• Tribune d'opinions et/ou d'informations

    Du concret, rien que du concret... en sachant qu'elle ne sera pas une tribune de parti-pris politique, et encore moins de parti politique.

  • Cette crise sanitaire nous affecte tous à tous les niveaux, j’espère cependant qu’elle vous a laissé indemne sur le plan de la santé, au moins physique.

     

    J’ai plusieurs choses à vous communiquer et vous en ferez ce que vous voulez.

     

    Je ne suis ni épidémiologiste, ni infectiologie, ni virologue, ni médecin, et encore moins prophète cosmoplanétaire marseillais, mais je vous livre néanmoins une sélection de ce que j’ai relevé dans une centaine d’articles scientifiques que j’ai lus depuis février.

     

    J’ai gardé uniquement les résultats qui démontrent de grandes certitudes, c’est à dire qui sont étayés par des protocoles expérimentaux solides, non réfutés par d’autres études et le plus souvent confirmés par d’autres études. Pour toutes les affirmations de cet article, les principales références et sources sont répertoriées en annexe. Certaines informations pourront évoluer dans le temps et avec les progrès de la recherche ; j’essayerai autant que possible de les actualiser à ce moment-là.

     

    Je sais que vous êtes déjà, comme moi, probablement farci d’informations (jusqu’à la nausée) à propos de cette crise sanitaire (et par extension aussi économique, sociale, politique et humaine), et bien évidemment beaucoup de ces faits et informations sont déjà connus de vous, mais il n’est jamais inutile de faire le point entre ce qu’on pense savoir et ce qui est.

     

    Si les chapitres « connaissances et prévention » ne vous intéressent pas, allez directement à la dernière partie politique, car j’espère bien également vous faire comprendre qu’il n’y a pas de fatalité, qu’il y a des solutions, mais ce ne sont pas celles qui ont été choisies par nos gouvernants...

     

     

    Comment se transmet le virus ? Et conséquences...

     

    Malgré les croyances des (trop) nombreux sceptiques ou négationnistes, les voies de transmission de la Covid ont confirmé ce que l’on sait depuis 158 ans (et plus empiriquement) sur la façon dont une épidémie se propage pour ce type de virus.

     

    La Covid se transmet par :

    - postillons en contact rapproché avec un contaminé qui exhale du virus,

    - aérosol dans l’air (microparticules diffusées par un contaminé qui exhale du virus) pouvant atteindre jusqu’à 10 mètres de propagation (en cas d’éternuement, de toux ou de respiration forte),

    - objet ou nourriture contaminé, souillé par un contaminé qui exhale du virus.

     

    Après contamination la durée d’incubation varie de 2 à 14 jours. Un contaminé en phase de maladie diffuse du virus par tous les fluides (y compris les larmes) de la sphère nez-bouche et respiratoire (et même par le colostrum des femmes enceintes). Il en porte aussi sur lui et ses mains et en dépose dans tout son environnement. Il est contagieux de 5 à 14 jours, mais il y a de rares cas où cette durée se prolonge jusqu’à 37 jours, alors même que le patient n’a plus de symptômes. La durée de la maladie avec symptômes varie de 3 à plus de 14 jours.

    25 % des malades seront totalement asymptomatiques, et la plupart le sont également durant les 2 à 14 jours d’incubation avant le déclenchement des symptômes, alors qu’ils exhalent déjà du virus.

    COVID : état des lieux succinct et propositions politiques

     

    On ne peut donc pas faire confiance aux signes extérieurs de contamination (toux, éternuement, nez bouché, fièvre ...) pour déterminer si on est en danger ou pas face à quelqu’un apparemment sans symptôme. On remarque en outre la difficulté de connaître son propre statut virologique et contagieux puisqu’on peut être négatif un jour et être contagieux le lendemain sans aucun symptôme.

     

    Les voies de pénétration du virus dans l’organisme sont donc :

    - par la respiration par le nez,

    - par la respiration par la bouche,

    - par contact avec les lèvres d’une surface contaminée (main, objet, et autres),

    - par les yeux, une voie de contamination avérée, dont pas grand monde ne parle et pourtant possible,

    - par ingestion de nourriture contaminée non lavée ou non chauffée,

    - par contact d’un objet ou d’une nourriture contaminé puis dépôt sur les muqueuses par une main (on se touche machinalement le visage 3 000 fois par jour).

     

    Même si la voie aérienne est probablement prépondérante, à ce jour et à ma connaissance, aucune étude scientifique n’a pu déterminer, comment se répartissent quantitativement et hiérarchiquement les différentes possibilités d’être contaminé par le virus. Je ne sais pas si c’est scientifiquement possible de les déterminer, mais ce sont des données qu’il serait pourtant important de connaître, ne serait que pour savoir où on doit diriger prioritairement les efforts de protection et ne pas oublier des facteurs de contamination possible, comme les yeux, actuellement négligés par les civils (mais pas par les acteurs sanitaires qui portent eux des lunettes de protection).

     

     

    Quelques chiffres et faits, en vrac...

     

    30 à 40 % de la population française, de par sa tranche d’âge ou les comorbidités (qui augmentent les risques), est susceptible de développer une forme grave de la maladie.

     

    75 % des morts de la Covid ont plus de 75 ans.

     

    5 à 10 % des malades « guéris » souffriront de séquelles (pulmonaires, cardiaques, rénales, dermatologiques, neurologiques, fatigue chronique ... cumulées ou seules) qui se prolongeront au-delà d’un mois, et nécessiteront un suivi médical. Nous n’avons pas assez de recul pour savoir si ces séquelles vont se chroniciser, mais certaines posent déjà de vrais et graves problèmes de santé publique.

    Les dernières études sur ce sujet sont très alarmantes, mais comme nous n’avons pas assez de recul pour juger de leur pertinence, nous ne les diffuserons pas. Cependant, ce qui est sûr, c’est que ceux qui misent sur l’innocuité de cette maladie pour la majorité des malades et qui pensent qu’on peut l’attraper sans conséquence(s) grave(s) pour une partie importante des contaminés sont au mieux dans un pari suicidaire et au pire dans un déni criminel.

     

    Les animaux domestiques (chiens, chats ...) peuvent être porteurs (et malades) de la Covid, mais l’Institut Pasteur, l’ANSES et l’OMS disent qu’une transmission animal-homme n’est pas prouvée.

    On a cependant détecté un variant du SARS-CoV-2 dans des élevages de visons dans six pays (qui ont décrété l’abattage des élevages). Ce variant a déjà contaminé 12 travailleurs (qui ont contaminé d'autres personnes autour d'eux) dans ces élevages, et le rôle des mustélidés comme hôtes intermédiaires (car l’hypothèse des pangolins comme hôtes intermédiaires de la chauve-souris semble dans une impasse) de la Covid est actuellement à l’étude.

     

    3 études se confirmant l’une l’autre ont mesuré la réponse immunitaire des malades. Si 90 à 92 % des malades développent bien des anticorps qui protègent d’une seconde infection ; 8 à 10 % n’en développent pas du tout et sont donc susceptibles de rattraper la maladie ; ce qui correspond d’ailleurs aux taux d’efficacité des différents candidats vaccins actuellement testés. Par contre, aucune étude n’a pu prédire si l'immunité de la majorité des anciens malades sera durable au-delà de 6 mois.

    Les cas de réinfection restent néanmoins très rares, mais rien ne dit que cette immunité pour le plus grand nombre des contaminés ne sera pas déclinante et que les cas ne vont pas se multiplier dans le temps, avec la possibilité de formes graves même pour des gens qui se croient immunisés.

     

    Le taux de létalité moyen de tous les pays convergent (en fonction de la progression du nombre de contaminés) ; il tourne autour de 0,5 % (chiffre OMS) à 1 % (selon certaines études), bien au-dessus en tout état de cause de la grippe saisonnière qui tourne autour de 0,1 %. Cependant, ce taux reste très différent par pays, notamment quand le nombre réel de personnes contaminées peut être confirmé, ou non, par des tests systématiques. En outre, ce taux moyen de létalité (entre 0,5 % et 1 %) varie énormément en fonction des tranches d’âge, du sexe ainsi que des comorbidités des contaminés, puisqu’il s’étage à moins de 0,1 % pour les moins de 39 ans à 15 % pour les plus de 80 ans.

     

    Le SRAS-CoV-2 reste « viable » 3 h dans les aérosols, 24 h sur le carton, 72 heures sur le plastique et l’inox (mais avec une diminution plus rapide de la concentration sur l’inox que sur le plastique). Il suffit de laver soigneusement ces fruits et légumes à l’eau (sans produit désinfectant) pour les débarrasser des éventuelles contaminations ; évidemment les cuissons et dessiccations tuent le virus, mais le froid prolonge sa durée de vie.

     

    On remarquera que depuis février que le dénombrement des malades, clusters, cas contacts et situations probables de contamination sont recensés, on ne sait toujours pas dans quels cas il faut être hyper vigilant ou pas…

    Bien sûr, en connaissant les modes de contamination, on peut le déduire par soi-même ; mais compte tenu du manque d’informations étayées sur ce sujet, je me demande comment les gens qui nous dirigent peuvent prendre des décisions cohérentes et efficaces. ; d’ailleurs ils ne le font pas.

    Par exemple, je serais curieux de connaître le nombre de personnes qui ont été contaminées dans les transports en commun, dans les entreprises, dans les écoles, aux terrasses des cafés, dans les restaurants, dans les cinémas, dans les librairies, dans les magasins, et cetera… et dans quel contexte et situation d’interaction sociale. Bref quels sont les situations et comportements sociaux qui ont engendré le plus de contaminations. Mais visiblement on ne le saura pas, pour au moins 2 raisons :

    - Au lieu de remonter les chaînes de contamination pour savoir comment la personne a été contaminée, actuellement on préfère savoir qui elle a éventuellement contaminé (cas contacts) ; alors que les 2 démarches sont nécessaires. Par exemple, il ne suffit pas de constater qu’une bonne part des contaminations se produisent en milieu intrafamilial, encore faudrait-il savoir où et comment le primocontaminant a rapporté l’infection chez lui. Mais, il semble bien que tout le dispositif de traçage ait de graves défaillances en France : patients non rappelés, enquête succincte, dispositif informatique inaccessible... Pour information tous les pays qui réussissent à contenir l’épidémie bien mieux que nous ont mis en place des dispositifs de traçage efficients dans les 2 sens. Bref, le deuxième terme de la politique de lutte contre l’épidémie « détecter, tracer, isoler » est complètement défaillant en France.

    - Si on savait vraiment dans quels contextes et interactions sociales spécifiques les gens se sont contaminés en France (pour d’autres pays, notamment les USA, il y a quelques études), on pourrait se rendre compte que certaines mesures sont vraiment inutiles et stupides... alors que d’autres ne sont pas assez sévères.

     

    6 souches principales de la Covid (sur des milliers) circulent partout dans le Monde. Aucune n’a démontré qu’elle pourrait être moins infectieuse ou moins dangereuse qu’une autre. L’apparente baisse de la létalité est due essentiellement à deux faits :

    - l’âge moyen des personnes qui sont actuellement contaminées a notablement baissé par rapport à la première vague ; les personnes à risque se protégeant en outre beaucoup plus ;

    - quelques avancées thérapeutiques permettent de diminuer la gravité de la maladie, notamment d’éviter plus qu’avant le passage en réanimation lourde.

     

    Pour les malades confinés chez eux qui ont déjà consulté un médecin, outre une aggravation des symptômes (fièvre, toux, et cetera), l'apparition d'un état confusionnel et/ou toute sensation d’étouffement doit donner lieu à la re-consultation du médecin (éventuellement en téléconsultation) ou appel des services de secours. Un oxymètre de pouls (coût autour de 20 € dans les pharmacies ou sur Internet) est recommandé pour suivre sa saturation en oxygène (et éliminer la possible origine de sensation d’étouffement due aux angoisses) ; toute valeur inférieur ou égale à 95 % (vérifiée plusieurs fois à intervalles rapprochés, après avoir nettoyé votre appareil et en considérant que vous l’utilisez correctement) doit immédiatement vous conduire aux urgences pour recevoir des soins appropriés. L’effondrement de la capacité respiratoire pouvant s’installer très rapidement, cette sensation d’étouffement ou l'apparition d'un état confusionnel est une urgence absolue.

     

     

    Protégez-vous, protégez les autres !

     

    Le port du masque est indispensable par tous, avec le maintien d’une distance de sécurité de 2 m (et non pas 1 mètre) dans toutes les situations d’interactions sociales, y compris dans la rue quand vous croisez des gens (172 études (!!!) confirment ces faits pour tout ou partie).

     

    Préférez les masques FFP2 (ou NK95), ou encore mieux FFP3, aux masques chirurgicaux et autres « bricolages » en tissu, dont les capacités de filtration sont très insuffisantes pour la protection passive.

    L’OMS insiste sur la finalité de cette prescription : « éviter qu’un porteur infecté ne transmette le virus (lutte à la source) et/ou protéger un porteur en bonne santé contre l’infection (prévention). ». Mais elle dit également que les masques communs sont plus efficaces dans le premier cas que dans le deuxième.

     

    Les masques chirurgicaux (de type 1, 2 et 2R) doivent filtrer de 95 à 98 % des particules supérieures à 3 microns.

    Les FFP1 doivent filtrer au moins 80 % des aérosols d’une taille de 0,6 micron et avoir un taux de fuite totale vers l’intérieur inférieur à 22 %.

    Les FFP2 doivent filtrer au moins 94 % des aérosols d’une taille de 0,6 micron et avoir un taux de fuite totale vers l’intérieur inférieur à 8 %.

    Les FFP3 doivent filtrer au moins 99 % des aérosols d’une taille de 0,6 micron et avoir un taux de fuite totale vers l’intérieur inférieur à 2 %.

     

    Attention : les masques diffusés par la sécurité sociale, avec leur très faible indice de filtration (90 % des particules supérieures à 3 microns), ne protègent pas du tout le porteur des contaminations extérieures ; si néanmoins vous ne pouvez pas faire autrement que de les utiliser, mettez en 3 l’un sur l’autre.

     

    La capacité de filtration d’un masque est inférieure à la taille du virus qui est de 0,06 micron à 0,14 micron, mais ce dernier se déplace principalement (mais pas que) sur des particules mesurant entre 5 et 15 microns de diamètre et c’est pourquoi les masques restent une protection efficace et indispensable, d’autant qu’il semble bien que la charge virale éventuellement absorbée déterminerait également pour partie le niveau de gravité de la maladie développée.

     

    Donc, porter un masque (sauf si c’est un masque à cartouche et visière de type professionnel ou militaire) n’est pas une garantie en soi qu’on ne sera pas infecté face à un contaminé sans masque. L’OMS souligne même que le masque donne un faux sentiment de sécurité qui conduit à prendre des risques inconsidérés et néfastes.

    C’est l’effet de bulle qui empêche de projeter des particules au loin qui a un effet protecteur actif ; la protection passive est beaucoup plus faible face à quelqu’un sans masque ; donc, fuyez comme la peste tous ceux qui se croient plus forts que tout et continuent envers et contre tout à ne pas porter de masque ou à le porter n’importe comment.

    Bien évidemment la protection qu’offre un masque est proportionnelle à son bon ajustement sur le visage, au fait qu’il soit correctement plaqué sur la zone bouche nez, et qu’un minimum de fuites puisse se faire par les côtés (donc pas de barbe et correctement rasé pour les hommes et les femmes à barbe).

    Le niveau indicatif de protection et de risque en fonction des situations serait le suivant (infographie relayée, sous différentes formes, par de nombreuses agences de santé européennes, et sur les réseaux sociaux) :

     

    COVID : état des lieux succinct et propositions politiques

     

    Mais, ces probabilités sont cependant très variables selon les contextes : rencontrer quelqu’un en plein air est bien moins à risque que dans un lieu clos non ventilé ; le respect ou non de la distance de sécurité (1 m ou mieux 2 m), la capacité de filtration des masques (préférez au moins les FFP2 ou NK95) et leur bon ajustement sur le visage ou encore le pouvoir contaminant du diffuseur de virus ont aussi d’importantes incidences sur les risques réellement pris...

     

    Le port de lunette ou mieux de visière de protection est également conseillé pour une protection individuelle plus complète, ou à défaut, lavage oculaire avec du sérum physiologique ou un collyre en rentrant chez soi.

     

    Éternuez ou tousser dans votre coude, en se détournant des personnes qui pourraient nous faire face, est un réflexe à prendre. Utilisez des mouchoirs à usage unique et les jeter dans la poubelle ménagère après utilisation.

