées à nos revendications concernant les impacts Natura 2000. ». Puis, malgré nos demandes, plus aucune nouvelle, ni explication…

    Sollicité à nouveau en août, un extrait de leur toute dernière réponse : « Dans les réunions organisées avec le CD93 à la suite de ce recours gracieux,  toutes les hypothèses de sites alternatifs ont alors été réévaluées, sans pouvoir trouver une solution acceptable. Environnement 93 a alors décidé de ne pas s’engager dans un recours contentieux, mais mobilise ses associations de terrain pour éviter la perte de visibilité sur les projets locaux qui ont un impact sur l’environnement. ».

    Environnement 93 a donc bien abandonné toute idée de recours contentieux, sans qu’on puisse savoir ce qu’il a réellement obtenu en « compensation » : Un hectare de zone naturelle créé ailleurs ? Des promesses ? Des subventions ? Des bonbons ?... Hypothèses non exhaustives… Mais nous pensons que nous n’en saurons pas plus et que compte tenu de leur attitude, il ne faut plus du tout compter sur eux.

     Pour tous ceux et celles qui continuent à penser que ce collège construit sur une zone Natura 2000 est un scandale en soi (si vous aviez encore des doutes, lire cet article), il faut donc soutenir madame Olga Ruiz par tous moyens.

    Si le début de la procédure s’est fait en faisant appel à des bonnes volontés et compétences bénévoles, la suite nécessitera probablement l’intervention d’un avocat spécialisé. C’est pourquoi nous ferons peut-être un appel à participations, pour financer ce recours.

     Nous vous tiendrons bien entendu informés des suites de ce dossier.

     Bonne rentrée combative à tous et toutes.


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  • Un vrai serpent de mer que ce problème de propreté à Montreuil… Depuis des décennies des sommes folles y sont consacrées : campagnes d’affichages (et tracts) de sensibilisation et d’éducation, actions éducatives dans les écoles, achat de matériels et véhicules, pose de poubelles de rue (souvent inadaptées), embauche de personnels, création d’une brigade de propreté, mobilisation des habitants pour des nettoyages collectifs… sans qu’on n’en voie jamais le bout… Tandis que la résolution de ce problème demeure une demande récurrente et permanente de tous les Conseil de quartier depuis le début de leur existence (apparemment en 2004 pour Montreuil, mais je peux me tromper sur l’année), sans aucun effet sur la réalité quotidienne que nous vivons tous, à l’exception du quartier de la Mairie presque toujours bien propre.

    Alors, où se situe réellement le(s) problème(s) ?

    Je ne dispose pas de toutes les informations qui permettraient de faire un réel audit de la situation, mais reprenons simplement celles diffusées abondamment par « Le Montreuillois », dont les articles dithyrambiques sur les « actions » de la Mairie n’ont de cesse de faire rire jaune, ou encore du « Le Parisien ».

     

    Des chiffres implacables et incontestables qui en disent long… 

     

    1- Il y a 160 km de rues à Montreuil, donc 320 km à nettoyer pour les deux trottoirs.

    Il y a 90 agents qui s’occupent de cette tâche.

    Il y a en moyenne 225 jours de travail effectif disponibles pour accomplir cette tâche : soit 365 jours - 104 samedis et dimanches - 11 jours fériés - 25 jours de vacances

    Le taux d’absentéisme (pour raisons diverses) est en moyenne de 9,3 % (en 2015) dans la fonction publique territoriale, mais arrondissons à 10 %, en espérant qu’il ne soit pas plus élevé à Montreuil (pour mémoire il est en moyenne de 4,6 % pour les entreprises).

    Si on répartit la longueur des trottoirs à nettoyer entre les 81 agents restants, chaque agent aurait donc à s’occuper de 3,95 km de trottoir par jour travaillé…

    Questions :

    Sur une journée de 7 heures, même en enlevant une heure pour se rendre et revenir des lieux, juste balayer la rue et ramasser les déchets, est-ce impossible à accomplir ?

    Que font-ils d’autre pour que les rues soient perpétuellement dans un tel état de saletés, alors même que si les agents ne s’occupent que de cela le fait que toutes les rues ne soient pas nettoyées au moins 2 fois par semaine est incompréhensible ?

    Ou, pourquoi avec cette pléthore d'agent n’arrive-t-on pas à nettoyer toutes les rues de Montreuil au moins une fois par semaine au jet d’eau ?

    Pourquoi certaines rues restent plusieurs mois sans jamais recevoir le moindre nettoyage ? Et parfois plus, si les habitants ne signalent pas les problèmes… Et pourquoi des tas sauvages peuvent rester plusieurs mois (jusqu’à plus d’un an !!!), même après signalement (et relances) à Sesam, sans qu’il ne se passe rien (j’ai des preuves bien sûr quand j’avance cela) ?

    Si le nettoyage des tags fait partie des missions de cette équipe, est-il bien cohérent de continuer à encourager ce vandalisme, entre autres, par l’organisation du « Montreuil Street art festival » ?

    Combien de « cadres » managent cette équipe ?

    Bref, soit quelque chose m’échappe, soit il y a un (des) gros problème dans les méthodes de travail, la gestion et la planification des tâches.

     

    2 - Il y a 10 agents dans la brigade de propreté, dont le rôle est essentiellement de constater et verbaliser les contrevenants quand ils arrivent à les identifier.

    Sur une année, ils ont dressé 1 224 PV.

    Soit pour chacun des 9 agents présents 0,6 PV par jour…

    Les amendes sont échelonnées de 150 € (abandon d’une poubelle sur la voie publique) à plusieurs milliers d’euros (pour les dépôts sauvages des entreprises, par exemple) ; cependant que la part reversée à la Ville varie de 20 à 100 % en fonction du type d’infraction constatée.

    Je ne dispose pas des statistiques financières liées à cette activité. Mais si on prend, par exemple, 1 224 PV à 150 €, ça ne rapporte à la Ville que 45 900 € par an. Cependant, que, même en étant sous-payés au 1er échelon, ces 10 agents coûtent environ 285 000 € à la Ville.

    Questions :

    Que font les agents après qu’ils aient dressé leur 0,6 PV par jour ou 1,2 PV tous les deux jours ?

    Combien d’agents faut-il pour dresser un procès-verbal ?

    Ces agents s’occupent-ils également d’identifier et de verbaliser les tagueurs qui salopent perpétuellement cette Ville ?

    Est-ce bien pertinent d’avoir créer une brigade spécialisée ? Normalement, c’est la Police Municipale qui devrait remplir ce rôle. En plus, elle manque, elle, cruellement d’effectifs ; et ces  nouveaux agents pourraient alors faire également d’autres tâches tout aussi nécessaires dans cette Ville.

     

    3 - La création d’Est Ensemble (en 2010) a chamboulé la gestion de la propreté. Mise en commun de moyens, « qu’ils » appellent ça… Toutes les fonctions rattachées à ce service public, dévolues auparavant à la Ville, y ont donc dans un premier temps été transférées.

    Mais à ce jour (et à ma connaissance), après bien des déboires et cafouillages, Est Ensemble n’a gardé que le ramassage des ordures et des encombrants. Et on aura quand même perdu au passage un à deux ramassages d’ordures ménagères et de poubelles de tri, avec les problèmes de poubelles qui débordent qui en découlent ; tandis qu’il faut maintenant se déplacer pour aller chercher des sacs à déchets verts, alors qu’avant ils étaient livrés à l’enlèvement (et même sur demande).

    Concomitamment cette « mise en commun de moyens » - qu’on nous avait vendue pour, entre autres, réaliser des économies d’échelle - est un désastre échec cuisant au regard de la réalité des chiffres de la fiscalité locale :

     

    2008

    2009

    2010

    2011

    2012

    2013

    2014

    2015

    2016

    Augmentations année après année pour la :

    Fin du mandat de M. Brard (base 1)

     

    Création de Est Ensemble

     

     

     

    Fin du mandat de Mme Voynet

     

     

    Taxe d'Habitation

    1

    1,82%

    8,53%

    2,79%

    2,10%

    1,69%

    1,07%

    0,71%

    1,05%

    Taxe Foncière

    1

    3,97%

    8,31%

    4,67%

    1,85%

    3,64%

    0,96%

    0,87%

    3,68%

     

    Soit une augmentation de 21,3 % pour la TH et 31,4 % pour la TF en 8 ans. Cela fait une augmentation en moyenne annuelle de 2,44 % pour la TH et 3,47 % pour la TF, alors que l’inflation n’était en moyenne que de 1 % par an sur cette période !!! Tandis que les prix d’accès aux services de la Ville (stationnement, piscine, cantine, place de marché, et cetera) sont en constante augmentation, surtout à partir de 2015.

    Et on n’évoquera pas le sort des entreprises locales, matraquées avec une CET qui est maintenant une des plus chères de France.

    Questions :

    Quelqu’un a-t-il pu constater une amélioration notable suite à ce transfert de compétences ?

    Où est passé tout l’argent prélevé en plus depuis 2008 ?

    À quoi sert Est Ensemble, à part à augmenter nos impôts locaux et créer une strate supplémentaire de bureaucrates ?

    Qu’est-ce qu’on fait vraiment de mieux ou en plus, qu’on ne pourrait pas faire sans cette supra-structure ? Ou en s’associant et se coordonnant simplement sur des intérêts et objectifs communs avec les villes concernées.

    Est-ce normal que des gens non élus au suffrage direct décident de comment on doit gérer notre Ville ? Ce qui non accessoirement pose la question de comment les électeurs peuvent sanctionner par leur vote une gestion avec laquelle ils seraient en désaccord.

    Est-ce normal de persister dans l’erreur ? Alors que tout démontre que ce qui a été mis en place non seulement ne fonctionne pas, coûte beaucoup plus cher et en plus aggrave les problèmes.

    P.-S. important du 23/09/2017 : Dans « Le Montreuillois » (numéro 40, du 21 septembre, page 13), il est rapporté que le coût moyen net de gestion de la tonne de déchet est de 250 € pour Est Ensemble. Formidable ! C’est 22 % plus cher que la moyenne des Villes (voir cet article ou ceux de l’ADEME ou encore ce lien) et jusqu'à 3 fois plus cher que les Villes les plus vertueuses !!!

    Questions : Qu’est-ce qui justifie cet énorme écart de coût ? Et où va l’argent ?

     

    Ce que l’on sait des structures qui dysfonctionnent… 

     

    En France, selon un sondage, l'absentéisme serait lié à :

    - mauvaise organisation ou conditions de travail (9%),
    - manque de reconnaissance (7%),
    - charge de travail (6%),
    - mauvaise ambiance (4%),
    - manque de soutien managérial (4%).

    Tandis que ma longue expérience des organisations m’a toujours confirmé qu’un service qui ne rend pas les résultats attendus a toujours pour seuls responsables des directions défaillantes (qu’elles qu’en soient les raisons), et/ou trop de directions… Pour ce dernier point, c’est le phénomène de « l’armée mexicaine » ; trop de cadres planqués dans des bureaux et/ou ne s’occupant pas du terrain est une « solution » radicale pour démotiver des équipes, et les conduire à adopter le « j'm'en-foutisme » comme seule règle personnelle professionnelle.

    Je ne dis pas que c’est le cas de tous les agents, ni que ce sont ces situations qui prévalent dans cette Ville, j’émets des hypothèses pour comprendre l’incompréhensible au vu des considérables moyens dont dispose cette municipalité, au regard des ses médiocres résultats depuis tant d'années.

    En tout état de cause, quand on a éliminé la possibilité d'une insuffisance de ressources et si les choses ne se font pas, c’est bien qu’il doit y avoir « des gens » qui ne font rien ou peu ou le font mal, et/ou un organigramme dysfonctionnel et/ou certains dirigeants qui devraient faire autre chose.

    Cependant que d’autres hypothèses que celles exposées ci-avant sont bien sûr toujours possibles.

     

    Pour conclure, provisoirement… 

     

    Pour ceux qui penseraient que nous ne pouvons rien contre l’incivisme des populations résidentes et qui seraient spécifiques à Montreuil, ils se trompent. Je le pensais aussi avant de soumettre au raisonnement ce préjugé.

    Beaucoup de villes ont les mêmes populations et même plus en termes de pauvreté et logements sociaux : Le Pré-Saint-Gervais, Romainville, Les Lilas, Noisy-le-Sec, Bondy… À l’évidence, beaucoup font bien mieux que Montreuil en termes de propreté. Et même si toutes ne font pas toujours mieux, en tout état de cause toutes ont une fiscalité inférieure de 17 à 47 % (!!!) que Montreuil par habitant. Alors comment Montreuil peut-il continuer à faire aussi mal avec autant de moyens à sa disposition ?

    Je vous invite à donner votre avis pour compléter mes constats.

    Si j’ai oublié quelque chose ou me suis fourvoyé dans mes raisonnements, merci de me signaler où, et pourquoi.

    Toute information « de l’intérieur » qui pourrait nous aider à comprendre où se situent réellement les problèmes est évidemment et tout également la bienvenue, parce qu’actuellement, absolument rien n’explique, ni encore moins ne justifie que Montreuil continue à être dans un tel état permanent d’abandon et de crasse.

    J’ai bien conscience qu’en soulevant autant de questions susceptibles de fâcher les agents, les cadres, les élus, et même ceux et celles aveuglément dévoués à cette municipalité, je ne me fais pas que des amis ; mais il faudra bien un jour que cette Ville retrouve un environnement agréable et qu’elle réponde, enfin, aux (nombreuses) attentes de ses habitants.

    Cette Ville mérite vraiment mieux que ça…

    « L’efficacité » des services publics à Montreuil - Chapitre 1 : la propreté

     

    « L’efficacité » des services publics à Montreuil - Chapitre 1 : la propreté

     

    « L’efficacité » des services publics à Montreuil - Chapitre 1 : la propreté


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    À l’échelle locale et à une époque lointaine que nos jeunes n’ont pas connue, il était assez aisé de résoudre un désagrément personnel ou collectif.

    Le plus souvent un simple courrier aux pouvoirs publics et/ou aux élus, parfois accompagné d’un rendez-vous avec un adjoint au Maire ou le député, déclenchait la résolution du problème…

    Ces pratiques ont bien souvent été montrées du doigt et on leur a même attribué de vilains qualificatifs : « clientélisme », « favoritisme », « pistonnage », et cetera. Mais au-delà de la stricte définition de ces mots et des abus que ces pratiques ont parfois engendrés, je ne vois pas en quoi résoudre les problèmes des administrés pouvait être répréhensible.

     

    Évolutions et constats 

     

    Puis d’autres pratiques, d’autres circuits (consécutifs, entre autres, aux différentes strates de pouvoir qui se sont accumulées depuis 40 ans) se sont imposés et ont rendu ce qui était si simple d’une extraordinaire complexité.

    Au point qu’on en arrive à un phénomène connu d’irresponsabilité des élus politiques toujours croissant :

    - nos élus nationaux nous disent que beaucoup de choses dépendent de l’Europe,
    - nos élus régionaux, des pouvoirs nationaux,
    - nos élus départementaux, des pouvoirs régionaux,
    - les élus locaux, des élus régionaux, départementaux et/ou des communautés d’agglomération (qui ne sont pas élus),
    - les « nommés » d’agglomération, des pouvoirs centraux, et cetera, et cetera… dans un système interchangeable de défausse sur une autre institution.

    La responsabilité des impuissances est d’ailleurs totalement interchangeable, puisqu’on a même entendu des députés et commissaires européens se plaindre du fait que les États ne prenaient pas assez leurs responsabilités…

    En bout de chaîne, il y a les Conseils de quartiers et les différentes instances de consultation-concertation (et bientôt les Conseils citoyens), dont beaucoup s’accordent à constater qu’ils ne servent strictement à rien.

    Au-delà des quelques initiatives personnelles (fêtes, évènements, actions ponctuelles, et cetera) que ces instances ont pu soutenir et qui ne doivent rien à nos élus trop contents de profiter de la pub que cela leur procure, on peut reprendre tous les ordres du jour depuis des années (je suis remonté à 2005) et constater que les problèmes s’ils ne se sont pas résolus d’eux-mêmes (fin d’un chantier apportant des nuisances, par exemple), jamais aucun sujet n’a trouvé une résolution positive immédiate et encore moins pérenne.

    À l'exception des problèmes temporaires, on peut recopier tous les ordres du jour depuis 12 ans (et au-delà pour certains) tels quels aujourd’hui, et personne ne remarquera que ces sujets sont sur la table et attendent d’être résolus depuis tant de temps maintenant à Montreuil :

    - saleté permanente,
    - déchets,
    - tags,
    - tranquillité publique,
    - chantiers envahissants,
    - misère au coin de la rue,
    - SDF abandonnés à leur sort ou ivres sur la voie publique,
    - squats produisant des nuisances,
    - insécurité,
    - dealers exerçant leur commerce en toute impunité,
    - tapage nocturne,
    - entreprises polluantes et/ou gênantes et/ou envahissantes,
    - difficultés de stationnement,
    - embouteillages,
    - incivilités diverses et variées,
    - infractions au Code de la route,
    - voirie dégradée,
    - trottoirs impraticables (souvent à cause de commerces envahissants ou de mobiliers urbains installés en dépit du bon sens),
    - urbanisme délirant,
    - perte d'espaces verts et de zones naturelles,
    - absence de toilettes publiques et en conséquence rues qui servent de WC,
    - accès handicapés inexistants,
    - dégradation et envahissement des mobiliers urbains, …

    Liste bien évidemment non exhaustive et qui pour certains sujets se sont même aggravés, notamment depuis la création d’Est Ensemble en 2010… avec pour comble, une fiscalité locale et des prix d’accès aux services de la Ville (stationnement, piscine, cantine, place de marché, et cetera) en constante augmentation, sans qu’on n’ait absolument rien vu s’améliorer sur le fond.

    Pour mémoire depuis 2010, les impôts locaux ont augmenté de 17,9 % pour la taxe d’habitation (2,8 % de plus en moyenne par an), et 26,4 % pour la taxe foncière (4 % de plus en moyenne par an) ; tandis que la CET (Contribution économique territoriale (des entreprises)) est une des plus fortes de France ; pendant que sur ces années l’inflation n’était que de 1,16 % en moyenne par an.

    Bref, on serait bien en peine de démontrer qu’une parole des habitants ait servi à modifier quoi que ce soit à des décisions déjà prises ou ait permis de trouver des solutions pérennes et efficaces à des problèmes récurrents.

     

    Les causes ou presque… 

     

    On pourrait analyser et gloser longtemps sur les raisons qui ont conduit à ces états de fait ; cependant, ça ne changerait strictement rien au constat assez bien résumé dans cette phrase attribuée à Coluche : « la dictature, c'est ferme ta gueule ; la démocratie, c'est cause toujours tu m'intéresses ». Quand en décembre 2016, je recensais sur un article 29 pétitions circulant à Montreuil, pour alerter sur un malaise grandissant, j’étais loin d’imaginer qu’à peine 8 mois après nous en serions à plus de 40 (après un rapide comptage qui doit être en dessous de la réalité) !!!

    Néanmoins, on ne peut pas dire que nos élus soient totalement sourds et la plupart sont même humainement assez sympathiques.

    Cependant, depuis le temps que je discute et « bataille » avec eux, mon constat tout à fait personnel - même en les trouvant sympathiques, mais sans concession ni compromission - c’est qu’ils souffrent dans leur grande majorité (sans distinction d’origine partisane) d’une incapacité à agir patente, d’incohérences foncières multiples qui leur font confondre les buts à atteindre avec les remèdes à mettre en place, d’un grave défaut cognitif pour juger des priorités, et il faut bien le dire d’incompétences multiples notoires…

    Pour comble, tout occupés qu’ils sont à se faire élire sur des mandats plus prestigieux ou à se faire réélire, ils sont en plus capables de nous (se) raconter n’importe quoi.

    Et pas besoin d’être un « spécialiste compétent, docteur es rationalité et logique » pour faire ce type de constats ; il n’y a que les résultats qui comptent et on serait bien en peine d’en trouver où on puisse se dire : « enfin, « nos » élus ont résolu ce problème et on va pouvoir passer à autre chose ».

    Et je précise bien, pas « tous pourris » (quoi que…), mais très largement tous issus des mêmes moules politiques traditionnels, dont on peut sans conteste aucun mesurer l’inefficacité depuis plus de 40 ans…

    On ne s’intéressera pas ici à la séquence politique nationale française récente qui a vu les partis traditionnels laminés au profit d’une nouvelle classe dirigeante soi-disant nouvelle ainsi que des extrêmes. Cependant, elle est, entre autres, assez symptomatique de la lassitude et/ou la colère que nous pouvons tous ressentir de nous faire bourrer le mou depuis tant de décennies, sans qu’on ne voie concrètement jamais rien changer… ou encore, en constatant que c’est toujours plus de la même chose en pire… les politiques semblant totalement ignorer la sentence d’Albert Einstein : « La folie, c'est de faire toujours la même chose et de s'attendre à un résultat différent. ».

     

    Alors, que faire ? 

     

    De nombreux anciens militants ou tout simplement ceux qui se sentent un tant soit peu responsables ont trouvé une solution toute personnelle et néanmoins partagée par le plus grand nombre. Ils ont tellement été dégoûtés, et ont parfois morflé, en suivant la maxime de Marc Aurèle - « Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l'être, mais aussi la sagesse de distinguer l'un de l'autre » - qu’ils n’appliquent plus que la partie où on ne peut rien changer.

    Ils ont toujours un avis sur tout et sur ce qui ne va pas ; mais, sauf urgence personnelle, on ne les voit plus dans aucune instance de concertation-consultation, et encore moins prendre la moindre initiative citoyenne, même pas pour se faire entendre.

    La désaffection et désertion des Conseils de quartier en est le triste résultat, tandis que personne ne songerait à leur jeter la pierre, tant cela reviendrait à leur demander de poursuivre une pratique masochiste et mortifère, où à force d’espérer ce qui n’arrive jamais, on finit par se désespérer soi-même.

    C’est pourquoi, je leur et vous propose de passer à une autre forme de revendication et de lutte ; moins mortifère, moins chronophage et je l’espère plus efficace.

     

    D’abord deux constats : 

     

    1 - Pour ceux qui penseraient encore que l’absence de moyens financiers est la cause de ce qui ne se fait pas à Montreuil, je les renvoie à cet article ou encore mieux à celui-ci.

    On y découvre notamment qu’en 2015, la pression fiscale y était de 1 729 € en moyenne par habitant ; alors que pour la moyenne de la strate des communes équivalentes, elle était de 1 351 €. Et avec tout cet argent en plus (28 %) dont dispose Montreuil, cette Ville est toujours incapable d’assurer des services publics de qualité.

    Donc, contrairement aux apparences qui font que quand on arrive dans cette ville, on peut penser qu’on débarque dans une localité du tiers-monde sans moyens, Montreuil est riche, très riche ; beaucoup plus riche, par exemple, que le Prés-Saint-Gervais ou Vincennes, et bien d’autres, en termes de ressources par habitant. C’est juste une ville mal gérée, qui a pris de mauvaises habitudes, et depuis trop longtemps.

    Si ce n’est l’incompétence des élus pour prendre les bonnes décisions, il n’y a donc absolument aucune raison pour que cette Ville n’arrive pas à fournir à ses habitants les services publics qu’ils sont en droit d’attendre.

    2 - La réalité actuelle est que les instances politiques et d’État ne bougent que quand elles y sont contraintes et forcées ; et en particulier quand la responsabilité personnelle des gens qui les composent, est mise en cause. « Ça se comprend » ; non seulement, ils passent médiatiquement pour des incapables, donc ils risquent leur place, et en plus dans certains cas, leur mise en cause personnelle juridique (qu’elle soit administrative, civile et même parfois pénale) peut être activée.

    Deux exemples récents :

    - SNEM : 10 ans maintenant (et probablement plus, puisque l’entreprise s’est installée en 1988 à Montreuil) que ce problème est sur la table, sans que de promesses en assurance « qu’on » s’en occupe, il ne se passe absolument rien.

    Depuis le mini battage médiatique récent, il semble que les institutions recommencent à bouger un peu ; mais combien de temps encore faudra-t-il attendre avant que de vraies mesures soient prises ? A ce propos, cette entreprise a engagé le 03/08/2017 une « procédure de sauvegarde » ; le dirigeant est donc dégagé de toute responsabilité à compter de cette date.

    Pour information, Wipelec a posé le même type de problème à Meaux et à Romainville. Suite au dépôt de plainte, entre autres pour mise en danger de la vie d’autrui, contre les instances politiques et les institutions, (presque) tout s’est réglé en moins de 3 ans.

    - dans le 18e arrondissement de Paris, le Préfet et la Ville de Paris ont été condamnés ; le premier pour « carences dans les missions de protection de la sécurité et de la tranquillité », et la deuxième pour « carences dans la gestion des déchets et dans le maintien de la salubrité publique ». Une première qui a l’évidence ne restera pas sans suite (un recours de la Mairie a été déposé devant le Conseil d’État) ; d’autant que si les carences, incompétences et impuissances des pouvoirs publics deviennent condamnables, les Tribunaux administratifs vont être débordés. À suivre de près, donc…

    Ce sont juste deux faits, sur les 599 000 exemples possibles (il suffit de taper « mairie condamnée » dans votre moteur de recherche), pour démontrer que, pour faire réellement cesser les nuisances locales, ce type d’action est bien plus efficace que tous nos Conseils de quartier, qui radotent ad nauseam depuis des années sur les mêmes problèmes.

    C’est le fonctionnement actuel des institutions politiques et exécutives qui veut cela. On ne peut que déplorer d’être obligé de passer par la case médiatique et/ou justice pour se faire entendre et obtenir quelque chose, mais c’est comme ça.

     

    Une solution ; créer une association locale pour agir ! 

     

    Il est temps de prendre notre indépendance des instances consultatives et de concertations qui ne servent à rien, mais également des associations et partis qui n’ont de cesse de trahir leurs buts.

    Il est temps de disposer de notre propre outil, indépendant des contingences politiques pour vraiment faire bouger les choses.

    Cette association aura pour but :

    - de fédérer les bonnes volontés locales pour soutenir les projets événementiels, culturels, artistiques et de loisir,
    - d’agir pour que la vie des habitants s’améliore vraiment, dans les domaines environnementaux, urbanistiques, du quotidien, et pour la défense de leurs intérêts,
    - d’agir en justice si besoin.

    Pour cela pas besoin de se réunir une fois par mois, ni même de palabrer des heures. Nous mettrons en place une plate-forme où seront recensés tous les problèmes, accessible et visible par tous. Des forums seront créés pour échanger si besoin. La liste des problèmes sera régulièrement et officiellement communiquée à la Mairie et aux instances concernées. Et si besoin, des actions seront décidées en commun.

    Il est bien évident que ce type d’action ne peut donner des résultats que si nous sommes nombreux à y participer et à y donner un retentissement médiatique important. Aussi merci de diffuser cette proposition, afin que nous soyons le plus nombreux possible.

    L’adresse mail de contact pour nous signifier que vous souhaitez y participer : gazette.de.montreuil@free.fr

    Les statuts vous seront soumis dès que nous atteindrons une dizaine de participants. Une réunion pour faire connaissance, valider les statuts et élire les représentants sera organisée.

    J’espère que cette proposition n’arrive pas trop tard pour tous ceux qui pensent que « ça ne sert à rien »… Je pense au contraire que si nous nous y mettons tous, nous obtiendrons rapidement des résultats.

    Bon retour de vacances à ceux qui en ont pris. Je vous attends.

     


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  • Alors que notre région est en profonde mutation avec l’arrivée des réseaux de transports et du Grand Paris, les associations de plusieurs villes alertent sur la spéculation immobilière et sur la nécessité de préserver les espaces verts, publics et leurs abords, du bétonnage intensif en cours sur de nombreux sites.

     

    Le dimanche 10 septembre (12H), elles vous invitent au lancement de la

    COORDINATION DE PROTECTION DES ESPACES VERTS ET PUBLICS ILE-DE-FRANCE (CEVE).