     

    Lavez-vous les mains ou utilisez du gel hydroalcoolique : à chaque fois que vous touchez des objets extérieurs à votre domicile, avant et après vos courses dans une boutique, en sortant de tous les lieux que vous pourriez successivement fréquenter, après avoir manipulé votre masque, après avoir rangé vos courses, avant de manger, après avoir manipulé votre poubelle, après avoir manipulé de l’argent... bref, après chaque geste qui vous ferait toucher un objet potentiellement contaminant et avant de vous toucher vous-même ou quelqu’un d’autre chez vous.

     

    Manipulez les masques après (mais aussi avant) usage avec précaution en les tenant par les élastiques ou les cordons. Jetez-les dans votre poubelle ménagère. Lavez-vous les mains après toute manipulation.

    Certains préconisent cependant pour les « jetables », de les pulvériser d’alcool à 90° (extérieur et intérieur, sinon le masque devient un nid de prolifération de ses propres microbes), de les laisser sécher une semaine sur un radiateur et de les réutiliser. J’ai appliqué ce procédé depuis avril sans problème pour l’instant ; cela fait faire des économies et cela minimise les phénomènes d’irritation et angineux que j’avais au début en réutilisant les masques (après une semaine de non-utilisation).

    Que Choisir a testé le lavage des masques chirurgicaux et indique qu'après lavage, il est possible de les réutiliser 10 fois sans grande perte de qualité ; ce qui corrobore 3 autres études sur la réutilisation des masques usagers en leur appliquant différentes mesures de stérilisation. Ces études ont été produites, notamment pour que les personnels des hôpitaux, en pénurie de masques, puissent continuer à se protéger avec ce qu'ils avaient.

     

    L’aération régulière des pièces et lieux recevant plusieurs personnes est aussi actuellement très préconisée. Une étude en donne les raisons. Malgré le port de masques (qui diminuent quand même le nombre des contaminés et la charge virale éventuellement absorbée) : lieu clos non ventilé = contagion possible et accélérée dans certains cas. Même en respectant la prescription de ne pas se réunir à plus de 6 personnes, les risques de contagion restent élevés dans un lieu clos non aéré.

     

    Tous les sports (vélo, jogging, et autres) nécessitent de respecter une distance de sécurité de 10 mètres avec tous les autres et ne justifient pas d’abandonner le port du masque. Bien au contraire, la respiration profonde et/ou haletante diffuse bien plus d’aérosol et on respire plus profondément également ; en conséquence on est encore plus en situation d’être contaminé ou de contaminer les autres qu’au repos.

    Sachez en outre que la sensation d’étouffement avec un masque quand on pratique un sport, si elle est gênante n’est en principe pas dangereuse pour ceux qui ne sont pas atteints d’affections ou infections contre-indiquées, c’est même une technique de cardio-training pour renforcer sa résistance cardiaque et musculaire.

     

    En conclusion : Le port d’une combinaison, de bouteilles et d'un masque de plongée, ou encore d’un tuba, de palmes et d’une bouée canard sont inutiles si vous respectez toutes ces prescriptions. Il reste cependant indispensable de continuer à utiliser des préservatifs, mais il faut bien évidemment adapter les règles d’échanges amoureux : ça serait bête d’échapper au VIH et de choper la Covid...

    Si on veut avoir des rapports sexuels non protégés, on fait préalablement un test VIH ainsi que pour les maladies vénériennes, et on se jure fidélité ou a minima de n’avoir aucun rapport avec quelqu’un d’autre sans préservatif.

    De même, si on veut se compter fleurette ou avoir des relations sans masque et sans distanciation - dans l’attente d’un traitement et/ou vaccin efficace - il va falloir prendre l’habitude de vérifier son statut virologique par sérologie (a-t-on ou non des anticorps dans le sang et est-on, oui ou non, immunisé ?) et par PCR (est-on contaminant ou non ?) ; et bien évidemment si tout est négatif s’engager mutuellement à faire tout ce qu’il faut pour ne pas être contaminé.

     

     

    Hygiène mentale...

     

    Il faut aborder même succinctement les problèmes psychologiques : les arrêts pour troubles psychologiques (burnout, dépression…) sont devenus la deuxième cause d'arrêt de travail au mois de mai. Mais globalement nous sommes tous (plus ou moins) affectés, plus anxieux et/ou dépressifs ; c’est le contrecoup de ce que nous devons subir et affronter du fait du bouleversement de nos rapports sociaux, avec, entre autres, sa paranoïa ambiante. En outre, les confinements successifs nous ont et continuent de nous faire vivre des moments de solitudes extrêmes, ou de difficultés à supporter ses proches (sa/son conjoint(e), ses enfants ...) en permanence sans autres interactions sociales.

     

    Les conséquences psys de l’isolement social, et pire de la privation sensorielle, sont bien connues ; ce sont même des méthodes de torture utilisées depuis la nuit des temps par tous les tortionnaires du monde pour déstructurer et casser la personnalité des prisonniers, afin qu’ils finissent même par aimer leurs bourreaux.

    Il y a cependant deux faits paradoxaux à constater en parallèle de ce fait, l'isolement social (et sensoriel) est également :

    - une méthode préconisée par certaines thérapies psys (cri primal, et autres) pour susciter des états régressifs permettant la résolution des problèmes psys (à ne pratiquer qu’accompagné par un thérapeute) ;

    - une règle de vie de certaines pratiques religieuses pour atteindre l'état d'éveil, de pleine conscience et même de nirvana. Certains candidats à l'éveil chez les bouddhistes, par exemple, pratiquent des retraites pouvant durer jusqu'à 3 ans (et 3 quinzaines). Rappelons-nous également des pratiques de différents ordres monastiques chrétiens qui, outre l'isolement social, vont même jusqu'à imposer le silence.

     

    Bref, la frustration sociale peut être une torture, mais aussi un moyen de faire un chemin avec soi-même pour mieux se connaître. Il ne faut pas confondre cause et effet : l'isolement social est un symptôme, ou un déclencheur, ou un révélateur de nos fragilités psys pas une cause en soi. Bien évidemment la situation est différente si on l’a choisi ou si on doit le subir, mais le processus et les effets sont les mêmes. À ce propos la lecture de Nelson Mandela, prisonnier pendant 27 ans et à l’isolement à peu près autant, nous livre comment lui a survécu à ce traitement inhumain, mais tous ceux qui ont des passions savent qu’ils peuvent compter sur elles pour supporter l’insupportable. 

     

    De même, ne plus supporter un ou des proches est aussi beaucoup une conséquence néfaste dans les situations de promiscuité sociale sans échappatoires extérieures. Là encore, rien « d’anormal » dans la situation qu’on nous a imposée ; bien que j’imagine quand même qu’il est plus facile de gérer sa solitude que de devoir supporter un conflit intérieur permanent sans possibilité de « prendre l’air ». Un vrai moment de vérité qui exacerbe les non-dits, les rancœurs, les conflits, réactive les blessures du passé, et révèle au final si on est fait l’un pour l’autre ou pas...

     

    Plus généralement, quand je constate comment sur beaucoup de forums des gens dérapent, comment beaucoup vivent cette crise comme une catastrophe insurmontable, comment certains vivent de simples règles de civisme et de solidarité comme si nous étions tombés en dictature, comment beaucoup se mettent en danger, et les autres avec, en transgressant les prescriptions sanitaires, j’ai des doutes sur la santé mentale d’une grande partie de la population française.

    Cependant, les Français n’ont pas attendu cette crise et le confinement pour faire régulièrement partie du trio de tête des plus gros consommateurs de psychotropes en Europe et être assez mal classés dans l'indice du bonheur ; sans qu’aucune politique de santé publique ne s’en préoccupe ou ne cherche à résoudre ce grave problème. Pire, depuis des dizaines d’années les crédits sont régulièrement en baisse dans ce secteur (comme dans d’autres), tandis que les rapports et alertes des professionnels de la santé mentale s’accumulent sans que ça n’émeuve aucun gouvernement. Il ne faut pas s'étonner, entre autres et en conséquence, du nombre de « bombes humaines prêtes à péter » qui circulent dans nos rues, non détectées et non suivies...

     

    Alors, je n’ai qu’un conseil à vous donner, quelle que soit votre situation, seul ou trop en promiscuité, si vous ne vous sentez pas bien parlez-en à vos proches, vos amis, appelez les centres d’écoute à votre disposition (SOS amitiés, SOS suicide, SOS écoute, ou tous les autres SOS), parlez-en à votre médecin, consultez un psy... Personne ne vous jugera et il n’y a aucun mal ni honte à dire sa détresse. Bref, parlez-en, parce que le silence aussi peut tuer.

     

     

    Parlons maintenant un peu de politique...

     

    Je ne traiterai pas des innombrables retards à l’allumage, mensonges, décisions et indécisions criminelles qui ont été notre lot quotidien en février, mars, les médias s’en sont déjà chargés, plusieurs plaintes ont été déposées et des instructions sont en cours.

    Je ne traiterai pas des mesures prises successivement depuis par notre gouvernement et autorités locales. Chacun peut juger comment elles ont été tardives, insuffisantes, incohérentes, inadaptées, dérisoires... et même criminelles (notamment en ne reconnaissant pas le statut de vulnérables à certaines catégories de personnes à risque).

    Je ne traiterai pas de ceux qui préfèrent privilégier l’économie à la vie, alors même que tout indique que les pays qui ont fait le choix de l’économie ont, en réalité et comme c’était prévisible, perdu sur tous les tableaux.

    Je ne traiterai pas des adeptes des théories eugénistes (et/ou malthusiennes) qui se réjouissent que cette maladie s’attaque mortellement aux personnes âgées ou souffrant de comorbidités. Ceux qui se gargarisent de « sélection naturelle » darwinienne, alors qu’ils n’ont rien compris à celle-ci et encore moins au fait que ce sont la collaboration, la solidarité et l’entraide qui ont conduit notre espèce à dominer le monde animal et qui créent sa cohésion sociale. Ils ne méritent pas une réponse et devraient être condamnés à regarder en boucle pendant un mois le documentaire « Shoah » et l’intégrale du procès de Nuremberg.

    Je ne traiterai pas des très minoritaires pseudo-scientifiques qui prônent la voie de l’immunité collective, en protégeant (ou confinant) les personnes à risques (30 à 40 % de la population quand même). Outre l’inhumanité qui consiste à considérer la vie des autres comme un paramètre négligeable, choisir la voie de l’immunité collective sans avoir aucune certitude, entre autres, sur les effets à long terme de ce virus, est un pari de joueur de roulette russe qui mettrait 3 balles (sur 6 chambres) dans le barillet et presserait la détente 4 fois de suite.

    Je ne traiterai pas de ceux qui sous prétexte de liberté mal comprise (parce qu’ils n’ont pas lu l’article 4 de la DHC de 1789), seraient prêts à « laisser mourir » - « assassiner » est un terme plus exact - 350 000 à 700 000 personnes et créer 3 à 7 millions de malades chroniques en France, sans même comptabiliser ceux qui mourront de n’avoir pas pu se faire soigner d’autres maladies à cause de l’effondrement du système de santé. La première des libertés est de rester en vie et si possible en bonne santé, et j’ose dire à n’importe quel prix, point.

    J’attends plus généralement que tous ceux qui souhaitent pour tout ou partie de ces motifs fallacieux que l’épidémie se développe donnent l'exemple, en allant avec leurs proches les premiers contracter cette maladie dans le service hospitalier Covid de leur choix.

     

    En fait, ce qui m’intéresse vraiment, ce qui me stupéfie, ce qui me révolte, c’est l’absence totale d’un plan à moyen terme pour que nous reprenions une vie « normale », comme de nombreux pays ont réussi à le faire en y mettant les moyens et en prenant les bonnes mesures. 

    À croire que nos dirigeants réinventent l’eau chaude sans arrêt, alors qu’il suffit de prendre le meilleur de ce qui a été fait ailleurs pour que cette crise ne devienne, très rapidement, plus qu’un mauvais souvenir sous contrôle.

     

    S’ils ne savent pas quoi faire, ils n’ont qu’à prendre exemple sur les pays qui ont réussi à endiguer l’épidémie et refaire prendre une vie (presque) normale à leurs habitants sans deuxième vague : Chine, Corée du Sud, Vietnam, Japon, Nouvelle-Zélande, Islande, et cetera...

    Il est à noter que certains chipotent sur la situation géographique particulière des pays qui ont réussi (notamment pour les îles), ou le fait que les politiques des régimes totalitaires ne sont pas transposables dans des pays démocratiques.

    Mais en réalité, aucun particularisme contextuel - qu’il soit politique, culturel, géographique, démographique, et cetera - ne peut expliquer leur réussite. En fait, le seul point commun de tous les pays qui ont réussi à mettre l’épidémie sous contrôle, c’est d’avoir appliqué, à quelques détails près, exactement les mêmes stratégies de lutte, faut-il le préciser sans faire semblant, ni à moitié, en anticipant et en étant très réactif :

    - tests massifs de la population,

    - traçage drastique et efficient, en amont et en aval, des contaminés,

    - après un seul confinement généralisé, isolement des malades (y compris dans des lieux d'accueil dédiés), mise en quatorzaine des cas contacts, et confinement de quartiers entiers quand nécessaire,

    - dispositifs pour éviter les regroupements de personnes (de moins en moins dans la plupart des pays qui ont maîtrisé l’épidémie) : développement accéléré du télétravail, réunions par téléconférence, dédoublement des classes d’écoles, développement du téléenseignement, port du masque et mesures barrières dans tous les lieux d’échanges sociaux...

    - protection accrue des personnes à risque,

    - filtre des arrivants dans le pays avec test obligatoire et/ou quatorzaine,

    - unités de soins Covid spécialisées et isolées physiquement du reste des hôpitaux pour les soins aux malades avec des mesures drastiques de désinfection de tout ce qui rentre ou sort de ces lieux....

    Démocratique ou pas, île ou continent, culturellement discipliné ou pas... tous les pays qui réussissent ont tous appliqué ces mesures pour rendre leur vie à leurs populations. Mais nous, 6e puissance mondiale, nous ne sommes pas capables de faire pareil...

     

    Nos décideurs, en mal d’idées, peuvent aussi relire les multiples rapports et plans pondus après l’épidémie de SRAS en 2002-2003 et de la grippe A H1N1 en 2009-2010, et les appliquer... Ou encore, écouter ceux qui ont démontré qu’ils savent de quoi ils parlent : il y a de nombreux épidémiologistes qui décrivent dès mars comment cette crise sanitaire va se dérouler dans le temps en fonction des mesures qui seront prises ou pas ; et tout se passe tel qu’ils l’ont décrit. Ça serait sûrement plus efficace que de perdre du temps à inviter un Raoult à l’Élysée...

     

    Bref, quoi faire ? D’abord arrêter de brasser du vent, donc que le gouvernement et les autorités locales arrêtent d’essayer de nous faire croire qu’ils font tout ce qu’ils peuvent, alors qu’il n’en est rien. Puis apprendre des pays qui ont réussi à maîtriser l’épidémie et faire pareil. C’est simple, non ?

     

    La Slovaquie vient de tester toute sa population âgée de 10 à 65 ans en deux jours ! Soit 3,6 millions de personnes et 97 % des personnes éligibles. Une stratégie offensive qui permet d’isoler tous les contaminants et de laisser libres tous les autres. Après 3 opérations de ce type à une semaine d’intervalle , il est évident que le problème sera quasiment réglé.

    Mais, nous dont le PIB par habitant est 2,5 fois supérieur à ce pays, nous ne sommes pas capables de faire pareil, incroyable non ?

     

    En suivant le plan d’organisation de la Slovaquie et sans même puiser dans les 75 000 pharmaciens, 4 000 laboratoires d’analyses biologiques et autres acteurs du secteur paramédical en capacité de faire un acte médical simple, si on mobilisait ne serait-ce que 20 % des médecins, infirmiers, militaires et les personnes de la réserve sanitaire et militaire, nous aurions 262 000 personnes qui pourraient tester, à elles seules, toute la population française en 4 jours. Et en rajoutant 820 000 volontaires de plus, en 1 jour, on n’en parlerait plus.

     

    Mais, notre gouvernement préfère mettre les gens au chômage, plutôt que les solliciter pour qu’ils prennent une part active à la lutte contre cette épidémie. Et pourtant nous les avons les gens qui manquent cruellement partout pour faire face à cette deuxième vague et même éradiquer cette épidémie.

     

    20 % des jeunes de 15 à 25 ans (une classe d’âge en plus bien moins à risque que toutes les autres) sont au chômage en France ; soit 1 580 000 jeunes disponibles, ou 752 000 pour la seule classe de 20 à 24 ans. C’est là (entre autres) qu’on regrette d’avoir supprimé le service militaire obligatoire ou ce qui pourrait s’y substituer un service civil obligatoire.

     

    Mais, on a aussi 6,2 millions de chômeurs des catégories A, B,C (dont 21 % de Bac+2), qui en plus ne risque pas de trouver du boulot dans l’état actuel de notre économie. Et je ne compte même pas les catégories D, E et au RSA qui représentent plus de 3 millions de personnes.

     

    Une vraie armée (3 fois supérieure en nombre à l’armée chinoise) que nous aurions pu mobiliser, sans contrainte et uniquement par le volontariat, pour faire face à cette crise, que nous aurions pu payer à se rendre utile pour tous plutôt qu’à attendre que ça se passe.

    Selon les quasi constantes statistiques, si seulement 20 % de toutes ces personnes se portaient volontaires, ce serait bien suffisant pour faire aussi bien que les pays qui ont mis sous contrôle cette épidémie et rendu leur vie à leur population.

     

    Après une semaine (ou moins ou plus en fonction des affectations) de formation pour tous les volontaires (de moins de 55 ans), après les avoir testés pour vérifier qu’ils ne sont pas contaminants, après avoir vérifié qu’ils n'ont pas de comorbidités, qu’est-ce qui empêche de les déployer sur le terrain (en fonction de leurs préférences d’action et compétences) et de faire pareil qu’en Slovaquie et ailleurs ? Qu’est-ce qui empêche de les envoyer :

    - dans les hôpitaux pour aider,

    - dans les écoles pour dédoubler les classes (comme en Italie qui a embauché 85 000 personnes pour cela),

    - dans les centres de dépistage pour faire les prélèvements et les analyses,

    - dans les quartiers pour faire de la prévention et de l’aide sociale locale,

    - aux frontières pour empêcher l’importation de contaminants et soumettre à des tests rapides tous ceux qui veulent rentrer en France,

    - dans les magasins et les transports en commun pour canaliser les comportements,

    - chez les malades et ceux qui sont en quatorzaine pour les aider,

    - dans les Ehpad pour tester avec des tests rapides tous les visiteurs et ceux qui doivent y travailler avant qu’ils n’y rentrent,

    - dans les Ehpad pour aider et sortir nos anciens de leur isolement,

    - contrôler et aider les clusters locaux qui seraient mis en confinement,

    - dans les centres d’appels pour répondre,

    - faire les enquêtes et le recueil des données nécessaires à un traçage efficace,

    - et cetera, et cetera…

     

    Voilà, si on veut, on peut ; et ce n’est même pas une question d’argent parce que ces volontaires coûteraient à peine plus cher que de payer toute cette armée à ne rien faire. Par contre en termes d’effets bénéfiques, nous en profiterions tous énormément, y compris l’économie qui pourrait recommencer à fonctionner. Alors, très clairement, c’est juste un blocage idéologique et/ou d’intelligence qui empêche que cela se passe. Que de temps perdu qui se compte en morts et souffrances inutiles !

    L’impossibilité de ce gouvernement a créer un mouvement de solidarité, à mobiliser les volontés, à susciter un front commun pour faire face à cette crise sanitaire n’est pas à démonter. Tous les choix qui sont faits sont le reflet exact de l’idéologie néolibérale au pouvoir :

    - chacun pour soi, mais infantilisation et  répression arbitraire pour tous,

    - pour ne pas passer pour des salauds, les miettes au plus grand nombre,

    - et tout pour le capital.

    C’est simple, non ? Et même simpliste, mais réel.

     

    Le vrai problème, c’est qu’on a juste à faire à une classe de dirigeants politiques composée essentiellement d’incapables et d’opportunistes bloqués dans leur idéologie, qui n’arrivent pas à comprendre qu’on ne peut pas sortir de ce type de crise en décidant d’en haut, en réprimant, en infantilisant, et sans avoir avant tout provoqué un mouvement d’adhésion participative et de collaboration de la population ; y compris localement où l’absence d’initiatives et de mesures ont grandement contribué à l’extension de l’épidémie.

    En attendant que ce gouvernement se décide à faire vraiment quelque chose, la France détient actuellement, après la Belgique et l’Espagne, le triste record du plus grand nombre de contaminés par million d’habitants en Europe.

    COVID : état des lieux succinct et propositions politiques

     

    Pour la petite histoire, pendant leur (unique) confinement général, la Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, faisait quotidiennement le point à la télé et elle parlait aussi aux enfants pour leur expliquer et les rassurer. Par solidarité avec la population, tous les membres de son gouvernement ont baissé de 20 % leur rémunération pendant 6 mois ; bien sûr c’est symbolique, mais c’est ainsi (entre autres) qu’on suscite une solidarité sans faille de la population.

    La Nouvelle-Zélande a maîtrisé depuis la crise sanitaire : ce pays détient un des plus faibles taux de malades et de morts du Monde. Sauf que ce pays est capable de repousser des élections et de re-confiner Auckland (1,5 M d’habitants) avec seulement 58 cas ; nous, nous attendons d'avoir plus de 300 000 cas par semaine (soit 398 fois plus proportionnellement) et que nos services sanitaires soient asphyxiés, pour commencer à faire semblant de faire quelque chose ; cherchez l’erreur...

    Malgré la baisse conjoncturelle de leur PIB (comme tous les pays), leur économie résiste cependant bien mieux que la nôtre; et ça n’étonnera personne que Jacinda Ardern ait été réélue haut la main récemment.

    Je rêve d’avoir en France des dirigeants aussi humains et efficaces que cette grande dame.

     

     

    Pour conclure provisoirement...

     

    Dans l’attente d’un vaccin et/ou traitement efficace, nous n’avons pas d’autres choix que de prendre notre mal en patience, faire tout ce qu’il faut pour ne pas tomber malade, rester en vie et ne pas faire s’effondrer notre système de santé (comme en avril où nous sommes passés à deux doigts d'une catastrophe généralisée).

    Donc, porter un masque et adopter les comportements qui nous protègent et protègent les autres d’une contamination le temps qu’il faudra, c’est vraiment un moindre mal.

    Franchement, par rapport aux générations et populations qui ont subi et subissent bien pire (guerres, restrictions, famines, vraies dictatures, misère, persécutions, génocides, emprisonnements politiques…), il ne faut pas non plus dramatiser les contraintes et la pénibilité de ce que nous subissons, d’autant qu’elles n’existent que pour appliquer notre devise de « fraternité ». En outre, il ne faut pas croire ceux qui vous disent que nos économies ne s’en remettront pas, que les dettes vont nous tuer, c’est tout simplement de la flûte... Ce serait trop long de développer ici pourquoi j'affirme cela, mais ce qui est sûr c'est qu'avec une réelle volonté politique, nous avons tous les moyens pour y remédier, ne serait-ce que parce que certains continuent à s’enrichir d’une façon éhontée pendant cette crise.

     

    Il y aura aussi peut-être des bénéfices secondaires : vivre un carnaval permanent, déjouer tous les systèmes de reconnaissance faciale, vivre en anonyme, prendre la mesure de nos responsabilités individuelles, inventer des pratiques sexuelles adaptées à notre situation…

    Encore un peu de Covid et, entre bien d’autres, la nationalisation des banques, des moyens de production stratégiques et des biens communs, la relocalisation des industries, l’autosuffisance, le protectionnisme intelligent, la gestion par plan, le redéveloppement des services publics, la sobriété consumériste, la guerre totale à l'évasion fiscale, le partage des richesses, la cogestion, et cetera… ne seront plus des gros mots. Et si la Covid éradiquait aussi l’idéologie néolibérale et ceux qui la soutiennent depuis 50 ans, ça nous ferait des vacances. Bref, si enfin, les populations comprennent qu’il faut casser la mondialisation et en profitent pour tout changer, alors nous aurions tout gagné.

    Très a minima, si aucun de mes espoirs bénéfiques ne se réalise, il y a au moins une chose que cette crise aura démontrée, c'est que les pays dirigés par des femmes ont mieux géré que les hommes  la crise sanitaire ; une étude le constate. Alors, tous les va-t-en-guerre hommes, abonnés à la gonflette musculaire, feraient bien d'en rabattre un peu et d'écouter ce qu'elles ont à nous dire notamment sur le prix de la vie.

     

    Ce fléau bouleverse le monde entier et à tous les niveaux. « Tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts » disait Nietzsche, j’espère que nous pourrons tous le ressentir et le constater tous ensemble bientôt.

     

    Prenez-soin de vous et de vos proches, en espérant qu’on se retrouve tous bientôt sans masque... mais, j’ai des doutes avec les gens qui nous dirigent... et si les vaccins qui arrivent actuellement nous sortent de cette crise dans quelques mois, très clairement, ça ne sera pas grâce aux actions de ce gouvernement et/ou de nos élus locaux.

     

     

    ___________________________________________

     

     

    Annexes des références et sources

     

    Outre les liens déjà donnés dans le texte, je vous indique les principales sources (donc non exhaustivement) des affirmations et faits abordés dans cet article. Si vous souhaitiez plus de précisions sur un ou des points particuliers, n'hésitez pas à me contacter.

     

    - « Futura sciences » (très bien sourcé) qui a fait de nombreux articles thématiques sur cette pandémie, en laissant s’exprimer et en analysant en outre la plupart des points de vue : https://www.futura-sciences.com/sante/medecine/coronavirus/

     

    - « The Lancet » une revue scientifique de référence (parce qu’elle dit aussi quand elle s’est trompée) : https://www.thelancet.com/ ; dont entre bien d’autres, une méta-analyse et le référencement de 172 études sur les masques et mesures barrières : https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)31142-9/fulltext ; ou encore, l’opposition de 80 scientifiques à la stratégie de l’immunité collective : https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)32153-X/fulltext

     

    - « Les Crises » (très bien sourcé) qui a fait de nombreux articles thématiques et a apporté et continuent de produire de nombreuses analyses originales sur cette crise : https://www.les-crises.fr/dossier/coronavirus-covid-19/

     

    - Le site de l'OMS qui donne de multiples informations (mais il y a à boire et à manger et certaines affirmations sont à mon avis non étayées ou non probantes) : https://www.who.int/fr/ ; avec quand même un excellent rapport sur les masques : https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/332448/WHO-2019-nCov-IPC_Masks-2020.4-fre.pdf

     

    - « Medisite », un peu de tout, du très sérieux au très « léger » : https://www.medisite.fr/

     

    - Sur les variants génomiques de ce virus : https://nextstrain.org/ncov/global et https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/coronavirus-il-existerait-six-types-covid-19-83633/

     

    - Un exemple de spécialiste sérieux (Tomas Pueyo, un français, ancien élève de Centrale Paris, titulaire d’un MBA de Stanford) qui avait tout prévu (à l’exception du taux de létalité qui était surévalué à l'époque) dès mars, sur comment se déroulerait cette crise sanitaire en fonction des mesures prises ou pas : https://tomaspueyo.medium.com/coronavirus-the-hammer-and-the-dance-be9337092b56 ; et sa traduction sur le site « Medium » : https://medium.com/tomas-pueyo/coronavirus-agissez-aujourdhui-2bd1dc7838f6

     

    - Sur les séquelles suite à la maladie, qui posent déjà de vrais et graves problèmes de santé publique :
    https://www.vidal.fr/actualites/25119-covid-19-quelles-sequelles-a-long-terme-l-experience-du-sras-et-du-mers.html ; ou : https://www.doctissimo.fr/sante/epidemie/coronavirus-chinois/sequelles-coronavirus ; ou encore : https://www.topsante.com/medecine/psycho/coronavirus-covid-troubles-psychiatriques-depression-638079 ; plus pernicieux et alarmant encore, 70 % des asymptomatiques développeraient une ou plusieurs atteintes organiques durables (y compris les jeunes) : https://www.medisite.fr/coronavirus-covid-19-la-liste-des-organes-endommages-chez-les-patients-asymptomatiques.5586812.806703.html

     

    - Le site de la RTBF dont est extraite l’infographie sur « la ligne du temps » : https://www.rtbf.be/info/societe/detail_coronavirus-pendant-combien-de-temps-est-on-contagieux?id=10620833 ; mais les commentaires que j’en ai faits sont puisés également dans d’autres articles.

     

    - Pour suivre l'évolution de la pandémie par pays ou comparativement : le Financial Times ; ou :  Politologue.com ; ou : Le Monde ; vous pouvez faire varier les paramètres sur ces 3 sites pour trouver les informations que vous cherchez.

     

    N.B. : Les sites qui ne font que rapporter des études donnent également leurs sources. En général, il faut lire également les études dont les articles sont extraits (pour vérifier que le journaliste n'a pas mal interprété les informations ; oui, ça arrive...), en passant par un traducteur automatique, si elles sont écrites dans une autre langue que le français.

     


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    Juste des constats d’un habitant, Jean-Jacques Grados, du quartier République, Bas-Montreuil que malheureusement nous sommes nombreux à partager.

                                                                                                                                 Jean-Marc Mariotti

     

     

    Je suis étonné par le silence assourdissant des autorités municipales par rapport à des situations régulièrement dénoncées, et qui se dégradent d'année en année... On a comme l'impression que notre quartier, pour ne parler que de lui (les informations provenant d'autres quartiers sont tout aussi inquiétantes) n'est plus maîtrisé par la Mairie, par l'absence de volonté, d'esprit de projet et aussi par incompétence.

     

    Qu'on en juge, même si on doit de nouveau lister les mêmes sujets, comme cela est fait depuis des mois, et même des années :

     

    La saleté : cela se dégrade, des rues sont de plus en plus dégueulasses, rien ne change, et d'ailleurs pourquoi cela changerait puisque c'est l'impunité totale ? Certains commerçants, comme de nombreux individus, balancent leurs merdes sur l'espace public sans craindre d'être verbalisés (si cette verbalisation était effective, comme on nous le prétend, ces mêmes contrevenants changeraient de comportements).

     

    Le stationnement et la circulation sont anarchiques, et toujours aussi dangereux par moment. Qu'est-ce qui est fait dans ce domaine ? Rien de visible, et même réflexion que ci-dessus : problème absolument pas maîtrisé ni endigué.

     

    La misère sociale : combien de Montreuillois auront été pris au piège de beaux discours, il y a quelques années, sur le fait que la résidentialisation de familles issues de l'Europe de l'Est serait bien accompagnée de la prise en charge sociale, et cetera... La belle affaire ! Dans ce domaine aussi la mairie de Montreuil a failli, et rien n'est fait. Ces populations sont tristement laissées à leur propre sort, abandonnées au trottoir, à la mendicité et à l'alcoolisme. Bravo, les apprentis sorciers !

     

    ► « Montreuil ville d'accueil » : les gamins qui dorment dans les voitures du côté de Décathlon, et qui font leur toilette dans les caniveaux, vous appelez cela « l'accueil » ? 

     

    ► Dans ces mêmes rues en limite de Paris, des foules de plus en plus nombreuses vendent des produits de récupération à la sauvette (ou après avoir pillé les containers du Relais). Alors, on a planté des barrières sur les trottoirs parisiens et montreuillois. Barrières qui emmerdent tout le monde, cyclistes et piétons, mais n'ont eu aucun effet dissuasif. Ces vendeurs se sont transférés un peu plus loin... Voilà une politique efficace !

     

    ► Les rues sont quotidiennement bordées de camionnettes pourries des réseaux de prostituées qui travaillent la nuit au bois de Vincennes. Pas de paiement de stationnement, véhicules hors la loi, pas de contrôle technique, et carrosseries rafistolées. Mais cela ne semble émouvoir personne parmi les pouvoirs publics censés veiller à la sécurité routière. Qu'en pensera l'automobiliste qui se fera verbaliser pour un défaut de vignette ou un phare endommagé ??? Là aussi on joue aux apprentis sorciers avec l'électorat.

     

    Les dealers n'ont jamais été aussi présents dans la rue de Paris et alentours, et semblent plutôt peinards pour exercer leur activité. Au fait, le maire a fait voter la pose de caméras de vidéoprotection il y a un an, pour la rue de Paris. Pourquoi rien n'a été fait depuis ? Quelqu'un a des infos ?

     

    Les opérations immobilières promises dans le quartier à travers la ZAC du Bas-Montreuil : depuis des années, des immeubles ont été rasés, ou ont été fermés, dans l'attente de la mise en œuvre d'hypothétiques projets. Projets au point mort, alors pour donner l'impression qu'on s'en occupe, on fait de la concertation... Mais rien n'avance, aucun calendrier de réalisation des opérations n'est communiqué, ce qui est révélateur.