     

    Cette première rencontre permettra d'affirmer la volonté des citoyens de co-construire un territoire ambitieux architecturalement, socialement et écologiquement ! Elle permettra de porter des revendications concrètes pour favoriser l'équité territoriale et le développement de la nature dans toutes les villes. Ce rendez-vous festif sur l'Îlot vert de Gentilly sera l'occasion d'assister à une série mini-conférences sur les enjeux de l'urbanisation, les biens communs, la biodiversité et l'égalité des territoires. Elle permettra d'échanger entre associations et pour le public, adultes et enfants, de participer à différents ateliers « nature ». Ces échanges seront précédés pique-nique (12H) et ponctués de musique (batucada et orgue de barbarie).

     


    Pour plus d’infos :

     

    Site : https://sites.google.com/view/ceve-ile-de-france/

    Par mail : ceve.idf@gmail.com

     

    Si vous souhaitez nous rejoindre ou en savoir plus sur la coordination, n'hésitez pas à revenir vers nous.

     

    LES ASSOCIATIONS DE LA COORDINATION

     

    Association des murs à pêches (Montreuil),

    Bagnolet en Vert (Bagnolet),

    Bondy Ecologie (Bondy),

    Association Mieux Vivre Sur le Plateau et Association Gentil’Ilot Vert (Gentilly),

    Collectif Cœur de Plateau (Gentilly),

    Collectif de défense du Haut Goulet contre le béton (Noisy-Le-Sec),

    Pantin Patrimoine (Pantin),

    Patrimoine et Environnement à Romainville/Romainville Sud/Spoutnik (Romainville),

    Collectif pour la défense du Parc de la Courneuve – George Valbon (La Courneuve),

    Collectif de défense du square François Truffaut (Noisy-Le-Sec)


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  •  

    Dix mois maintenant, que nous avons interrogé sur différentes questions, et à plusieurs reprises pour certains :

    - la Mairie de Montreuil,
    - Est Ensemble,
    - le Département,
    - la Région,
    - le Ministère de l’Éducation Nationale,
    - le Ministère de l’Environnement,

    sans jamais avoir reçu la moindre réponse concrète, à nos questions factuelles ; quand ce n’est pas l’absence totale de réponse.

     Parmi ces trop nombreuses questions sans réponses, l’une d’elle concerne les données qui ont permis d’affirmer qu’il y aurait un besoin de collège pour le Bas-Montreuil et Bagnolet.

     Un point important à explorer, parce que la plupart des citoyens continuent à penser comme Victor Hugo (malgré la réalité qui n’a eu de cesse de le contredire) : « qu’ouvrir une école, c’est fermer une prison ».

    Dans l’échelle de valeurs et de priorité des citoyens : ouvrir une école « c’est bien » ; et ce quel qu’en soit le prix (dans tous les sens du terme) à payer. Ce qui explique en partie la relative faible mobilisation contre ce projet qui va détruire un hectare de zone classée Natura 2000.

     Cependant, depuis le début de cette affaire, aucune donnée, aucune référence et encore moins de preuves n’ont été produites pour justifier cette construction et le saccage de cette zone, juste une affirmation réitérée que l’augmentation démographique de Montreuil l’imposerait.

     Sauf que le problème est que les données de l’enquête publique ne disent absolument pas qu’il y aurait un besoin.

    À l’usage de ceux et celles qui n’ont pas pu lire cet édifiant document (datant de janvier 2016 et de 173 pages de synthèse sur 1 657 composant l’enquête publique), je vous en extraits ci-après les seuls passages qui parlent des besoins, afin que vous puissiez vous faire votre propre idée. C’est relativement long, mais très instructif sur la technique d’enfumage utilisée.

     


    Revue de détails
    (c’est moi qui souligne en gras certains passages) 

     

    Page 8, extrait :

     Dans le cadre de son « Plan Ambition collèges » (PAC) 2015-2020, adopté en novembre 2014, le Département programme la construction d'un nouveau collège d’une capacité de 600 élèves dans le Bas Montreuil doté d’un internat, qui permettrait d’accueillir des collégiens de Montreuil et de Bagnolet. Sa mise en service est fixée en septembre 2018. Il répondra aux besoins de ce secteur de la ville et du sud de Bagnolet. En effet, ce quartier connaît actuellement un important renouvellement urbain et une forte croissance démographique est attendue à l’horizon 2020.

     

    Page 8 et 9 :

     Sept collèges publics et un collège privé sont situés dans un rayon de 2 km autour du site du futur collège.

     A Montreuil, il s’agit des collèges :

    - Paul Éluard, 16 rue Raspail, 600 élèves
    - Marcelin Berthelot, 21 rue de Vincennes, 600 élèves
    - Marais de Villiers, 6 rue du Marais, 450 élèves
    - Jean Jaurès, 1 rue Dombasle, 500 élèves.
    - Jean Moulin, 16 avenue Jean Moulin, 500 élèves

     A Bagnolet, il s’agit des collèges :

    - Georges Politzer, 52 rue Jules Ferry, 600 élèves
    - Travail Langevin, 174 rue Sadi Carnot, 500 élèves
    - Collège privé Saint Benoit de l’Europe, 82 avenue Gambetta

     

    Page 9

     Montreuil et Bagnolet connaissent ainsi un important développement urbain. Près de 4 400 nouveaux logements seront livrés d'ici 2019, dont environ 2 650 logements dans le centre-ville et le Bas Montreuil, auxquels s’ajoutent les logements également en cours de construction et prévus à Bagnolet.

     

    Page 11

     Une opération mixte de 270 logements et de locaux d’activités est menée par le promoteur SOPIC sur les terrains contigus au site du futur collège.

     

    Page 25


     

    A ce jour, les projections démographiques effectuées à partir des données les plus récentes de l'Education Nationale (rentrée 2015) permettent de conclure à une augmentation de plus de 800 élèves des effectifs des collégiens (cf. ci-dessous). La moitié de cette augmentation concerne les effectifs du Bas-Montreuil.

    A l'échelle de la ville, les capacités seraient globalement proches du maximum soit 5 125. A noter que les places restantes (259) sont exclusivement concentrées dans la partie Est, notamment au collège de Tillemont (300 places), et Fabien (250 places, qui seraient d'ailleurs destinés à résorber en priorité la pression démographique de Noisy-le-Sec à partir de 2016 jusqu’à la livraison du nouvel établissement). Ces collèges sont en sous-effectifs, mais les places disponibles sont donc difficilement utilisables pour accueillir des collégiens de la zone Ouest et encore moins des Bagnoletais.

    A contrario, les établissements du Bas-Montreuil (Eluard, Berthelot) ou environnants (Moulin, Marais de Villiers) atteignent ou dépassent tous leurs capacités d'accueil. Seul le collège Berthelot dispose d'un peu de marge (590 élèves attendus pour une capacité de 600) mais négligeable, et de surcroît à confirmer avec une étude plus fine des la structure par divisions.

     (Nota du rapporteur : quelqu’un comprend ce que ce charabia veut dire ?)

     

    Page 26

     => Par conséquent, les collèges actuels ne peuvent absorber le surcroît d'élèves attendus dans les quartiers Ouest de Montreuil dès 2018, mais plus encore dans les années suivantes ; d’après le tableau ci-dessus la hausse sur le secteur s’élèverait en 2022 à environ 315 élèves.

     => Ces évolutions durables plaident pour la nécessité de construire un nouvel équipement dès 2018 afin d’accompagner cette poussée démographique.

     

    Page 26

     

    Et c’est tout pour ce qui concerne les chiffres de la soi-disant étude de besoins ! Tout le reste est du blabla et des affirmations péremptoires sans aucun fondement chiffré vérifiable.

     L’amateurisme de cette soi-disant étude de besoins faite au doigt mouillé est tellement évidente que j’ai honte pour ceux qui l’ont produite ; ils ont vraiment besoin eux de retourner à l’école…

    Aucune donnée brute fournie, aucune référence à des sources vérifiables, aucun tableau récapitulatif,…

    Par exemple, c’est bien de prévoir que les nouvelles constructions immobilières vont apporter de nouvelles populations, mais sont-ce des tranches d’âges concernées par un besoin de nouveau collège ? Nous n’en saurons pas plus.

    Bref, que des affirmations péremptoires sorties du chapeau du magicien, rien que du blabla délayé, sans aucune méthodologie scientifique.

    Mais il est vrai que cela aurait été trop simple de fournir des calculs à partir du glissement des effectifs des écoles primaires avec la domiciliation des élèves, avec des tableaux de ce type :

     - L’un faisant état de l’évolution de la fréquentation de tous nos collèges actuels, sous cette forme :


     

     - L’autre faisant état de l’évolution de la fréquentation de toutes nos écoles primaires actuelles, sous cette forme :

     
     

     - Le troisième donnant par glissement l’évolution des effectifs des collèges.

     Il y a d’ailleurs encore plus simple, c’est de nous fournir la pyramide des âges de Montreuil en 2015 de façon à ce que nous puissions constater nous-mêmes de l’évolution de la population. Mais non, ça aurait été trop simple…

     Si tous les politiques prennent leurs décisions à partir de telles « études », on comprend mieux pourquoi tout va si mal…

     


    Ce que l’on sait vraiment à la suite de cette « étude »
     

     

    En 2015, Montreuil disposait encore de 1 073 (!!!) places disponibles sur l’ensemble de ses collèges (5 125 places disponibles - 4 052 places occupées). Bagnolet disposait encore de 176 places disponibles sur l’ensemble de ses collèges (1 250 places disponibles - 1 074 places occupées).

     En 2022, il restera toujours à Montreuil 259 places disponibles sur l’ensemble de ses collèges (5 125 places disponibles - 4 866 places occupées) ; tandis qu’à Bagnolet il restera toujours 80 places disponibles (1 250 places disponibles - 1 170 places occupées)

     Ces chiffres sont d’ailleurs corroborés par l’évolution démographique totale de Montreuil qui n’est que de 1,18 % par an sur les cinq dernières années précédentes 2015 (source Insee rapportée par « Le Montreuillois » n°27, page 05)…

     Alors, où sont le besoin et l’urgence de construire ?
     

    Alors, où est la « forte croissance démographique attendue à l’horizon 2020 » ? Avec laquelle les élus n’arrêtent pas de justifier leur décision, alors que rien ne la démontre.

     À moins que la Ville ne nous dise pas tout sur ses ambitions immobilières ou encore l’accueil de collégiens provenant d’autres villes déficientes - ce qui, compte tenu de l’opacité dont elle fait preuve à tous les niveaux, est possible - les chiffres produits ne démontrent absolument pas qu’il y aurait besoin d’un dixième collège à Montreuil et pas plus à Bagnolet avant longtemps… Pire, ils démontrent juste la faible optimisation des collèges actuels qui fonctionnent pour certains, bien en dessous de leurs capacités d’accueil. Bref, il n’y a aucun besoin immédiat et pas plus en 2022.

    Le seul point qui semble apparaître (bien que nous n’ayons rien pour le confirmer), c’est que la répartition sectorielle des collèges a mal été pensée.

    Il serait cependant plus facile et moins onéreux de mettre en place des transports de desserte (qui manquent en plus cruellement à tous les autres Montreuillois) pour que nos collégiens puissent se rendre là où il y a des places disponibles. Trop simple encore ? Pas assez d’argent dépensé ?

     


    Ce qui a été passé sous silence dans cette « étude »
     

     

    Le saviez-vous ? Il existe 27 collèges et organismes de formations, publics et privés, jusqu’au post bac, pour les jeunes à Montreuil ! Ce sont :

    - CFA de la librairie
    - CIFACOM
    - Collège Colonel Fabien
    - Collège Fidelis
    - Collège Georges Politzer
    - Collège Jean Jaurès
    - Collège Jean Moulin
    - Collège Lenain de Tillemont
    - Collège Marais de Villiers
    - Collège Marcelin Berthelot
    - Collège Paul Eluard
    - Conservatoire à rayonnement départemental de Montreuil
    - DES Formation
    - FLEC - Ecole préparatoire aux métiers du Cinéma et de l'audiovisuel
    - Hautes études des technologies de l'information et de la communication
    - Institut de formation en soins infirmiers la Croix Saint-Simon
    - IUT de Montreuil
    - Lycée Condorcet
    - Lycée Eugénie Cotton
    - Lycée et collège Henri Matisse
    - Lycée Jean Jaurès
    - Lycée polyvalent des métiers de l'horticulture et du paysage
    - Lycée professionnel Condorcet
    - Lycée professionnel ORT
    - Plus Values site Paris Est
    - Section d'enseignement professionnel du lycée des métiers de l'horticulture et du paysage
    - Section d'enseignement professionnel du lycée Eugénie Cotton

     Et n’oublions pas également le Collège Cesaria Evora, 28 rue des Jardins Dufour, inauguré en septembre 2014, de 600 élèves (loin d’être plein actuellement), qui n’a pas été pris en compte dans l’étude de proximité, juste parce qu’il est situé dans un rayon de 2,4 km et non pas 2 km du futur site choisi. Ce n’est pas se moquer du monde ça ?

     Bref, quand on fait une étude de besoins on commence par faire un recensement total des offres disponibles sur le secteur et seulement après on voit si elles ne suffisent pas pour les évolutions démographiques projetées.

     De même par rapport au choix du site, on comprend bien qu’il était beaucoup plus simple de prendre le premier terrain disponible, sans même valider s’il est en adéquation avec les éventuels besoins relevés.

    Là encore si, dans le futur, des besoins se révélaient sur le Bas-Montreuil et Bagnolet, alors le site choisi est très excentré par rapport aux zones concernées.

    Il existe une vingtaine d’hectares de friches (dont 16 hectares pour la seule ZAC Fraternité) qui sont à réhabiliter entre la Porte de Bagnolet et celle de Montreuil, bien plus pertinentes en termes d’emplacement, pour que les habitants des deux villes y accèdent de manière équidistante.

    Cependant, aucune étude comparative entre les différents sites d’implantation possible n’a été produite, et on comprend bien que dans ce cadre dire combien le choix du site est pertinent relève de l’escroquerie intellectuelle. 

     Cette « étude » de besoins et soi-disant choix optimal d’implantation sont vraiment en dessous de tout. À l'évidence, d’autres enjeux cachés se dessinent derrière cet empressement à nous coller un collège sur une zone Natura 2000, envers et contre tout et tous ; sans qu’absolument rien ne le justifie et alors même que des solutions alternatives et bien plus pertinentes en termes d’emplacement étaient possibles, si vraiment un besoin avait été démontré.

    Mais on peut toujours compter sur la passivité des citoyens et l’enfumage des propagandes à l’œuvre pour que nos politiques continuent à faire n’importe quoi, en toute impunité.

    Einstein le disait autrement : « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. »

     


    Le « meilleur » pour la fin
     

     

    Dans ce dossier d’enquête publique, il n’y a pas une seule ligne consacrée au coût de l’opération, au mode de financement, ni même aux opérateurs choisis. Un oubli ? Non, une volonté de passer sous silence tout ce qui aurait encore un peu plus fâché.

     C’est au fur et à mesure de nos investigations que nous avons appris que l’opération était financée par un PPP (partenariat public privé dénoncé à de multiples reprises notamment par la Cour des Comptes, voir cet article du Monde) confié à l’entreprise Fayat, pour un coût entre 20 et 25 millions d’euros par collège (22,3 M€ HT pour Cesaria Evora) !!! Pour information, voir ce document qui a validé le PPP global.

     Il y a juste un problème de taille… Quand on fait des recherches comparatives sur le coût de construction d’un collège, y inclus parfois classé HQE, de 600 places sur d’autres départements, on tombe sur des coûts moyens entre 5,9 et 14,3 millions d’euros !!!

    Exemples :

    - Saint-Pierre-lès-Nemours, 600 places, HQE, 9 millions d’euros HT en 2007,

    - Cavaillon, 750 places, 5,9 millions d’euros HT en 2006,

    - Aix-en-Provence, 750 places, 14,3 millions d’euros HT en 2012,

    - Labarthe-sur-Lèze, 700 places, 11 millions d’euros HT en 2012,

    - Bordeaux, 800 places, HQE, 9,5 millions d’euros HT en 2011,

    - et cetera, et cetera…

    Je veux bien qu’un collège « zéro énergie » coûte un peu plus cher qu’un HQE, mais ceux construits à Montreuil (et dans le 93) ont coûté et coûteront entre 1,6 fois (pour Aix-en-Provence, qui accueille plus d’élèves et a été construit avec des contraintes techniques énormes) et jusqu’à 3,7 fois plus chers (par rapport à Cavaillon, HQE qui accueille plus d’élèves) !!!

    Qu’est-ce qui le justifie ? Et ce d’autant plus que le coût de l’acquisition des terrains est nul, puisque ceux-ci appartiennent déjà au Département.

    Il y a vraiment des questions à se poser, comme : pourquoi de tels écarts de coût ? Et je n’ose imaginer comment et pourquoi ont été prises de telles décisions… Tandis que nous n’aurons jamais de réponses puisque malgré nos demandes répétées, aucune information n’a jamais été publiée sur les éléments financiers, ni dans le dossier d’enquête publique, ni après.

     Qu’est-ce que ça cache, qu’est-ce que ça dit ? Je vous laisse imaginer.

    Les pouvoirs publics ont été alertés de cette « anomalie » et gabegie, nous verrons bien ce qu’ils feront des informations transmises.

     


    La notion d’utilité publique selon notre Mairie, Est Ensemble, le Département et pour conclure provisoirement
     

     

    Actuellement, le lieu choisi pour ce collège accueille environ 6 000 personnes par an, pour y jouer aux boules, faire du foot, improviser des jeux de plein air, des fêtes, des barbecues… avec un brassage et un mélange de populations comme il en existe peu sur Montreuil : vieux, jeunes, hommes, femmes, riches, pauvres, et cetera, s’y rencontrent. Un lieu essentiel et vital, facteur évident de convivialité, d’agréments et de paix sociale pour ce quartier.

    Qu’est-ce qui est le plus important ? 6 000 personnes qui fréquentent ce lieu et y passent leurs loisirs ou 600 élèves ? A priori, on pense l’éducation. Sauf que, où iront ces 6 000 personnes pour se détendre et partager en toute liberté ? Qu’est-ce que ça veut dire de supprimer un tel lieu, alors que plein d’autres options d’implantations sont possibles et que, je le rappelle, le besoin de collège n’est même pas avéré ?

    Quand les tensions sociales réapparaitront parce que plus personne ne se connaitra, que feront nos élus ? Ils construiront des centres de médiations et/ou des prisons peut-être ? Ça n’est pas sérieux.

     Montreuil dispose actuellement de 5,8 m² par habitant de parcs et jardins. Suite à de nombreuses études et pour des raisons de meilleure santé des populations, l’OMS en préconise 12 ; soit plus du double ! Tandis qu’en termes de densification, notre ville se situe déjà dans la fourchette haute des communes du Département.

    Ce lieu était destiné à prolonger le Parc des Guilands pour faire une coulée verte jusqu’au square Denise Buisson ; et plus jamais, si ce collège se construit, nous n’aurons accès à un tel espace de convivialité et de respiration ; et ce ne sont pas les confettis de jardin qu’on nous a promis (pour ceux qui y croient) dans le futur PADD qui y pallieront.

     Vraiment nous n’avons pas la même notion d’utilité publique, Mesdames et Messieurs les Élus. « Déshabiller Paul pour habiller Pierre », c’est tout ce que vous savez faire aujourd’hui. Chomsky a dit quelque chose pour vous : « Si vous courez après le pouvoir et les privilèges, ce sera toujours au détriment de la vérité et de la justice. ». Vous illustrez à merveille ce constat.

    Force est de constater que dans ce dossier il y a tellement d’opacité et de décisions qui choquent le simple bon sens que nous ne sommes pas au bout des surprises qu’il risque de révéler.

    A l’évidence, dès qu’ils ne sont plus surveillés comme le lait sur le feu les pouvoirs mentent, les institutions mentent, l’État ment. Seule la coercition de l’information publique peut les tenir à un minimum de respect de la vérité.

     

    Le permis de construire de ce scandaleux collège a été validé par notre Mairie en date du 13/02/2017 ; les travaux ont même commencé, alors que les délais de recours ne sont pas éteints. Leur empressement, pour faire aboutir ce projet et à détruire cette zone Natura 2000 pour y construire un équipement inutile, en dit long sur tous les « silences » de ce dossier. 

    Comme les seules batailles qu’on est sûr de perdre, ce sont celles qu’on ne mène pas, une procédure juridique visant à le faire annuler est en cours. Je vous tiendrai informé de son avancement dès il sera possible que vous y apportiez votre soutien financier.

    En attendant, cette pétition qui a déjà recueilli près de 350 signatures (électroniques et papiers) est toujours ouverte. Vous pouvez la signer si ce n’est pas encore fait et la diffuser par tous moyens. Merci.

     


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  • Sur le blog « Nous Montreuil », un article de Jeanne Studer qui fait le point sur le saccage passé et futur des Murs à Pêches, retranscrit avec son aimable autorisation.


     La situation de ce territoire 

     

    Les Murs à Pêches, patrimoine agricole historique de la ville, sont un lieu emblématique de Montreuil.

    En 1994, une association s'était constituée pour défendre ce lieu et le faire reconnaître : l'association MAP (Murs à Pêches).

    Depuis, suite à des Appels à projets proposés aux Montreuillois, d'autres associations se sont installées sur le site, en ont réhabilité une partie et ont fait vivre ce territoire.

     


    - Deux cartes postales anciennes en continuité -

     

    En 2003, suite à un long combat des associations, l’État a reconnu le caractère exceptionnel des murs à pêches, et a pris une décision de classement d’une partie de ce territoire au titre des "sites et paysages".

     


    - Paysage murs à pêches par Françoise Folliot -

     

    Seulement voilà, l'appétit des promoteurs et de nos élus en mal de finance et de terrains, fait que ce site est sans cesse attaqué et réduit. Sous la mandature de D. Voynet (2008-2014), ont été construits : un collège, une maison de retraite, une piscine écologique réduisant sa surface. Un atelier pour le tram est alors également prévu.

     

    Dernière attaque 

     

    La Société du Grand Paris et sa Métropole ont retenu le « site reconversion de l’usine EIF (dans les Murs à Pêches) » proposé par la ville de Montreuil, mis au concours dans un calendrier record : annonce de l’appel à projet métropolitain le 10 octobre 2016, dépôt des dossiers d’intention des candidats le 13 janvier 2017, sélection de trois groupements porteurs de projets le 10 février 2017.

     

    Le projet consiste à céder 1,9 hectares de parcelles du site des Murs à Pêches appartenant au domaine public à un groupement privé. En effet, la commune a choisi de proposer au concours non seulement l’espace qui est sous la responsabilité de l’Établissement Public Foncier d’Ile de France (EPFIF) sur lequel se trouvent les anciens bâtiments de l’usine EIF mais y sont ajoutées des parcelles appartenant à la Ville et au Département, dont une partie est située dans le secteur classé au titre des "Sites et Paysages".

     

    Autrement dit, de patrimoine remarquable, d’histoire vivante, de ressources naturelles et de potentiel culturel et agriculturel, le site n’a cessé d’être utilisé comme réserve foncière. Actuellement, les murs à pêches de Montreuil figurent comme un des axes du contrat de territoire de la Fabrique du Grand Paris avec Est ensemble dont nos élus sont les artisans majeurs de la construction et dont le Préfet de Région doit veiller à la mise en œuvre.

     

    Alors que des procédures évoquées sous l’égide de Madame Voynet précédente Maire de Montreuil, auraient permis la mise en place d’une structure publique de gestion – de type SCIC ou GIP en vue de la détermination d’un projet pour le site, par là même capable de protéger et de valoriser ce patrimoine remarquable. Mais cette procédure n'a jamais été lancée.

     

    Le maire actuel de Montreuil Patrice Bessac a affirmé le « Retour de la puissance publique », comme dynamique pour sauver ce territoire.

    Protection renforcée, gestion globalisée, concertation, rénovation et mise en valeur, voilà enfin ce dont il était encore question en septembre dernier (2016) lors de l’inauguration de la Maison des Murs à pêches, soigneusement orchestrée à l’occasion des Journées du Patrimoine et où le maire a qualifié ce patrimoine de « joyau » public.

    Mais apparemment une fois de plus, les affirmations et les promesses ne sont pas tenues puisqu'une partie de ce "joyau" est en passe d'être vendu en catimini à un groupement privé au service du « Grand Paris ».

     


    - L'usine Eif, ancienne usine de tannerie et de teinturerie -

     

    Ce projet reproduit l’erreur qui se répète depuis tant d’années sur ce site : il s’agit d’un projet isolé alors que c’est un projet global sur l’ensemble du site classé qu’il faudrait mettre en place.

    Les associations œuvrant sur le site, le Conseil de quartier sont sur le qui-vive. Ils ont écrit une lettre ouverte au maire de Montreuil lui rappelant ses engagements et dénonçant cette politique. ils demandent instamment le retrait du site dit EIF (comprenant des parcelles de murs à pêches) de l’appel à projets de la Métropole du Grand Ville et prient la Ville de se prononcer clairement en faveur d’une politique globale et concertée de sauvegarde du site.

     

    Cette lettre ouverte a été signée des partenaires suivants :

     

    Le Conseil de quartier Signac Murs à Pêches,

    Le Collectif d’animation - Le groupe Murs à Pêches

    Les associations : Association des Murs à Pêches – Lez’arts dans les murs - Les Ateliers de la Nature - Montreuil Environnement - Racines en Ville – Rêve de Terre - Sens de l’Humus - Société Régionale d’Horticulture de Montreuil (SRHM)

     


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  •  

    Suite à la pleine page de propagande parue dans « Le Montreuillois » (page 5) à propos du Linky, pour justifier l’immobilisme inqualifiable de notre Mairie, je ne vais pas reprendre les points un par un.

    Il y a plein de sites (dont : http://www.santepublique-editions.fr/ ; qui est le plus documenté à ma connaissance) qui vous diront mieux que moi, pourquoi absolument tout ce que raconte « Le Montreuillois » est de la propagande du pipeau de la désinformation.

     Par ailleurs, que cela soit clair en préambule, je suis pour le relevé à distance qui épargnera un travail pénible aux agents qui en sont chargés ; d’autant que personnellement je trouve contraignant de devoir être présent une fois par an pour cette opération.

     Par contre, il y a beaucoup d’autres éléments dans cette histoire qui font qu’on ne peut pas réduire cette opération à la simple mise en place d’un relevé à distance des consommations. Et ces éléments sont graves, même très graves, par rapport à ce qu’ils impliquent en terme de choix de société, ainsi que de protection et de respect des personnes.

     

    Concernant le problème de l’électrosensibilité, contesté et nié, et les pratiques commerciales d’EDF… 

     L’OMS et de nombreux pays reconnaissent les problèmes consécutifs à l’électrosensibilité, mais bien sûr ce sont tous des imbéciles, dont il faut se gausser, comme savent si bien le faire tous ceux qui ne doutent jamais, ou qui sont payés pour décrédibiliser tout ce qui gêne les intérêts des lobbys.

    Il est vrai que nous sommes dans un domaine d’incertitude. Cependant de moins en moins incertain, si on en croit le professeur Belpomme, ainsi que de nombreuses autres études tout également, quand elles ne sont pas financées par les électriciens et les téléphonistes ; voir cet article de « Sciences et Avenir » qui fait le point : « Électrosensibilité : que dit la science ? »

     La négation de ce problème par certains me fait penser à ce que les psys freudiens ont affirmé de l’origine psychologique de l’autisme ; vouant pendant des décennies à l’opprobre public et amplifiant la culpabilité des parents déjà meurtris ; alors que l’on sait maintenant que la psy ne compte pour rien dans l’apparition de cette maladie. Il y a eu aussi une époque où le SIDA n’était qu’une maladie des homos qui ne concernait pas le reste de l’humanité, avant que l’on s’aperçoive que nous pouvions tous être touchés par ce fléau…

     Toujours le même mépris pour la parole et la souffrance (fût-elle psychosomatique) des gens de la part de soi-disant « sachant », jamais désintéressés (quand on sait qui les paye et/ou les intérêts qu’ils défendent) à faire passer tous les autres pour des imbéciles ou des cas psys.

     

    Pourquoi ne pas respecter le libre choix des consommateurs ? Pourquoi imposer ce compteur, même à ceux qui n’en veulent pas ?

     

    On remarquera au passage que la « vente forcée » (ou vente sans consentement) est réprimée par des articles du Code pénal ; mais bien sûr cela ne concerne pas EDF et ses pratiques.