     

    Depuis 2 ans, ce sont 16 véhicules qui ont été incendiés sur l'espace public dans le quartier (le dernier devant la Poste, la semaine dernière). Que fait la Mairie, à part nous servir de beaux discours sur un redoublement de la surveillance du quartier (sans preuve aucune de la mise en œuvre effective de ses déclarations) ?

    Cette ville crève de l'absence d'une politique volontariste, efficace, et de projets sérieusement portés par les élus, cette ville crève de l'incompétence crasse de certains élus qui sont là juste pour occuper le terrain en conséquence de subtiles alliances politiques postmunicipales.

     

    C'est à pleurer. Nous devrions être fiers d'habiter la 4ième ville d'Ile de France, qui présente un potentiel extraordinaire, mais gâché par un personnel politique incompétent.

     

    Je suis certain que des réponses concrètes seront apportées aux questions soulevées.

     


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    Depuis plusieurs mois, nous avons été abondamment « informés » par la Ville, Est Ensemble et le Département sur les restrictions budgétaires imposées aux communes. Nous avons reçu des tracts, des courriers, lu des articles avec des communications diverses et variées, tout cela évidemment (comme si c’était normal) financé sur des fonds publics.

     

    Encore dernièrement dans « Le Montreuillois » (N° 46), trois pleines pages y sont consacrées.

    « On » nous explique abondamment que les services publics seront remis en cause par la ponction de 13,5 milliards que le gouvernement entend faire sur l’ensemble des collectivités locales.

    Soit d'ores et déjà une perte de dotations de 3,6 millions par an. Depuis 2012 d’après « Le Montreuillois » (n° 44, page 5), ce seraient 28 millions au total dont la Commune aurait été privée. Et suite à la suppression complète de la TH (à partir de 2020) ce seront 18 millions par an qui manqueront aux finances de la Ville, selon la Mairie.

     

    En conséquence :

    - suite à ces mesures, les budgets des services publics seraient gravement impactés et carrément supprimés pour celui de la culture,

    - c’est ce qui justifie les actions ainsi que la grève des services publics et la fermeture de la Mairie le 16 novembre dernier, ainsi que d’autres actions présentes et à-venir.

     

    Compte tenu des considérables moyens médiatiques déployés pour nous informer (avec nos impôts), si on n’avait pas encore compris qu’à l’insu du plein gré de nos élus locaux, nous allons « souffrir » et souffrons déjà à cause des réductions budgétaires imposées par les gouvernements successifs et que ça va s’aggraver, maintenant c’est fait.

     

    À l'exception de l’utilisation de moyens et fonds publics pour diffuser ce qui n’est après tout qu’un positionnement politique, ce qui pose un vrai problème moral et éthique, jusque-là, rien à dire. Je ne peux que m’associer à ce mouvement pour m’opposer à la paupérisation des services publics et à une politique nationale qui demande toujours plus aux mêmes de se serrer la ceinture, tandis que par ailleurs les « cadeaux » (5 milliards selon les premières estimations) pleuvent sur ceux qui en ont le moins besoin : ultra riches et sociétés multinationales…

     

    Cependant, concernant Montreuil en particulier, nous avons un problème et même de graves problèmes, ce d’autant plus quand nous est brandi le chantage à la restriction des services publics et même à leur fin pour le secteur culturel.

     

    Je souhaiterais, avant que nous partions tous en guerre sabre au clair et pour totalement partager les légitimes préoccupations de notre Mairie, qu’un certain nombre de clarifications soient faites sur les finances de la Ville ; informations qu’il est impossible de connaître depuis de trop nombreuses années.

     

    Mais d’abord des faits. Tous les chiffres des tableaux qui suivent sont issus du site gouvernemental publiant les comptes des collectivités ; ils sont donc vérifiables et incontestables. Cependant, n’étant qu’un être humain (épaulé par Excel quand même), il est toujours possible qu’une erreur de calcul se soit glissée dans un tableau ; dans ce cas merci de me la signaler.

    Bref, tout ce que j’avance peut être contrôlé par n’importe qui, s’il n’a pas oublié comment faire une addition, une soustraction, une multiplication et une fraction, ainsi que comment trouver et recouper une information sur Internet.

    Bien évidemment, si vous êtes hermétiques aux tableaux de chiffres, vous pouvez aller plus bas lire directement leur analyse, en cliquant sur ce lien.

     

     

    Évolution de la fiscalité locale (que vous pouvez calculer vous-même en reprenant vos avis d’imposition) 

     

    Année

    Nota bene

    Augmentation de la taxe d'habitation

    Augmentation de la taxe foncière

    Inflation de l'année

    2008

    Fin du mandat de M. Brard (base 1)

     

     

    2,80%

    2009

     

    1,82%

    3,97%

    0,10%

    2010

    Création d'Est Ensemble

    8,53%

    8,31%

    1,50%

    2011

     

    2,79%

    4,67%

    2,10%

    2012

     

    2,10%

    1,85%

    2,00%

    2013

     

    1,69%

    3,64%

    0,90%

    2014

    Fin du mandat de Mme Voynet

    1,07%

    0,96%

    0,50%

    2015

     

    0,71%

    0,87%

    0,00%

    2016

     

    1,05%

    3,68%

    0,20%

     

     

    Variation cumulée

    Variation cumulée

    Inflation cumulée

    Augmentation totale de 2008 à 2016

    21,29%

    31,38%

    7,51%

     

     

    Évolution des recettes (en conséquence) 

     

    Année

    Nota bene

    Produits en K€

    Évolution annuelle en %

    Inflation de l'année

    2008

    Fin du mandat de M. Brard (base 1)

    177 872

     

    2,80%

    2009

     

    189 769

    6,7%

    0,10%

    2010

    Création d'Est Ensemble

    183 643

    -3,2%

    1,50%

    2011

     

    190 017

    3,5%

    2,10%

    2012

     

    192 734

    1,4%

    2,00%

    2013

     

    186 813

    -3,1%

    0,90%

    2014

    Fin du mandat de Mme Voynet

    177 078

    -5,2%

    0,50%

    2015

     

    185 336

    4,7%

    0,00%

    2016

     

    205 512

    10,9%

    0,20%

     

     

     

    Variation cumulée

    Inflation cumulée

    Augmentation entre 2008 et 2016

    27 640

    15,5%

    7,51%

    Total des recettes perçues en plus de 2009 à 2016

    87 926

     

     

     

     

    Évolution des dépenses 

     

    Année

    Nota bene

    Dépenses en K€

    Évolution annuelle en %

    Dont charges de personnel

    Évolution annuelle en %

    % sur le total des dépenses

    Inflation de l'année

    2008

    Fin du mandat de M. Brard (base 1)

    163 171

     

    89 250

     

    55%

    2,80%

    2009

     

    172 788

    5,9%

    91 602

    2,6%

    53%

    0,10%

    2010

    Création d'Est Ensemble

    160 447

    -7,1%

    94 388

    3,0%

    59%

    1,50%

    2011

     

    163 666

    2,0%

    97 413

    3,2%

    60%

    2,10%

    2012

     

    171 978

    5,1%

    100 679

    3,4%

    59%

    2,00%

    2013

     

    173 321

    0,8%

    104 065

    3,4%

    60%

    0,90%

    2014

    Fin du mandat de Mme Voynet

    182 120

    5,1%

    108 342

    4,1%

    59%

    0,50%

    2015

     

    180 675

    -0,8%

    108 980

    0,6%

    60%

    0,00%

    2016

     

    198 720

    10,0%

    106 389

    -2,4%

    54%

    0,20%

     

     

     

    Variation en %

     

    Variation en %

     

    Inflation cumulée

    Augmentation entre 2008 et 2016

    35 549

    21,8%

    17 139

    19,2%

     

    7,51%

    Total des dépenses effectuées en plus de 2009 à 2016

    98 347

     

    97 858

     

     

     

     

     

    Évolution du résultat comptable (en conséquence) 

     

    Année

    Nota bene

    Résultat en K€

    Évolution annuelle en %

    2008

    Fin du mandat de M. Brard (base 1)

    14 701

     

    2009

     

    16 981

    15,5%

    2010

    Création d'Est Ensemble

    23 196

    36,6%

    2011

     

    26 351

    13,6%

    2012

     

    20 756

    -21,2%

    2013

     

    13 492

    -35,0%

    2014

    Fin du mandat de Mme Voynet

    -5 042

    -137,4%

    2015

     

    4 661

    -192,4%

    2016

     

    6 792

    45,7%

     

     

     

    Variation en %

    Baisse du résultat entre 2008 et 2016

        7 909

    -53,8%

    Total des résultats perçus en moins de 2009 à 2016

    - 10 421

     

     

     

    Évolution de l’endettement 

     

    Année

    Nota bene

    En-cours de la dette en K€

    Évolution en %

    Annuité de la dette

    Évolution en %

    Base des taux d'emprunt moyen

    2008

    Fin du mandat de M. Brard (base 1)

    210 404

     

    26 395

     

    4,23%

    2009

     

    205 168

    -2,5%

    25 026

    -5,2%

    3,65%

    2010

    Création d’Est Ensemble

    194 391

    -5,3%

    25 342

    1,3%

    3,12%

    2011

     

    186 105

    -4,3%

    25 094

    -1,0%

    3,32%

    2012

     

    170 417

    -8,4%

    48 443

    93,0%

    2,54%

    2013

     

    178 695

    4,9%

    20 248

    -58,2%

    2,20%

    2014

    Fin du mandat de Mme Voynet

    198 426

    11,0%

    20 354

    0,5%

    1,67%

    2015

     

    218 506

    10,1%

    21 906

    7,6%

    0,84%

    2016

     

    217 780

    -0,3%

    23 245

    6,1%

    0,47%

     

     

     

     

     

     

     

    Augmentation entre 2008 et 2016

    7 376

    3,5%

    -3 150

    -11,9%

     

     

     

    En résumé : analyses et commentaires 

     

    La taxe d’habitation a augmenté de 21,3 % et la taxe foncière de 31,4 % en 8 ans. Cela fait une augmentation en moyenne annuelle simple de 2,66 % pour la TH et 3,92 % pour la TF, alors que l’inflation n’était en moyenne que de 0,94 % par an sur cette période !!! Soit chaque année (en progression composée) de 2,44 % pour la TH et 3,47 % pour la TF, alors que l’inflation n’était que de 0,91 %. Ou autrement dit, de 2009 à 2016, une TH qui a augmenté presque 3 fois plus que l’inflation et une TF plus de 4 fois. Vos revenus ont-ils suivi cette exceptionnelle progression ?

    Par ailleurs, tous les prix d’accès aux services de la Ville (stationnement, piscine, cantine, place de marché, montant des PV, et cetera) sont en constante augmentation, surtout à partir de 2015.

    Tandis que les entreprises locales sont matraquées avec une CET qui est maintenant une des plus chères de France.

     

    Malgré les baisses de dotations étatiques, sur 2016 Montreuil a perçu près de 28 millions d’euros de recettes en plus par rapport à 2008 et 88 millions en plus sur 8 ans… Un vrai pactole, dont on se demande bien à quoi il a bien pu servir…

    Ha si, on sait… En 8 ans, 98,3 millions ont été dépensés en plus, soit presque intégralement l’augmentation des charges de personnels qui ont coûté 97,9 millions (!!!) de plus sur la même période. Quand on constate l'absence d'amélioration et même une dégradation de la qualité des services publics locaux, il y a vraiment de quoi au mieux s’interroger et au pire nourrir de graves suspicions sur l’utilisation qui a été faite de cet argent.

     

    Il est important de constater, qu’en 8 ans, alors même que les taux d’emprunt sont devenus très favorables (la base des taux moyens est passée de 4,2 % en 2008 à 0,5 % en 2016 ; à laquelle il faut rajouter de 1 à 3 % de rémunération bancaire) et que les recettes ont très significativement augmentées, cette Municipalité n’a trouvé aucun moyen pour résorber durablement la dette. Ni en la renégociant pour que l’annuité de remboursement pèse moins sur les comptes, et encore moins en diminuant son montant total. Mais évidemment, on ne peut pas tout faire ; si on fait exploser les dépenses, on ne peut pas en même temps diminuer les dettes, CQFD.

     

    Aussi, quand page 14 du n° 44 du « Le Montreuillois », celui-ci titre « Montreuil maîtrise bien ses dépenses, mais l’État veut plus », est-ce que cette municipalité se fout de nous, ou nous prend-elle définitivement pour des imbéciles ?

    En matière de maîtrise, quand sur 8 ans, cette équipe et la précédente (toujours en grande partie en place dans cette « majorité » municipale) font exploser les budgets de dépenses de près de 22 %, alors que l’inflation n’a été que de 7,5 % sur la même période, il faut être sacrément « culotté » pour appeler ça « maîtriser ses dépenses » !

    De plus consécutivement aux transferts de compétences sur Est Ensemble, les charges de personnels devraient être en nette diminution ; « pas de chance », elles ont augmenté de 19,2 % !

     

     En réalité, cette municipalité maîtrise bien ses recettes (ça on ne peut pas lui enlever, mais c’est nous qui payons), pour pouvoir dépenser plus ; mais certainement pas ses dépenses (avec un résultat comptable en nette dégradation depuis la fin de la mandature de madame Voynet) qui dépassent encore de loin la manne créée notamment par l’augmentation de la fiscalité locale.

    Aussi, je me garderai bien de vous dire le fond de ma pensée sur ces mensonges cette désinformation et propagande permanentes sur les comptes de la Ville, tant cela pourrait devenir insultant.

    Cependant, s’il fallait encore des preuves de la catastrophique mauvaise gestion de cette Municipalité (et de la précédente), lisez la suite, c’est tout aussi édifiant. 

     

     

    Quelques éléments de la désinformation permanente… 

     

    Mais étudions maintenant la liste des clarifications non exhaustives qui attendent des réponses claires que nos élus se gardent bien d’aborder, au risque que tous leurs discours d’autojustification de leurs impuissances et de déresponsabilisation s’effondrent… et que n’apparaissent au grand jour leurs évidentes incompétences et incapacités à prendre des décisions qui répondent aux attentes des habitants.

     

    1 - Les recettes par habitant de Montreuil sont de 17 à 47 % supérieures aux villes de (par ordre croissant d’écart par habitant) : Bondy, Vincennes, Noisy-le-Sec, Les Lilas, Romainville, le Pré-Saint-Gervais. Voir pour plus de détails, ce tableau 01 et ce tableau 02. Et, à l’exception de Vincennes, toutes ces villes ont autant et même plus de populations dans le besoin que Montreuil (en termes de taux de pauvreté, de logements sociaux, de populations ne payant pas d’IR,…).

    Alors, les questions sont :

    - Où va l’argent ?

    - Comment avec des recettes par habitant supérieures à des villes ayant moins de ressources que lui, Montreuil peut-il faire aussi mal au niveau des services publics ?

     

    2 - Les recettes ont été en 2016 pour Montreuil de 1 956 € en moyenne par habitant. La moyenne de la strate est de 1 407 € par habitant. Montreuil perçoit donc 39 % de recettes en plus par habitant que la moyenne des villes équivalentes.

    Alors, les questions sont :

    - Où va l’argent ?

    - Comment avec des recettes par habitant supérieures de 39 % à la moyenne des villes équivalentes, Montreuil peut-il faire aussi mal au niveau des services publics ?

     

    3 - La création d’Est Ensemble (en 2010) a redistribué la gestion des compétences. Mise en commun de moyens, « qu’ils » appellent ça…

    Par exemple pour la propreté, toutes les fonctions dévolues auparavant à la Ville, y ont donc dans un premier temps été transférées. Mais à ce jour et après bien des déboires et cafouillages, Est Ensemble n’a gardé que le ramassage des ordures et des encombrants. Et on aura quand même perdu au passage un à deux ramassages d’ordures ménagères et de poubelles de tri, avec les problèmes de poubelles qui débordent qui en découlent ; tandis qu’il faut maintenant se déplacer pour aller chercher des sacs à déchets verts, alors qu’avant ils étaient livrés à l’enlèvement (et même sur demande).

    Selon « Le Montreuillois » (N° 46 page 14) la dotation de la Ville de Montreuil à Est Ensemble serait de 14,5 millions d’euros. Les dépenses de la Ville, et notamment de personnels de notre Ville ont-elles pour autant diminué ? Hé non, elles ont même augmenté de 13 % depuis cette « association ».

    Si quelqu’un est capable d’expliquer de façon « crédible » comment en transférant des fonctions et donc des personnels, on continue quand même à augmenter les dépenses, il a gagné le droit de postuler à une place de propagandiste en chef à la Mairie.

    Aussi à l’évidence, cette « mise en commun de moyens » - qu’on nous avait vendue pour, entre autres, réaliser des économies d’échelle - est un désastre échec cuisant au regard de la réalité des chiffres de la fiscalité locale, ainsi que de l’explosion des dépenses de la Ville depuis 2008 (voir plus haut).

     Alors, les questions sont :

    - Quelqu’un a-t-il pu constater une amélioration notable des services publics suite à ce transfert de compétences ?

    - Où est passé tout l’argent prélevé en plus depuis 2010 ?

    - À quoi sert Est Ensemble, à part à augmenter nos impôts locaux, à créer une strate supplémentaire de bureaucrates et de politiques qui émargent royalement dans cette structure, alors qu’ils n’y ont pas été élus par nous ?

    - Est-ce bien raisonnable de persister dans une erreur qui nous coûte aussi cher ? Qui, quand ce n’est pas carrément pire, n’apporte aucune amélioration significative des services publics. Et qui en plus est une insulte permanente à la démocratie…

     

    4 - Cependant, nous avons quelques éléments de réponses sur l’origine des gabegies des services publics et l’augmentation permanente des dépenses qui prévalent à Montreuil.

    - Dans « Le Montreuillois » (numéro 40, page 13), il est rapporté que le coût moyen net de gestion de la tonne de déchet est de 250 € pour Est Ensemble. Formidable ! C’est 22 % plus cher que la moyenne des Villes (voir cet article ou ceux de l’ADEME ou encore ce lien) et jusqu'à 3 fois plus cher que les Villes les plus vertueuses !!!

    - Dans le numéro 22 du « Le Montreuillois », la municipalité se glorifie que sur un coût de 13 € par repas de cantine, celle-ci subventionne 60 % des coûts totaux ne laissant à la charge des familles que 0,54 € à 6,5 € par repas, en fonction du quotient familial de celles-ci.

    Sauf que… où a-t-on déjà vu qu’un repas de collectivité pouvait atteindre 13 € ???!!!

    En incluant les frais de personnels communaux qui assurent la préparation, les services, l’animation du temps périscolaire, ainsi que l’ensemble des charges et frais de gestion, la plupart des villes affichent des coûts de revient totaux entre 5,2 € et 10 € (6,05 € pour des repas bio) ; mais jamais au-delà.

    - En termes d’efficacité, il y a des chiffres qui ne cessent d’interroger : chaque agent de propreté disponible aurait à s’occuper de 3,95 km de trottoir par jour ouvrable ; chaque agent de la brigade de propreté distribue 0,6 PV par jour ouvrable. Montreuil est-il plus propre depuis que cette pléthore d’agents y officie ? Et quand on constate l’état de nos rues, où certaines voies n’ont pas vu une balayeuse depuis plus d’un an, on se demande bien comment est organisé ce service et que font tous ces agents…

    - Liste malheureusement non exhaustive…

     

    5 - Tout est « logique » de la part de cette Mairie qui fait tout pour maîtriser les dépenses.

    - Les gens se plaignent du manque d’éclairage dans certaines rues. Plutôt que de changer les ampoules (en installant à la place des basses consommations), patientez braves gens, on vous a pondu le changement total de tous les lampadaires pour 10 millions d’euros sur 10 ans… une paille…

    - Les gens se plaignent du manque de places de stationnement. Pas grave, on augmente les tarifs de stationnement et on l’instaure payant partout ; on dépense 80 K€ pour mettre trois bancs, une « sculpture » hideuse, et une estrade sur une place servant de parkings, et on ne prévoit même pas dans le futur PLU de répondre à cette carence. Bé oui, pour atteindre l’objectif d’une Ville sans voiture, c’est bien connu, il suffit de persécuter les automobilistes, sans jamais penser et mettre en place des dessertes de transports collectifs qui permettraient de se passer de véhicules.

    - Les habitants se plaignent des difficultés de circulation, pas grave, on dépense de l’argent pour rétrécir les voies de circulation (comme rue de Paris) ou « mieux » on en supprime (comme bientôt place de la République ou encore Croix de Chavaux), sans même se pencher sur le plan de circulation kafkaïen actuellement en vigueur.

    - Les habitants demandent la sécurisation des piétons et notamment des enfants, sur certains carrefours et passages (notamment aux abords de certains chantiers), rien n’est fait ; ha si, on mobilise des agents municipaux pour faire des dimanches sans voiture dans certaines rues ; mais du lundi au samedi, tant pis pour vous, si vous ou vos proches se retrouvent à l’hôpital ou pire...

    - Les habitants réclament depuis plus d’une dizaine d’années l’installation de toilettes publiques, notamment à la Halle de la Croix de Chavaux, pour que la Ville cesse de sentir l’urine ou pire… Sans jamais accéder à cette demande, on concocte un plan de fermeture partielle de la Halle qui coûtera 200 K€, dont aucun participant au CDQ local ne veut, tant il défigurera ce lieu ouvert et est totalement inutile pour résoudre les problèmes actuels.

    - Les habitants se plaignent de la montée des incivilités et de la délinquance, on leur promet un plan vidéosurveillance, mais à quoi servira-t-il s’il n’y a pas assez d’agents (notamment de la police municipale) pour intervenir au moment des constats d’infraction ?

    - Et on n’évoquera pas les choix d’investissements absurdes et coûteux qui sont régulièrement actés, comme la construction d’un nouveau collège pour 600 élèves (24 M€, alors que les équipements équivalents construits en France ne dépassent jamais 14 M€) qui détruit une zone Natura 2000, alors même que l’étude de besoins indiquait que ceux-ci sont couverts au moins jusqu’en 2022 et que 1 073 places ne sont pas occupées dans nos collèges actuels à ce jour. Et ne répondez pas que c’est le Département qui paye, parce que qui paye le Département ?

    - Liste malheureusement non exhaustive…

     

    C’est à croire qu’à Montreuil tout est toujours plus cher que partout ailleurs, tandis que les décisions et dépenses actées sont régulièrement à côté de la plaque, sans jamais résoudre les besoins basiques exprimés par les habitants. Avec une grande inconnue, comment peut-on dépenser autant d’argent avec aussi peu de résultats ? Surtout à quoi cette débauche de dépenses sert-elle ? Et ce ne sont pas les associations locales, dont les dotations ont diminué de 1,6 millions d’euros entre 2008 et 2016, qui en ont bénéficié.

     

    Bref, on serait bien en peine de trouver un seul secteur où Montreuil puisse afficher une absence de gaspillage des ressources et des choix de gestion qui optimiserait le coût et améliorerait la qualité des services publics. Tandis qu’en termes de choix de priorité par rapport aux besoins et souhaits des populations, c’est à se demander si nos élus vivent dans la même ville que nous et même s’ils ont été dotés d’un cerveau, tant c’est la foire au grand n’importe quoi.

     

    Aussi, en l’absence d’informations financières détaillées, ainsi que de réponses complètes et sans langue de bois, il est totalement inadmissible que la Mairie fasse un tel chantage aux services publics et en particulier pour la culture. Alors même que tout indique que rien n’est fait pour gérer un peu plus rationnellement cette ville ; qui rappelons le - et contrairement à ce qu’à longueur de temps « on » voudrait nous faire croire - est riche, très riche même.

     

    À propos de l’absence d’informations objectives et détaillées, il serait temps de faire un audit des comptes et du système organisationnel des services, tant il est évident que pour une ville aussi riche, « quelque chose » ne tourne pas rond à Montreuil et depuis bien trop longtemps. Malheureusement, je pense que jamais nous n’obtiendrons cela, tant cela remettrait en cause des « pratiques » aussi vieilles que la quatrième et la cinquième République…

    En attendant l’improbable, il serait bon que la Chambre Régionale des Comptes se saisisse de ce dossier, où il y a à l'évidence beaucoup de choses à comprendre et à « révéler » ; mais celle-ci ne peut être appelée à intervenir que par l’intermédiaire du Préfet sur demande externe. Autant dire que si elle ne s’autosaisit pas, cela ne se fera jamais.

     

     

    Épilogue, sur quelques questions de fond qui dépassent le « local » 

     

    Enfin, il y a des points qui restent « obscurs » (ou presque) sur ce qui justifie que la gauche soit vent debout contre la suppression de la taxe d’habitation. Bien sûr, on peut légitimement s’inquiéter du fait que cette perte d’autonomie fiscale des collectivités locales ne soit pas compensée par des dotations équivalentes, ou encore que ce jeu de bonneteau fiscal ne soit qu’une vaste entreprise d’enfumage uniquement destinée à reprendre ailleurs ce qu’on aura supprimé là.

    Cependant sur le fond, comment la gauche peut-elle s’opposer à la suppression de cet impôt injuste et contre-productif ? Alors que celui-ci obère le droit au logement parce qu’il ne discrimine pas (sauf pour les marginaux cas d’abattement ou d’exonération) en fonction des revenus ceux qui peuvent le payer ou pas.

     

    Plus fondamentalement, personnellement je vais encore plus loin. Je pense que tous les impôts dont l’assiette est patrimoniale (y inclus la taxe foncière) sont injustes, à cause de la multiple imposition qu’ils impliquent. Non seulement, on paye des impôts sur des patrimoines ou leur usage qui ont été acquis avec de l’argent qui a déjà supporté l’impôt sur le revenu ; mais en plus, ces prélèvements ne frappent que ceux qui n’ont pas les moyens d’y échapper (notamment avec des montages fiscaux « astucieux »).

    Pour ceux qui louent ou ont acquis un bien immobilier et dont les revenus baissent (ce qui est notamment le cas des retraités, sans emplois et autres cas), c’est vraiment la double peine. Tandis que ces impôts patrimoniaux sont également contre-productifs puisque cela revient à taxer des actifs qui pour la plupart ne produisent aucun revenu.

    Aussi, est-ce juste que quelqu’un qui par les revenus de son travail sur lequel il aura payé de l’IR, qui a acquis un bien immobilier ou en loue un, doive payer annuellement en plus des taxes sur ce bien ? Très franchement que ce soit un château ou un studio, définitivement non.

     

    Le vrai courage politique serait de militer pour une réforme fiscale en profondeur, et notamment de l’IR, celle que tous les prétendants au pouvoir nous promettent depuis 40 ans sans jamais la mettre en place.

     

    Mais bien évidemment, notre Mairie, qui maîtrise si bien ses dépenses (Sic !), est au-dessus de ces basses considérations politiques. Tandis que la baisse des dotations lui donne une occasion en or, et de plus, de justifier et de se déresponsabiliser de tous ses manquements et incapacités.

     

    À ce propos, je pense qu’il serait opportun d’adopter des hymnes locaux pour ponctuer les discours la propagande permanente de notre Municipalité.

     Celui-ci pour illustrer leurs discours mensongers.

     Et celui-ci pour y répondre.

     

    Combien de temps encore les Montreuillois vont-ils continuer à se faire rouler dans la farine ? Réveillons-nous !

    Merci de diffuser et de faire circuler cet article ; tous les Montreuillois-es doivent savoir comment cette Mairie essaye de nous endormir et de nous manipuler.

     

     


    2 commentaires
  • Si vous ne savez pas ce qui se passe à propos de la SNEM vous tapez « SNEM Montreuil » dans votre moteur de recherche et vous piochez dans les 25 700 occurrences proposées pour vous mettre au courant, ou mieux : vous allez sur le site de « L’usine verte ».

     Le dernier évènement en date (mercredi 04 octobre) est la dernière manifestation devant l’usine qui, suite aux revendications de fermeture des manifestants, a donné lieu à une déclaration mensongère « historique » de notre Maire rapportée par « Le Parisien » : « Ce n’est pas moi, mais le préfet qui décide de la fermeture d’un site », leur a-t-il rétorqué. « Je suis maire, pas scientifique ! J’ai atteint la limite des pouvoirs d’un élu local », a confessé Patrice Bessac, avant d’appeler « l’Etat à prendre ses responsabilités »

    Bien sûr, on n’en attendait pas moins d’un politique qui, comme bien d’autres, a toujours d’excellentes raisons pour justifier son immobilisme et ses absences de décisions.

    Cependant, bien que plus rien ne devrait m’étonner de la part des politiques, les bras m’en tombent quand même…

     

    Rappels à l’usage de notre Maire, puisqu’il semble que cela soit nécessaire…. 

     

     Le Maire représente l'État au niveau local. Il est officier d'État civil, officier de Police judiciaire, dispose de pouvoirs exécutifs et a des pouvoirs de police. Il est le premier Magistrat de la ville.

     Pour ce qui concerne les pouvoirs de police, si vous lisez ce mémo, vous constaterez que ses attributions et pouvoirs sont très larges, notamment en termes de protection des populations et d’environnement. Mieux, c’est un des rares cas où il n’a pas l’obligation de consulter le Conseil municipal, et où ce dernier ne peut pas s’opposer à ses décisions.

    Si effectivement le Préfet est responsable de la sécurité publique et en conséquence est en charge des autorisations concernant les activités classées, pour autant le Maire est tout à fait en droit de prendre des décisions de police qui iraient à l’encontre de celles du Préfet.

     Pour le problème qui nous occupe et compte tenu du faisceau de preuves récurrent qui indique que les populations riveraines et les salariées de cette usine sont en danger, notre Maire aurait pu :

    - prendre une mesure provisoire de fermeture du site en l’attente de sa mise aux normes et que des analyses (des sols, des eaux d’écoulement, de l’air, mais aussi des populations riveraines et des salariés par une étude épidémiologique et des analyses biologiques) disent qu’il n’y a ni danger, ni contamination,

    - saisir le Procureur de la République ou un Juge d’instruction en déposant une plainte pour mise en danger de la vie d’autrui. À charge pour ces derniers de diligenter les enquêtes et analyses qui auraient permis d’avoir le fin mot de l’histoire,

    - enjoindre le Préfet pour qu’il réalise et communique toutes les études (y incluses celles déjà réalisées) nécessaires pour protéger les populations et les salariés ; et sans réponse mettre en cause sa responsabilité...

     À charge, pour ceux (Préfet et/ou entreprise) auxquels ses décisions paraîtraient arbitraires ou empreintes d’abus de pouvoir, de faire les recours devant le Tribunal administratif pour les faire casser. Cependant, je doute qu’un procès, où tous les éléments seraient produits, serait en faveur de la SNEM (le dossier à charge est épais), tandis que notre Maire aurait au moins l’honneur d’avoir assumé son rôle de protection des populations et des salariés jusqu’au bout.

     

    Bref, notre Maire semble feindre de l’ignorer, mais il a tous les pouvoirs pour agir et mettre fin à cette histoire par le haut, plutôt que de laisser les populations se débrouiller avec leurs angoisses.

    Mais ce n’est pas son « style » d’affronter les difficultés, comme ça n’est pas non plus celui de nos élus municipaux.

     Pour l’anecdote (significative), le soir qui a suivi l’arrestation de deux manifestants, quelqu’un nous a rappelé qu’un Maire de Montreuil a eu, à une époque révolue, le courage de sa fonction, pour aller immédiatement devant le commissariat demander, avec un collectif, la libération des « gardés à vue ».

    Aujourd’hui, 15 ans plus tard, notre Maire actuel a laissé croupir en garde à vue (et peut-être dans le futur pénalement condamner) deux parents qui risquent gros pour « refus d’obtempérer et violences à agents » ; et il a fait lire au cours du Conseil municipal par son adjointe, une simple mise au point avec la promesse d’éventuelles palabres dans le futur ; et pas un mot pour dénoncer un usage de la force disproportionné, ni même compatir à la douleur des blessés suite à cette intervention musclée…

    C’est probablement ce qui caractérise la différence entre un Maire impliqué (quoi qu’on puisse en penser par ailleurs) et ceux (les suivants) qui n’ont géré et ne gèrent encore qu’en fonction de leur « carrière ».

     Bref, et re-bref, il faudra bien se demander un jour à quoi servent nos élus actuels ? À croire, au vu des déclarations de notre Maire, qu’ils ne le savent pas eux-mêmes. Mais ceux du passé tout également, et même ceux qui se positionnent pour le futur…

     

    Rappels à l’usage de tous les politiques qui voudraient instrumentaliser et récupérer à leur profit ce mouvement citoyen… 

     

    Un excellent travail a été réalisé pour établir l’historique chronologique de cette affaire (merci Christine). Comme on pourra le remarquer sur ce document, les alertes et demandes d’intervention commencent en 2006 !!! Sans qu’il ne se passe rien…

     Dès 2008, madame Voynet, ainsi qu’EELV, dont on pouvait espérer qu’ils seraient plus sensibles au problème, sont saisis du dossier. « On » s’échange des courriers, « on » interpelle, « on » enquête, « on » promet… Mais au final toujours quasiment rien ; jusqu’en 2011 où des analyses, réalisées par un laboratoire indépendant (financées en partie par la Ville), sont effectuées et révèlent de graves problèmes… Puis « bizarrement » (et à ma connaissance), tout le dossier disparaît dans les limbes en termes d’informations publiques…

     Je reste perplexe sur le fait que les problèmes avec la SNEM n’aient trouvé un écho médiatique et une mobilisation auprès de la population que depuis quelques mois seulement. Moi-même, alors que j’étais dans un passé récent assez investi dans le Conseil de quartier Etienne-Marcel/Chanzy, je n’avais jamais entendu parler de ces problèmes. Il n’y a que très récemment, malheureusement comme beaucoup de monde, que j’en ai pris connaissance.