    Il est vrai qu’à ce niveau-là le discours est rodé : « ce compteur ne nous coûtera rien ». Quelle blague, puisque son déploiement coûtera de l’ordre de 5 à 7 milliards à l’entreprise et que c’est bien nous qui le paierons sans que cela ne figure jamais ainsi sur nos factures ; comme le confirme Que Choisir : « (…) au titre de l’article 5 du décret n° 2010-1022 du 31 août 2010, le coût global sera intégré dans le tarif d’utilisation du réseau public de l’électricité (TURPE), que l’on retrouve sur la facture sous le nom de « tarif d’acheminement ». »

    Cette installation « sans coût » est donc une intox consécutive aux pratiques comptables qui feront figurer cette installation comme un investissement, global et indifférencié, à amortir sur plusieurs années ; ce qui est bien utile pour éviter la mise en cause pénale des pratiques de cette entreprise.

    Sauf qu’EDF incluant dans ses coûts d’exploitation l’amortissement de ses investissements, il serait pourtant simple pour un avocat, épaulé par un expert-comptable, de démontrer que c’est bien nous qui paieront cette installation au final ; et que nous sommes bien en conséquence dans le cas d’une vente forcée, et tout également dans une modification significative du contrat commercial qui nécessite un consentement effectif sous peine d’être qualifiée d’abusive.

     

    Cela dit, même si le problème de l’électrosensibilité n’est pas négligeable et qu’il suffirait en soi à ne pas imposer le Linky à ceux qui ne le veulent pas, mais aussi à tous ceux qui ne veulent tout simplement pas le payer (comme en Allemagne), à mon sens ce sont des problèmes presque accessoires dans cette histoire.

    Il y a bien plus grave qu’un « banal » et énième possible scandale de santé publique de plus ; et encore plus grave (si on analyse la façon dont EDF nous ment, nous enfume, ne nous dit pas tout sur qui va payer cette installation) que des pratiques commerciales répréhensibles…

     

    Les réels buts d’EDF, qui se cachent derrière l’installation du Linky, tel qu’il est aujourd’hui 

     Il est inadmissible qu'EDF transforme tous les réseaux électriques en réseau informatique, lui permettant entre autres de faire du recueil d'informations sur les usagers ; d'autant qu'il y a des solutions pour arrêter le CPL (courants porteurs en ligne) au niveau du compteur et qu'EDF aurait pu laisser ce choix aux utilisateurs, en atteignant quand même ses objectifs de contrôle et relevé de la consommation. Ou encore, utiliser un procédé de récolte d’information passif (comme les compteurs d’eau) qui ne transforme pas toute l’installation électrique en réseau informatique. Ou encore un compteur qui ne peut qu’émettre ponctuellement et pas recevoir…

     

    Il y a d’ailleurs quelque chose qui par rapport à la propagande d’EDF n’a, à ma connaissance, pas assez été relevé par ceux qui ont un avis sur le Linky.

    EDF n’arrête pas de nous seriner que ce compteur permettra une meilleure répartition en fonction des besoins, notamment pour favoriser la « transition énergétique »…

    Or, de par la nature du courant électrique qui est produit en continu, EDF a déjà (et a toujours eu) un système de dispatching national (et même international, puisque nous sommes reliés à nos pays limitrophes) qui ajuste la production et la répartition des puissances distribuées en fonction des besoins locaux.

    Aussi, à qui EDF veut-il faire croire qu’il aurait besoin d’affiner individuellement ses mesures, alors qu’il a juste besoin de savoir (et il le sait déjà) le total d’énergie qui est pompé sur chaque secteur, à partir de chaque transformateur ?

    En réalité, EDF ne peut agir et s’ajuster qu’à partir d’un point de livraison global pour un secteur ; c'est-à-dire à partir d’un transformateur auquel il va délivrer plus ou moins de puissance en fonction de la demande totale. Donc, ça n’est pas parce qu’EDF saura qu’untel consomme plus à telle heure, que ça lui permettra de répondre à ce besoin personnel autrement qu’en fournissant plus d’énergie au transformateur de tout le secteur. Le Linky n’apporte donc absolument rien de plus pour la régulation des distributions et des consommations !

    La seule chose qu’EDF pourrait faire pour réguler la demande, c’est de couper à distance par exemple une alimentation sur deux en cas de trop forte demande, sans éteindre tout un secteur. Or dans les « engagements » (qui ne concernent que ceux qui y croient) publiés par EDF, la coupure à distance des alimentations individuelles est exclue.

    Cette histoire de mesure en continu de la demande individuelle ne tient donc pas la route pour soi-disant accompagner la « transition énergétique » ; ce qui est d’ailleurs corroboré par le fait que l’installation dans d’autres pays n’a eu à terme aucune incidence sur la baisse de la consommation.

    Mais il y a plus fort encore (si c’est possible)… Mettons-nous dans l’hypothèse où le pilotage à distance d’un compteur (pour faire uniquement du marche/arrêt, puisqu’il n’y a pas dans le compteur de dispositif pour réguler la tension délivrée) et son relevé de consommation serait un plus pour réguler la demande en faisant des délestages (coupures de courant) ciblés. Pourquoi EDF aurait-il besoin en plus de transformer tous les réseaux électriques des particuliers en réseau informatique ? Alors qu’absolument rien n’empêche d’avoir un compteur pilotable et consultable à distance, en arrêtant le CPL au niveau de celui-ci et même sans CPL du tout (Cf. : la solution des compteurs d’eau).

     

    Aussi, à l'évidence, EDF a un projet qui dépasse le simple relevé des compteurs et la gestion du réseau : devenir le premier FAI (Fournisseur d’Accès Internet), et tout également le premier fournisseur de renseignements commerciaux, quand la réglementation l'autorisera à proposer ces types de services ; et on peut être sûr que cela arrivera dans cette Europe « libérale ».

     

    Cependant, comme le relève la CNIL : « (…) une analyse approfondie des courbes de consommation pourrait permettre de déduire un grand nombre d'informations sur les habitudes de vie des occupants d’une habitation : heures de lever et de coucher, heures ou périodes d’absence, la présence d’invités dans le logement, les prises de douche, etc. ».

    D’ailleurs, le directeur de programme Linky se vantait en décembre 2015 de pouvoir discerner quels appareils électriques étaient utilisés par les occupants, avant de se rétracter éhontément en avril 2016 (sans commentaire)… 

    Aussi, un très grave problème de droits humains accompagne ces ambitions « cachées » : le cauchemar de l’avènement de Big Brother est totalement réalisable avec le Linky ; car dans sa forme actuelle, il permet le flicage généralisé et permanent de tous nos faits et gestes !

    Un problème politique majeur de choix de société qui ne semble pas mobiliser grand monde et encore moins la plupart de nos politiques.

     

    La mise en danger de la vie d’autrui, un « problème » qu’EDF voudrait nous faire croire qu’il maîtrise 

     Les hackers ont déjà moult fois démontré qu’ils pouvaient mettre les FAI en panne ; et aucun opérateur n’a été épargné, pas même Orange, dont une filiale gèrera les interconnexions du Linky. Ils ont tout également démontré qu’ils pouvaient neutraliser des réseaux informatiques entiers de pays (voir Wikipédia à l'entrée : « cyberguerre »). En bref qu’ils pouvaient rentrer partout, jusqu’à mettre en panne à distance des véhicules dits « intelligents », ou modifier des programmations d’appareils domestiques connectés.

    Aussi, quelle extraordinaire opportunité et aubaine pour eux que de pouvoir bénéficier d’un réseau global interconnecté avec pour se connecter, n’importe quel point de livraison d’électricité ; et ainsi pénétrer chez nous, mais aussi pour agir sur les systèmes de contrôle du réseau et tout également sur n’importe quel nœud de réseau connecté.

    Des hackers ont déjà démontré en Allemagne qu’ils pouvaient rentrer dans le système des compteurs électriques, pour récolter et modifier des données, et on peut être persuadé qu’ils feront de même en France ; soit, dans le meilleur des cas, juste pour démontrer qu’ils peuvent rentrer partout, soit dans le pire, dans un but criminel ; et là, tous les scénarios sont possibles, y inclus les catastrophiques.

    On imagine sans peine ce qui pourrait se passer s'il leur prenait l'idée de s'attaquer au réseau EDF pour le mettre en panne ou lui faire faire n’importe quoi, par exemple, en le saturant de fausses données... d’autant que celui-ci est connecté au réseau de production, majoritairement nucléaire en France, et qu’on ne peut pas arrêter une centrale sur un claquement de doigts.

     

    Mais c'est bien connu, comme toujours en plein délire  prométhéen de toute puissance, EDF maîtrise tout ; du moins jusqu'au prochain « incident » (quel bel euphémisme, pour ne pas dire accident ou catastrophe) qui pourrait avoir des conséquences autrement plus graves qu'une simple coupure de réseau informatique dans le cas d'EDF.

    Depuis 30 ans, on recense 6 « incidents » majeurs consécutifs à la production nucléaire pour la seule France. Par ailleurs, « Science & Vie » (n°1193 de février 2017) a produit un dossier accablant sur la filière nucléaire française ; je cite un constat, parmi d’autres, qui devrait tous nous terrifier : « (…) en 2015, le parc de réacteurs français a connu pas moins de 38 arrêts d’urgence et 18 départs d’incendie ». Tandis qu’une douzaine de réacteurs étaient à l’arrêt fin 2016 (20 en tout, avec ceux en maintenance), suite à la découverte (fortuite ?) de problèmes de résistance mécanique, due à de mauvais aciers utilisés (« pas grave », ce sont juste des problèmes susceptibles de provoquer des « incidents » du type de Tchernobyl et Fukushima).

    Rien que des « problèmes » dus à l’incompétence, l’imprévoyance ou des erreurs humaines de la part de ceux qui sont censés tout prévoir et tout maîtriser.

    Comme on le voit, EDF a amplement démontré qu’il « maîtrise tout », au moins aussi bien qu’il sera en capacité de piloter 81 millions de compteurs sans aucun dommage collatéral dans le « meilleur » des cas (alors que les incidents et incendies se multiplient suite à l'installation des Linky), ni catastrophe d’ampleur internationale dans le plus mauvais…

    Nos expériences répétées de catastrophes dues aux machines, en réalité aux facteurs humains qu’on s’obstine à penser toujours maîtrisables, n’auront donc jamais servi à rien.

    La seule vraie action à entreprendre serait de faire un procès à EDF pour mise en danger de la vie d’autrui, à cause du Linky, mais aussi de son déni que ses choix de production et de gestion du réseau nous mettent tous en grand danger.

     

    Alors, non et non, au Linky, sous sa forme actuelle 

     Notre Mairie est vraiment dépourvue de toute vision et analyse politique de ce qu’implique la généralisation du Linky. Pire, elle se rend complice en ayant accepté son installation ; et c'est d'autant plus inadmissible que sa majorité est constituée de soi-disant écolos qui répètent comme des ânes à l'envi l'argumentaire et la propagande d'EDF pour justifier leur immobilisme, comme le fait le dernier « Le Montreuillois ».

    Ça ne vous choque pas, à ce propos, que la plupart des militants d’EELV (dont ceux de Bagnolet) soient contre le Linky, mais pas nos vendus nos élus de Montreuil ? Moi si, beaucoup. Comme sur bien d’autres sujets, au vu de leurs actions et inactions, on se demande comment nos écolos locaux peuvent encore se prétendre écolos tout court…

     Alors, pour terminer sur un dossier qui en dit (encore) long sur le fossé grandissant entre les discours et les actes de notre Mairie, quelques informations pratiques :

    - l’adresse de la pétition locale ayant actuellement reçu le plus de signatures : http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/linky-ce-sera-etat-urgence-permane-1137.html ; en tout, plus de 5 000 personnes ont déjà signé les pétitions qui tournent à Montreuil, sans que ça ne fasse bouger le moins du monde notre Mairie

    - le Kit complet de lutte contre Linky

    - Pourquoi il faut dire Non ! au nouveau compteur Linky

    - un site complet d’informations et de lutte : www.santepublique-editions.fr

    - un tract pratique, à imprimer, afficher et diffuser pour l’auto-défense

    - une adresse de contact : stoplinkymontreuil@riseup.net pour tout renseignement, mais également pour demander de l’aide, notamment en cas de tentative de pose forcée du compteur

     

    Bonne lutte à tous et toutes ; en vous rappelant que nous sommes toujours plus forts à plusieurs.

     


    P.-S. du 08/02/2018 :
    - c’est toujours gratifiant quand la Cour des comptes confirme et valide certains arguments (et pas des moindres) développés dans cet article. Pour accéder au rapport, cliquer sur ce lien. Mais bien évidemment, notre Mairie va quand même continuer à faire la sourde oreille…
    - à la suite de ce rapport, une pétition nationale a été mise en place ; cliquer sur ce lien.

     

     


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    Beaucoup de médias ont titré sur les problèmes d’Autolib’ de façon anecdotique. Le Canard Enchaîné, par la plume de Christophe Nobili,  a fait mieux : dans son édition du 04/01/2017, il a publié les chiffres concernant les comptes prévisionnels d’exploitation sur 12 ans, établis après 5 ans de fonctionnement.

    Mais ce qu’aucun média n’a fait, c’est d’analyser les chiffres, pour vous permettre de prendre la mesure de l’ampleur de l’arnaque des dégâts.

    Alors, puisque, pour des raisons diverses, les médias ne font plus leur travail d’analyse (et depuis longtemps), je vais m’y coller.

    Résumé et rapides calculs...

    Les données (Le Canard Enchaîné du 04/01/2017)

     

     

                                                12  

    ans d'exploitation prévisionnelle

    Subvention publique

                                           4 000  

    véhicules (perte prévisionnelle à la charge des communes)

                 118 000 000  

                                           1 100  

    stations (60 000 € le coût d'installation d'une station)

                   66 000 000  

                                           6 300  

    bornes installées

     

                                       131 000  

    abonnés

     

                                165 000 000  

    kilomètres parcourus

     

                                                  9  

    kilomètres, le trajet moyen en Autolib'

     

                                  18 333 333  

    le nombre de trajets effectués sur 5 ans

     

                                  60 000 000   

    la perte prévisionnelle de Bolloré sur 12 ans

     

     

    Total coût pour 12 ans

                 184 000 000  

         

    Coûts

     

     

    Coût par véhicule / 12 ans (sans l'amortissement des stations)

                                    29 500  

     

    Coût annuel par véhicule (sans l'amortissement des stations)

                                      2 458  

     

    Amortissement annuel sur 12 ans des stations par véhicule

                                      1 375  

     

         

    Coût direct annuel de la subvention par véhicule

                                      3 833  

     

     

    Mais pour trouver le coût de revient total d’un véhicule, il faut en plus rajouter :

    - les pertes de redevances des 6 300 places de stationnements payants, supprimées pour faire place aux Autolib',

    - la part payée par l’utilisateur,

    - la perte prise en charge par Bolloré (60 millions d’euros).

    Ce qui suit est des estimations (je n’ai pas le détail de ces données), mais si on extrapole les chiffres du Canard avec les différents tarifs actuels en vigueur, cela donne :

    Perte de redevance annuelle des 6 300 places de stationnement. Estimation basse : 6 300 bornes X 1 € X 6 h X 230 jours

                               8 694 000  

    Part par véhicule

                                      2 174  

    Total du coût annuel pour les collectivités par véhicule

                                      6 007  

       

    Subventions directes et indirectes

     

    Subvention par abonné sur 12 ans

                                      2 201  

    Subvention annuelle par abonné

                                         183  

    Subvention par kilomètre parcouru

                                        0,73  

    Subvention par trajet

                                        6,55  

       

    Part payée par l'utilisateur (N.-B. : estimation basse) et perte de Bolloré

     

    Total des abonnements annuels (131 000 X 120 € / 2)

                               7 860 000  

    Part annuelle payée par les usagers (6 € par trajet X 18 333 333 / 5 ans)

                             22 000 000  

    Total de la part annuelle payée par les usagers

                             29 860 000  

    Part annuelle des utilisateurs par véhicule

                                      7 465  

    Perte annuelle prise en charge par Bolloré par véhicule (60 M€ / 12 ans / 4 000 véhicules) 

                                      1 250  

       
       

    Total du coût de revient par véhicule et par an

                                    14 722  

     

     

    Prix d'un véhicule sur 12 ans avec sa maintenance et le service

                                  176 662  

     

    Il y a cependant deux totales inconnues, non prises en comptes dans ces données :

    1 - Le Canard nous indique que le coût du développement informatique a coûté 60 millions d’euros, au lieu des 11 prévus (!!!). Mais il ne nous précise pas, si ce dérapage est inclus dans le montant de 118 millions d’euros que les collectivités vont devoir verser à Bolloré, pour compenser sa perte prévisionnelle totale de 178 millions d’euros.

    2 - Si on veut obtenir la totalité du coût de revient de ce scandale, cette supercherie, cet amuse bobo, ce « sé(r)vice », il faudrait pouvoir connaître et rajouter tout également les pertes de redevances du stationnement en dehors des bornes de rechargement, puisque celui-ci est gratuit pour les Autolib’... Une donnée non publiée et non estimable.

     Quoi qu’il en soit, on aboutit à un coût de revient annuel (déplacements, maintenance et service inclus quand même), donc un coût d’exploitation de : 14 722 € par véhicule et par an ! Un coût sur 12 ans par véhicule de 176 662 € !

    Soit quand même 707 millions d’euros sur 12 ans pour l’agrément d’une toute petite minorité… une paille… pendant que la très grande majorité continuera à prendre des transports en commun, dont on connaît les insuffisances.

    Pour mémoire, le prix catalogue d'une Dacia Logan est de : 7 790 €. Le coût de revient total d’Autolib’ aurait permis d’acquérir 90 712 véhicules (!!!) que nous aurions pu mettre en 12 ans à la disposition des usagers dans le besoin (sans leur maintenance).

    Le prix d’une voiturette commence à partir de 4 000€ ; et dans ce dernier cas de figure, ce sont 176 662 véhicules (!!!) que nous aurions pu mettre en 12 ans à la disposition des usagers dans le besoin…

    Donc, un coût de revient pour une Autolib’ monstrueux sans commune mesure avec le « service » rendu ; et ce d'autant plus qu'avec la multiplication des VTC et de l’auto-partage, sans oublier les taxis, ce service est déjà largement assuré...

    À ce jour, nous versons à chaque utilisateur, en fait à Bolloré, 6,55 € par trajet effectué ! Incroyable de savoir que nos impôts financent des besoins privés à cette hauteur… Rappelons au passage (chiffres 2010) qu'un trajet en métro n'est subventionné qu'à hauteur de 0,85 € par trajet... et pour le Vélib' : 2,14 € (ce qui constitue un autre scandale en soi)...

    Quand on connaît le bilan carbone et écologique des voitures électriques, ce n’est vraiment pas ce qu’on fait de mieux en matière écolo. Pire, selon de nombreuses études, la voiture électrique perd à peu près dans tous les domaines (en fonction des seuils de kilométrage effectués pris en compte), quand on la compare à un véhicule thermique. Notamment, elle serait deux fois plus dommageable pour l'environnement qu’un véhicule thermique ; un comble… On paye donc des impôts, pour massacrer encore plus l’environnement, et faire fonctionner encore un peu plus nos centrales nucléaires, qui à ce rythme ne sont pas près d’être fermées !

    Dans cette même « logique » absurde et afin de respecter une concurrence loyale, je ne vois pas pourquoi cette même subvention de 6,55 € ne serait pas versée à chaque trajet aux personnes qui utilisent une VTC, l’autopartage ou un taxi, au lieu de leur bagnole. C’est vrai quoi, ça serait écolo…. et sûrement plus simple à gérer.

     

    C’est ça l’arnaque le « miracle » des PPP (partenariat public-privé), les bénéfices sont privatisés et les pertes, même quand elles sont dues à la mauvaise gestion et/ou l’imprévoyance du partenaire privé, sont à notre charge ! Dans tous les cas avec les PPP, même quand le privé perd, il gagne quand même… une vraie « incitation » à la dilapidation des deniers publics.

    Quand on n’a pas la volonté politique de vraiment résoudre les problèmes et surtout aucune idée pour y arriver, c’est ce genre de politique qui est mise en place.

    Cela a juste une conséquence non négligeable : la dette des Parisiens par habitant a été multipliée par 4 ; elle est passée de 501 € en 2001, à 2 059 € en 2015 (elle devrait être de 627 €, si elle avait suivi l’inflation).

    Cette municipalité est passée du statut d’une des villes les moins endettées de France à une des villes les plus endettées de France par habitant… Formidable résultat en 15 ans, non ? Tout ça pour ne résoudre absolument aucun problème et en les aggravant même sur bien des plans. Mais tant que c’est pour faire plaisir à quelques bobos soi-disant écolos qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, on dépense sans compter, même si tout cela produit des résultats contraires aux objectifs.

    Enfin, on se console avec de belles campagnes de propagande communication (reprises en cœur par la plupart des médias), dont je me demande jusqu’à quel point elles pourront continuer à faire illusion et à nous mentir sans que ça ne leur pète au nez. L’électeur est-il si crédule qu’on puisse lui faire gober et supporter n’importe quoi jusqu’à l’indigestion, depuis 15 ans ?

     

    L’exemple récent des vignettes est frappant à ce sujet là.

    J’ai un vieux véhicule de 20 ans - à essence et qui consomme 4 litres aux cent, une merveille sans électronique trafiquée - qui disposait d’une vignette verte sous Voynet (1997), tant il était considéré à l’époque comme une voiture écolo… Mais dès cette année, non seulement je n’ai droit à aucune vignette nationale, mais en plus je n’ai plus du tout le droit de circuler dans Paris ; tandis que les bobos en 4X4 diesel flambant neuf auront toujours le droit eux. Formidable, non ? Et tellement absurde…

    La chasse aux pauvres continue à être ouverte, et s’ils pouvaient ainsi relancer l’achat de véhicules neufs, ça serait pas mal aussi. Mais ils ne sont pas à une contradiction près.

     

    Quel scandale incroyable que cette Mairie PS de Paris soit encore réélue depuis 2002 et toujours en toute impunité... C’est vraiment la pire calamité qui a dirigé Paris (sans regret malgré tout vis-à-vis de la précédente majorité), notamment pour aggraver résoudre les problèmes de circulation et de pollution.

    Le problème non accessoire est que quasiment toutes les banlieues de Paris s’alignent sur ce type de politique contre-productive et coûteuse. Au final, combien vont nous coûter les 14 stations Autolib’ à Montreuil ? Combien vont se rajouter au 840 000 € pour la seule installation des 14 stations, décidée par Monsieur Bessac ?

    Le problème c’est qu’en « prime », avec le Grand Paris nous devrons bientôt subir tous les diktats absurdes et contre-productifs de Paris.

    Quand je vous disais que c’était une arnaque un scandale, vous le pensez avec moi maintenant ? Mais il est vrai que la politique est un scandale perpétuel depuis tant d’années, qu’on se demande bien ce qui pourra y mettre un terme.

    Moi Président, j’interdirais les PPP, à tous les niveaux ; mais il n’y a aucun risque que nous trouvions cela dans les intentions de nos élus ; tant cette pratique semble satisfaire tous nos politiques locaux, au détriment de nos porte-monnaie. Je n’ose même pas vous dire ce que j’imagine des réelles raisons qui font que nos politiques persistent dans l’erreur et la gabegie, tant je m’exposerais probablement à des foudres judiciaires pour diffamation. 

    Je voudrais terminer cet article sur un appel public. Je demande à toute personne, qui a connaissance et qui pourrait démontrer qu’il y en a au moins un PPP qui coûte ou a coûté moins cher aux contribuables qu’une gestion directe des collectivités, de se manifester et de nous faire part de cette exception.


    2 commentaires
  •  

    Si on peut mesurer le climat social et politique d’une ville au nombre de contestations et protestations en cours, alors Montreuil est bien placé :

           - soit, pour obtenir la palme du plus grand nombre de rebelles ; ou, selon le point de vue, d’emmerdeurs(ses),
    - soit,  pour gagner le prix des habitants les moins entendus de toute la France par leur municipalité.

            Mais, les deux propositions ne s’excluent pas l’une de l’autre…

     Selon mes recensements (faits empiriquement par des moteurs de recherche) le nombre de pétitions ouvertes et toujours actives pour la seule ville de Montreuil est de : 29 ! 29 pétitions de mécontents qui demandent à la Municipalité d’agir, et qui en désespoir de cause n’ont plus que ce moyen pour espérer (mais, faut pas rêver) se faire entendre.

     Les voici (N.B. : en cas d'erreur, d’oubli ou de pétition fermée, merci de me le signaler pour que je le rectifie. Par courriel « gazette.de.montreuil@free.fr » ou sur les commentaires) :

     

    Titre de la pétition (par ordre alphabétique) 

    URL pour y accéder

     Nombre de signatures au 21/12/2016

    3 mois à la rue : il faut reloger les 13 familles roms et leurs enfants ! 

    https://www.change.org/p/3-mois-%C3%A0-la-rue-il-faut-reloger-les-13-familles-roms-de-montreuil-et-leurs-enfants

     2 420  

    Agissons contre les rodéos motos, les incivilités et la délinquance à Montreuil !

    http://www.mesopinions.com/petition/social/agissons-contre-rod-os-motos-incivilit/20872

      7 824  

    Alerte enlèvement : Montreuil a disparu sous les détritus - Pétition pour un Montreuil propre

    http://www.mesopinions.com/petition/politique/alerte-enl-vement-montreuil-disparu-tritus/14563

        79 

    BEAUMONTS PAYANT: NON!

    https://www.change.org/p/beaumonts-payant-non-beaumonts-payant-non

         151  

    Bien-être ensemble à Montreuil : assurons un environnement serein à nos enfants

    https://www.change.org/p/maire-de-montreuil-bien-%C3%AAtre-ensemble-%C3%A0-montreuil-assurons-un-environnement-serein-%C3%A0-nos-enfants

        128  

    Contre l expulsion

    https://www.change.org/p/maire-de-montreuil-contre-l-expulsion

            54  

    Contre les expulsions locatives à Montreuil

    https://www.change.org/p/le-maire-de-montreuil-et-la-municipalit%C3%A9-contre-les-expulsions-locatives-%C3%A0-montreuil

            67  

    Contre une nouvelle dérive spéculative immobilière sur le quartier des Guilands

    https://www.change.org/p/verdet-martin-neuf-fr-contre-une-nouvelle-d%C3%A9rive-sp%C3%A9culative-immobili%C3%A8re-sur-le-quartier-des-guilands

          121  

    Couverture de la fibre d'Orange sur un secteur à MONTREUIL (93100)

    https://www.change.org/p/orange-france-couverture-de-la-fibre-d-orange-sur-un-secteur-%C3%A0-montreuil

            76  

    Défendons un service public de qualité à Montreuil !

    http://www.mesopinions.com/petition/politique/fendons-service-public-qualit-montreuil/19326

         410  

    Ensemble pour que le Montreuil Tennis Club continue de fonctionner pour le bien de tous

    http://www.mesopinions.com/petition/sports/ensemble-montreuil-tennis-club-continue-fonctionner/14421

      1 029  

    Fermeture de la station service Carrefour de Montreuil

    https://www.change.org/p/pr%C3%A9fecture-de-bobigny-fermeture-de-la-station-service-carrefour-de-montreuil

        138  

    INVASION DE PUNAISES DE LIT

    https://www.change.org/p/collectif-montreuil-invasion-de-punaises-de-lit

         74  

    La désunion ne passera pas par moi

    https://www.change.org/p/la-d%C3%A9sunion-ne-passera-pas-par-moi

     1 884  

    Les Ecoles et le Collège du Haut Montreuil en Lutte !!!

    https://www.change.org/p/monsieur-le-dasen-les-ecoles-et-le-coll%C3%A8ge-du-haut-montreuil-en-lutte

        342  

    M. Bessac, à quand une délibération pour interdire le Linky à Montreuil ?

    https://www.change.org/p/patrice-bessac-maire-de-montreuil-m-bessac-%C3%A0-quand-une-d%C3%A9lib%C3%A9ration-pour-interdire-le-linky-%C3%A0-montreuil

         118  

    Montreuil (93) Non au nouveau calcul des tarifs de la cantine et du centre de loisirs

    http://www.mesopinions.com/petition/social/montreuil-93-nouveau-calcul-tarifs-cantine/25550

     2 606  

    Montreuil : contre la répression syndicale, solidarité avec les territoriaux attaqués.

    https://www.change.org/p/montreuil-contre-la-r%C3%A9pression-syndicale-solidarit%C3%A9-avec-les-territoriaux-attaqu%C3%A9s

        482  

    Non au compteur LINKY à Montreuil

    https://www.change.org/p/maire-de-montreuil-93100-non-au-compteur-linky-%C3%A0-montreuil

        556  

    Pétition : Avec le Linky, ce sera l’état d’urgence permanent ! Pas de Linky à Montreuil!

    http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/linky-ce-sera-etat-urgence-permane-1137.html

     4 292  

    Pétition : Sauvegardons ce qui reste des Murs à Pêches ! NON au garage du Tram, OUI aux transports en commun

    http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/sauvegardons-ce-qui-reste-murs-pech-877html

     3 818  

    Pour le maintien de la zone « Natura 2000 » au 138 bld de Chanzy à Montreuil (93)

    https://www.change.org/p/la-mairie-de-montreuil-93100-le-maintien-et-le-d%C3%A9veloppement-d-une-zone-natura-2000

         345  

    Pour le retour des ATSEM en moyenne et grande section dans les maternelles de Montreuil

    https://www.change.org/p/patrice-bessac-pour-le-retour-des-atsem-en-moyenne-et-grande-section-dans-les-maternelles-de-montreuil

          255  

    Pour un plan de sauvetage du Conservatoire de Musique et de Danse de Montreuil

    https://www.change.org/p/est-ensemble-pour-un-plan-de-sauvetage-du-conservatoire-de-musique-et-de-danse-de-montreuil

            33  

    Pour une rue AZROCK à Montreuil

    https://www.change.org/p/patrice-bessac-maire-de-montreuil-pour-une-rue-azrock-%C3%A0-montreuil-284fd38a-5543-47bb-bfc9-47f75f7d521a

     1 466  

    Rue des crottes de chiens

    https://www.change.org/p/jeanlucpoussard1957-gmail-com-rue-des-crottes-de-chiens

         60  

    SOUTENEZ LE TARDIGRADE DE MONTREUIL

    https://www.change.org/p/collectif39-tardigrade-montreuil

        894  

    STOP à la taxation abusive des commerçants de Montreuil

    https://www.change.org/p/patrice-bessac-stop-%C3%A0-la-taxation-abusive-des-commer%C3%A7ants-de-montreuil

        156  

    Stop au bétonnage de Montreuil

    https://www.change.org/p/patrice-bessac-maire-de-montreuil-stop-au-b%C3%A9tonnage-de-montreuil

        125  

     

    Total des signataires, évidemment sans pouvoir décompter le nombre de ceux qui ont pu signer plusieurs pétitions, mais pas plus rajouter celles reçues par signature papier : 30 003. Soit, quand même, proportionnellement 56 % des électeurs inscrits à Montreuil ! Presque 3 fois plus que les voix (10 990) qui ont élu monsieur Bessac aux dernières élections municipales, et plus que tous les bulletins exprimés (29 654).  