     Or, cette société a déclaré son établissement secondaire à Montreuil en 1988, mais selon certains elle exploitait ce site depuis bien plus longtemps encore (qui sait ?) ; tandis que les problèmes (notamment périodiquement de rejets sauvages) semblent avoir été toujours présents.

     Aussi, pour en avoir le cœur net, j’ai fait des recherches dans les archives mails du CDQ (qui commencent en 2005). On trouve une seule évocation de ce problème en novembre 2011 (suite aux résultats très inquiétants des analyses faites par le laboratoire Analytika), dans un seul mail, apparemment non diffusé à l’ensemble des participants du CDQ.

    Par ailleurs, deux comptes-rendus de réunions de CDQ en 2011 (sur le site de la Ville) évoquent la SNEM (de façon plutôt rassurante pour celui de mai 2011), puis apparemment absolument plus rien jusqu’à la récente mobilisation.

     Il faut noter que « bizarrement », 2011 est la seule année où l’historique des mails du CDQ a presque intégralement disparu, puisqu’il ne reste plus que 2 mails dans le dossier. Les années 2012 à 2014 ont subi la même « purge » puisqu’il reste un nombre de mail anormalement bas dans les dossiers (et aucun n’évoque ces problèmes), par rapport au plus de 500 échanges que chaque année comporte habituellement… Qui est responsable de ce black-out de l’information ?

    « On » aurait voulu faire disparaitre tout ce qui a trait à cette affaire (bien gênante pour les élus de l’époque), qu’on n’aurait pas procédé autrement. Ou, autre hypothèse complémentaire, à croire que les personnes qui s'occupaient du CDQ à l'époque étaient totalement inféodés à la Mairie.

    Je n’ai pas compulsé l’intégralité des comptes-rendus en ligne sur le site de la Ville (de 2012 à 2014), mais il semble bien que le problème de la SNEM ait totalement disparu des préoccupations du CDQ depuis 2011 !!!

    Sans supputer sur les explications possibles, c’est quand même très inquiétant qu’un problème potentiellement aussi grave ait pu rester aussi longtemps sans suivi, sans solution, sans information des citoyens-nes ; et surtout sans action juridique qui pouvait se faire très simplement (et gratuitement) dès connaissance du problème par saisie du Procureur de la République pour mise en danger de la vie d’autrui…

     

    Que s’est-il passé pour que ces problèmes disparaissent des écrans radars du contrôle des citoyens-nes ? Quelqu’un-e a des réponses ?

     Qu’ont réellement fait les élus pour mettre fin aux préoccupations des populations et pour les salariés de la SNEM tous les jours directement en danger ?

     

    Je rappelle que notre majorité municipale actuelle est composée d’une coalition comprenant :

    - 6 PCF, y compris le Maire,

    - 8 PS,

    - 11 Front de Gauche (dont 4 France Insoumise qui ont créé leur propre groupe depuis peu),

    - 13 EELV.

     

    À l’usage de ceux qui pourraient se sentir en conflit de loyauté, je n’ai aucune arrière-pensée ni intention politique en rappelant notre contexte politique. Je n’ai jamais adhéré à aucun parti et ne juge que des faits. Je suis juste atterré que des gens faisant partie de ma famille politique élargie soient aussi peu en cohérence avec leurs convictions et aussi peu actifs pour résoudre les problèmes.

     Par ailleurs, quand je vois certains politiques, notamment pour les plus récents appartenant à EELV ou de la France insoumise, se mobiliser pour soutenir le mouvement, outre l'indécence de leur parole tardive, j’ai des doutes sur leur sincérité et leurs réelles intentions.

    Seuls les actes m’intéressent et le moins que l’on puisse dire, c’est que depuis 2006, tous ces gens nous ont « baladés » (pour rester poli).

    Fait aggravant, ce ne sont pas ceux qui viennent faire la morale à notre Maire de l’extérieur, en le faisant savoir et tout en appartenant à la même majorité politique, qui risquent de me convaincre qu’ils font cela sans arrières pensées, intentions cachées et juste parce qu’ils se sentiraient concernés par ce combat. Y en aurait pas certains qui auraient des vues sur la Mairie ? Et qui voudraient instrumentaliser ce mouvement pour se placer ?

    Aussi, ils feraient mieux de se taire, tant je trouve irrecevable qu’ils puissent faire autre chose que de régler leurs problèmes d’incohérence directement avec leurs « copains copines » (et dans le silence). Ils devraient plutôt user de leur influence et de leurs pouvoirs pour réellement faire bouger les choses et obtenir des résultats. Là, seulement, ils redeviendraient crédibles.

     Oui, seuls les actes comptent pour moi, et ne rien faire est également un acte. Qu’ils soient portés par des « gens de ma famille » ou par d’autres m’importe peu, si je suis en désaccord avec ce qui est fait ou pas.

     Bref, pour être tout à fait clair, plus que marre des promesses et des belles paroles ; et restons vigilants sur les récupérations politiques qui pointent leur nez un peu trop ostensiblement.

     

    Pourquoi je vous dis cela… 

     

    Il n’y a que deux choses susceptibles de vraiment faire bouger nos politiques :

    - la mise en cause juridique de leur responsabilité pour mise en danger de la vie d’autrui. C’est en cours et on peut raisonnablement en espérer de vrais résultats.

    - le battage médiatique sur l’inaction et l’absence de résultats des élus ; avec la perspective qu’ils comprennent qu’ils vont perdre leur place aux prochaines élections, tant ils auront démontré leur incapacité à nous représenter.

    Mais pas seulement eux, leurs « copains copines » aussi (!), s’ils se présentent à leur place en essayant de nous faire croire qu’ils seront différents. Cette deuxième condition est essentielle, tant ce département (et d’autres) nous a habitués (depuis longtemps) au jeu des chaises musicales. On désavoue un élu à un endroit et il réapparaît ailleurs (Conseil régional, départemental, Est ensemble, autre commune…) ; ça suffit les « petits arrangements » entre « amis ».

     

    Je déplore que, faute d’informations, nous ayons perdu tant de temps pour agir ; en espérant que nous ne soyons pas déjà tous contaminés sans retour.

     Il y a sûrement des enseignements à tirer pour la suite sur un système qui empêcherait que ces pertes de temps, d’informations et de communications - avec leurs conséquences en plus potentiellement extrêmement dommageables et dramatiques - se reproduisent.

     À mon sens, cette affaire (comme tant d’autres) est encore une magistrale et terrible démonstration de plus qui plaide pour la création d’une association - indépendante de tous les partis politiques et non contrôlée par la Mairie (comme les CDQ) - qui ne défendrait que les intérêts des habitants.

    Que de temps nous aurions gagné, au lieu de nous retrouver, plus de 10 ans après les premières alertes, à devoir encore batailler, uniquement parce que nous nous sommes fait mener en bateau par des politiques avec lesquels nous avons été pour le moins complaisants, pour ne pas dire complices.

     Cette association arrive bientôt, je l’espère… Vous en serez tenus informés et votre participation y est la bienvenue.

    C’est tout pour aujourd’hui.

     

     Sites ressources sur cette affaire :

    - Page Facebook de l’association des Buttes à Morel

    - Page Facebook de « L'usine verte »

    - Pétition pour la fermeture de la SNEM

    - Site « L'usine verte », consacré intégralement à l'affaire de la SNEM

    - Sur Twitter : #usineverte

    Et toujours assemblée générale le samedi à 11 h (consulter le site de « L'usine verte » pour le lieu), pour échanger sur ce combat.


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  • Un vrai serpent de mer que ce problème de propreté à Montreuil… Depuis des décennies des sommes folles y sont consacrées : campagnes d’affichages (et tracts) de sensibilisation et d’éducation, actions éducatives dans les écoles, achat de matériels et véhicules, pose de poubelles de rue (souvent inadaptées), embauche de personnels, création d’une brigade de propreté, mobilisation des habitants pour des nettoyages collectifs… sans qu’on n’en voie jamais le bout… Tandis que la résolution de ce problème demeure une demande récurrente et permanente de tous les Conseil de quartier depuis le début de leur existence (apparemment en 2004 pour Montreuil, mais je peux me tromper sur l’année), sans aucun effet sur la réalité quotidienne que nous vivons tous, à l’exception du quartier de la Mairie presque toujours bien propre.

    Alors, où se situe réellement le(s) problème(s) ?

    Je ne dispose pas de toutes les informations qui permettraient de faire un réel audit de la situation, mais reprenons simplement celles diffusées abondamment par « Le Montreuillois », dont les articles dithyrambiques sur les « actions » de la Mairie n’ont de cesse de faire rire jaune, ou encore du « Le Parisien ».

     

    Des chiffres implacables et incontestables qui en disent long… 

     

    1- Il y a 160 km de rues à Montreuil, donc 320 km à nettoyer pour les deux trottoirs.

    Il y a 90 agents qui s’occupent de cette tâche.

    Il y a en moyenne 225 jours de travail effectif disponibles pour accomplir cette tâche : soit 365 jours - 104 samedis et dimanches - 11 jours fériés - 25 jours de vacances

    Le taux d’absentéisme (pour raisons diverses) est en moyenne de 9,3 % (en 2015) dans la fonction publique territoriale, mais arrondissons à 10 %, en espérant qu’il ne soit pas plus élevé à Montreuil (pour mémoire il est en moyenne de 4,6 % pour les entreprises).

    Si on répartit la longueur des trottoirs à nettoyer entre les 81 agents restants, chaque agent aurait donc à s’occuper de 3,95 km de trottoir par jour travaillé…

    Questions :

    Sur une journée de 7 heures, même en enlevant une heure pour se rendre et revenir des lieux, juste balayer la rue et ramasser les déchets, est-ce impossible à accomplir ?

    Que font-ils d’autre pour que les rues soient perpétuellement dans un tel état de saletés, alors même que si les agents ne s’occupent que de cela le fait que toutes les rues ne soient pas nettoyées au moins 2 fois par semaine est incompréhensible ?

    Ou, pourquoi avec cette pléthore d'agent n’arrive-t-on pas à nettoyer toutes les rues de Montreuil au moins une fois par semaine au jet d’eau ?

    Pourquoi certaines rues restent plusieurs mois sans jamais recevoir le moindre nettoyage ? Et parfois plus, si les habitants ne signalent pas les problèmes… Et pourquoi des tas sauvages peuvent rester plusieurs mois (jusqu’à plus d’un an !!!), même après signalement (et relances) à Sesam, sans qu’il ne se passe rien (j’ai des preuves bien sûr quand j’avance cela) ?

    Si le nettoyage des tags fait partie des missions de cette équipe, est-il bien cohérent de continuer à encourager ce vandalisme, entre autres, par l’organisation du « Montreuil Street art festival » ?

    Combien de « cadres » managent cette équipe ?

    Bref, soit quelque chose m’échappe, soit il y a un (des) gros problème dans les méthodes de travail, la gestion et la planification des tâches.

     

    2 - Il y a 10 agents dans la brigade de propreté, dont le rôle est essentiellement de constater et verbaliser les contrevenants quand ils arrivent à les identifier.

    Sur une année, ils ont dressé 1 224 PV.

    Soit pour chacun des 9 agents présents 0,6 PV par jour…

    Les amendes sont échelonnées de 150 € (abandon d’une poubelle sur la voie publique) à plusieurs milliers d’euros (pour les dépôts sauvages des entreprises, par exemple) ; cependant que la part reversée à la Ville varie de 20 à 100 % en fonction du type d’infraction constatée.

    Je ne dispose pas des statistiques financières liées à cette activité. Mais si on prend, par exemple, 1 224 PV à 150 €, ça ne rapporte à la Ville que 45 900 € par an. Cependant, que, même en étant sous-payés au 1er échelon, ces 10 agents coûtent environ 285 000 € à la Ville.

    Questions :

    Que font les agents après qu’ils aient dressé leur 0,6 PV par jour ou 1,2 PV tous les deux jours ?

    Combien d’agents faut-il pour dresser un procès-verbal ?

    Ces agents s’occupent-ils également d’identifier et de verbaliser les tagueurs qui salopent perpétuellement cette Ville ?

    Est-ce bien pertinent d’avoir créer une brigade spécialisée ? Normalement, c’est la Police Municipale qui devrait remplir ce rôle. En plus, elle manque, elle, cruellement d’effectifs ; et ces  nouveaux agents pourraient alors faire également d’autres tâches tout aussi nécessaires dans cette Ville.

     

    3 - La création d’Est Ensemble (en 2010) a chamboulé la gestion de la propreté. Mise en commun de moyens, « qu’ils » appellent ça… Toutes les fonctions rattachées à ce service public, dévolues auparavant à la Ville, y ont donc dans un premier temps été transférées.

    Mais à ce jour (et à ma connaissance), après bien des déboires et cafouillages, Est Ensemble n’a gardé que le ramassage des ordures et des encombrants. Et on aura quand même perdu au passage un à deux ramassages d’ordures ménagères et de poubelles de tri, avec les problèmes de poubelles qui débordent qui en découlent ; tandis qu’il faut maintenant se déplacer pour aller chercher des sacs à déchets verts, alors qu’avant ils étaient livrés à l’enlèvement (et même sur demande).

    Concomitamment cette « mise en commun de moyens » - qu’on nous avait vendue pour, entre autres, réaliser des économies d’échelle - est un désastre échec cuisant au regard de la réalité des chiffres de la fiscalité locale :

     

    2008

    2009

    2010

    2011

    2012

    2013

    2014

    2015

    2016

    Augmentations année après année pour la :

    Fin du mandat de M. Brard (base 1)

     

    Création de Est Ensemble

     

     

     

    Fin du mandat de Mme Voynet

     

     

    Taxe d'Habitation

    1

    1,82%

    8,53%

    2,79%

    2,10%

    1,69%

    1,07%

    0,71%

    1,05%

    Taxe Foncière

    1

    3,97%

    8,31%

    4,67%

    1,85%

    3,64%

    0,96%

    0,87%

    3,68%

     

    Soit une augmentation de 21,3 % pour la TH et 31,4 % pour la TF en 8 ans. Cela fait une augmentation en moyenne annuelle de 2,44 % pour la TH et 3,47 % pour la TF, alors que l’inflation n’était en moyenne que de 1 % par an sur cette période !!! Tandis que les prix d’accès aux services de la Ville (stationnement, piscine, cantine, place de marché, et cetera) sont en constante augmentation, surtout à partir de 2015.

    Et on n’évoquera pas le sort des entreprises locales, matraquées avec une CET qui est maintenant une des plus chères de France.

    Questions :

    Quelqu’un a-t-il pu constater une amélioration notable suite à ce transfert de compétences ?

    Où est passé tout l’argent prélevé en plus depuis 2008 ?

    À quoi sert Est Ensemble, à part à augmenter nos impôts locaux et créer une strate supplémentaire de bureaucrates ?

    Qu’est-ce qu’on fait vraiment de mieux ou en plus, qu’on ne pourrait pas faire sans cette supra-structure ? Ou en s’associant et se coordonnant simplement sur des intérêts et objectifs communs avec les villes concernées.

    Est-ce normal que des gens non élus au suffrage direct décident de comment on doit gérer notre Ville ? Ce qui non accessoirement pose la question de comment les électeurs peuvent sanctionner par leur vote une gestion avec laquelle ils seraient en désaccord.

    Est-ce normal de persister dans l’erreur ? Alors que tout démontre que ce qui a été mis en place non seulement ne fonctionne pas, coûte beaucoup plus cher et en plus aggrave les problèmes.

    P.-S. important du 23/09/2017 : Dans « Le Montreuillois » (numéro 40, du 21 septembre, page 13), il est rapporté que le coût moyen net de gestion de la tonne de déchet est de 250 € pour Est Ensemble. Formidable ! C’est 22 % plus cher que la moyenne des Villes (voir cet article ou ceux de l’ADEME ou encore ce lien) et jusqu'à 3 fois plus cher que les Villes les plus vertueuses !!!