     

    À titre de comparaison, prenons les deux villes les plus proches de Montreuil, en termes de densité de population, en Ile-de-France, Aubervilliers et Nanterre. Si on tape dans un moteur de recherche « pétition à… » ; Aubervilliers renvoie 133 000 entrées, Nanterre 233 000 et Montreuil 242 000.

    Pour résumer et en bref, à villes comparables et sans prétendre à l’exhaustivité, il y a plus de contestations à Montreuil que partout ailleurs ; et j’ai pu le vérifier pour bien d’autres exemples.

    Dans sa catégorie, Montreuil semble bien détenir la palme des contestations des politiques municipales menées et/ou absentes.

    Quoi qu’on puisse penser de ces initiatives contestataires et/ou revendicatives (et toutes les opinions sont permises), elles démontrent pour le moins un certain malaise ; d’autant qu’elles portent sur à peu près tous les problèmes que peut affronter localement un citoyen…

    Je n’ai pas le temps d’étudier si ce phénomène est significatif ou non ; et si oui, de quoi. Ou encore si c’est un phénomène particulier ou général. Cependant, je trouve déjà suffisamment révélateur ce piètre résultat de Montreuil - qui plus est, dans une ville à majorité dite de gauche - pour penser que c’est une information pertinente en soi à diffuser…

     

    Et pendant ce temps là - pendant que 29 groupes protestent (dont 3 sur le même objet, à propos de l’opposition au Linky) - avec « Le Montreuillois » : « Je vais bien, tout va bien ; je suis gai tout me plaît. Je ne vois pas pourquoi ; pourquoi, ça n’irait pas » ; et mutisme total sur tous les problèmes…C’est ça, la « communica-propagande » à Montreuil.

    Ça me fait penser qu’il faudra lancer une pétition pour que la ligne éditoriale de ce journal change. Pour qu’il cesse d’être exclusivement le journal des bonnes nouvelles à la gloire des « actions » de notre Mairie ; qu’il mette en ligne une édition numérique sur laquelle on puisse débattre et répondre (ça devrait être faisable sans frais supplémentaires et même en faisant des économies). Et sans prise en compte de ces demandes, lancer une campagne de boycott sur les boîtes aux lettres (« Stop à la propagande du Le Montreuilllois »), tant c’est devenu trop. 

    Et pendant ce temps là - fort de « sa majorité » qui ne représente que 19 % des inscrits, ce qui constitue en soi un très grave problème démocratique - la mairie persiste à faire ce qu’elle veut, sans écouter ni satisfaire personne, et surtout à ne pas répondre aux questions précises qu’on lui pose à peu près dans tous les domaines ; et notamment depuis 10 mois sur le dossier du collège du 138 boulevard de Chanzy ; où un hectare d’espace de loisirs, initialement destiné à être une zone Natura 2000, va être bétonné ; sans aucune prise en compte des besoins locaux, alors qu’il y a de nombreuses alternatives, aucune urgence à construire, et que c'est en totale contradiction avec les déclarations d’intentions du nouveau PADD.

    On ne sait jamais, des fois ça peut marcher ; on pourrait de nous-mêmes finir par se lasser qu’on se foute de nous. 

    Mais tous ceux qui demandent ne sont pas mieux lotis… Ils risquent d’attendre longtemps, que cette municipalité mette en cohérence ses promesses de campagne avec ses actes, ainsi qu’avec les valeurs dont elle se dit porteuse et qu’elle représente si mal. 

     

    Il faut avoir assisté au moins une fois à un Conseil municipal (cette vidéo ne restitue malheureusement pas les attitudes des élus de la majorité quand d’autres parlent), pour se rendre compte, à quel point les expressions sont bâillonnées, les problèmes niés, le mensonge une première nature et les non-réponses la règle de cette municipalité, quand ce n’est pas le mépris le plus total.

    Ça me désole et me révolte de constater que des élus qui devraient travailler dans le même sens, dans le souci du bien commun, en cohérence avec leurs intentions, n’ont pour toute ambition que de faire valoir leurs petits potentats, envers et contre tout, et encore pire contre des majorités.

    Surtout ne changez rien, continuez ainsi monsieur le Maire ; et tous ceux qui vous ont fait confiance vous rangeront bientôt dans la même catégorie que tous les arrivistes et soi-disant élites, dont la classe politique est malheureusement peuplée, jusqu’à l’écœurement.

    Montreuil ne mérite vraiment pas ça…

    Vite une pétition au Père-Noël : s'il te plaît, pourrais-tu apporter des sonotones à tous les élus (pour ne pas faire de jaloux) ; ainsi que des formations qui porteraient sur le thème suivant : apprendre à agir plutôt que communiquer ; avec en sous-thème : apprendre à être crédible en mettant ses actes en cohérence avec les déclarations d’intention ; et en sous-sous-thème : apprendre à respecter, à entendre et à aimer les expressions démocratiques.

    Ha... et si c'est possible aussi Père-Noël : bien que certains t’aient traité d’ordure, pourrais-tu faire en sorte qu’il ne s’en dépose plus sur les trottoirs de Montreuil ?

    Bonnes fêtes quand même à tous et toutes.

     


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  •   

    Récemment (dans cet article), je vous expliquais que les services publics de Montreuil sont d’un rapport coût/service-rendu totalement démesuré par rapport à la plupart des autres villes.

    Il suffit pour s’en convaincre de comparer le budget total des dépenses rapporté au nombre d’habitants, et de constater que des villes font beaucoup mieux (en termes de propreté, tranquillité, voirie, et cetera) pour des coûts bien moindres.

    Voir le tableau comparatif, classé par budget par habitant, en cliquant sur ce lien.

    Et pour les fâchés avec l’arithmétique (et à leur demande), voir ce tableau des écarts de gestion entre les villes, en cliquant sur ce lien

    Sans que l’on puisse réellement expliquer de tels écarts, il paraît cependant assez logique que Vincennes fasse mieux que Montreuil avec seulement 8,22 % de logements sociaux et un taux de pauvreté de 8,2 %. Comme si les problèmes financiers étaient inversement proportionnels au poids du social que les villes ont à gérer, ou encore du type de population résidente.

    Mais cette assertion intuitive pleine de préjugés est démentie par les performances de la ville du Pré-Saint-Gervais qui, avec des taux de logements sociaux supérieurs à Montreuil et un taux de pauvreté ainsi que de chômage comparables, a les meilleurs indices financiers de toutes les villes du tableau. Ce qui est le cas également de Romainville ou Bondy, dont les indices financiers sont meilleurs qu’à Montreuil. Donc, la piste de l’incidence du social pour expliquer les dérives budgétaires n’est pas corrélée à une situation déséquilibrée du contexte sociologique.

     

    Cependant, les chiffres parlent quand même (toujours, à la demande de ceux qui ont du mal avec les chiffres, des explications) :

    1 - À population sociologique quasiment identique, Montreuil dépense 47 % de plus que le Pré-Saint-Gervais par habitant ! Mais aussi de 22 à 17 % de plus que Romainville, Les Lilas, Noisy-le-Sec, Vincennes, Bondy. Les résidents de toutes ces villes qui dépensent moins par habitant ne semblent, pour autant, pas plus mal traités que ceux de Montreuil. Ils n’ont pas plus à se plaindre des problèmes habituels (saleté, tranquillité, voirie, et cetera) que subissent les Montreuillois. Tandis qu’en termes d’environnement certaines sont même exemplaires, comme Vincennes.

    Alors, comment est-ce possible que les services coûtent aussi chers à Montreuil, pour aussi peu de résultats ? C’est une indication en soi d’une dérive budgétaire et de mauvaise gestion, qui ont de graves conséquences, notamment sur nos impôts. La conséquence directe est que Montreuil a une pression fiscale parmi la plus forte du panel comparé (aussi bien pour les personnes que pour les entreprises), mais aussi des villes de plus 100 000 habitants (38ième sur 41)…

    Pour information, Montreuil dépense 1 729 € par habitant ; la moyenne de la strate des communes est de 1 351 €. Une indication supplémentaire qu’il y a un (des) gros problème(s).

    2 - Toujours rapporté à un habitant, Montreuil dépense 37 % de plus que Vincennes en « frais de personnel » pour assurer ses missions. Et 7 villes en tout sur 11, font mieux que Montreuil à ce niveau-là. Ce n’est pas une indication en soi, parce que nous ne connaissons pas la répartition (qui modifie les affectations comptables) entre les régies directes (services directement gérés par des personnels de la ville) et les délégations de services publics (services sous-traités à des organismes privés). De plus, c’est à ce niveau-là que nous pouvons retrouver l’incidence du traitement social qui à l’évidence nécessite plus d’intervenants qu’une ville qui aurait moins de populations à aider.

    Cependant, quand 7 villes sur 11 en tout (dont beaucoup ont proportionnellement plus de populations à aider), font mieux que Montreuil, c’est une indication en soi de services qui coûtent chers, surtout si on la compare à la réalité des services rendus. Que je sache, parmi ces 7 villes qui font mieux, la plupart n’ont pas à se plaindre des carences que nous connaissons depuis tant d’années à Montreuil.

    Pour information, le ratio de Montreuil pour les charges de personnel est de 60,32 % ; la moyenne de la strate des communes est de 52,03 %. Une indication supplémentaire qu’il y a un (des) gros problème(s).

    3 - L’endettement… Un indicateur toujours très significatif, qui signe la façon dont la ville a été gérée. Montreuil est 8,64 fois plus endetté par habitant que le Pré-Saint-Gervais ; et fait moins bien que 8 autres villes sur 11 en tout. Cependant, pour savoir si c’est grave, il faut mettre en regard de cette dette les actifs de la ville. Une dette, aussi importante soit-elle, n’est mauvaise que si on ne peut pas mettre en face des actifs qui la compenseraient. Il faudrait pour savoir ça, avoir accès à l’inventaire et état d’actifs ; et cela n’est apparemment pas publié.

    Cependant, Montreuil doit faire face à une dette totale de 218 millions d’euros, soit 1,2 fois son budget de fonctionnement annuel. À titre de comparaison, le Pré-Saint Gervais a une dette totale de 4,3 millions d’euros qui représente 0,17 fois son budget annuel ; tandis que Vincennes a une dette totale de 47 millions d’euros qui représente 0,56 fois son budget annuel. On comprend bien qu’avec une telle contrainte financière au niveau des remboursements (21 millions pour l’annuité de la dette en 2015), la dette pèse lourdement sur le budget de Montreuil ; et que toute variation à la hausse des taux d’emprunt mettrait sérieusement en péril cette ville.

    Le problème date de loin, d’une époque où les taux d’emprunts étaient en plus très élevés. Malgré une meilleure conjoncture des taux, il a à peine été rectifié (pour le total) par l’avant-dernière municipalité, tandis que notre Mairie actuelle a au contraire encore aggravé cette dette. Reste que l’écart avec la moyenne nationale s’est aggravé avec les deux derniers maires.

    Les dérives budgétaires de Montreuil - Chapitre 1 : la cantine scolaire

     

    À l’évidence, des emprunts (en excluant ceux visant à combler un besoin en fonds de roulement cyclique) ont été faits pour assurer du fonctionnement. Donc, on a fait des emprunts pour assurer de l’activité, et/ou l’autofinancement ne permettait pas de financer les investissements, et ça, c’est très grave. Aussi grave que si vous deviez emprunter de l’argent pour manger, ou achetiez un bien, destiné à durer, sans avoir les moyens de l’acheter, ou pire qui ne vaudrait plus rien à plus ou moins court terme.

    Pour information, l’endettement par habitant de Montreuil est de 2 091 € ; la moyenne de la strate des communes est de 1 191 €. Une indication supplémentaire qu’il y a un (des) gros problème(s).

     

    Il faudrait pour connaître l’origine de tels écarts, analyser le détail ainsi que l’historique des budgets à service comparable ; et bien sûr, outre que je n’ai pas accès à ce type d’informations, il faut du temps pour réaliser ce type d’études.

    De nombreux facteurs (endettement, choix du mode de gestion, poids du social, sociologie des populations, et cetera) peuvent expliquer en partie ces écarts ; et évidemment, ce que je vous présente n’explique rien en soi. C’est juste un constat factuel significatif de mauvaise gestion.

    Mais, on peut déjà se rendre compte avec ces quelques indicateurs que quelque chose ne tourne pas rond à Montreuil (comme dans d’autres communes d’ailleurs) : compte tenu de l’énorme pression fiscale et à l’endettement par habitant, ainsi qu’à son ratio de charge de personnel dans son budget, Montreuil ne rend pas les services que seraient en droit d’attendre ses habitants. Et ce n’est pas le manque d’argent qui empêche Montreuil de répondre aux besoins de ses habitants, mais bien autre chose...

    Contrairement aux apparences qui font que quand on arrive dans cette ville, on peut penser qu’on débarque dans une localité du tiers-monde sans moyens, Montreuil est riche, très riche ; beaucoup plus riche que Vincennes, par exemple, en termes de ressources. C’est juste une ville mal gérée, qui a pris de mauvaises habitudes, et depuis trop longtemps. 

     

    Je n’ai pas eu longtemps à attendre pour trouver un exemple criant de gabegie…

     

    Dans le numéro 22 du « Le Montreuillois », la municipalité se glorifie que sur un coût de 13 € par repas, celle-ci subventionne 60 % des coûts totaux ne laissant à la charge des familles que 0,54 € à 6,5 € par repas, en fonction du quotient familial de celles-ci.

    Ce passage au quotient familial qui pénalise injustement certaines familles par rapport à d’autres en fonction de leur statut fiscal, est inégalitaire dans sa forme actuelle, car il ne tient pas compte de la réalité des revenus ; tandis que par ailleurs, il a fait brutalement augmenter la contribution de certaines familles. .

    Cependant à l’exception de ces iniquités, on ne peut qu’être d’accord avec la politique sociale de notre municipalité qui consiste à subventionner les repas pour les enfants des familles à faible revenu et à imposer un barème progressif en fonction des revenus…

    Sauf que… où a-t-on déjà vu qu’un repas de collectivité pouvait atteindre 13 € !!! J’ai beaucoup cherché et je n’ai pas trouvé…

    La plupart des villes (sauf peut-être dans le 93 qui communique peu là-dessus) affichent des coûts de revient totaux entre 5,2 € et 10 €, y inclus les frais de personnels communaux qui assurent la préparation, les services, l’animation du temps périscolaire, ainsi que l’ensemble des charges et frais de gestion ; mais jamais au-delà.

    Quelques exemples (même si certains datent un peu, je doute qu’ils soient arrivés aujourd’hui à des niveaux de coûts tels que ceux de Montreuil) :

    - pour comprendre comment se décompose le coût de revient

    - exemple, Dompierre-sur-Yon, coût de revient : 6,05 € et des repas bio

    - exemple, le Var, coût de revient : 6,05 €

    - exemple, Aunay-sur-Odon, coût de revient : 5,13 €, avec un coût stable depuis 5 ans

    Vous pouvez chercher vous-mêmes d’autres exemples, et je suis preneur des contre-exemples, s’il y en a…

    Cependant, si ces communes arrivent à ces coûts de revient sur de petites unités, comment est-ce possible que Montreuil explose son budget, alors qu’il devrait faire d’énormes économies d’échelle au vu du nombre total de repas servis ?

    D’ailleurs, on trouve des restaurants avec des menus complets à 13 € (et même moins), sauf que dans ce prix, il y a la marge nette du restaurateur, qui lui laisse généralement entre 30 et 66 % de son prix de vente dans la poche ; ce que ne se permet pas une commune qui est au prix coûtant.

     

    Alors comment est-ce possible que Montreuil fasse aussi mal ?

     

    Comme me l’a expliqué une parente d’élève rompue aux pratiques locales, il n’y a aucun système unifié pour les maternelles, écoles et collèges de Montreuil pour ce qui concerne les cantines.

    Tantôt les repas sont préparés sur place, tantôt ils proviennent d’un prestataire extérieur et sont réchauffés sur place, tantôt ils proviennent de cuisines centrales… Il y a même des systèmes mixtes avec une partie préparée à l’extérieur et une autre faite sur place.

    Bref, chaque école a son système et on commence à comprendre pourquoi au final cela coûte si cher, pour une qualité gustative parfois médiocre (selon les mêmes dires de cette parente d’élève), qui oblige en plus dans ce cas à gérer d’énormes quantités de déchets.

    Mais cela n’explique pas tout. Des établissements se plaignent du manque de personnel d’encadrement des élèves dans les cantines ; donc a priori on ne peut même pas mettre sur une inflation de salariés ces coûts aussi exorbitants.

    Alors comment Montreuil peut-il arriver à un coût de 13 € par repas ? Plus globalement, qu’est-ce qui explique et justifie que Montreuil dépense 47 % de plus que Le Pré-Saint-Gervais par habitant ? Et il faut bien au final poser la question : où passe l’argent ?

    On n’en saura pas plus et ce d’autant qu’on serait bien en peine de trouver sur le site de la Mairie autre chose qu’une présentation édulcorée des comptes de la Ville, faite pour amuser les enfants, sans aucun détail des comptes.

    Quant à l’information du « Le Montreuillois », elle est devenue un hymne permanent aux « actions » de la municipalité, sans même se rendre compte quelle image ridicule, elle donne de celle-ci en voyant tout en rose et en passant sous silence tous les problèmes réels…

     

    C’est terrible cette société où le déclaratif remplace les actes et où la communication veut faire plier la réalité à ses mensonges.

    Ça rappelle bigrement tout ce qui se passe avec Est Ensemble, le Département, la Région et la Préfecture, où on ne sait plus qui fait quoi, et où chacun se renvoie constamment la balle et la responsabilité de ce qui n’est jamais fait, malgré les demandes incessantes des habitants locaux, sur la propreté, la tranquillité, la sécurité, les transports, et cetera, et cetera…

    De l’enfumage, rien que de l’enfumage, pendant qu’on continue à ne rien faire, ou pire à faire n’importe quoi, et pire du pire à faire le contraire de ce qu’on dit qu’on fait…

    Petit rappel : de 2009 à 2016, et la création d’Est Ensemble (en 2010) les impôts locaux ont augmenté de 17,9 % pour la taxe d’habitation (2,8 % de plus en moyenne par an), et 26,4 % pour la taxe foncière (4 % de plus en moyenne par an). Quelqu’un a-t-il pu constater une amélioration des services publics locaux à part autour de la Mairie ?

    C’est d’autant plus inadmissible qu’Est Ensemble était censé nous faire faire des économies d’échelle et améliorer les services rendus…

    Je doute que l’association de « bras cassés » qu’est Est Ensemble (à l’exception notable du Pré-Saint-Gervais), avec des communes qui ont toutes des problèmes de gestion arrivent à améliorer quoi que ce soit au quotidien des Montreuillois ; par contre, il améliore notablement le sort de tous les salariés (élus et nouveaux personnels intercommunaux) de cette structure payée par nos impôts.

     

    Cela dit et exposé, c’est bien que la Mairie communique… Plus elle le fait sans se remettre en cause, au mépris du simple bon sens de ceux qu’elle voudrait convaincre, et plus tous ceux qui n’en peuvent plus qu’on leur mente se détournent d’elle.

    Par exemple, à la suite de la soirée d’information (Sic !!!) sur le nouveau collège, où nous n’avons eu aucune réponse à nos questions (notamment sur le choix du PPP qui est un gouffre financier à retardement dénoncé, entre autres, par la Cour des comptes), et malgré une salle composée probablement pour moitié d’élus et personnels communaux, 25 nouvelles signatures se sont rajoutées aux 320 déjà reçues.

    J’encourage donc cette Mairie à continuer à communiquer comme elle le fait, à nier les problèmes et à ne jamais répondre aux questions, de façon à ce qu’elle finisse de creuser sa propre tombe ; et qu’on passe à autre chose.

    Quand tous ces gens arrêteront de nous mentir et de nous prendre pour des imbéciles, peut-être que les désespérés arrêteront de se tourner vers les bonimenteurs qui mentent tout autant, mais qui ont pour eux de se positionner en dehors du système, même s’ils en font totalement partie.

     Montreuil ne mérite vraiment pas ça ; mais à ce rythme de trahisons, il ne faudra pas jouer les étonnés ni les offusqués, quand les environ 50 % d’électeurs, qui s’abstiennent régulièrement de se déplacer pour les élections locales à Montreuil, se remettront à voter.

    Ils risquent bien de balayer tous les petits potentats locaux qui ne pensent qu'à se faire réélire et sont persuadés que la communication mensongère est une action en soi, bien suffisante pour masquer leurs incompétences, leurs trahisons, leurs incohérences et leurs carences.

     


    2 commentaires
  •  

    Comme vous n’êtes probablement pas sans le savoir, une grande concertation est en cours, pour modifier le PADD (Plan d’Aménagement et de Développement Durables), et par la suite le PLU (Plan Local d’Urbanisme).

     Des enjeux politiques fondamentaux pour l’avenir de Montreuil et la ville que nous souhaitons pour aujourd’hui (2018) et demain.

     La première version du PADD élaboré à la suite de ces consultations et des validations des élus est en ligne : cliquez sur ce lien pour le lire.

     Une merveille ce PADD, car qui ne pourrait pas être d’accord avec les déclarations d’intentions…

    À part quelques points de détails et contradictions (que je soulèverai par la suite), si les actes suivent les intentions c’est une ville idyllique que nous connaîtrons… ou un peu plus d’enfer, notamment parce que certaines options sont totalement irréalistes et ne tiennent pas compte des conséquences qui en découleront.

     Aussi, en suivant les chapitres du PADD, je vous livre mes analyses, points de divergences et propositions.

     

     


    • Montreuil, ville de partage


     

    Point 1 page 6 : « Permettre la réalisation de 580 logements par an en moyenne »

     

    Bien sûr, on ne peut que souhaiter que les 7 000 demandes de logements sociaux montreuillois trouvent à se loger dans la commune. Il y a juste quelques défauts de taille dans cette fuite en avant des constructions de logements, notamment à destination sociale.

     Le quota d’attribution de la Ville sur les logements sociaux construits est de 20 % ; le reste se répartissant sur les autres opérateurs : action logement, région, État.

    Au rythme des constructions prévues (580 par an en moyenne), un simple calcul (7000/(580*0,2)) montre qu’il faudra 60 ans, pour satisfaire à toutes les demandes locales actuelles.

    Dans le même temps (sans compter que 60 ans c’est long pour obtenir un logement), cela implique également :

    - qu’il faudra accueillir 28 000 (!!!) demandeurs de logements sociaux venant d’ailleurs, en plus à Montreuil.

    - si ce sont des programmes mixtes qui sont mis en place et que les PLAI ne représentent que 30 % des constructions, la population de Montreuil serait tout simplement doublée rien qu’avec ces programmes sociaux (sans inclure les privés !) ; juste pour reloger nos mal-logés !

     Les chiffres sont implacables…

     Avez-vous envie que la population de Montreuil double ? Que nous ayons à gérer et financer (dans cette ville déjà en faillite) toutes les conséquences en terme de besoins de services publics et infrastructures (écoles, collèges, centres sociaux, sportifs, médicaux, et cetera, et cetera) ? Moi pas.

    Montreuil en a-t-il tout simplement les moyens quand (selon des chiffres que je n’ai pas pu vérifier) chaque nouvel enfant (sans même intégrer son coût scolaire) coûte déjà à la Commune en moyenne 1 500 € par an.

     Outre les problèmes financiers évidents que cela impliquera, cette fuite en avant devient absurde et contre-productive par rapport à un projet de ville qui voudrait respecter certains équilibres.

    Les besoins actuels des populations (propreté, tranquillité, circulation, stationnements, emplois, et cetera) ne sont déjà pas satisfaits, et depuis trop longtemps. Qu’en sera-t-il avec ces nouveaux apports de populations, qui nécessitent une attention permanente sous peine que la « loi de la jungle » ne prenne le dessus ?

     Ce n’est donc certainement pas en continuant à construire des logements (sociaux ou non) qu’on résoudra les nombreux problèmes actuels de Montreuil.

    Pire, nous ne ferions qu’aggraver tous ceux qui sont déjà le lot quotidien des Montreuillois, sans plus aucun moyen de les résoudre.

     C’est tout cela que n’anticipe pas cette a priori bonne intention du PADD actuel.

    Gérer, c’est prévoir ; tenter de réaliser un « idéal social » sans en avoir les moyens, c’est créer un cauchemar.

     

    Avec 36 % de logements sociaux, Montreuil remplit déjà très largement ses obligations par rapport à la dernière loi SRU qui impose aux communes d’avoir au moins 25 % de logements sociaux.

    Autant j’aime, j’apprécie et je ne pourrais pas vivre sans mixité sociale, autant si on concentre trop de faibles revenus à Montreuil, je ne vois plus du tout où serait encore la mixité… avec une conséquence qui pourrait être de faire fuir tous les autres, même les plus militants, et d’accélérer ainsi une ghettoïsation.

     Aussi au risque de me faire de « nouveaux amis » parmi mes amis de gauche, j’ose le dire : il faut totalement arrêter la construction de logements sociaux à Montreuil.

    Il y a autre chose à faire avec cette ville, en commençant d’abord par régler les problèmes actuels, sans s’en créer de nouveaux.

    Il faut cependant maintenir une obligation dans le PLU pour que tous les logements collectifs (disons à partir de 10 logements) comportent au moins 25 % de logements sociaux, promouvoir les réhabilitations, développer les habitats autogérés, les écoquartiers, obliger à une vraie mixité des activités, créer des centres d’activités, et cetera… plutôt que continuer à construire exclusivement du logement social. Mais, j’y reviendrai.

     

    Point 3 page 6 : « Freiner / réguler la densification »

     

    Freiner, réguler ou stopper ?

     

     Avec 11 675 habitants/km2, en termes de densité de population, Montreuil se situe déjà dans une moyenne haute, voire très haute, par rapport à d’autres communes de la Petite Couronne.

     Pour mémoire, moyenne par département :

    - Haut de Seine (92) : 9 042 hab./km2

    - Seine Saint-Denis (93) : 6 578 hab./km2

    - Val-de-Marne (94) : 5 527 hab./km2

     

     Encore pour mémoire, la densification par ville de Est Ensemble (données 2013) :

    Nom

    Code Insee

    Superficie (km²)

    Total population

    Densité population au km²

     Bobigny 

         93 008  

                 6,77  

           49 802  

               7 356  

     Romainville

         93 063  

                 3,44  

           25 657  

               7 458  

     Noisy-le-Sec 

         93 053  

                 5,04  

           41 125  

               8 160  

     Bondy 

         93 010  

                 5,47  

           52 865  

               9 665  

     Pantin 

         93 055  

                 5,01  

           53 471  

             10 673  

     Montreuil 

         93 048  

                 8,92  

         104 139  

             11 675  

     Bagnolet 

         93 006  

                 2,57  

           35 984  

             14 002  

     Les Lilas 

         93 045  

                 1,26  

           22 819  

             18 110  

     Le Pré-Saint-Gervais 

         93 061  

                 0,70  

           17 908  

             25 583  

     

    Une volonté de densification ne peut se comprendre que si cela répond à des données et/ou besoins locaux spécifiques.

     Montreuil a-t-il besoin d’encore plus d’habitants ? Avec un taux de chômage tournant autour de 18 % (une donnée passée sous silence dans le PADD, alors que la moyenne nationale est de 10 %, hors catégories non prises en compte), manque-t-il de main-d’œuvre ? Dispose-t-il d’un excédent de terrains constructibles à valoriser ? Ses équipements collectifs sont-ils sous-employés ? Dispose-t-il d’un excédent de budgets et/ou de financements qui lui permettraient de répondre aux besoins supplémentaires de services publics et équipements collectifs, générés mécaniquement par de nouvelles populations ?...

    À l’évidence, les réponses sont non, à toutes ces questions.

     Alors, quel intérêt de poursuivre cette densification, même en la régulant ? Sauf si on est promoteur, agence immobilière, ou distributeur de services publics privatisés (comme Engie, Véolia ou d’autres grands propagandistes des « idéologies » concentrationnaires, pour lesquels les grands ensembles sont des mannes), ou encore qu’on défende les intérêts du Grand Paris ou d’Est Ensemble (qui ne sont pas ceux de Montreuil), je ne vois pas en quoi il y aurait une quelconque utilité ou nécessité de densifier.

     Plus généralement, Montreuil n’a pas à se substituer à toutes les communes qui ne jouent pas le jeu et qui ont des retards en termes de densification, ainsi qu’en logements sociaux ; alors même, faut-il le rappeler, que les besoins locaux (en terme de services publics et d’environnement) des Montreuillois ne sont pas satisfaits.

     De plus ; on ne peut pas vouloir préserver l’aspect « village » de Montreuil, ou encore (parmi d’autres contradictions) réduire la place de la voiture ou développer les espaces verts, et continuer la densification. C’est tout simplement pas possible ; les choix s’excluent les uns des autres.

     On le sait depuis longtemps, au-delà de certains seuils de densification et/ou de surpopulation, le politique ne maîtrise plus rien et les populations subissent de façon quasiment inversement proportionnelle à la densité : désocialisations, incivilités, climat d’insécurité, irresponsabilités, incivismes, délinquances, perte de l’intelligence collective… et tout simplement mal de vivre…

    N’oublions pas que, si nous ne sommes pas des rats, pour autant l’expérience du cloaque a démontré depuis les années 60 que la surpopulation est un facteur en-soi de dérèglements et de pathologies sociales, y inclus quand tous les besoins primaires sont satisfaits. Nos expériences d’urbanisation forcenée ont toujours démontré que nous ne sommes pas très différents des rats, au regard des pathologies sociales qui résultent de la densification.

     

    Aussi (bis) au risque de me faire de « nouveaux amis » parmi mes amis de gauche, j’ose le dire : il faut totalement arrêter la densification de Montreuil ; du moins en l’attente, que les problèmes et besoins actuels soient résolus et satisfaits.

     Il est donc facile d’en déduire que je suis pour que les quartiers pavillonnaires le restent, avec des habitations faisant au maximum R+2, tandis que les emplacements destinés à recevoir des logements collectifs ne devraient jamais dépasser R+4, avec des obligations d’espace vert et de mixité d’activités renforcées.

     

    Point 4 page 6 : « Veiller à la qualité de la construction, de l’architecture et de l’esthétique des opérations »

     

    Ce qui pose immédiatement le problème du « qui veille », qui décide de ce qui est acceptable ou pas.

    En termes d’esthétique architecturale Montreuil, c’est à peu près tout et énormément de n’importe quoi (beaucoup hérité des années 60/70)… aucune cohérence, aucun respect des environnements, aucune cohésion des architectures, aucun souci des besoins humains…

     Il y a une façon simple d’y remédier.

    C’est de consulter les habitants locaux dans un rayon disons de 400 mètres autour du projet d’implantation. Et bien évidemment, de tenir compte du résultat de cette consultation pour accorder ou non un permis de construire.

    C’est très simple à faire. Le bureau des Permis de construire préviendrait le ou les Conseils de quartier concernés et ferait sur le site de la Mairie la publicité des projets déposés. Il mettrait en ligne (ce qui évitera en plus d’attendre un mois, ou plus, pour avoir copie des seuls permis validés) les projets qu’il reçoit. Un système de consultations, d’expressions, de recueil des avis et de votes par Internet serait mis en place. 

    On peut espérer que cela  réduirait radicalement le nombre d'erreurs, de mécontentements, procès, et projets incohérents.

     

    Point 4 page 7 : « Lutter contre la gentrification et permettre aux catégories populaires de rester à Montreuil »

     

    La « gentrification », un concept creux s’il en est ; et pourquoi pas lutter contre l’embourgeoisement des catégories populaires et la « boboïsation » des anciens rebelles pendant qu’on y est… mais passons.

     

    Compte tenu des éléments précédemment exposés, il n’y a pas plusieurs façons de réaliser cet objectif de maintien des catégories populaires. Il n’y en a qu’une, c’est de stopper et même éradiquer la spéculation immobilière.

    À défaut de pouvoir voter des lois nationales qui supprimeraient tous les parasites et intermédiaires qui se sucrent sur l’immobilier sans rien produire, il ne reste plus à Montreuil qu’à adopter un PLU suffisamment dissuasif pour :

    - empêcher la densification nécessaire à la production de plus-values (comme on peut le constater dans les opérations qui achètent à n’importe quel prix du R+2, pour en faire du R+5, ou plus),

    - multiplier (par dévolution à des espaces verts et/ou d’activité) les réserves de zones qui empêchent l’installation de logements,

    - imposer des obligations de construction qui rendent les opérations immobilières si contraignantes qu’elles deviendraient non rentables.

     Bref, l’exact contraire de ce qu’a fait madame Voynet et son équipe de soi-disant écolos, qui a ouvert en grand les vannes de la spéculation immobilière en vidant le PLU de quasiment toute contrainte (parkings, hauteur de bâtiment, locaux collectifs et/ou d’activité, orientation des ouvertures, et cetera) ; et qui a laissé en conséquence des projets dégueulasses se faire, comme on peut en voir un peu partout.

     

    Point sur « Points de débat » page 8 : « Construire d’autres équipements publics (…) ou les rendre accessibles par des navettes ? »

     

    Une étonnante opposition qui n’a pas lieu de se poser.

     À l’évidence, on ne gardera pas un aspect de village à Montreuil sans équipements, commerces, activités, emplois et services de proximité ; tandis que si on veut lutter contre l’envahissement de la bagnole, tout ce qui peut être développé en termes de transports collectifs (et/ou alternatifs) et pour désenclaver certains quartiers de Montreuil doit être fait.

    Sur ce dernier point, à l’exception des tramways qui passent là où on n’en a pas besoin (comme celui des boulevards extérieurs, qui aurait été bien plus utile en suivant le parcours de la Petite Ceinture, ce qui aurait permis entre autres l’interconnexion directe avec les métros), je n’ai qu’une exclusion totale, c’est celle qui concerne les Vélib’, auxquels je suis totalement opposé. J’y reviendrai.

     

     


    • Montreuil, territoire attractif


     

    Point 4 page 13 : « Les activités économiques à favoriser ou à développer »

     

    À travers les artistes, artisans (d’arts et autres), acteurs du secteur culturel, résidants à Montreuil, c’est insensé que cette ville ne comprenne pas, et depuis tant d’années, qu’elle vit sur une mine d’or inexploitée.

    Quelle ville peut s’enorgueillir d’accueillir plus de 800 artistes et artisans, et un secteur culturel dont il est même difficile de quantifier l’impact tant les acteurs sont nombreux (presque autant qu’à Paris d’après le site de la Mairie).

    Sauf que cette ville qui ne cesse de se glorifier de ces catégories d’habitants ne fait quasiment rien pour eux ; rien pour les aider à se faire connaître, à se développer, à créer de l’activité économique autour de leurs savoir-faire.

     Depuis des années, je propose aux différentes équipes municipales de mettre le paquet pour le développement de ces secteurs, sans jamais éveiller le moindre intérêt de leur part.

    J’ai mis en ligne (entre autres) un projet articulé autour d’un Centre des Arts et Métiers d'Art, à l’échelle des besoins locaux et à visées internationales, qui n’a jamais reçu la moindre réponse.

     De même, il faudrait multiplier l’implantation de centres d’arts, d’artisanats et d’entreprises culturelles sur le modèle de la « Cité des Ateliers d’artistes du Bel air » ; une expérience qui je l’espère ne restera pas unique, tant j’ai aimé ce qui s’y passe lorsque je l’ai visité.

     

    Voilà des axes majeurs sur lesquels la Ville pourrait s’appuyer pour se rénover et développer de l’activité économique à moindres frais, puisqu’utilisant des ressources locales ; mais visiblement elle ne sait pas faire, pire elle ne comprend même pas tous les bénéfices qu’elle pourrait en tirer.

     

    Le grand absent de ce PADD est l’industrie, réduite année après année à la portion congrue à Montreuil : moins de 15 % des activités, et encore cela dépend de comment on compte.

    Là encore, les politiques de déclassement du PLU menées après Brard (pour les nouveaux arrivants : le maire avant Voynet) vont totalement à l’encontre de ce maintien des activités industrielles et il est urgent de préserver et recréer des zones d’activités pour que rien d’autre ne puisse s’y installer.

     

    Point 5 pages 13 : « Donner envie aux nouvelles entreprises de s’implanter »

     

    À l’évidence compte tenu du déficit d’emplois sur Montreuil, ce devrait être une priorité des priorités et ce d’autant plus que tout emploi créé, toute entreprise qui s’implante et/ou se développe, c’est également des recettes complémentaires qui permettraient de soulager les difficultés financières de la Ville et également les impôts locaux des personnes.

     

    Cependant, nous sommes typiquement dans un système de multiples contraintes (souvent contradictoires), où les déclarations d’intentions se heurtent aux réalités financières qui font qu’Est Ensemble, et donc Montreuil, est classé dans les communes à la fiscalité locale (des personnes et des entreprises) parmi les plus fortes.

    Sur les 41 villes de plus de 100 000 habitants, Montreuil est une des villes les plus chères : à la 38ième place pour sa pression fiscale locale classée par ordre croissant ; encore récemment, par exemple, en matière de cotisation foncière des entreprises, Est ensemble a validé le taux le plus important de tout le 93 : 38,67 %.

     Alors, quel intérêt, pour une entreprise qui sait compter, de s’implanter dans une ville où la CET (Contribution Économique Territoriale, composée notamment de la cotisation foncière) est au maximum de ce que les régions, les départements et les villes peuvent prélever ?

    Ce n’est donc pas un simple calcul comptable qui permettra aux entreprises de s’implanter à Montreuil plutôt qu’ailleurs, bien au contraire.

     Une déclaration d’intention sur l’attractivité pour les entreprises, qui ne repose donc sur pas grand-chose, parce que ce n’est pas en matraquant fiscalement les entreprises qu’on leur donnera envie de venir s’installer à Montreuil.

    De plus, Est Ensemble n’a pas les moyens de baisser les impôts locaux des entreprises, car il serait alors obligé de les transférer sur les particuliers qui sont déjà au maxi du supportable, pour ce qui concerne la taxe d’habitation et la taxe foncière (2 impôts stupides et injustes, s’il en est, qui ne discriminent pas les impositions en fonction des revenus).

     Les données du problème sont donc !

    - plus on augmente les impôts locaux des entreprises plus on les fait fuir ailleurs, moins on a de recettes fiscales et plus on doit augmenter les impôts des entreprises qui restent et/ou ceux des particuliers (et plus on fait fuir les deux),

    - plus on baisse les impôts locaux des entreprises pour rendre le territoire plus attractif, plus on doit compenser par ceux des particuliers qui n’en peuvent déjà plus,

    - plus on accueille de nouveaux habitants (de préférence solvables, ce qui n’est même pas le cas actuellement) en espérant qu’ils apporteront des recettes fiscales supplémentaires, plus on augmente les besoins en services et en infrastructures (écoles, et cetera) publics, plus on doit augmenter les impôts locaux (sans discrimination), pour faire face à l’augmentation des besoins générés mécaniquement…

     Un problème insoluble ? Oui, tant que la fiscalité française sera ce qu’elle est stupide, inégalitaire, non progressive et absurde (notamment au niveau des assiettes)…

     En attendant que les politiques nationaux se décident à faire ce qui devrait être fait (et il est inutile d’attendre parce qu’ils ne feront jamais rien, puisque c’est ce qu’ils savent le mieux faire), il ne reste plus à Montreuil qu’à faire la danse du ventre pour attirer de nouvelles entreprises, parce que ce n’est certainement pas le choix de l’optimisation économique qui les fera venir.

    Elle pourrait prendre la forme d’une cellule de développement économique qui soit un vrai soutien aux entreprises en matière de développement, de mise en relation, d’aide à l’implantation et tant d’autres actions qui ne sont visiblement pas dans la culture de Montreuil.

    Non, je rigole ; il en existe déjà une à Est Ensemble ; mais quelqu’un sait-il qu’elle existe et ce qu’elle fait ?

     

     Il y a également de graves problèmes passés sous silence qui laisseront au niveau des bonnes intentions de grandes parties de ce PADD.

     Montreuil n’est pas en bonne forme financière (Cf. : cet article qui l’explique), c’est le moins qu’on puisse dire. Si ses comptes étaient ceux d’une entreprise, cette ville aurait dû se mettre en redressement judiciaire depuis longtemps, pour ne pas dire en faillite… Ça date de loin et je ne vais pas vous en faire l’historique, ni l’analyse.

    Cette ville s’est également enkystée dans de mauvaises pratiques de gestion des services publics qui font que ses coûts/services rendus sont plus élevés que la plupart des villes avec lesquelles on peut la comparer, pour des prestations souvent déplorables. On ne va pas épiloguer sur les causes, ce sont des constats que chacun peut faire. Mais, à l'évidence, Montreuil n’aura pas les moyens de toutes ses ambitions, sans une réforme profonde et probablement douloureuse de ses modes de fonctionnements qui viennent de loin.

     De plus, les communautés d’agglomération, donc Est Ensemble (créé en 2010), devaient permettre (entre autres) la mise en commun de moyens qui auraient dû optimiser et faire baisser les coûts des services publics, et donc nos impôts, avec en plus une promesse d’amélioration des prestations rendues.

    Or, il suffit de constater qu’entre 2009 et 2016 ans nos impôts locaux ont augmenté de 17,9 % (2,8 % de plus en moyenne par an) pour la taxe d’habitation, et 26,4 % pour la taxe foncière (4 % de plus en moyenne par an), pour admettre qu’il n’en est rien ; avec en plus une amélioration des services publics locaux qu’on serait bien en peine de démontrer.

    Un phénomène incontrôlé de dérive des dépenses publiques qui n’est pas propre à Montreuil et qui accompagne généralement toutes les créations de communauté d’agglomérations… qu’on nous a pourtant « vendues » en nous expliquant que cela permettrait de faire des économies et améliorerait les services publics à terme.

    Je pense que nous allons attendre longtemps… d’autant que ce n’est pas en créant des supra-structures qu’on doit procéder pour faire des économies d’échelles… Presque tous les managers d'entreprises le savent, mais visiblement pas nos politiques (pour lesquels, c’est toujours bien de créer de nouvelles places rémunérées à occuper).

      Reste en attendant que la gabegie soit résolue (on peut toujours rêver), le développement des ressources locales de Montreuil ; et là, il y a vraiment beaucoup à faire, notamment comme je le soulignais plus haut pour le secteur artistique, artisanal et culturel.

     

     Ha, encore une donnée qui en dit long sur les besoins de rééquilibrage de cette ville : seuls 46,5 % des foyers payent de l’impôt sur le revenu à Montreuil, contre 62,7 % en moyenne nationale… Sans commentaire…

     

    Point 5 page 15 : « Soutenir le développement des nouveaux modes de déplacements (vélo, et cetera…) »

     

    Oui au développement des nouveaux modes de déplacement, cependant parmi eux il faut totalement arrêter le Vélib’.

    Ce choix coûtait déjà à la ville de Paris en 2010, 2 990 € (!!!) par vélo et par an, comme le démontre cet article (et ça s’est aggravé depuis). Un vrai scandale en soi ; et il y en a tellement d’autres sur cette affaire ; par exemple, quand on compare le coût d’un trajet en y incluant sa part subventionnée avec celui du métro, on aboutit à ce qui suit (coûts 2010) :

     

    Métro

    % de la répartition

    Vélib'

    % de la répartition

     Part payée par l'utilisateur

     1,20  

    58,54%

     0,18  

    7,61%

     Part subventionnée

     0,85  

    41,46%

     2,14  

    92,39%

     Total du prix du trajet

     2,05  

    100,00%

     2,31  

    100,00%

     

     Une telle gabegie financière pour un transport qu’on peut difficilement utiliser les jours de pluie (165 jours par an en moyenne en IDF) ou en hiver, quasiment impossible pour les vieux et les personnes en mauvaise santé, sur les trajets qui montent et qui descendent, sur les longs trajets… et qui en plus engraisse une entreprise privée (J.C. Decaux) qui saccage notre environnement avec des panneaux publicitaires, c’est au-delà de ce que les politiques peuvent faire comme choix absurdes, totalement idéologiques et qui nous coûtent très chers, pour ne profiter qu’à une minuscule minorité (0,05 % des déplacements pour tous les vélos, sources STIF) ; minorité qui aurait en plus probablement les moyens de s’acheter leur propre vélo.

    Il est à noter qu’Autolib’ n’est pas une solution non plus, un vrai scandale à rajouter sur le compte des PPP (partenariat public-privé) ; et ce d’autant plus que son coût par rapport au service rendu est monstrueux et son rendement écologique désastreux ; comme le démontre cet article à la suite de la publication par le Canard Enchaîné des comptes prévisionnels de l’exploitation. 

     Il y aurait tellement d’autres alternatives (y incluse celle de subventionner un vélo électrique à ceux qui le souhaitent et qui ne peuvent pas s’en offrir) que je vous laisse en compagnie de l’AMUTC, qui fait de vraies propositions.

     

     Un développement des nouveaux modes de déplacements n’ira pas sans un réaménagement et une réfection totale des voiries de Montreuil :

    - suppression des chicanes qui empêchent le croisement des vélos et des véhicules ; pour réduire la vitesse préférer les dos d’âne (sur toute la largeur de la rue, et pas les gendarmes couchés qui font que les véhiculent se déportent) ;

    - suppression de tous les terre-pleins (ou boudins) séparateurs qui posent également des problèmes de dangerosité pour les deux roues, car laissant peu d’espace pour les dépassements ;

    - arrêter la suppression (et même, les rétablir) des tourne-à-gauche et toutes les opérations visant à « punir » les automobilistes (en créant des embouteillages), mais tout également tous ceux qui sont dans l’obligation de circuler ;

    - rétablir des sens de circulation et des priorités cohérentes (les labyrinthes montreuillois sont vraiment exceptionnels en la matière)… sans oublier que la signalétique de Montreuil est un cauchemar pour tous ceux qui ne sont pas équipés d’un GPS, tant il manque de plaques aux rues et tant il y a d’endroits où on ne sait tout simplement pas où on est.

     Dans ces déplacements doux, il faut aussi que les piétons puissent circuler sans que cela soit dangereux et fastidieux notamment pour les personnes à mobilité réduites ; donc, enlever tous les mobiliers urbains inutiles et les potelets censés empêcher les voitures de stationner et qui pénalisent en réalité les piétons dans leurs déplacements. Sans oublier de déplacer les poteaux de signalétiques routières et les lampadaires plantés n’importe où et qui gênent les passages piétons, et ils sont nombreux à Montreuil.

     

    Revenons à une saine gestion des contraintes et des punitions, en massacrant les automobilistes qui stationnent sur les trottoirs et les passages protégés, pas en pénalisant les piétons en les empêchant de profiter de toute la largeur des trottoirs déjà très étroits à Montreuil.

    Je pense qu’à la suite de quelques PV, les comportements changeront du tout au tout ; et en plus, ça rapportera un peu d’argent à la commune plutôt que ça lui en coûte en continuant à installer et entretenir du mobilier urbain gênant pour les piétons.

     Par ailleurs, il faut rétablir l’obligation d’un parking par habitation pour toute nouvelle construction ; c’est le seul moyen de débarrasser les rues de Montreuil des véhicules.

     

    Point 4 page 16 : « Défendre la production artistique et l’accueil des artistes sur le territoire »

     

    Oui, mais comment ? Il faut qu’ils mangent ces artistes ; et si on ne fait rien pour qu’ils puissent exposer et vendre leurs œuvres, on va en faire quoi de tous ces artistes ? C’est pourquoi, j’ai fait des propositions concrètes dans cet article pour qu’ils deviennent une vraie locomotive économique de Montreuil.

     Au niveau artistique, je n’ai qu’une opposition totale, c’est celle qui concerne la complicité et pire la promotion du street-art, qui a transformé Montreuil en poubelle visuelle ; car c’est ce qui agresse en premier quand on arrive dans cette ville.

     Il y a des lois qui interdisent de saloper les murs et sanctionnent les contrevenants ; appliquons-les, point. Sans distinction de ce qui pourrait être de l’art ou pas ; d'ailleurs, qui en déciderait ?

    L’art est une émotion individuelle et procède de choix personnels ; en aucune façon il n’a à s’imposer à tous de manière totalitaire et intrusive, en saccageant la neutralité de l’espace public.

    Est-ce qu’on supporterait qu’une ville puisse installer des haut-parleurs partout pour diffuser de la musique (par exemple du Mireille Mathieu) en continu ? À l’évidence, non. Il n’y a donc pas lieu que cela se passe autrement pour la peinture et les grafs : tolérance zéro ; y inclus pour ce que certains pourraient considérer comme de l’art, sans admettre que ça ne sera jamais que leur goût personnel.

     

     


    • Montreuil, côté nature


     

    Point 2 page 19 : « Développer des squares et espaces verts » et « Développer des petits espaces verts de proximité (…) »

     

    Totalement d’accord. Ceux qui ont des enfants se plaignent de l’absence de lieux ou leurs mômes pourraient tout simplement jouer. Sauf que cela veut dire quoi « petit » ? Les formats « timbre-poste » sont quand même assez peu adaptés aux ébats et besoins des enfants.

    Il est à noter qu’en termes de cohérence sur ce sujet le bilan Voynet est assez désastreux : destruction d’un espace boisé classé (de 8 500 m²) pour y construire une école ou encore d’une partie des Murs à Pêches pour une piscine... alors qu’il y a tant d’autres espaces en friche à réhabiliter.

    La municipalité actuelle, qui n’est pas en reste, veut faire mieux. Elle va détruire un hectare d’espace de jeux et de loisirs (classé Natura 2000) pour y construire un collège, sans nullement remplacer cet espace essentiel pour ce quartier. Lire cet article, pour comprendre à quel point c’est inadmissible ; et ce d’autant plus que l’on va reproduire la mauvaise expérience du Collège Cesaria Evora, que de nombreux sites alternatifs sont possibles et pire, que le besoin d’un dixième collège n’est même pas avéré sur Montreuil.

    Alors, où est la cohérence ? Ces bonnes déclarations d’intentions ne resteront-elles que ce qu’elles sont : des promesses qui n’engagent que ceux qui y croiront, pendant qu’on fera autre chose en réalité, comme savent si bien le faire tous les politiques.

    Les choix d’urbanisme ont des conséquences en chaîne à tous les niveaux pour la qualité de vie des populations. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est l’OMS. De nombreuses études (un exemple parmi d’autres) corroborent et confirment que la santé (y inclus psychologique) est améliorée, les liens sociaux favorisés, le stress diminué,… quand l’accès aux espaces verts peut se faire à pied. Mieux une étude récente démontrerait que vivre à proximité d’arbres ferait gagner 7 ans d’espérance de vie.

    Montreuil dispose actuellement de 5,8 m² par habitant de parcs et jardins, l’OMS en préconise 12 ; soit plus du double ! Alors, cette ville sait ce qu’il lui reste à faire, en commençant par ne pas détruire les derniers espaces verts et de liberté qui restent… du moins si elle ne veut pas rester dans le déclaratif et les promesses non tenues.

     

    Point sur « Points de débat » page 19 : « Ouverture des parcs / suppression des grilles »

     

    Je suis pour l’ouverture des parcs et suppression des grilles, pour une raison simple, c’est que ça n’empêche que les vieux d’y aller la nuit, pas les jeunes qui savent comment transgresser les interdictions. Et si des activités illégales devaient s’y installer et bien au moins on saura où elles se passent et n’encombreront plus la ville.

     

     


    Pour conclure


     

    Nous avons supporté, sans jamais avoir eu notre mot à dire, la « brillante idée » d'urbanisation fonctionnelle et concentrationnaire, qui sur-détermine la politique française d'aménagement du territoire depuis plus de 50 ans… avec son interminable et funeste cortège de désagrégation sociale ; sans omettre une de ses principales conséquences absurdes : la croissance exponentielle des besoins de déplacements pour tous les actes de la vie : travailler, consommer, se divertir, se cultiver, aller à l’école, s’aérer, rencontrer d’autres humains, se soigner…

    Rien n’a été pensé dans nos systèmes urbanistiques pour permettre ces simples actes sans que cela ne nécessite des déplacements plus ou moins longs, puisque tout a été, et continue à être conçu en termes de zone où les activités ne doivent pas se mélanger ; alors, que le bordel, c’est la vie.

     J’attends toujours qu’on m’explique, par exemple, l’intérêt d’avoir fait la Défense (que, pour comble, on va encore agrandir), sans oublier les cités ou communes dortoirs, lieux de désocialisations absolues, s’il en est…

    Il faut mettre fin à ce système insensé qui aboutit, entre autres, aujourd’hui à devoir supporter 8,3 millions déplacements quotidiens en IDF.

     

    J’ai vécu mon enfance dans le 10ième arrondissement de Paris, encore populaire à l’époque et jamais nous n’avions besoin de prendre le métro pour accéder à tous les services et activités qu’impliquaient nos vies. Absolument tout pouvait se faire dans un rayon de 1,5 km autour de notre habitation et nous ne prenions le métro le week-end que pour nous rendre à des manifestations lointaines. 

    Dans mon immeuble cohabitaient et s’entraidaient toutes les origines sociales : immigrés primo arrivants, aristocrate, traders, patrons, cadres sup, cadres moyens, employés, ouvriers… Chacun se connaissait, s’appréciait, s’entraidait et partageait sa vie avec les autres.