    Questions : Qu’est-ce qui justifie cet énorme écart de coût ? Et où va l’argent ?

     

    Ce que l’on sait des structures qui dysfonctionnent… 

     

    En France, selon un sondage, l'absentéisme serait lié à :

    - mauvaise organisation ou conditions de travail (9%),
    - manque de reconnaissance (7%),
    - charge de travail (6%),
    - mauvaise ambiance (4%),
    - manque de soutien managérial (4%).

    Tandis que ma longue expérience des organisations m’a toujours confirmé qu’un service qui ne rend pas les résultats attendus a toujours pour seuls responsables des directions défaillantes (qu’elles qu’en soient les raisons), et/ou trop de directions… Pour ce dernier point, c’est le phénomène de « l’armée mexicaine » ; trop de cadres planqués dans des bureaux et/ou ne s’occupant pas du terrain est une « solution » radicale pour démotiver des équipes, et les conduire à adopter le « j'm'en-foutisme » comme seule règle personnelle professionnelle.

    Je ne dis pas que c’est le cas de tous les agents, ni que ce sont ces situations qui prévalent dans cette Ville, j’émets des hypothèses pour comprendre l’incompréhensible au vu des considérables moyens dont dispose cette municipalité, au regard des ses médiocres résultats depuis tant d'années.

    En tout état de cause, quand on a éliminé la possibilité d'une insuffisance de ressources et si les choses ne se font pas, c’est bien qu’il doit y avoir « des gens » qui ne font rien ou peu ou le font mal, et/ou un organigramme dysfonctionnel et/ou certains dirigeants qui devraient faire autre chose.

    Cependant que d’autres hypothèses que celles exposées ci-avant sont bien sûr toujours possibles.

     

    Pour conclure, provisoirement… 

     

    Pour ceux qui penseraient que nous ne pouvons rien contre l’incivisme des populations résidentes et qui seraient spécifiques à Montreuil, ils se trompent. Je le pensais aussi avant de soumettre au raisonnement ce préjugé.

    Beaucoup de villes ont les mêmes populations et même plus en termes de pauvreté et logements sociaux : Le Pré-Saint-Gervais, Romainville, Les Lilas, Noisy-le-Sec, Bondy… À l’évidence, beaucoup font bien mieux que Montreuil en termes de propreté. Et même si toutes ne font pas toujours mieux, en tout état de cause toutes ont une fiscalité inférieure de 17 à 47 % (!!!) que Montreuil par habitant. Alors comment Montreuil peut-il continuer à faire aussi mal avec autant de moyens à sa disposition ?

    Je vous invite à donner votre avis pour compléter mes constats.

    Si j’ai oublié quelque chose ou me suis fourvoyé dans mes raisonnements, merci de me signaler où, et pourquoi.

    Toute information « de l’intérieur » qui pourrait nous aider à comprendre où se situent réellement les problèmes est évidemment et tout également la bienvenue, parce qu’actuellement, absolument rien n’explique, ni encore moins ne justifie que Montreuil continue à être dans un tel état permanent d’abandon et de crasse.

    J’ai bien conscience qu’en soulevant autant de questions susceptibles de fâcher les agents, les cadres, les élus, et même ceux et celles aveuglément dévoués à cette municipalité, je ne me fais pas que des amis ; mais il faudra bien un jour que cette Ville retrouve un environnement agréable et qu’elle réponde, enfin, aux (nombreuses) attentes de ses habitants.

    Cette Ville mérite vraiment mieux que ça…

    « L’efficacité » des services publics à Montreuil - Chapitre 1 : la propreté

     

    « L’efficacité » des services publics à Montreuil - Chapitre 1 : la propreté

     

    « L’efficacité » des services publics à Montreuil - Chapitre 1 : la propreté


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  •  

    Suite à la pleine page de propagande parue dans « Le Montreuillois » (page 5) à propos du Linky, pour justifier l’immobilisme inqualifiable de notre Mairie, je ne vais pas reprendre les points un par un.

    Il y a plein de sites (dont : http://www.santepublique-editions.fr/ ; qui est le plus documenté à ma connaissance) qui vous diront mieux que moi, pourquoi absolument tout ce que raconte « Le Montreuillois » est de la propagande du pipeau de la désinformation.

     Par ailleurs, que cela soit clair en préambule, je suis pour le relevé à distance qui épargnera un travail pénible aux agents qui en sont chargés ; d’autant que personnellement je trouve contraignant de devoir être présent une fois par an pour cette opération.

     Par contre, il y a beaucoup d’autres éléments dans cette histoire qui font qu’on ne peut pas réduire cette opération à la simple mise en place d’un relevé à distance des consommations. Et ces éléments sont graves, même très graves, par rapport à ce qu’ils impliquent en terme de choix de société, ainsi que de protection et de respect des personnes.

     

    Concernant le problème de l’électrosensibilité, contesté et nié, et les pratiques commerciales d’EDF… 

     L’OMS et de nombreux pays reconnaissent les problèmes consécutifs à l’électrosensibilité, mais bien sûr ce sont tous des imbéciles, dont il faut se gausser, comme savent si bien le faire tous ceux qui ne doutent jamais, ou qui sont payés pour décrédibiliser tout ce qui gêne les intérêts des lobbys.

    Il est vrai que nous sommes dans un domaine d’incertitude. Cependant de moins en moins incertain, si on en croit le professeur Belpomme, ainsi que de nombreuses autres études tout également, quand elles ne sont pas financées par les électriciens et les téléphonistes ; voir cet article de « Sciences et Avenir » qui fait le point : « Électrosensibilité : que dit la science ? »

     La négation de ce problème par certains me fait penser à ce que les psys freudiens ont affirmé de l’origine psychologique de l’autisme ; vouant pendant des décennies à l’opprobre public et amplifiant la culpabilité des parents déjà meurtris ; alors que l’on sait maintenant que la psy ne compte pour rien dans l’apparition de cette maladie. Il y a eu aussi une époque où le SIDA n’était qu’une maladie des homos qui ne concernait pas le reste de l’humanité, avant que l’on s’aperçoive que nous pouvions tous être touchés par ce fléau…

     Toujours le même mépris pour la parole et la souffrance (fût-elle psychosomatique) des gens de la part de soi-disant « sachant », jamais désintéressés (quand on sait qui les paye et/ou les intérêts qu’ils défendent) à faire passer tous les autres pour des imbéciles ou des cas psys.

     

    Pourquoi ne pas respecter le libre choix des consommateurs ? Pourquoi imposer ce compteur, même à ceux qui n’en veulent pas ?

     

    On remarquera au passage que la « vente forcée » (ou vente sans consentement) est réprimée par des articles du Code pénal ; mais bien sûr cela ne concerne pas EDF et ses pratiques.

    Il est vrai qu’à ce niveau-là le discours est rodé : « ce compteur ne nous coûtera rien ». Quelle blague, puisque son déploiement coûtera de l’ordre de 5 à 7 milliards à l’entreprise et que c’est bien nous qui le paierons sans que cela ne figure jamais ainsi sur nos factures ; comme le confirme Que Choisir : « (…) au titre de l’article 5 du décret n° 2010-1022 du 31 août 2010, le coût global sera intégré dans le tarif d’utilisation du réseau public de l’électricité (TURPE), que l’on retrouve sur la facture sous le nom de « tarif d’acheminement ». »

    Cette installation « sans coût » est donc une intox consécutive aux pratiques comptables qui feront figurer cette installation comme un investissement, global et indifférencié, à amortir sur plusieurs années ; ce qui est bien utile pour éviter la mise en cause pénale des pratiques de cette entreprise.

    Sauf qu’EDF incluant dans ses coûts d’exploitation l’amortissement de ses investissements, il serait pourtant simple pour un avocat, épaulé par un expert-comptable, de démontrer que c’est bien nous qui paieront cette installation au final ; et que nous sommes bien en conséquence dans le cas d’une vente forcée, et tout également dans une modification significative du contrat commercial qui nécessite un consentement effectif sous peine d’être qualifiée d’abusive.

     

    Cela dit, même si le problème de l’électrosensibilité n’est pas négligeable et qu’il suffirait en soi à ne pas imposer le Linky à ceux qui ne le veulent pas, mais aussi à tous ceux qui ne veulent tout simplement pas le payer (comme en Allemagne), à mon sens ce sont des problèmes presque accessoires dans cette histoire.

    Il y a bien plus grave qu’un « banal » et énième possible scandale de santé publique de plus ; et encore plus grave (si on analyse la façon dont EDF nous ment, nous enfume, ne nous dit pas tout sur qui va payer cette installation) que des pratiques commerciales répréhensibles…

     

    Les réels buts d’EDF, qui se cachent derrière l’installation du Linky, tel qu’il est aujourd’hui 

     Il est inadmissible qu'EDF transforme tous les réseaux électriques en réseau informatique, lui permettant entre autres de faire du recueil d'informations sur les usagers ; d'autant qu'il y a des solutions pour arrêter le CPL (courants porteurs en ligne) au niveau du compteur et qu'EDF aurait pu laisser ce choix aux utilisateurs, en atteignant quand même ses objectifs de contrôle et relevé de la consommation. Ou encore, utiliser un procédé de récolte d’information passif (comme les compteurs d’eau) qui ne transforme pas toute l’installation électrique en réseau informatique. Ou encore un compteur qui ne peut qu’émettre ponctuellement et pas recevoir…

     

    Il y a d’ailleurs quelque chose qui par rapport à la propagande d’EDF n’a, à ma connaissance, pas assez été relevé par ceux qui ont un avis sur le Linky.

    EDF n’arrête pas de nous seriner que ce compteur permettra une meilleure répartition en fonction des besoins, notamment pour favoriser la « transition énergétique »…

    Or, de par la nature du courant électrique qui est produit en continu, EDF a déjà (et a toujours eu) un système de dispatching national (et même international, puisque nous sommes reliés à nos pays limitrophes) qui ajuste la production et la répartition des puissances distribuées en fonction des besoins locaux.

    Aussi, à qui EDF veut-il faire croire qu’il aurait besoin d’affiner individuellement ses mesures, alors qu’il a juste besoin de savoir (et il le sait déjà) le total d’énergie qui est pompé sur chaque secteur, à partir de chaque transformateur ?

    En réalité, EDF ne peut agir et s’ajuster qu’à partir d’un point de livraison global pour un secteur ; c'est-à-dire à partir d’un transformateur auquel il va délivrer plus ou moins de puissance en fonction de la demande totale. Donc, ça n’est pas parce qu’EDF saura qu’untel consomme plus à telle heure, que ça lui permettra de répondre à ce besoin personnel autrement qu’en fournissant plus d’énergie au transformateur de tout le secteur. Le Linky n’apporte donc absolument rien de plus pour la régulation des distributions et des consommations !

    La seule chose qu’EDF pourrait faire pour réguler la demande, c’est de couper à distance par exemple une alimentation sur deux en cas de trop forte demande, sans éteindre tout un secteur. Or dans les « engagements » (qui ne concernent que ceux qui y croient) publiés par EDF, la coupure à distance des alimentations individuelles est exclue.

    Cette histoire de mesure en continu de la demande individuelle ne tient donc pas la route pour soi-disant accompagner la « transition énergétique » ; ce qui est d’ailleurs corroboré par le fait que l’installation dans d’autres pays n’a eu à terme aucune incidence sur la baisse de la consommation.

    Mais il y a plus fort encore (si c’est possible)… Mettons-nous dans l’hypothèse où le pilotage à distance d’un compteur (pour faire uniquement du marche/arrêt, puisqu’il n’y a pas dans le compteur de dispositif pour réguler la tension délivrée) et son relevé de consommation serait un plus pour réguler la demande en faisant des délestages (coupures de courant) ciblés. Pourquoi EDF aurait-il besoin en plus de transformer tous les réseaux électriques des particuliers en réseau informatique ? Alors qu’absolument rien n’empêche d’avoir un compteur pilotable et consultable à distance, en arrêtant le CPL au niveau de celui-ci et même sans CPL du tout (Cf. : la solution des compteurs d’eau).

     

    Aussi, à l'évidence, EDF a un projet qui dépasse le simple relevé des compteurs et la gestion du réseau : devenir le premier FAI (Fournisseur d’Accès Internet), et tout également le premier fournisseur de renseignements commerciaux, quand la réglementation l'autorisera à proposer ces types de services ; et on peut être sûr que cela arrivera dans cette Europe « libérale ».

     

    Cependant, comme le relève la CNIL : « (…) une analyse approfondie des courbes de consommation pourrait permettre de déduire un grand nombre d'informations sur les habitudes de vie des occupants d’une habitation : heures de lever et de coucher, heures ou périodes d’absence, la présence d’invités dans le logement, les prises de douche, etc. ».

    D’ailleurs, le directeur de programme Linky se vantait en décembre 2015 de pouvoir discerner quels appareils électriques étaient utilisés par les occupants, avant de se rétracter éhontément en avril 2016 (sans commentaire)… 

    Aussi, un très grave problème de droits humains accompagne ces ambitions « cachées » : le cauchemar de l’avènement de Big Brother est totalement réalisable avec le Linky ; car dans sa forme actuelle, il permet le flicage généralisé et permanent de tous nos faits et gestes !

    Un problème politique majeur de choix de société qui ne semble pas mobiliser grand monde et encore moins la plupart de nos politiques.

     

    La mise en danger de la vie d’autrui, un « problème » qu’EDF voudrait nous faire croire qu’il maîtrise 

     Les hackers ont déjà moult fois démontré qu’ils pouvaient mettre les FAI en panne ; et aucun opérateur n’a été épargné, pas même Orange, dont une filiale gèrera les interconnexions du Linky. Ils ont tout également démontré qu’ils pouvaient neutraliser des réseaux informatiques entiers de pays (voir Wikipédia à l'entrée : « cyberguerre »). En bref qu’ils pouvaient rentrer partout, jusqu’à mettre en panne à distance des véhicules dits « intelligents », ou modifier des programmations d’appareils domestiques connectés.

    Aussi, quelle extraordinaire opportunité et aubaine pour eux que de pouvoir bénéficier d’un réseau global interconnecté avec pour se connecter, n’importe quel point de livraison d’électricité ; et ainsi pénétrer chez nous, mais aussi pour agir sur les systèmes de contrôle du réseau et tout également sur n’importe quel nœud de réseau connecté.

    Des hackers ont déjà démontré en Allemagne qu’ils pouvaient rentrer dans le système des compteurs électriques, pour récolter et modifier des données, et on peut être persuadé qu’ils feront de même en France ; soit, dans le meilleur des cas, juste pour démontrer qu’ils peuvent rentrer partout, soit dans le pire, dans un but criminel ; et là, tous les scénarios sont possibles, y inclus les catastrophiques.

    On imagine sans peine ce qui pourrait se passer s'il leur prenait l'idée de s'attaquer au réseau EDF pour le mettre en panne ou lui faire faire n’importe quoi, par exemple, en le saturant de fausses données... d’autant que celui-ci est connecté au réseau de production, majoritairement nucléaire en France, et qu’on ne peut pas arrêter une centrale sur un claquement de doigts.

     

    Mais c'est bien connu, comme toujours en plein délire  prométhéen de toute puissance, EDF maîtrise tout ; du moins jusqu'au prochain « incident » (quel bel euphémisme, pour ne pas dire accident ou catastrophe) qui pourrait avoir des conséquences autrement plus graves qu'une simple coupure de réseau informatique dans le cas d'EDF.

    Depuis 30 ans, on recense 6 « incidents » majeurs consécutifs à la production nucléaire pour la seule France. Par ailleurs, « Science & Vie » (n°1193 de février 2017) a produit un dossier accablant sur la filière nucléaire française ; je cite un constat, parmi d’autres, qui devrait tous nous terrifier : « (…) en 2015, le parc de réacteurs français a connu pas moins de 38 arrêts d’urgence et 18 départs d’incendie ». Tandis qu’une douzaine de réacteurs étaient à l’arrêt fin 2016 (20 en tout, avec ceux en maintenance), suite à la découverte (fortuite ?) de problèmes de résistance mécanique, due à de mauvais aciers utilisés (« pas grave », ce sont juste des problèmes susceptibles de provoquer des « incidents » du type de Tchernobyl et Fukushima).

    Rien que des « problèmes » dus à l’incompétence, l’imprévoyance ou des erreurs humaines de la part de ceux qui sont censés tout prévoir et tout maîtriser.