     

    J’espère que Montreuil sera capable de faire mieux que faire cohabiter des différences, qu’il saura créer les conditions pour que chacun ne considère plus son voisin comme un étranger, mais comme un humain digne d’intérêt.

     

    Pour finir : je vous rappelle que les enjeux de la consultation en court sont fondamentaux et cruciaux. Ce sont nos avenirs et ceux de nos enfants qui sont en jeu ; et ce d’autant plus qu’avec Est Ensemble et demain (2018) le Grand Paris, les pouvoirs locaux de décider de nos vies vont se réduire à une peau de chagrin.

    Si nous n’affirmons pas maintenant ce que nous voulons, nous ne pourrons tout simplement plus jamais le faire. Alors, à vous maintenant d’exercer vos regards critiques et de dire ce que vous voulez.

    Plus nous serons nombreux, plus il sera compliqué pour les pouvoirs politiques de faire n’importe quoi et de faire défaut à leur parole, ce qu'ils pratiquent abondamment comme une seconde nature. Rappelez-vous que si « les promesses n’engagent que ceux qui y croient », ceux qui se seront tus face aux trahisons seront au moins autant coupables d’avoir laissé faire.

     


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  • Rappels des faits

    En janvier 2016 une enquête publique est lancée pour la construction d’un collège au 138 boulevard de Chanzy, à l’emplacement actuel du stade André Blain ; une zone classée Natura 2000 dans le prolongement du Parc Jean Moulin, qui accueille actuellement un boulodrome (460 adhérents, dont beaucoup d'anciens pour lesquels c'est un loisir essentiel) et un terrain de foot (des milliers d'utilisateurs, pas que pour faire du foot) et qui sont des lieux de loisirs, et surtout de rencontres et d’échanges essentiels et uniques pour ce quartier.

    Tout le monde s’accorde à dire qu’il faut maintenir ou créer du vivre ensemble ; à ce titre, ce lieu où se rencontrent toutes les générations, toutes les cultures, toutes les catégories sociales en est une illustration exemplaire et vivante.

    Sans oublier que ce lieu, mal aménagé actuellement, devait évoluer pour faire une coulée verte jusqu’au square Denise Buisson, notamment en installant des aires de jeu ; mais il est vrai que les engagements (pris en 2006) n’engagent que ceux qui y croient…

    Cependant, le dossier d’enquête publique recèle de nombreuses lacunes, omissions et zones d’ombre. Un article y est consacré lisible en cliquant sur ce lien.

    La Commissaire Enquêtrice, madame Micheline Belfort, en date du 08 mars 2016 se satisfait néanmoins des réponses du Département aux oppositions et valide sans réserve la modification du PLU de Montreuil. Pour lire son rapport cliquer sur ce lien.

    Une opposition s’exprime alors et une pétition (lancée par des habitants locaux et des défenseurs de la nature, qui a recueilli plus de 300 signatures, internet et papier, à ce jour) est lancée pour s’opposer à cette construction sur cet emplacement-là ; et ce d’autant plus qu’aucune urgence n’est révélée dans le dossier d’enquête publique ce qui laisse le temps de trouver des solutions alternatives.

    Un courrier officiel est envoyé le 04 mai à la Mairie et en copie au Département, lisible en cliquant sur ce lien.

    La réponse du Département en date du 18 avril en cliquant sur ce lien qui répondait à un précédent mail avant le courrier officiel.

    La réponse de la Mairie en date du 30 mai en cliquant sur ce lien.

    On remarquera au passage, si vous avez le courage de lire ces réponses qui atteignent des summums de langue de bois, que ni la Mairie, ni le Département n’ont daigné répondre aux nombreuses questions de fond sur lesquelles nous les interrogions ; et que le Département prétend même que : « La modification du Plan Local d’Urbanisme (PLU) augmente la constructibilité du terrain mais ne change en rien le périmètre de la zone Natura 2000 et de fait, l’obligation de protection de la faune et de la flore existantes est entièrement maintenue » (Sic !!!).

    On croit rêver, ils rendent un terrain totalement inconstructible (car instable, entre autres) constructible, ils bétonnent un hectare, mais ils soutiennent que la faune et la flore seront maintenues ; hé non, on ne rêve pas... Le reste est du même tonneau et ne vaut même pas la peine d’y apporter la contradiction tant ils nous prennent pour des imbéciles…

    Aussi, nous attendions sagement que le déclassement du PLU soit acté en Conseil Municipal, pour pouvoir l’attaquer devant le Tribunal Administratif, où à l’évidence nous avions de grandes chances de faire casser cette décision.

     

    Le coup très bas de la Mairie de Montreuil, du Département et de Est Ensemble

    Après avoir essayé de nous renseigner sur l’état d’avancement de la procédure pour faire modifier le PLU nous n’avions aucune réponse d’aucun élu ; y inclus de ceux que nous avons directement sollicités en parallèle, toute appartenance politique confondue, pour obtenir ces informations.

    Même au Conseil de Quartier Etienne-Marcel/Chanzy du 25 mai, monsieur Olivier Stern ne nous donne aucune information sur l’état d’avancement du projet.

    Et c’est ainsi que d’interrogations en investigations, nous découvrons début août que la modification du PLU a été actée par une délibération en date du 24 mars par le Département, et en date du 12 avril par le Conseil de territoire Est Ensemble ; deux décisions auxquelles bien entendu nous n’avions aucun accès et ce d’autant plus qu’aucune publicité n’en a été faite.

    Pour lire le compte-rendu de la décision du Département cliquer sur ce lien.

    Pour lire le compte-rendu de la décision d'Est Ensemble cliquer sur ce lien.

    Et surtout retenez bien les noms de ceux et celles qui ont participé à ces votes (dont certains cumulent les mandats à la Commune, et/ou au Département, et/ou à Est Ensemble) ou ont donné une délégation de pouvoir.

    Ainsi quand le département nous répond en date du 18 avril, il connaît déjà et a validé cette décision, mais n’en souffle mot.

    Ainsi, quand Olivier Stern nous répond en Conseil de Quartier le 25 mai, il connaît déjà et a voté cette décision, mais n’en souffle mot.

    Ainsi quand le Maire de Montreuil nous répond le 30 mai, il connaît déjà et a voté cette décision, mais n’en souffle mot (sauf pour nous dire que le Conseil de Territoire a approuvé cette décision, sans nous dire que celle-ci a été votée, y inclus par lui, et fait maintenant force de loi).

    Ces élus ont voté à l’unanimité la modification du PLU de Montreuil, ils sont tous au courant, mais ne diffusent surtout pas l’information.

    Nous vous laissons apprécier cette opacité et ce manque d’informations, comme s’ils avaient quelque chose à cacher et/ou ne voulaient pas assumer leurs actes.

    On remarquera également au passage la précipitation dans laquelle tout cela a été conduit… À peine 16 jours après le rapport de la Commissaire enquêtrice (qui elle-même a été d’une rapidité remarquable), la décision est actée par le Département, puis par Est Ensemble. Nous avons rarement, pour ne pas dire jamais, vu une procédure aller aussi vite. Ça sent vraiment mauvais et nous nous demandons bien ce qui se trame et se cache en réalité derrière cette célérité occulte absolument pas justifiée.

    Nous sommes donc hors délai légal début août pour attaquer cette décision de déclassement du PLU devant la justice. Étonnante manœuvre qui nous a pris de court et qui en dit long sur la différence entre les discours et la réalité des pratiques.

    Cela pose des questions sur les intentions et les buts réels de la Mairie de Montreuil…

    Quelle confiance peut-on accorder à une Municipalité qui lance une grande concertation sur une modification de son PLU local et qui laisse Est-Ensemble décider à sa place, mais avec son assentiment, de ce qui doit être fait dans sa Commune ?

    Ce n’est même plus de l’ordre de la démagogie, mais il est raisonnable de penser suite à ce coup-bas, que cette concertation sur le PLU est de la pure et simple manipulation de basse politique, dont les buts restent en définitive obscurs…

    Quant au Département, il faudrait qu’il cesse de vouloir construire sur des zones vertes (à Montreuil comme aux Murs à Pêches, ou encore comme au Parc de la Courneuve), alors que des centaines d’hectares de friches industrielles ne demandent qu’à être réhabilitées.

    Construire la ville sur la ville, ce n’est visiblement pas leur projet, par contre « rentabiliser » le moindre bout de terrain libre, ça oui.


    Nos hypothèses :

    Nous n’osons imaginer que dans l’optique du Grand Paris cette manœuvre de la Mairie de Montreuil sur la concertation du PLU n’aurait pour but que de faire monter les enchères, afin de négocier chèrement toutes les implantations, entre autres, de logements sociaux que cette méga structure décrétera juste parce que Paris ne respecte pas la loi SRU.

    Nous n’osons imaginer qu’à l’occasion de ces grands marchandages (qui ont déjà commencés) des ambitions personnelles pourraient en profiter pour échanger des places plus en vue dans la hiérarchie politique et mieux rémunérées contre des renoncements à défendre nos intérêts locaux…

    Toutes autres hypothèses restant valables tant que les actes ne suivent pas les discours…

     

    Plus généralement et plus grave encore, si c’est possible…

    C'est très étrange et très inquiétant ce mouvement centrifuge où tous les vrais centres de décision s'éloignent toujours plus des citoyens... alors que dans le même temps, nos politiques n'ont de cesse de mettre en place une soi-disant décentralisation, de la participation locale, des consultations... pour des décisions déjà prises ailleurs.

    C’est vraiment un mouvement de fond, dont on ne sait trop comment il va se terminer…

    Il a commencé, il y a 30 ans et nous ne savons pas ce qui pourra l'arrêter ; mais ce qui est sûr c'est que la coupe déborde... et cette entourloupe sur la construction de ce collège sur cet emplacement-là, qui va à l’encontre de tous les engagements écologistes et de gauche, n’en est qu’une énième illustration.

    On notera au passage que les Verts de Bagnolet sont contre cette implantation à cet emplacement-là, tandis que les Verts de Montreuil s’accommodent très bien de toutes les trahisons et reniements, puisque outre le problème présent, ils ont déjà détruit un square pour y construire une école et une partie des Murs à pêches pour une piscine ; et s’il n’y avait que ça… Avec le nouveau PLU acté par l’équipe Voynet, reconduite pour partie dans la majorité actuelle, Montreuil est devenu le nouvel Eldorado des promoteurs et des bétonneurs.

     

    Depuis de trop nombreuses années maintenant, on ne peut plus interpeller nos élus sur leurs responsabilités sans qu’ils nous répondent : « c’est la faute à quelqu’un d’autre »… Avec Est Ensemble et bientôt le Grand Paris, nous ne savons même plus à quoi servent encore nos élus locaux… Ha si, à renouveler les concessions de notre cimetière, sans oublier que cela sert surtout à s’introduire au niveau régional et/ou national pour des postes mieux rémunérés.

    Dur métier que celui de politique… Si on veut réussir, il semblerait qu’il faille être sournois, hypocrite, menteur, déloyal, malhonnête, sans scrupule, irresponsable, corruptible, sans foi ni loi, sans honneur, sans conviction, … liste non exhaustive…

    Gageons que les membres de notre municipalité (qui ne sont malheureusement pas des cas isolés dans la sphère politique) démontrent jour après jour, décision après décision, qu’ils ont toutes les qualités requises pour faire de belles carrières politiques.

    D’aucuns penseront que ce sont des propos populistes, poujadistes, … qui n’élèvent pas le débat. Libre à eux, la réalité est que les politiques n’ont pas besoin de nous pour se déprécier eux-mêmes et démontrer jour après jour à quel point leur parole ne vaut rien.

    Mais, nous ne demandons qu’à changer d’avis, par les faits, rien que par les faits.

     

    Aussi, nous demandons publiquement à la Mairie de Montreuil, à Est Ensemble et au Département :

    - les réponses juridiques qui autoriseraient à déclasser cette zone Natura 2000 pour la bétonner et qui devait initialement (2006) devenir une coulée verte avec des aires de jeu pour faire une jonction avec le square Denise Buisson.

    - les données brutes, ainsi que l'étude complète qui ont permis au Département de conclure qu'il y aurait un besoin de collège sur le Bas-Montreuil (en 2022) et sur Bagnolet (en 2021), comme le précise l’enquête publique qui ne révèle aucune urgence à construire et sans qu’aucunes données ne permettent de vérifier les projections.

    - l'étude comparative qui, compte tenu des besoins locaux, a permis de conclure que le choix du site envisagé était le meilleur, par rapport à une acquisition de terrain et à d’autres sites d’implantation possibles entre le Bas Montreuil et Bagnolet.
    Nous rappelons à ce propos que ce collège pourrait très bien s’insérer dans la ZAC Fraternité (16 hectares à réhabiliter), sur l’usine Dufour, celle de Dufriche, ou encore sur une des nombreuses friches qui existent de la Croix de Chavaux à Bagnolet. Cependant quand le responsable de l’urbanisme de Montreuil, monsieur Le Chequeur, ne connaît pas lui-même les réserves foncières de Montreuil, on peut même douter du fait qu’une étude sérieuse ait été faite. 

    - l'étude financière qui a permis de conclure qu'un partenariat public/privé était plus approprié qu'un investissement public direct ; ainsi que le coût prévisionnel et le nom du partenaire privé.
    Avec tous les scandales qui émaillent ce type de financement qui ont démontré qu’ils sont un gouffre pour les finances publiques et parfois des incitations à corruption, nous nous étonnons qu’aussi bien le Département que la Commune de Montreuil aient pu valider un tel choix.

    - la réalité (avec les échéances) de ce que le Département et la Mairie feront pour remplacer dans ce quartier cet hectare, dont les fonctions sociales et de loisirs ne sont pas à démontrer, qui devait initialement être une coulée verte jusqu'au square Denise Buisson. D’autant que nous savons pertinemment que tous les espaces verts, de loisirs et de rencontres supprimés ne seront jamais remplacés et nous nous opposons donc au fait de perdre les derniers qui subsistent à Montreuil.
    Le PADD provisoire (Projet d’Aménagement et de Développement Durable, en vue de la modification du PLU) de la ville de Montreuil stipule au chapitre « Montreuil, côté nature » (et entre autres) : « Développer des squares et espaces verts » ; tandis que la ville commence par faire disparaître un hectare essentiel pour ce quartier ; où est la cohérence ? 

    Nous précisons que nous souhaitons de « vraies informations » sans langue de bois et les documents réclamés, pas ce qui a déjà été publié dans le dossier d'enquête publique, son rapport, et dans le courrier du Département ou celui de la Mairie qui ne répondent nullement à toutes ces questions pourtant fondamentales.

    Le Département, comme annoncé à grand renfort de propagande dans la lettre d’infos du Bas Montreuil, a prévu une réunion d’information sur l’implantation de ce collège à la rentrée 2016. Dont acte…

    Mais en l'absence des éléments demandés et reçus préalablement à cette réunion, nous - avec les plus de 300 personnes qui ont déjà signé la pétition qui s’opposent à cette implantation sur ce site - ne voyons pas très bien ce que nous pourrions concrètement discuter à cette réunion.

    Si c’est encore pour essayer de nous endormir, sachez que si nous avons raté l’occasion de faire casser le déclassement du PLU, nous saurons faire valoir nos droits pour nous opposer au permis de construire.

     


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  • - En présence de Mesdames Catherine Pilon (Élue de la majorité : Adjointe déléguée aux transports, aux déplacements, à la circulation et au stationnement) et Manon Laporte (Élue de l’opposition ; Conseillère Territoriale).

    - Animateurs : Michel Cohen, Jean-Marc Mariotti, Claudine François

    - Le nombre des présents était de 16 personnes en tout.

     

    1- LE FUTUR COLLÈGE

     L'enquête publique est terminée, mais très peu de gens se sont manifestés, malgré de nombreuses objections concernant, principalement, son emplacement (138 bld de Chanzy, en bas du parc des Guilands), à la place d'un large espace très utilisé par les habitants pour diverses activités de loisirs et de sport.

    La décision a été prise par le Conseil Général, qui est propriétaire du terrain.

    Il semble que tous les autres terrains qui auraient mieux convenu aux habitants pour ce Collège soient des terrains privés qui ne sont pas à vendre.

    D'autre part, il est révélé (information absente du dossier d’enquête publique) qu'il devrait s'agir d'un partenariat public/privé qui inquiète les présents : les impôts risquent d'en être affectés puisque qui dit privé dit profit donc augmentation des coûts !

    L'ancienne usine Dufour, exploitée par l'actuel propriétaire sans que l'entretien en soit assuré (murs dégradés, gouttières percées, trottoirs abîmés et dangereux, saleté générale, chute de matériau sur le trottoir, …) , aurait été un endroit idéal.

    Le quartier s'est dégradé depuis la désindustrialisation. Un des propos de la ZAC Fraternité sera de réaménager ce quartier AUTOUR de l'usine de façon à en diminuer les nuisances. Un budget participatif devra permettre la réfection des trottoirs devant "ici Montreuil" et alentour.

    Quelqu'un suggère que la municipalité décide que le terrain de l'usine soit dédié à un espace vert afin que le propriétaire n'attende plus que les prix montent encore pour vendre ...

    Le carrefour Chanzy/Centenaire devra être réaménagé après la fin du chantier en cours (logements), d'autant plus si le collège est construit à cet endroit : on a encore évoqué la dangerosité de ce boulevard dûe à la vitesse excessive.

     Informations importantes que nous n’avions pas pour cette réunion (et apparemment pas plus les deux élues présentes qui ne nous en n’ont pas fait part) : le rapport de la Commissaire Enquêtrice a été publié :

    - pour le consulter ou le télécharger : http://www.seine-saint-denis.gouv.fr/content/download/7904/63970/file/1-Rapport%20et%20Conclusions-CE.pdf ;

    - pour consulter ou télécharger l’ensemble du dossier : http://www.seine-saint-denis.gouv.fr/Politiques-publiques/Amenagement-du-territoire-et-construction/Enquetes-publiques ;

    Madame la Commissaire Enquêtrice a donné un avis favorable et sans réserve à la réalisation du projet !

     A la suite de ce rapport, aucune réponse concrète n’ayant été apportée aux questionnements et aux oppositions des habitants, une pétition contre le choix de cet emplacement a été mis en ligne : cliquer sur ce lien ; ou copier/coller cette adresse dans la barre d’adresse de votre navigateur : https://www.change.org/p/la-mairie-de-montreuil-93100-le-maintien-et-le-d%C3%A9veloppement-d-une-zone-natura-2000

    Il est précisé que cette pétition ne se centre pas sur une opposition à la construction d’un collège (même si à la suite du rapport, nous n’aurons pas plus de précisions sur les besoins réels de Montreuil), mais bien à la construction d’un collège sur cet emplacement-là (détruisant la seule zone de convivialité du secteur) et au choix de financement (partenariat public-privé, dit PPP, information fondamentale « absente de la déclaration de projet ») ; deux éléments qui constituent en soi des éléments rédhibitoires.

     

    2 - HALLE DUFRICHE ET PALAIS DES CONGRES

     Ce "Palais des Congrès" a été conçu au départ pour abriter des expositions et plus généralement des événements ayant lieu dans la journée, terminés à 22 h donc pendant les heures du métro. Or il s'y déroule des soirées, concerts et autres manifestations comprenant de la musique TRÈS amplifiée, dérangeant tout le quartier jusqu'au petit matin et provoquant des embouteillages et une pollution importante puisqu’aucun parking n'est prévu.

    Des mesures acoustiques ont été faites par les services d'hygiène, donnant suite à un PV obligeant le propriétaire à faire des travaux pour respecter les normes acoustiques. Un rapport comprenant aussi une pétition de près de 200 signatures a été remis à la Mairie et au Préfet qui n'ont jusqu'ici retiré aucune autorisation . Après ces actions, le propriétaire a annoncé une rave party pour le 16 avril !

    Une plainte contre l'exploitant a donc été déposée auprès du Procureur de la République (sans réponse à ce jour). Puisque les travaux n'ont pas été faits, la manifestation du 16 avril devrait être interdite.

     Un participant propose de récupérer la gestion de ce lieu et de le transformer pour en faire un Centre des Arts et Métiers d’Arts à vocation internationale, pour promouvoir les artistes de Montreuil.

     

    3 - PROPRETÉ DES RUES

     De nombreuses équipes s'occupent du nettoyage et du ramassage des diverses poubelles, mais il y a trop de dépôts sauvages et ce n'est quasiment jamais propre sauf à 6 ou 7 h du matin !

    Des brigades ont été créées qui traquent les "poseurs de tas sauvages" et fouillent pour retrouver leurs auteurs et leur infliger des amendes.

    Une habitante constate qu'il y a de plus en plus de machines bruyantes (et souvent inefficaces) pour le nettoyage. Catherine répond que c'est pour protéger la santé des agents : ils font le travail de façon moins dangereuse pour leur santé au volant d'un engin ...

    Afin d'améliorer si possible l'efficacité du ramassage, la Ville a repris à son actif le ramassage des poubelles de rues (qui avait été transféré à « Est Ensemble »).

     

    Une association (3 villes une porte : https://twitter.com/3villesx1porte ) s'est créée pour essayer de venir à bout de la station d'essence et de nettoyage de voitures derrière Carrefour Porte de Montreuil : les gens se plaignent de la pollution et du bruit générés, et voudraient créer à cet endroit un espace vert.

     

    Une initiative citoyenne pour le nettoyage aura lieu le samedi 28 mai : il s'agira de se regrouper pour nettoyer un certain nombre de rues (une demande de matériel a été acceptée par la Mairie).

    D'autres quartiers, des villes, des plages l'ont fait : cela permet de discuter avec les habitants qui ont bien souvent le sentiment d'être abandonnés, et d'avoir une action qui peut faire boule de neige.

    Le rendez-vous pourrait se faire face au Centre des Impôts et le parcours suivrait la rue Marcel Sembat, le Bd de Chanzy puis la rue Étienne Marcel. Un autre groupe pourrait aller vers le rue des Sorins (à déterminer).

    L'antenne de quartier nous secondera en fournissant du matériel d'information et surtout de nettoyage, ainsi qu'en nous aidant à prévenir les habitants, clubs, associations.

    Des participants se proposent également de repeindre les tags en blanc ou en ocre pour signifier notre opposition à ces dégradations envahissantes.

     Les détails vous seront transmis dans la prochaine convocation et seront mis sur le blog.

     

    4 - CONCERTATIONS À VENIR

     PLU : une grande concertation a été engagée par la Ville pour aboutir à la révision du PLU d’ici 2 ans, de nombreuses réunions (publique, par quartiers et par thèmes) sont prévues où votre participation est grandement la bienvenue. Deux documents sont consultables en ligne et/ou téléchargeables aux adresses suivantes :

    - le compte rendu de la réunion du 15/03 du comité consultatif : http://ekladata.com/ebXMifEhvh7Se5IqKBZn6bq8mFM/Compte-rendu-de-la-reunion-du-15-03-Comite-consultatif.pdf 

    - le calendrier et les objectifs des réunions publiques : http://ekladata.com/mNmIOyZbW7gPK_VbjFJshYOeeQ4/Calendrier-de-la-concertation-nouveau-PLU.pdf 

    - le site de la Ville en rend compte à cette adresse : http://www.montreuil.fr/grands-projets/plu/

     Renseignez-vous, dites ce que vous avez à dire, mobilisez-vous : à échéance de 2 ans, il sera trop tard pour avoir la moindre influence sur le devenir de notre Ville ! Les transferts de compétence notamment à Est Ensemble, puis au Grand Paris feront de Montreuil un simple bureau d’enregistrement de ce qui se décidera ailleurs.

    C’est donc la dernière occasion que nous avons de dire ce que nous voulons vraiment faire de notre Ville.

    Le Conseil de quartier se fera régulièrement l’écho des avancées et servira de relais avec le comité consultatif, mais, compte tenu de leur diversité, il ne peut représenter tous les avis. Aussi mobilisez-vous pour participer aux réunions publiques et apporter vos propres desiderata.

     

    ZAC Fraternité : des groupes ressources sont appelés à participer autant que possible.

    Un document est consultable et téléchargeable à l’adresse suivante : http://ekladata.com/bN9cGrmTxk6w4SMyFvE72yM2lIw/CR-arpentage-16012016-v4-bd.pdf

     Le site « Est Ensemble » donne l’état de réalisation du projet : http://www.est-ensemble.fr/zac-fraternite-montreuil

     Le calendrier complet de la concertation devrait être consultable prochainement sur le site de la Mairie.

     Merci de votre attention.

    La prochaine réunion du Conseil de Quartier devrait avoir lieu le : mercredi 25 mai 2016 à 19 h 30 au centre Jean Lurçat 

     

    INFOS LOCALES


     REPAS DE QUARTIER PRÉVU POUR LE VENDREDI 27 MAI 2016

    Inscriptions ouvertes jusqu’au 29 avril, pour tous renseignements cette page du site de la Ville : http://www.montreuil.fr/la-ville/les-quartiers/repas/

     

    COMMUNIQUE : PUB ENVAHISSANTE SUR LE BLOG

    Désolé, je ne pouvais pas prévoir que le fournisseur allait rompre unilatéralement le contrat initial qui était du 100 % sans pub.

    Aussi, je vous engage à utiliser un bloqueur de publicité (type Adblock), ainsi qu'un anti-traceur (type Ghostery) en attendant que je trouve une solution propriétaire pour transférer ce blog.

    Vous pouvez bien évidemment continuer quand même à vous abonner ou à commenter. Les adresses seront effacées à la fermeture du blog et les infos transférées sur le nouveau blog.

    Je vous tiens au courant.

    Bonnes lectures quand même : http://la-gazette-de-montreuil.eklablog.fr/

     

    AGENDA et INFORMATIONS DIVERSES

     
    MARDI 19 ET MERCREDI 20 AVRIL

    Initiation radio : Collecte de paroles et de mémoires avec " L'Oeil à l'écoute"

    Inscription obligatoire au 01 71 89 25 10

    Lieu et horaire : Centre social Lounes Matoub (4-6 place de la République) - 14h00

     

    SAMEDI 23 AVRIL

    Brocante : Organisée par l’Association française contre la myopathie

    Lieu et horaire : sous la Halle du Marché Croix de Chavaux - de 7h à 19h

     

    DIMANCHE 24 AVRIL

    Spectacle de Conte pour enfants

    Dans le cadre du "Café des enfants", tous les derniers dimanches du mois.

    Prix libre sur adhésion à l’association Jardin D’Alice.

    Lieu et Horaire : Jardin d'Alice (19, Rue Garibaldi) - de 15h à 18h

     

    DU LUNDI 25 AU MERCREDI 27 AVRIL

    Stage bracelets et accessoires

    Condition d’inscription au 01 71 89 25 10

    Lieu et horaire : Centre social Lounes Matoub (4-6 place de la République) - de 14h à 16h30

     

    JEUDI 28 AVRIL

    Concert hors les murs

    Date exceptionnelle et hors-les-murs pour les Instants Chavirés avec Wolf Eyes, groupe primordial et indispensable du mouvement noise expérimental de ces vingt dernières années… et qui fête pour le coup ses vingt ans d’activité en 2016 ! En invités : B-Ball Joints (nouvel alias de LOW JACK) et Evil Moisture.

    Infos : 01.43.62.71.20 - www.lechangeur.org

    Lieu et horaire : Théâtre L’Échangeur (59, avenue du Général de Gaulle 93170 Bagnolet) - 19h30

     

    A NOTER

     
    APPEL A BÉNÉVOLAT

    Vous avez envie de partager votre goût pour la lecture ou l’écriture ? De participer à une aventure collective de quartier ? « Du Salon au Jardin, Festival des auteurs de Montreuil » qui aura lieu les Samedi 2 et Dimanche 3 juillet prochain au Terrain d’Aventures, rue Arago, recherche des bénévoles pour participer à l’organisation de ce week-end littéraire et festif.

    Accrocheurs de hamacs, colleurs d’affiches, décorateurs de jardin, monteurs de barnums ou de toilettes sèches, débatteurs littéraires, libraires éphémères ou bistroquiers-limonadiers sont les bienvenus…

    Contact : Illich L’Hénoret 06 51 16 01 34 - illich.lhenoret@orange.fr

     

    CHANGEMENT DE COORDONNÉES DE L’ANTENNE DE QUARTIER RÉPUBLIQUE

    Vous désormais pouvez joindre l’accueil de l’antenne de quartier au 01 71 86 29 10

     

    EXPOSITIONS AU 116

    Jusqu’au 16 avril 2016

    Exposition F.A.I.R.E.S d' Yves Sabourin, commissaire d’exposition

    Avec les artistes : Angélique / Isabel Bisson-Mauduit / Rose-Marie Crespin / Laurent Esquerré / Françoise Quardon

     

    FORMATION POUR LES ASSOCIATIONS

    Vous êtes bénévoles, responsables associatifs montreuillois, la maison des associations vous propose les formations suivantes

    - La recherche, l'accueil et la fidélisation des bénévoles. Cette session de formation sera animée par notre partenaire associatif qui anime la plate-forme Tous Bénévoles.org

    - Les programmes et fonds européens pour financer les projets portés par des associations. Cette soirée sera animée par notre collègue Amélie Le Formal, chargée de mission Europe.

    - La finance participative (crowfunding). Cette session de formation sera animée par My Money Help, une association de promotion du crowfunding qui gère également une plate-forme de financement sans prélèvement de commission.

    Comment s'inscrire ?

    À la maison des associations (35/37 av de la Résistance) ou sur le site internet de la ville montreuil.fr dans la rubrique « vie associative »

     

    TOUS BÉNÉVOLES

    En partenariat avec la Maison des Associations, « Tous Bénévoles » a pour mission de faciliter la mise en relation entre les associations et les candidats bénévoles.

    Pour s'inscrire, il suffit :

    • De se rendre sur le site www.tousbenevoles.org

    • De cliquer sur l'onglet "Associations" puis "Adhérer".

    • D'accepter la convention et de remplir le formulaire d'inscription.

    • Nul besoin de renvoyer un dossier ou une cotisation, car la Maison des Associations a déjà tous ces documents et prend en charge votre cotisation.

    Après vérification avec la MDA, Tous Bénévoles valide votre compte, vous recevez alors des codes d'accès à votre compte sécurisé. Vous pouvez alors utiliser tous les outils pour trouver des bénévoles

    • Déposer des missions pour que les candidats bénévoles vous contactent directement

    • Consulter les profils de bénévoles inscrits sur le site

    Plus d’infos : Aurélia et Sarah 01 42 64 97 36 – www.tousbenevoles.org

     

    PERMANENCE D'UNE CONSEILLÈRE EN INSERTION PROFESSIONNELLE

    Cette permanence hebdomadaire, sans distinction d'âge, a lieu tous les lundis après-midi dans les locaux du centre social Lounès Matoub, de 14 h à 17 h. N'hésitez pas d'ores et déjà à nous adresser les personnes qui pourraient vous sembler avoir besoin d'un accompagnement personnalisé en matière d'insertion professionnelle.

    Inscriptions auprès de M. Le Contellec Jérôme : 01 71 89 25 10 jerome.lecontellec@montreuil.fr

    Informations : 01 71 89 25 09

     

    BUDGET PARTICIPATIF

    Les résultats de vote sont disponibles sur le site de la ville à la page : www.montreuil.fr/vie-citoyenne/le-budget-participatif/

     

    ATELIERS ARTISTIQUES A COMME VOUS ÉMOI

    Théâtre, cirque, hip-hop, écriture, mosaïque, arts plastiques, aïkido... Les réservations sont ouvertes pour le premier semestre 2016.

    Plus d'informations : http://commevousemoi.blogspot.fr/p/blog-page_30.html

    Lieu : Comme Vous Émoi, 5 rue de la révolution

     

    ATELIERS THEATRE FORUM

    Par l'association Miss Griff.

    Ces ateliers s'adressent tout particulièrement à des artistes professionnels et amateurs, et des personnes qui n'ont jamais fait de théâtre. On y croise des travailleurs sociaux ou du soin et des personnes ordinairement écartées de l'échange culturel et social (précarité, isolement, handicap, exil, discrimination ...)

    - Atelier théâtre forum, reprise vendredi 8 janvier - 19H -

    Centre Lounès Matoub, 4/6 Place de la République à Montreuil, M° Robespierre

    (+ Rencontre avec les étudiants de l'ALF toutes les trois semaines)

    - Atelier Personne-Acteur-Personnage, reprise samedi 9 janvier - 13H30 )

    Attention! le lieu a changé, la C° Acidu nous accueille à présent au :

    34 rue Gaston Lauriau à Montreuil - M° Croix de Chavaux ou Mairie de Montreuil.

    En savoir plus : 01 46 64 81 50 - missgriffassociation@hotmail.com - www.missgriff.org

     

    RECHERCHE BÉNÉVOLE

    L'association Boule de Neige cherche des bénévoles, actifs ou retraités, pour l'accompagnement scolaire des élèves de primaire du Bas-Montreuil, les mercredis après-midi, samedis matin et vendredis soir (sauf vacances scolaires). Chaque bénévole a la charge de deux élèves au maximum en même temps.

    L'activité a lieu dans les locaux de l'ESDM, 21 rue Emile Zola.

     

    SOUTIEN SCOLAIRE

    Envie de partager vos connaissances, de transmettre, de vous impliquer dans votre quartier… L'association Comme Vous Émoi recherche des bénévoles et des bénéficiaires pour les ateliers de soutien scolaire qu’elle souhaite organiser en 2016. Les ateliers sont gratuits et ouverts aux 6-16 ans.

    Si vous êtes intéressés, contactez l’Association Comme Vous Émoi (5 rue de la Révolution) - Accueil du mardi au vendredi, de 14h à 17h

    09 50 77 67 89 - coordination@commevousemoi.org

     

    PERMANENCES DE MÉDIATION SOCIALE

    Un espace d'écoute et d'échanges ouvert à toutes et à tous pour résoudre les conflits de la vie quotidienne, les litiges avec une institution, apaiser les nuisances à proximité de votre habitation.

    Du lundi au vendredi de 10h à 13h et de 14h à 17h30.

     

    PERMANENCES DE MÉDIATION FAMILIALE

    Un espace de parole pour rétablir le dialogue entre les parents, dans le couple, dans la famille, évaluer ce qui est possible.

    sur rendez-vous au 01 48 70 61 67. Tous les 1er et 3ème jeudis du mois

    Pour nous rencontrer : 20 avenue du Président Wilson.

     

    PERMANENCE ÉCRIVAINS PUBLICS - NOUVEAUX HORAIRES

    Mardi : 10H00 à 12H00 / 14H00 à 16H00 (Accueil 93) sur rendez-vous

    Mercredi : 10H00 à 12H00 / 14H00 à 16H00 (Accueil 93) sur rendez-vous

    Jeudi : 14H00 à 17H00 (ISM Inter-Services Migrants) sur rendez-vous

    Samedi : 10H00 à 12H30 : 1 samedi /3 : sur rendez-vous

    Tél. : 01 71 89 25 09

    Lieu : Maison de quartier Lounès Matoub, 4-6 rue de la République

     

    DEVENIR ÉCRIVAIN PUBLIC

    Plumes bénévoles ? La Direction des Solidarités souhaite renforcer l'équipe d'écrivains publics bénévoles qui, partout dans la ville, viennent en aide aux habitants maîtrisant peu le français et nécessitant d'être secondés, notamment dans leurs démarches administratives.

    En savoir plus : 01 48 70 67 64

     

    APPEL À PROJETS PÉRISCOLAIRES

    Le Service Développement Culturel lance un appel à projets auprès des structures culturelles professionnelles montreuilloises qui souhaitent proposer des ateliers artistiques et culturels pendant l'année scolaire 2015-2016 aux élèves des établissements scolaires de la ville.

    En savoir plus : www.montreuil.fr/outils/actualites/article/appel-a-projets-ateliers-periscolaires-artistiques-et-culturels/

     

    COMPOSTIERE COLLECTIVE RÉPUBLIQUE

    Les habitants du Bas-Montreuil sont invités à venir déposer leurs déchets organiques (épluchures de légumes essentiellement) et à participer à la vie de la Compostière. Renseignements et modalités de fonctionnement assurés par des permanents sur place.

    Les Samedis de 11h à 13h, square République.

     

    LA DÉCHETTERIE MOBILE 

    Un dispositif de collecte des déchets dits « encombrants » est mis à la disposition des Montreuillois cet équipement, à disposition de tous les Montreuillois (sur présentation d’une pièce d’identité et d’un justificatif de domicile de moins de 3 mois) permet de déposer divers produits (emballages et papiers, équipements électriques et électroniques, mobilier et matériaux d’aménagement, bois et carton, métaux et verres, gravats, produits toxiques et dangereux) dans la limite d’un volume d’un mètre cube. chaque 4ème samedi du mois de 8h30 à 12h30 sur la place de la République.

    Prochain rendez-vous le 23 avril 2016.


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  • Nous (habitants de Montreuil et des environs, utilisateurs et riverains du stade André Blain et de la zone « Natura 2000 ») nous opposons à la destruction de la zone classée « Natura 2000 » pour y construire un collège.

    Nous dénonçons :

    - les conditions dans lesquelles s’est déroulée l’enquête publique : non-concertation préalable élargie, absence de publicité visible, non-information des habitants (ni par le journal local, ni par le site de la Mairie) ;

    - la médiocrité, les nombreuses inexactitudes et omissions du dossier d’enquête publique, ainsi que du rapport d’enquête publique ;

    - l’abandon de fait du projet et de la promesse de faire de ce lieu une coulée verte avec aires de jeux, qui relierait le Parc des Guilands au square Denise Buisson…

    Les souhaits des citoyens

    Conserver et développer cet emplacement qui est une zone unique de respiration et de loisirs, pour les nombreuses personnes de tous âges qui y viennent pour se rencontrer, partager, jouer aux boules, au foot, et autres activités.

    Préserver et aménager cet espace ouvert du quartier qui permet de nombreux échanges, favorisant le bien-vivre ensemble, les mélanges culturels et intergénérationnels.

    Pour information : « France Nature Environnement Ile de France » et « EELV de Bagnolet » sont contre la destruction de la zone « Natura 2000 », mais pas la majorité municipale de Montreuil constituée en partie de membres locaux d’EELV…

    À propos de la nécessité d’un nouveau collège…

    Nous sommes favorables à la construction d’un collège, mais nous contestons le choix de son emplacement. D'autant que d’autres alternatives sont possibles, notamment la ZAC Fraternité ou de nombreuses friches disponibles entre le Bas-Montreuil et Bagnolet.

    Cependant, une interrogation perdure : alors qu’aucune donnée brute n’a été fournie qui aurait permis de connaître les besoins ; le Département affirme que 259 places (sans ce futur collège) seront encore disponibles sur Montreuil en 2022 ; alors où est le besoin ?

    Pire (information également absente du dossier d’enquête), sa réalisation sera financée par un « partenariat public/privé ». Ce mode de financement est régulièrement dénoncé par des sénateurs, des députés et la Cour des comptes comme celui ayant produit le plus de dérives et de surcoûts budgétaires pour l’État et les collectivités qui y ont fait appel (pour information sur ce sujet : un article du Monde).

    Nous dénonçons ce choix de financement de la Ville de Montreuil et du Département qui démontre le peu de cas qu’ils font de l’utilisation de l’argent public, et qui invalide les raisons soi-disant économiques qui ont dicté le choix de ce terrain.

    Nous nous opposons donc à la disparition de la zone « Natura 2000 ».

    Nous demandons le maintien de cet espace de liberté, convivial, récréatif et sportif. Nous voulons que la promesse d’en faire une coulée verte avec aires de jeu jusqu’au square Denise Buisson soit tenue.

    ---------------------------------------------

    - Adresse du site pour signer la pétition en ligne : cliquer sur ce lien !

    - Adresse postale pour envoyer ou déposer la pétition papier : FRANÇOIS (Pétition) - 101 rue Parmentier - 93100 MONTREUIL

    - Adresse courriel de contact : gazette.de.montreuil@free.fr

    - Téléchargement de la version papier : cliquer sur ce lien.

    - Lire un article consacré à ce sujet sur ce blog : cliquer sur ce lien.

    - Pour lire et télécharger le rapport de la Commissaire Enquêtrice du 08 mars 2016 : cliquer sur ce lien ; pour le dossier complet accompagnant le rapport : ce lien .

    Signez et faites signer cette pétition… Imprimez-la et diffusez-la par tous moyens. Le temps pour que nous agissions est compté, plus tard, il sera trop tard. 

     


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  • C’est un classique du genre, un journal municipal est fait pour dire du bien de la majorité qui le finance et le dirige. Notre journal local ne faillit pas à la règle ; jusque-là rien que de très banal…

     On peut déplorer que la Ville ne cesse d’utiliser les personnalités locales et leurs actions pour se glorifier elle-même, alors qu’elle n’y est pour rien ou pas grand-chose ; presque pas grave, si par ailleurs, le journal remplit son rôle informatif. Personne (ou presque) n’est dupe et c’est la « loi » usuelle des journaux des communes.

     Cependant, le numéro 10 (du 24 mars au 6 avril 2016) a atteint des sommets dans son action d’intox et de propagande en nous relatant (entre autres) un sondage, réalisé par Harris Interactive, sur pas moins de deux pages (page 8 et 9). Tandis que personne ne pourra vérifier la méthodologie, la composition et l’origine du panel, et encore moins connaître tous les résultats finaux ou encore le coût ; toutes ces informations étant soigneusement passées sous silence dans ce compte-rendu.

     Décryptages… 

     On y découvre… en me demandant pour ma part, si j’habite bien dans la même ville idyllique et si je ne rêve pas…

    Les Montreuillois, heureux de vivre dans leur ville ! (Je cite le titre du Montreuillois) 

     

     

    On remarquera au passage que le « satisfait » devient dans le titre « heureux » ; il fallait oser cette supputation et extrapolation infondées. Ils l’ont fait, c’est probablement plus « vendeur ».

     Je vous le confirme, je suis tout également « très satisfait » (Sic !!!) de vivre !... Mais je ne vois pas en quoi la ville de Montreuil expliquerait à elle seule cette « satisfaction ».

    J’adore le réseau d’amis(es) et la vie de village que JE me suis constitués, j’aime l’agitation et le foisonnement artistique et culturel local, la mixité sociale… mais en quoi dois-je tout cela à Montreuil ? Je vivais de la même façon dans le 20e arrondissement, et par beaucoup d’aspects beaucoup mieux en termes d’environnement. D’ailleurs, je ne pense pas que je vivrais différemment et moins « heureux » où que je sois ; tout au plus aurais-je quelques kilomètres de plus à faire pour accéder à mes plaisirs, si je vivais au fin fond d’un trou perdu.

     Alors, les questions sont pour le moins bizarrement formulées, comme si Montreuil était une entité en soi ; comme si la satisfaction de vivre quelque part ne dépendait pas essentiellement des individus qui composent le groupe et de leur façon de se mettre en lien, ou pas, avec les autres…

    Ou autrement dit, j’aurais préféré qu’on demande : êtes-vous satisfait de l’environnement humain que vous côtoyez à Montreuil ?

    Ou encore : êtes-vous satisfait de l’environnement urbanistique dans lequel vous vivez à Montreuil ?

    Ou encore : êtes-vous satisfait de l’état de propreté de la Ville ? Et cetera…

    C'est-à-dire des questions factuelles et réelles, pas un vague sentiment général détaché des contextes qui le provoquent. Ça, ça aurait eu du sens et ça aurait été utile.

    L’éducation, l’emploi, la santé, en tête de vos priorités

     

     

    Mêmes remarques que précédemment. Quelles auraient été les réponses si la formulation des questions sur ces sujets avait été : selon vous, l’action de la municipalité sur ces sujets est-elle : très suffisante, suffisante, dans la moyenne, insuffisante, très insuffisante ?

     Hé oui, je vous le confirme il vaut mieux être riche (emploi), en bonne santé, et éduqué que pauvre, malade et idiot… c’est plus facile à vivre. Mais quand on connaît le peu de marges de manœuvre des communes sur ce genre de sujets qui dépendent d’instances plutôt nationales et régionales, on n’est pas sorti de l’auberge si les gens s’attendent à ce que la Mairie ait une action marquante et décisive sur ces problèmes.

    Votre opinion sur le maire, son action, sa gestion...

     

     

    Dans la mesure où les réponses à ces questions reflètent, peu ou prou, les résultats des élections locales de Montreuil, je ne vois pas ce qu’elles nous apprennent… Qu’on pardonne plus facilement à quelqu’un qu’on a élu ? Que 2 ans de mandat, c’est trop court pour admettre qu’on s’est trompé ? Et trop court pour se déjuger soi-même sur ses choix ?…

    Je me demande bien ce qui se passera, si les presque 49 % de réguliers abstentionnistes se remettent à voter un jour aux municipales de Montreuil… Je serais tout également curieux de connaître le pourcentage des personnes qui ont refusé de répondre à ce sondage, ainsi que la composition (sociologique, politique et autres) du panel.

    On comprend bien que si la répartition géographique des sondés se concentre, par exemple, essentiellement dans le centre Ville ou que la diversité sociologique n’est pas respectée ou encore que le panel n’est pas assez important pour être significatif, ce sondage ne veut strictement rien dire ; pire il devient alors une entreprise de manipulation.

    Pourquoi ne pas avoir restitué ces informations fondamentales ? Mystère…

    Les actions de la municipalité passées au crible

     

     

     On remarquera que parmi cette liste nombre « d’actions » sont le résultat de décisions prises par l’ancienne majorité municipale désavouée au premier tour des municipales, avant que notre Maire n’en fasse une composante de sa majorité. Ou encore qu’obtenir une bonne note pour avoir pris une simple décision de bon sens, comme le « regroupement des services municipaux » ou aidé à la « mobilisation des citoyens », est pour le moins facile.

     On remarquera également que la formulation a toujours son importance. Quels auraient été les résultats si on avait demandé aux habitants d’attribuer une note de 0 à 10 à l’action de la Mairie, notamment sur tous les sujets qui fâchent :

    - choix d’urbanisme,
    - densification urbaine,
    - propreté,
    - tags,
    - voirie,
    - accès handicapés,
    - sécurité,
    - services publics,
    - incivilités,
    - espaces verts,
    - transports,
    - circulation,
    - stationnements,
    - endettement communal,
    - fiscalité locale,
    - et cetera, et cetera…

    Tous sujets quasiment absents du questionnaire.

    À l’évidence, les résultats auraient été bien différents, si on leur avait demandé ce qui ne va pas et leurs souhaits sujet par sujet…

    Mais il est vrai que de ne pas parler des problèmes, c’est une habile façon pour qu’ils n’existent pas. Manifestement avec un tel sondage la Mairie cherchait plutôt à faire de l’autosatisfaction, à se conforter et à s’auto-légitimer, plutôt qu’à entendre ce que les habitants ont à lui dire.

    Le Montreuillois au top de l’information locale

     

     

    J’ai failli tomber à la renverse tant ça m’a fait rire (jaune)… Je devrais pas me moquer, je sais, mais c’est plus fort que moi.

    C’est vraiment le comble de l’autosatisfaction et de la l’auto-flagornerie…

    C’est sûr qu’au vu des ridicules moyens mis en œuvre ou de la simple volonté pour que les autres formes d’informations se développent (un exemple parmi tant d’autres possibles : une newsletter du site de la Mairie qui nous tiendrait au courant des actualisations, des publications et des nouveautés du site), « Le Montreuillois » va bénéficier encore longtemps de son quasi-monopole « au top »… Enfin pas pour moi, puisqu’environ une fois sur deux on me pique mon journal dans ma boîte aux lettres.

    D’autres points de vue ?… 

     Maintenant, je vous invite à aller consulter les appréciations recueillies par quelques sites sans filtre, sans méthode, sans panel significatif, pas très actualisées et très limitées :

    - Le Journal du Net (lire les avis)

    - Ville Idéale (extrait des notes moyennes)

     

    - L’Internaute (extraits des notes moyennes)*

     

     

    … et il en existe d’autres…

     Bien évidemment, c’est totalement biaisé, puisqu’en général s’expriment majoritairement sur ces sites ceux qui ne sont pas contents, ainsi que par contraste ceux qui ont trouvé les bons antidépresseurs pour eux, sans oublier les faux témoignages de ceux qui ont intérêt à ce qu’on donne une bonne image de leur Ville (sans commentaire)... Mais est-ce plus ou moins biaisé que le sondage Harris Interactive ? Nous ne le saurons pas.

    Cependant, c’est plus que significatif du gouffre qui sépare le compte-rendu idyllique du sondage présenté par Le Montreuillois et ce que des libres paroles révèlent.

     Personnellement je trouve ces réponses quelque peu plus en accord avec ce qu’on entend constamment dans les Conseils de Quartier et partout dans Montreuil ; depuis tellement d’années maintenant (sans que quasiment rien ne change) que je ne sais même plus en faire le compte.


    Aparté

    Un document récent de paroles d’habitants a été diffusé par le Conseil de Quartier Bobillot/Bas-Montreuil. Il récapitule peu ou prou les griefs exprimés sur ces sites, avec des propositions d’action. J’avais demandé et obtenu leur accord préalable pour le mettre en ligne.

    Malheureusement, pour des raisons qui leur appartiennent, « ils » n’ont pas voulu être associés à cet article et m’ont demandé de le retirer. Ce mail anonyme a été signé le « CDQ Bobillot » (sans commentaire). Je leur ai cependant proposé de présenter eux-mêmes leur travail dans un article dédié ; sans réponse à ce jour… 


      Alors, qui dit vrai ? De quels avis vous sentez-vous le plus proche ? De qui se moque ce sondage publié par « Le Montreuillois », ainsi que le site de la Mairie ?

    ------------------------------------------------------------------------

    Si les Montreuillois et les Montreuilloises se fient à la ligne éditoriale de « leur » journal, je me demande bien à quoi servent encore les Conseils de Quartier, ainsi que toutes les consultations en cours sur les différents problèmes qui préoccupent quotidiennement les habitants… Tout va si bien à Montreuil, cette ville et leurs élus(es) sont si idylliques…

    En plus, c’est chouette, on a tout plein et tellement de participations, consultations pour tout, tout le temps et partout, que les habitants se sentent vraiment entendus et compris ; mais d’où provient alors ce sentiment de radoter, radoter ?… Ça ne serait pas par hasard dû au fait que nos élus ne savent pas comment résoudre les problèmes, répondre aux souhaits et entendre la parole des habitants. Sans même évoquer les concertations bidon, alors que les décisions sont déjà prises ; comme j’ai souvent pu le constater au Conseil de Quartier sur différents « projets », alors que les premiers concernés n’ont jamais pu en modifier une ligne…

     Mais il faut dire que je suis un mauvais citoyen, je n’ai pas voté aux budgets participatifs, parce que je ne voyais pas ce que ce type de saupoudrage pourrait changer. D’autant que plus de 90 % des propositions étaient la conséquence de services publics défaillants et déficients ; et plus grave d’une absence de projet global pour améliorer le cadre de vie.

    Je ne veux pas participer à des projets qui ne sont que des pansements sur une jambe de bois ou chacun voit midi à sa porte, sans qu’aucune politique globale (par exemple, une réfection totale des voiries piétonnes) ne soit décidée, ni mise en place.

     Si les élus ne savent pas tout seuls quoi faire pour que cette ville sorte de sa crasse et améliorer le cadre de vie ; ou pire, s’ils nous répondent quasiment systématiquement qu’ils n’ont plus le pouvoir de changer les choses (notamment avec les délégations de compétences à Est Ensemble et très bientôt au Grand Paris), je me demande même s’il est encore utile de voter tout court…

    Pour conclure provisoirement… 

     Le changement de direction du Montreuillois m’avait interrogé ; d’autant que l’abandon du nom « Tous Montreuil » au profit de « Le Montreuillois » avait quelque chose de terriblement rétro… Quid des Montreuilloises ? Pourquoi avoir choisi un titre si exclusif et si désuet ?... Mais on a rapidement compris ce que ces changements signifiaient…

     À moins que la Mairie ne nous mette en ligne l’étude Harris Interactive (complète et non expurgée, cela va sans dire), je propose de rebaptiser « notre » journal en : « La Pravda de Montreuil ». Cela me paraît maintenant plus approprié ; et en tout état de cause, ça serait plus clair et honnête….

     Winston Churchill disait déjà « Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées. ». Je ne doute pas qu’il aurait aujourd’hui le même type d’appréciation sur les sondages, et également sur les journaux municipaux.

    Comme diraient probablement Popaul et Miquette (s’ils existaient encore dans « Le Montreuillois » et en paraphrasant Coluche) à propos de l’information des habitants de Montreuil : « c’est bien plus mal que si c’était pire ».

     Mais je peux me tromper, alors quoi de mieux qu’un énième sondage biaisé pour savoir ce que vous pensez de tout ça... Cliquez sur ce lien pour répondre au sondage à une question ; sinon les commentaires sont ouverts...

     


    3 commentaires
  • Chers Artistes et Artisans d’art,

    Depuis des années, vous embellissez un week-end par an Montreuil la grise…

    Je vous remercie de toutes les belles découvertes, émotions, réflexions que vos créations m’inspirent au gré de mes déambulations.

    Quel bonheur, quelle chance d’habiter dans une ville si riche de tant de talents, de savoir-faire, d’excellence, de créativité... Chaque fois c’est un émerveillement renouvelé… Mais chaque fois tout également une frustration de ne pouvoir avoir accès toute l’année à toute cette richesse foisonnante.

    Trois jours pour découvrir tant de merveilles, c’est vraiment trop peu et en plus cette année nous n’avons même pas eu les Hivernales (supprimé sans qu’on sache pourquoi). Alors oui, je suis en manque de ma dose d’émotions et d’émerveillements ; et ce ne sont pas les quelques manifestations sporadiques et riquiqui, notamment au 116, qui risquent de me rassasier ;

    Depuis plus de 30 ans que je fréquente Montreuil et 8 ans que j’y réside, je ne cesse pourtant d’interpeller les politiques sur la nécessité, le devoir, l’espoir que nous ayons un jour un vrai « Centre des Arts et Métiers d'Art », qui mettrait en valeur et ferait la promotion de tous les talents de Montreuil, régionalement, nationalement, internationalement.

    En novembre 2010, j’écrivais à la Maire d’alors et aux 5 élus susceptibles d’être concernés par un tel projet la lettre suivante…

     

    Madame le Maire,

    Suite à la lecture concernant le programme en cours au 116, rue de Paris (page 6 du dernier « Tous Montreuil »), ainsi qu’aux dernières « Portes ouvertes des ateliers d’artistes », je souhaite vous entretenir d’un projet qui me tient à cœur depuis longtemps.

    Dans les années 80/90, en tant que conseil en gestion, j’ai participé au mouvement de fond qui a drainé à Montreuil de nombreux artistes, designers, entreprises et artisans. Cependant, depuis que je suis moi-même résident à Montreuil et que je visite les Portes ouvertes, je pense qu’il y a un grand manque, par rapport à un lieu qui serait en même temps une sorte de musée vivant et permanent des talents de Montreuil, ainsi qu’une plateforme promotionnelle pour les nombreux artistes incapables de se vendre.

    Ce projet sur le modèle de « Maison & Objet » (qui promeut notamment l’artisanat d’art et le design), serait une vraie locomotive économique et culturelle pour la Ville de Montreuil. Pour information selon mes informations, « Maison & Objet », c’est 49 millions d’euros de CA annuel, sans cesse en développement.

    Ce que je propose, est un concept simple : un lieu d’expositions permanentes qui ferait la promotion des artistes locaux, avec quelques artistes invités connus qui pourraient servir de locomotive.

    Sur un site assez grand, une vingtaine d’expos pourraient y avoir leur place ; avec un roulement de 10 artistes tous les mois, 130 artistes pourraient, donc, y exposer chaque année leurs productions. Le vivier de Montreuil étant d’environ 800 artistes, designers et artisans d’art, nous ne manquerions pas de candidats pour exposer.

    Quatre objectifs principaux :

    ● créer un lieu attractif pour l’IDF, comme peut l’être n’importe quel lieu d’expositions, pour tous ceux qui veulent occuper intelligemment leur temps libre,
    ● faire connaître, promouvoir et susciter des ventes pour les artistes qui exposent,
    ● démocratiser l’accès et l’acquisition des productions artistiques en restant raisonnable sur les prix proposés,
    ● assurer les équilibres financiers du lieu, par le prix d’entrée du lieu, ainsi que par la perception d’une commission sur les ventes…

    Les contraintes matérielles impliquent de trouver un lieu d’environ 3 000 m² (ou plus) accessible en métro. Je pensais à 2 options possibles :

    ● soit, investir le terrain adjacent au Palais des congrès (angle de la rue Marcel Dufriche et de la rue de Paris), un lieu idéal par bien des aspects,
    ● soit, proposer au Palais des congrès d’accueillir ces expos permanentes, ce qui remplirait un peu ce lieu sous-exploité ; mais, il y aurait, cependant, un problème de continuité de l’activité quand ce Palais accueille d’autres manifestations…

    Bien évidemment, le développement de cette activité économique et culturelle, nécessitera la mise en place d’une équipe pouvant répondre à la promotion du lieu, à l’accueil des exposants, à l’accueil des visiteurs, à la création et à l’animation d’un site Web de promotion et de vente, et cetera ; environ 10 emplois d’un personnel, je l’espère, motivé par le double aspect : culturel et économique.

    Ancien expert-comptable (spécialisé dans la création et le développement d’entreprises), dirigeant d’entreprises et passionné d’arts, je me fais fort de mener à bien ce projet et de le rendre rentable en deux à trois ans.

    Je pense que ce projet serait plus à même de répondre aux ambitions du 116, rue de Paris, qui, à mon sens, ne répondra que très à la marge aux besoins des Montreuillois. Pour être tout à fait franc, j’ai du mal à comprendre ce qu’il va apporter de plus par rapport, aux nombreux lieux de rencontres ou qui font déjà de l’éveil à l’art… Une ixième structure de plus qui va faire la même chose que de nombreuses autres et coûter, sans rien rapporter économiquement ?

    En élargissant le concept, c’est non seulement un lieu incontournable, au même titre que n’importe quel grand lieu de culture et de démocratisation de l’art, que nous proposerions aux Franciliens ; mais également, une plate-forme promotionnelle pour les nombreux artistes qui n’arrivent pas à vivre de leur passion ; sans oublier, les retombées économiques pour l’environnement du lieu et la Ville.

    En espérant que vous partagerez avec moi ce projet qui me tient à cœur, je reste à votre disposition, pour toute information complémentaire que vous pourriez souhaiter, vous rencontrer et en reparler avec vous.

    Dans l’attente, je vous prie d’agréer, Madame le Maire, l’expression de mes cordiales salutations.

     

    Aucune réaction de qui que ce soit, je n’ai même jamais reçu un accusé de réception…

    Alors, je réitère ici mon rêve de voir enfin cette Ville faire vraiment quelque chose pour valoriser l’énorme potentiel humain et économique qu’elle sous-estime totalement à mes yeux, sauf quand elle a besoin de communiquer et de se valoriser avec les talents qui composent cette Ville, sans rien leur donner en retour.

    Ce n’est pas un marché de dupe que je propose, la Ville ne pourra en tirer que des bénéfices à tous les niveaux, économiques bien sûr, mais aussi humains.

    On combat la misère autant par la culture et les arts que par l’argent et l’éducation… Depuis que l’État brésilien envoie dans les favelas des poètes, des artistes, des chanteurs, des danseurs, … au lieu de ses escadrons surarmés, certaines favelas redeviennent des lieux où il fait bon vivre, avec des taux de criminalité en chute libre (un article parmi d’autres sur la transformation des favelas).

    Autour de ce Centre de nombreuses activités pourraient se développer :
    - une valorisation à destination des entreprises industrielles, toujours en recherche de nouvelles idées,
    - des ateliers d’initiation, mais aussi des formations pour les jeunes et moins jeunes,
    - une artothèque… Incroyable que Montreuil n’en soit pas encore doté. Le 116 ferait très bien l’affaire pour ça d’ailleurs, au lieu de ses « expositions » qui se visitent en 15 mn et qui n’attireront jamais que des Montreuillois.
    - Et cetera…

    Attirer des visiteurs extérieurs est vraiment vital pour tout Montreuil ; il faut que son attractivité se développe pour élargir l'origine de ses publics. Quoi de mieux qu'un grand centre artistique pour faire de Montreuil un arrondissement de Paris comme un autre ? On peut même imaginer sans peine que la rue de Paris se transformerait alors, pour accueillir ces nouveaux visiteurs et cesser d’être l’extension permanente des Puces.

    Bien que je me fasse fort de générer un équilibre économique à 3 ans et de gagner de l’argent à 5, si c’est trop cher d’aménager un nouveau lieu, récupérons la gestion du Palais des Congrès (qui n'apporte que des nuisances à son voisinage, sans rien générer comme activité) et transformons-le pour qu’il devienne ce Centre des Arts et Métiers d'Art permanent.

    Un doux rêve ? Même pas. Si cette Ville ne comprend pas la chance qu’elle a d’avoir tant de talents chez elle et ne se saisit pas de l’opportunité qu’elle a de faire de l’or avec eux, c’est vraiment à désespérer des politiques. Mais peut-être qu'un privé pourrait également avoir envie de se lancer dans cette belle aventure...

    Merci de faire suivre ce rêve à vos contacts… peut-être qu’en étant plus nombreux à le partager, il deviendra réalité.


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  • Chers lecteurs et lectrices,

    Un sujet d’importance - concernant le projet de construction d’un nouveau collège au 138 boulevard de Chanzy - que je vous rapporte en vous livrant la lettre que j’ai fait inscrire sur le registre d’enquête publique, suite à ma rencontre avec Madame la Commissaire Micheline BELFORT en date du 5 février.

    Dans les encadrés des précisions supplémentaires à cette lettre, pour que vous puissiez juger par vous-même.


    Madame la Commissaire,

    Suite à l’avis d’enquête publique, concernant le projet de construction d’un nouveau collège au 138 boulevard de Chanzy, vous voudrez bien enregistrer les interrogations et oppositions suivantes.

    Une première remarque concerne le dossier en lui-même… Son exhaustivité apparente honore ceux qui l’ont produit. Cependant, la masse d’informations est proprement inaccessible et intraitable exhaustivement par les citoyens, sauf à s’y mettre à plein temps pendant plusieurs mois… En effet, voici la liste des documents fournis avec leur nombre de pages :
    - 00 Nouveau Collège Montreuil Déclaration de projet.pdf                                              173
    - Annexe 01 Montreuil Programme technique type.pdf                                                  391
    - Annexe 02 Montreuil Programme environnemental type.pdf                                         166
    - Annexe 03 Montreuil Programme décliné.pdf                                                               54
    - Annexe 04 Montreuil Diagnostic environnemental.pdf                                                   71
    - Annexe 05 Montreuil Document Objectifs site Natura 2000.pdf                                      35
    - Annexe 06 Montreuil Plan de gestion site Natura 2000.pdf                                          181
    - Annexe 07 Montreuil Rapport diagnostic géotechnique.pdf                                            51
    - Annexe 08 Montreuil Rapport diagnostic pollution.pdf                                                 178
    - Annexe 09 Montreuil Rapport diagnostic acoustique.pdf                                               18
    - Annexe 10 Montreuil Données naturalistes.pdf                                                           265
    - Annexe 11 Montreuil Avis.pdf                                                                                     52
    - Annexe 12 Montreuil Publicité et affichage.pdf                                                             13
    - ARRÊTÉ ouverture enquête publique 2015 3247 du 31 11 2015.pdf                                 5
    - ChiffresCles2012_Population.pdf                                                                                  2
     - FicheDonneesVille2012.pdf                                                                                         2
                                                                    Total des pages des documents à lire  1 657

    1 657 pages !!! Qui a le temps et les compétences pour compulser et se faire une opinion étayée, éclairée, sur tous les aspects du projet avec une telle masse d’informations à connaître ?

    Apparemment, vous ne pouvez plus télécharger ce dossier complet (qui était sur cette page) ; aussi je le mets à votre disposition en cliquant directement sur ce lien (attention, il ne restera en ligne que pendant un mois) ou sur ce lien, pour afficher et/ou télécharger le seul document : « Nouveau Collège Montreuil Déclaration de projet ».


    Cependant, très étonnamment et sous toute réserve que des informations aient pu m’échapper (ce qui est possible au vu du nombre de documents à lire), je n’ai jamais pu trouver - parmi d’autres informations apparemment absentes tout également - le coût financier prévisionnel d’un tel investissement, avec la répartition de l’origine des financements ; ce qui est pour le moins « embêtant » pour fonder une opinion en toute connaissance de cause.

    P.-S. important du 23/03/2016 : Sans le savoir, j'avais de bonnes raisons de trouver inamissible, qu'il ne soit nulle part fait mention du coût prévisionnel d'un tel investissement et de l'origine des financements.
    Je viens d'apprendre de la bouche d'une élue que celui-ci sera réalisé par un partenariat public-privé (PPP), une vraie arnaque comptable (et je sais de quoi je parle en disant cela) ; sujette à toutes les dérives budgétaires, régulièrement dénoncée par la Cour des comptes, et remise en cause par à peu près tous ceux qui disposent d'un peu de bon sens et sont soucieux de la bonne utilisation de l'argent public (Cf. : un article du Monde sur le sujet).

    Je retire ce que j'ai dit ce dossier d'enquête public n'est pas bâclé, il est tout simplement délibérément mensonger par omission, pour endormir les citoyens et faire passer en force un projet qui n'a que des défauts.


    Mais revenons aux nombreux autres problèmes factuels posés par ce projet.


    1 - Concernant l’état des lieux :

    Il n’est nulle part fait mention de l’existant actuel pour le nombre de collèges à Montreuil ; même pas un tableau récapitulatif des places disponibles, occupées (avec une distinction de l’origine géographique des élèves par ville et leur tranche d’âge), libres, et encore moins des spécialités de ces collèges.

    Il faut donc rappeler que Montreuil a déjà 9 collèges fonctionnels, dont un flambant neuf, le collège Cesaria Evora, inauguré cette année scolaire dans le quartier des murs à Pêches.

    Étonnamment quand on rapporte proportionnellement le nombre de collèges à la population totale, on s’aperçoit que Montreuil est plutôt dans la fourchette haute pour ce type d’équipement comparativement à d’autres villes et même à certains arrondissements de Paris.

    Bien évidemment, ne disposant pas de la pyramide des âges pour les villes comparées, ni de leur évolution démographique, pas plus que des capacités d’accueil des collèges de ces villes, et encore moins de celles de Montreuil, je ne peux formellement rien en déduire.

    Cependant, je m’étonne qu’il ne soit nulle part fait mention d’une étude comparative avec les autres villes. De même, un état des lieux de l’existant à Montreuil aurait permis aux citoyens de mieux appréhender les éventuelles difficultés rencontrées avec les équipements actuels.

    L’opportunité de construire un nouveau collège qui résoudrait les carences des équipements actuels n’est donc pas du tout fondée, ni explicite. Et cette absence de précisions se confirme quand on essaye d’analyser comment les promoteurs de l’étude ont pensé qu’il y aurait un besoin.

    Il est pour le moins étonnant que nous n’ayons aucun accès aux données qui ont permis de déterminer les besoins.

    J’aurais aimé que soient présentés deux tableaux :

    - L’un faisant état de l’évolution de la fréquentation de tous nos collèges actuels, sous cette forme :

    - Tableau01

    - L’autre faisant état de l’évolution de la fréquentation de toutes nos écoles primaires actuelles, sous cette forme :

    - Tableau02

    Sans oublier que si on veut faire un état réel, il faut calculer par glissement et qu'il faut donc également l'état démographique de 0 à 18 ans.

    En leur absence aucune opinion sur les besoins futurs ne peut être arrêtée.

     

    2 - Concernant l'étude de besoins :

    Le moins qu'on puisse dire, c'est que celle-ci semble avoir été faite par des amateurs… et la nécessité de construire un nouveau collège s'éloigne au fur et à mesure qu'on découvre ce qui a forgé la « décision » d’engager un investissement dont le montant reste inconnu.

    Plus grave, on n’a pas accès aux sources brutes qui sont censées déterminer qu’il y aurait un besoin. Les seuls chiffres rapportés datent de 2012 (dans les documents « ChiffresCles2012_Population » ainsi que « FicheDonneesVille2012 »).

    La pyramide des âges produite (tranches de 0 à 14 ans et de 15 à 29 ans) ne permet pas de se rendre compte des besoins pour les tranches d’âge concernées par le projet et n'apporte aucun élément sur l'évolution de la pyramide des âges au cours des années. De plus, aucun chiffre n’est fourni pour Bagnolet !

    Aussi, il est impossible d’apporter le moindre crédit à la projection des besoins apporté par deux tableaux page 26 et 27 et suivantes (dans le document « 00 Nouveau Collège Montreuil Déclaration de projet »), qui sont comme sortis du chapeau du magicien.

    Comment conclure que nous (Montreuil et Bagnolet) aurons un besoin en 2021 en partant des seuls chiffres de 2012, qui n’apportent aucune réponse sur l’évolution et la variation de la pyramide des âges au cours des années et ne concernent que Montreuil ? Ça ressemble bougrement à de la divination, pas à une étude de l’évolution démographique sérieuse.

    Donc aucune possibilité de vérifier ce qui est dit, ni même de remettre en cause la méthodologie…

    C’est d’autant plus problématique pour se forger une opinion que si on cherche auprès d’autres sources, on constate que l’Insee indique que la population de Montreuil stagne depuis 10 ans, et est même très légèrement en baisse (-0,5 %). La pyramide des âges a par ailleurs très peu variée, sauf pour celle des personnes âgées qui augmente ; et on ferait mieux de construire des maisons de retraite compte tenu de cette évolution…

    D’après l’étude (page 27) - bien que ce ne soit pas du tout clair - il semblerait que 809 places seraient encore disponibles à Montreuil dans les collèges actuels, tandis qu’il manquerait 315 places à l’horizon 2022… Mais on apprend que les places disponibles vont permettre à Noisy-le-Sec de palier à son déficit réel de places disponibles… Ou est le besoin de Montreuil ?

    Donc, Montreuil financerait en réalité les besoins de Noisy-le-Sec et Bagnolet (pour 2021) ?… Ça n’est pas sérieux.

    Cependant, il est à noter que nous n’avons (comme déjà relevé au point n°1) aucun état des lieux qui permettrait réellement de conclure que les collèges actuels de Montreuil sont ou seront prochainement saturés.

    L’indigence de cette étude des besoins est donc patente et ne permet aucunement de se faire une opinion et encore moins de conclure qu’il y aurait un réel besoin, pas plus qu’elle ne permet d’en déduire que le site choisi serait pertinent.

    Ce défaut d’informations est totalement inadmissible et on se demande bien comment cette décision a pu être prise en toute connaissance de cause. 

    J’ai, par exemple, demandé à Madame la Commissaire ce qu’elle comprenait à ce paragraphe (page 27), je cite :
    « A l'échelle de la ville, les capacités seraient globalement proches du maximum soit 5125. A noter que les places restantes (259) sont exclusivement concentrées dans la partie Est, notamment au collège de Tillemont (300 places), et Fabien (250 places, qui seraient d'ailleurs destinés à résorber en priorité la pression démographique de Noisy-le-Sec à partir de 2016 jusqu’à la livraison du nouvel établissement). »

    Je n’ai pas eu de réponse… et pour cause impossible de savoir à la fin de la phrase s’il reste seulement 259 places disponibles en tout et pour tout, ou s’il faut en plus y rajouter celles des collèges cités, ainsi que celles qui sont actuellement occupées par des collégiens provenant d’autres villes…

    On voudrait nous embrouiller qu’on ne s’y prendrait pas autrement…



    3 - Même en admettant qu’il pourrait y avoir un besoin
    (ce qui reste à démontrer dans l’état actuel du dossier) :

    S’il y a un besoin, il se situe essentiellement dans le Bas Montreuil pour 2022 et Bagnolet pour 2021 (dixit le dossier), donc, compte tenu des contraintes de proximité qui devraient se répartir à parts égales entre les deux villes :
    - si c’est pour le Bas Montreuil l’emplacement choisi n’est pas bon,
    - si c’est pour Bagnolet l’emplacement choisi n’est pas bon.

    Car dans les deux cas nous sommes loin des zones urbaines devant y avoir accès…

    La ZAC Fraternité (16 hectares disponibles) est le meilleur emplacement possible puisqu’exactement entre les deux zones, et disposant de transports d’accès (métro et bus).

    Mais notre Mairie a d’autres projets pour cet espace, notamment de construire 40 % de logements sociaux (ce qui nécessitera encore plus d’équipements collectifs, tandis que la Ville est déjà en faillite), alors que Montreuil en est déjà à 33 % de logements sociaux, au lieu des 25 % exigés par la loi SRU…

    Historiquement, il me semble qu’il y avait déjà un terrain prévu dans le Bas Montreuil pour ce collège… et puis, ça a disparu. Ça a changé donc ; au profit de quoi et pourquoi, on ne le saura pas…

    Cette décision de construire (actée en 2014, selon ce que j'ai pu en savoir et cachée jusqu'à l'affichage de l'avis d'enquête publique) et précipitation à changer d’emplacement sans aucune concertation préalable sont absolument inadmissibles.
    Si la ZAC Fraternité, emplacement le plus logique par rapport aux (supposés) besoins, posait trop de problèmes, il y a tout également d'autres alternatives, comme l'usine Dufour à proximité de la Zone Natura 2000, tout à fait adaptée à ce type d’implantation.

    Mais il est vrai qu’en matière d’urbanisme et d’équipements publics si Montreuil adoptait un jour un peu de transparence, de cohérence, de constance et de bon sens, ça serait une vraie révolution.
    Depuis de trop nombreuses années déjà les Mairies n'ont fait que densifier, densifier et encore densifier... Je ne veux pas que Montreuil devienne le dortoir de Paris, tel que cela se profile à l'évidence avec le "Grand Paris"...

     

    4 - Concernant les contradictions d’une politique qui se voudrait « verte », conviviale et sociale… :

    Choisir une zone de convivialité et un site classé « Natura 2 000 » pour y construire un collège, alors même que tout le monde se plaint à Montreuil du manque d’espaces verts et d’aires de jeu pour les enfants, il fallait le faire…

    À travers le boulodrome (très fréquenté par nos anciens, mais également par d’autres générations) et le stade (qui sert d’aire de jeux à tous), cet endroit est le seul qui permet dans ce quartier que toutes les générations se côtoient, partagent et se connaissent.


    Un samedi ordinaire à 15 h sur la zone "Natura 2 000"...

    À l'entrée...



    Jeunes joueurs, graines de champion...


    Les femmes aussi... sous le grand toit tout neuf ; inauguré il y a à peine un an, alors que la Mairie savait déjà (depuis au moins 2014) que ce terrain serait dévolu à la construction d'un collège... sans commentaire... 


    Monsieur Henri, une figure locale... qui fréquente quotidiennement le boulodrome... et bouliste émérite...


    Accueil des sportifs et des familles...


    Pendant que les mômes jouent au foot...



    Plus tard les adultes...


    Que vont faire toutes ces personnes ? Où iront-elles pour se détendre et partager ?... Tous ces gens qui n'ont pas participé à l'enquête publique, mais qui sont tous effondrés qu'on leur retire leur espace de respiration.


    Il est vrai qu’il est laid et mal aménagé ; mais qu’est devenu le projet d’étendre le parc des Guilands à cette parcelle et de faire une coulée verte jusqu’au square Denise Buisson, en aménageant des aires de jeu ?

    Cependant, ça ne manquerait pas de piquants amers qu’une équipe municipale élue sur un projet en partie écologiste massacre le peu d’espace qui pourrait encore faire de Montreuil une vraie « ville verte », développée autour de poumons verts.

    En s’acharnant à densifier le tissu urbain à coup de grands ensembles d’habitations (si possible de grande hauteur, à destination sociale et sans parking) ainsi que d’équipements collectifs, les décisions urbanistiques qui sont prises ne sont pas à la hauteur des promesses politiques. Cette « logique » répond plutôt à des besoins financiers sans vision de ce que pourrait être cette ville dans 10 ans, si ce n’est une ville-dortoir de plus, avec tous les problèmes qui les accompagnent en général.

    Mais il est vrai qu’un espace vert et le bien-être de tous les habitants (toutes les études sociologiques en lien avec l’urbanisme démontrent que les habitants qui vivent en proximité d’espaces verts vivent mieux et consomment moins de psychotropes), ça ne rapporte rien.

    Mais restons optimistes, ce projet, s’il se réalise, permettra au moins que les dealers qui sévissent au Parc des Guilands trouvent de nouveaux débouchés et marchés pour leur petit commerce de mort.


    Aussi, pour toutes ces raisons, je suis totalement opposé à la construction d’un collège au 138 boulevard de Chanzy,
    et vous prie Madame La Commissaire d’enregistrer celle-ci.

    Je reste à votre disposition pour tout développement que vous jugeriez nécessaire et vous prie d’agréer, Madame la Commissaire, l’expression de mes salutations distinguées.

                                                                                                   Jean-Marc Mariotti

    Je n’ai pas beaucoup d’espoir que ce projet soit abandonné, ou pour le moins déplacé sur un site plus approprié qui ne saccagerait pas la zone Natura 2000 ; tant les Mairies successives nous ont habitués à la politique du fait accompli, à persister dans l’erreur, à prendre des décisions sans en mesurer les conséquences, et surtout sans vision à long terme de ce que pourrait être une ville agréable à dimension humaine.

    Mais bon, j’aurai fait ma part de colibri. Ferez-vous la vôtre ? Et je suis également prêt à porter l'affaire en justice, si d'autres sont partants.

    - Adresse du site pour signer la pétition en ligne : cliquer sur ce lien !


    18 commentaires
  • Préparé et mené par : Michel Cohen, Claudine François, Jean-Marc Mariotti, Gilles Lambert.

    En présence de : Catherine Pilon et Olivier Stern conseillers municipaux du quartier.


    1 - le futur collège intercommunal 138 Bd de Chanzy

    Il se pose de nombreuses questions :

    - Y a-t-il réellement un besoin de collège ? Apparemment oui, compte tenu des nombreux logements en cours de construction, et si l'on en croit les parents d'adolescents. D'après le dossier de la Mairie les autres terrains qui seraient assez grands pour ce projet sont privés donc leur acquisition serait longue et coûteuse.

    - Y a-t-il d'autres espaces pour l'activité foot et le boulodrome (qui vient d'être couvert avec une efficacité douteuse mais sans doute à grands frais) ?

    Il semble qu'il y ait d'autres terrains possibles, mais nous n'en savons pas plus, les représentants des joueurs de boules n'ayant pas participé à la réunion.

    Quelqu'un mentionne le square Denise Buisson (qui pourrait sans doute être mieux aménagé) et la friche en face de la Halle Dufriche (qui est un terrain privé).

    - La construction d'équipements sportifs neufs pourrait compenser la suppression des espaces actuels.

    - Plusieurs habitants et usagers indiquent que cet aménagement permettra d'éviter les acrobaties à moto et autres activités pas très conviviales (deal) dans cette zone. De même, l'aménagement en cours du jardin partagé (en bas du parc). Lors d'une précédente réunion des habitants du sentier s'étaient plaints, disant que leurs enfants avaient peur !

    - Le terrain est classé Natura 2000, ce qui poserait un problème pour la construction d'un collège.

    - D'une manière générale, tout le monde se plaint du manque de concertation sur ce projet.

    - Un point de vue personnel très critique sur ce projet a été mis en ligne à cette adresse.


    2 - arpentage du 16 janvier-ZAC Fraternité

    Cet arpentage a eu lieu en présence de Mr. Le Chéquer (responsable de l'urbanisme à la Mairie), un architecte conseil, un représentant de SOREQA.

    L’arpentage a permis de découvrir 5 projets de secteurs : D’Alembert, Richard Lenoir, Voltaire, Paul Bert Paul Eluard,Volpellier, 145 rue de Paris, Catherine Puig, AXARA.

    3 de ces sites ont un intérêt patrimonial : brasserie Boullochen ancienne scierie et passage Volpelleir pour lequel un concours sera lancé.

    Il est prévu 370 logements, dont 40% de logements sociaux. D'anciennes usines/ateliers doivent être restaurés et réaménagés pour d'autres usages.

    Les fiches éditées pour suivre la visite sont disponibles sur le site de la mairie (Grands projets - bas Montreuil)

    Plusieurs habitants de la rue Étienne Marcel s'inquiètent de savoir s'ils vont être expropriés ! Une parcelle voisine (170-172 rue Étienne Marcel) a été vendue et doit héberger une construction de 19m de haut (RdC + 5 étages).

    D'autres permis de construire sont accordés rue É. Marcel,, dont l'un pour 120 chambres (relogement des résidents du foyer Bara) + 40 logements sociaux.

    Catherine Pilon explique que l'objectif est une "densification douce" de l'habitat, étant donnée la forte demande de logements, tout en préservant :

    - la possibilité de vivre là où sont les transports

    - des espaces collectifs, équipements, espaces verts etc

    - un développement durable avec une qualité architecturale

    Les dotations aux collectivités locales ayant diminué, la production de logements publics va diminuer par rapport à ce qui était prévu.

    Un autre arpentage pour la partie de la ZAC Fraternité plus à l'Est va avoir lieu le 30 janvier : départ à 10h au coin de la rue de Paris et de la rue Dufriche.


    3 - Aménagement du Carrefour Croix de Chavaux / ancien Meliès etc

    L'objectif est d'en faire davantage une place moins qu'un carrefour, où les piétons auraient leur place, dans l'esprit de ce qui a été réalisé Pl de la République à Paris.

    Le cahier des charges a été confié à plusieurs groupes d'étudiants en urbanisme et à un bureau d'études, Ville Ouverte, qui mène des enquêtes auprès des usagers et riverains.

    Il y aura ensuite une concertation.

    L'ancien cinéma a fait l'objet d'un appel à projet qui n'a pas abouti. Un autre appel pour un projet culturel doit être lancé.

    La tour au-dessus du Crédit Lyonnais doit être désamiantée et ensuite réaménagée en logements pour étudiants.

    Le parking du Monoprix doit être rénové.

    Celui de la Mairie a fait l'objet d'une expérience consistant à faire payer au 1/4 d'heure puis la 2e heure gratuite. Si l'expérience est concluante, elle sera éventuellement étendue.

    Depuis des années, on mentionne l'existence d'un "trou" faisant désormais office de décharge derrière le Parking du Monoprix. Ce terrain appartient à la Ville mais apparemment il est trop petit pour qu'on puisse en faire quoi que ce soit. Néanmoins il faudrait le sécuriser, car des voisins ont dit que des jeunes jouent sur la terrasse au-dessus et qu'il y a des accidents.


    4 - Questions diverses + BLOG

    Toujours un peu les mêmes questions :

    - Un squat rue Désiré Préaux qui gêne les voisins (mais il y a un problème d'héritage et personne ne peut légalement faire quoi que ce soit)

    - Un problème d'éboulement dans le Sentier du Tourniquet : le sentier semble avoir été raviné par un écoulement d'eau, il devient dangereux d'y circuler, car une partie s'est effondrée.

    Les Riverains se sont groupés pour agir : il faut 50 signatures de riverains concernés (fissures ou autres constatations de dégâts dans les maisons pour que le problème soit considéré comme "catastrophe naturelle". En attendant, ils demandent que Mr. Vacher (chargé de mission pour l'environnement) fasse le nécessaire pour parer au plus urgent.

    - La saleté des rues et les dépôts sauvages :

    Les élus annoncent que la Municipalité a créé une brigade de propreté de 10 agents chargés de verbaliser (300€) en cas de dépôt d'ordures. C'est le SESAM qui doit être contacté en cas de flagrant délit.

    Plusieurs personnes seraient partantes pour faire des "nettoyages citoyens" : se mettre à plusieurs pour à la fois nettoyer et parler avec les gens (qui par leur éducation n'ont pas forcément conscience de leur manque de civisme en matière de dépôt des déchets dans la rue).

    Jean-Marc Mariotti propose de créer un blog qui permettrait de faire passer les informations, questions, doléances, de façon plus souple que le Conseil de Quartier . Il permettrait aussi d'alimenter ce dernier efficacement.

    Prochain CDQ prévu le mercredi 23 mars à 19 h 30 ; à vos propositions d’ordre du jour. 


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