    Comme on le voit, EDF a amplement démontré qu’il « maîtrise tout », au moins aussi bien qu’il sera en capacité de piloter 81 millions de compteurs sans aucun dommage collatéral dans le « meilleur » des cas (alors que les incidents et incendies se multiplient suite à l'installation des Linky), ni catastrophe d’ampleur internationale dans le plus mauvais…

    Nos expériences répétées de catastrophes dues aux machines, en réalité aux facteurs humains qu’on s’obstine à penser toujours maîtrisables, n’auront donc jamais servi à rien.

    La seule vraie action à entreprendre serait de faire un procès à EDF pour mise en danger de la vie d’autrui, à cause du Linky, mais aussi de son déni que ses choix de production et de gestion du réseau nous mettent tous en grand danger.

     

    Alors, non et non, au Linky, sous sa forme actuelle 

     Notre Mairie est vraiment dépourvue de toute vision et analyse politique de ce qu’implique la généralisation du Linky. Pire, elle se rend complice en ayant accepté son installation ; et c'est d'autant plus inadmissible que sa majorité est constituée de soi-disant écolos qui répètent comme des ânes à l'envi l'argumentaire et la propagande d'EDF pour justifier leur immobilisme, comme le fait le dernier « Le Montreuillois ».

    Ça ne vous choque pas, à ce propos, que la plupart des militants d’EELV (dont ceux de Bagnolet) soient contre le Linky, mais pas nos vendus nos élus de Montreuil ? Moi si, beaucoup. Comme sur bien d’autres sujets, au vu de leurs actions et inactions, on se demande comment nos écolos locaux peuvent encore se prétendre écolos tout court…

     Alors, pour terminer sur un dossier qui en dit (encore) long sur le fossé grandissant entre les discours et les actes de notre Mairie, quelques informations pratiques :

    - l’adresse de la pétition locale ayant actuellement reçu le plus de signatures : http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/linky-ce-sera-etat-urgence-permane-1137.html ; en tout, plus de 5 000 personnes ont déjà signé les pétitions qui tournent à Montreuil, sans que ça ne fasse bouger le moins du monde notre Mairie

    - le Kit complet de lutte contre Linky

    - Pourquoi il faut dire Non ! au nouveau compteur Linky

    - un site complet d’informations et de lutte : www.santepublique-editions.fr

    - un tract pratique, à imprimer, afficher et diffuser pour l’auto-défense

    - une adresse de contact : stoplinkymontreuil@riseup.net pour tout renseignement, mais également pour demander de l’aide, notamment en cas de tentative de pose forcée du compteur

     

    Bonne lutte à tous et toutes ; en vous rappelant que nous sommes toujours plus forts à plusieurs.

     


    P.-S. du 08/02/2018 :
    - c’est toujours gratifiant quand la Cour des comptes confirme et valide certains arguments (et pas des moindres) développés dans cet article. Pour accéder au rapport, cliquer sur ce lien. Mais bien évidemment, notre Mairie va quand même continuer à faire la sourde oreille…
    - à la suite de ce rapport, une pétition nationale a été mise en place ; cliquer sur ce lien.

     

     


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    Beaucoup de médias ont titré sur les problèmes d’Autolib’ de façon anecdotique. Le Canard Enchaîné, par la plume de Christophe Nobili,  a fait mieux : dans son édition du 04/01/2017, il a publié les chiffres concernant les comptes prévisionnels d’exploitation sur 12 ans, établis après 5 ans de fonctionnement.

    Mais ce qu’aucun média n’a fait, c’est d’analyser les chiffres, pour vous permettre de prendre la mesure de l’ampleur de l’arnaque des dégâts.

    Alors, puisque, pour des raisons diverses, les médias ne font plus leur travail d’analyse (et depuis longtemps), je vais m’y coller.

    Résumé et rapides calculs...

    Les données (Le Canard Enchaîné du 04/01/2017)

     

     

                                                12  

    ans d'exploitation prévisionnelle

    Subvention publique

                                           4 000  

    véhicules (perte prévisionnelle à la charge des communes)

                 118 000 000  

                                           1 100  

    stations (60 000 € le coût d'installation d'une station)

                   66 000 000  

                                           6 300  

    bornes installées

     

                                       131 000  

    abonnés

     

                                165 000 000  

    kilomètres parcourus

     

                                                  9  

    kilomètres, le trajet moyen en Autolib'

     

                                  18 333 333  

    le nombre de trajets effectués sur 5 ans

     

                                  60 000 000   

    la perte prévisionnelle de Bolloré sur 12 ans

     

     

    Total coût pour 12 ans

                 184 000 000  

         

    Coûts

     

     

    Coût par véhicule / 12 ans (sans l'amortissement des stations)

                                    29 500  

     

    Coût annuel par véhicule (sans l'amortissement des stations)

                                      2 458  

     

    Amortissement annuel sur 12 ans des stations par véhicule

                                      1 375  

     

         

    Coût direct annuel de la subvention par véhicule

                                      3 833  

     

     

    Mais pour trouver le coût de revient total d’un véhicule, il faut en plus rajouter :

    - les pertes de redevances des 6 300 places de stationnements payants, supprimées pour faire place aux Autolib',

    - la part payée par l’utilisateur,

    - la perte prise en charge par Bolloré (60 millions d’euros).

    Ce qui suit est des estimations (je n’ai pas le détail de ces données), mais si on extrapole les chiffres du Canard avec les différents tarifs actuels en vigueur, cela donne :

    Perte de redevance annuelle des 6 300 places de stationnement. Estimation basse : 6 300 bornes X 1 € X 6 h X 230 jours

                               8 694 000  

    Part par véhicule

                                      2 174  

    Total du coût annuel pour les collectivités par véhicule

                                      6 007  

       

    Subventions directes et indirectes

     

    Subvention par abonné sur 12 ans

                                      2 201  

    Subvention annuelle par abonné

                                         183  

    Subvention par kilomètre parcouru

                                        0,73  

    Subvention par trajet

                                        6,55  

       

    Part payée par l'utilisateur (N.-B. : estimation basse) et perte de Bolloré

     

    Total des abonnements annuels (131 000 X 120 € / 2)

                               7 860 000  

    Part annuelle payée par les usagers (6 € par trajet X 18 333 333 / 5 ans)

                             22 000 000  

    Total de la part annuelle payée par les usagers

                             29 860 000  

    Part annuelle des utilisateurs par véhicule

                                      7 465  

    Perte annuelle prise en charge par Bolloré par véhicule (60 M€ / 12 ans / 4 000 véhicules) 

                                      1 250  

       
       

    Total du coût de revient par véhicule et par an

                                    14 722  

     

     

    Prix d'un véhicule sur 12 ans avec sa maintenance et le service

                                  176 662  

     

    Il y a cependant deux totales inconnues, non prises en comptes dans ces données :

    1 - Le Canard nous indique que le coût du développement informatique a coûté 60 millions d’euros, au lieu des 11 prévus (!!!). Mais il ne nous précise pas, si ce dérapage est inclus dans le montant de 118 millions d’euros que les collectivités vont devoir verser à Bolloré, pour compenser sa perte prévisionnelle totale de 178 millions d’euros.

    2 - Si on veut obtenir la totalité du coût de revient de ce scandale, cette supercherie, cet amuse bobo, ce « sé(r)vice », il faudrait pouvoir connaître et rajouter tout également les pertes de redevances du stationnement en dehors des bornes de rechargement, puisque celui-ci est gratuit pour les Autolib’... Une donnée non publiée et non estimable.

     Quoi qu’il en soit, on aboutit à un coût de revient annuel (déplacements, maintenance et service inclus quand même), donc un coût d’exploitation de : 14 722 € par véhicule et par an ! Un coût sur 12 ans par véhicule de 176 662 € !

    Soit quand même 707 millions d’euros sur 12 ans pour l’agrément d’une toute petite minorité… une paille… pendant que la très grande majorité continuera à prendre des transports en commun, dont on connaît les insuffisances.

    Pour mémoire, le prix catalogue d'une Dacia Logan est de : 7 790 €. Le coût de revient total d’Autolib’ aurait permis d’acquérir 90 712 véhicules (!!!) que nous aurions pu mettre en 12 ans à la disposition des usagers dans le besoin (sans leur maintenance).

    Le prix d’une voiturette commence à partir de 4 000€ ; et dans ce dernier cas de figure, ce sont 176 662 véhicules (!!!) que nous aurions pu mettre en 12 ans à la disposition des usagers dans le besoin…

    Donc, un coût de revient pour une Autolib’ monstrueux sans commune mesure avec le « service » rendu ; et ce d'autant plus qu'avec la multiplication des VTC et de l’auto-partage, sans oublier les taxis, ce service est déjà largement assuré...

    À ce jour, nous versons à chaque utilisateur, en fait à Bolloré, 6,55 € par trajet effectué ! Incroyable de savoir que nos impôts financent des besoins privés à cette hauteur… Rappelons au passage (chiffres 2010) qu'un trajet en métro n'est subventionné qu'à hauteur de 0,85 € par trajet... et pour le Vélib' : 2,14 € (ce qui constitue un autre scandale en soi)...

    Quand on connaît le bilan carbone et écologique des voitures électriques, ce n’est vraiment pas ce qu’on fait de mieux en matière écolo. Pire, selon de nombreuses études, la voiture électrique perd à peu près dans tous les domaines (en fonction des seuils de kilométrage effectués pris en compte), quand on la compare à un véhicule thermique. Notamment, elle serait deux fois plus dommageable pour l'environnement qu’un véhicule thermique ; un comble… On paye donc des impôts, pour massacrer encore plus l’environnement, et faire fonctionner encore un peu plus nos centrales nucléaires, qui à ce rythme ne sont pas près d’être fermées !

    Dans cette même « logique » absurde et afin de respecter une concurrence loyale, je ne vois pas pourquoi cette même subvention de 6,55 € ne serait pas versée à chaque trajet aux personnes qui utilisent une VTC, l’autopartage ou un taxi, au lieu de leur bagnole. C’est vrai quoi, ça serait écolo…. et sûrement plus simple à gérer.

     

    C’est ça l’arnaque le « miracle » des PPP (partenariat public-privé), les bénéfices sont privatisés et les pertes, même quand elles sont dues à la mauvaise gestion et/ou l’imprévoyance du partenaire privé, sont à notre charge ! Dans tous les cas avec les PPP, même quand le privé perd, il gagne quand même… une vraie « incitation » à la dilapidation des deniers publics.

    Quand on n’a pas la volonté politique de vraiment résoudre les problèmes et surtout aucune idée pour y arriver, c’est ce genre de politique qui est mise en place.

    Cela a juste une conséquence non négligeable : la dette des Parisiens par habitant a été multipliée par 4 ; elle est passée de 501 € en 2001, à 2 059 € en 2015 (elle devrait être de 627 €, si elle avait suivi l’inflation).

    Cette municipalité est passée du statut d’une des villes les moins endettées de France à une des villes les plus endettées de France par habitant… Formidable résultat en 15 ans, non ? Tout ça pour ne résoudre absolument aucun problème et en les aggravant même sur bien des plans. Mais tant que c’est pour faire plaisir à quelques bobos soi-disant écolos qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, on dépense sans compter, même si tout cela produit des résultats contraires aux objectifs.

    Enfin, on se console avec de belles campagnes de propagande communication (reprises en cœur par la plupart des médias), dont je me demande jusqu’à quel point elles pourront continuer à faire illusion et à nous mentir sans que ça ne leur pète au nez. L’électeur est-il si crédule qu’on puisse lui faire gober et supporter n’importe quoi jusqu’à l’indigestion, depuis 15 ans ?

     

    L’exemple récent des vignettes est frappant à ce sujet là.

    J’ai un vieux véhicule de 20 ans - à essence et qui consomme 4 litres aux cent, une merveille sans électronique trafiquée - qui disposait d’une vignette verte sous Voynet (1997), tant il était considéré à l’époque comme une voiture écolo… Mais dès cette année, non seulement je n’ai droit à aucune vignette nationale, mais en plus je n’ai plus du tout le droit de circuler dans Paris ; tandis que les bobos en 4X4 diesel flambant neuf auront toujours le droit eux. Formidable, non ? Et tellement absurde…

    La chasse aux pauvres continue à être ouverte, et s’ils pouvaient ainsi relancer l’achat de véhicules neufs, ça serait pas mal aussi. Mais ils ne sont pas à une contradiction près.

     

    Quel scandale incroyable que cette Mairie PS de Paris soit encore réélue depuis 2002 et toujours en toute impunité... C’est vraiment la pire calamité qui a dirigé Paris (sans regret malgré tout vis-à-vis de la précédente majorité), notamment pour aggraver résoudre les problèmes de circulation et de pollution.

    Le problème non accessoire est que quasiment toutes les banlieues de Paris s’alignent sur ce type de politique contre-productive et coûteuse. Au final, combien vont nous coûter les 14 stations Autolib’ à Montreuil ? Combien vont se rajouter au 840 000 € pour la seule installation des 14 stations, décidée par Monsieur Bessac ?

    Le problème c’est qu’en « prime », avec le Grand Paris nous devrons bientôt subir tous les diktats absurdes et contre-productifs de Paris.

    Quand je vous disais que c’était une arnaque un scandale, vous le pensez avec moi maintenant ? Mais il est vrai que la politique est un scandale perpétuel depuis tant d’années, qu’on se demande bien ce qui pourra y mettre un terme.

    Moi Président, j’interdirais les PPP, à tous les niveaux ; mais il n’y a aucun risque que nous trouvions cela dans les intentions de nos élus ; tant cette pratique semble satisfaire tous nos politiques locaux, au détriment de nos porte-monnaie. Je n’ose même pas vous dire ce que j’imagine des réelles raisons qui font que nos politiques persistent dans l’erreur et la gabegie, tant je m’exposerais probablement à des foudres judiciaires pour diffamation. 

    Je voudrais terminer cet article sur un appel public. Je demande à toute personne, qui a connaissance et qui pourrait démontrer qu’il y en a au moins un PPP qui coûte ou a coûté moins cher aux contribuables qu’une gestion directe des collectivités, de se manifester et de nous faire part de cette exception.


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    Si on peut mesurer le climat social et politique d’une ville au nombre de contestations et protestations en cours, alors Montreuil est bien placé :

           - soit, pour obtenir la palme du plus grand nombre de rebelles ; ou, selon le point de vue, d’emmerdeurs(ses),
    - soit,  pour gagner le prix des habitants les moins entendus de toute la France par leur municipalité.

            Mais, les deux propositions ne s’excluent pas l’une de l’autre…

     Selon mes recensements (faits empiriquement par des moteurs de recherche) le nombre de pétitions ouvertes et toujours actives pour la seule ville de Montreuil est de : 29 ! 29 pétitions de mécontents qui demandent à la Municipalité d’agir, et qui en désespoir de cause n’ont plus que ce moyen pour espérer (mais, faut pas rêver) se faire entendre.

     Les voici (N.B. : en cas d'erreur, d’oubli ou de pétition fermée, merci de me le signaler pour que je le rectifie. Par courriel « gazette.de.montreuil@free.fr » ou sur les commentaires) :

     

    Titre de la pétition (par ordre alphabétique) 

    URL pour y accéder

     Nombre de signatures au 21/12/2016

    3 mois à la rue : il faut reloger les 13 familles roms et leurs enfants ! 

    https://www.change.org/p/3-mois-%C3%A0-la-rue-il-faut-reloger-les-13-familles-roms-de-montreuil-et-leurs-enfants

     2 420  

    Agissons contre les rodéos motos, les incivilités et la délinquance à Montreuil !

    http://www.mesopinions.com/petition/social/agissons-contre-rod-os-motos-incivilit/20872

      7 824  

    Alerte enlèvement : Montreuil a disparu sous les détritus - Pétition pour un Montreuil propre

    http://www.mesopinions.com/petition/politique/alerte-enl-vement-montreuil-disparu-tritus/14563

        79 

    BEAUMONTS PAYANT: NON!

    https://www.change.org/p/beaumonts-payant-non-beaumonts-payant-non

         151  

    Bien-être ensemble à Montreuil : assurons un environnement serein à nos enfants

    https://www.change.org/p/maire-de-montreuil-bien-%C3%AAtre-ensemble-%C3%A0-montreuil-assurons-un-environnement-serein-%C3%A0-nos-enfants

        128  

    Contre l expulsion

    https://www.change.org/p/maire-de-montreuil-contre-l-expulsion

            54  

    Contre les expulsions locatives à Montreuil

    https://www.change.org/p/le-maire-de-montreuil-et-la-municipalit%C3%A9-contre-les-expulsions-locatives-%C3%A0-montreuil

            67  

    Contre une nouvelle dérive spéculative immobilière sur le quartier des Guilands

    https://www.change.org/p/verdet-martin-neuf-fr-contre-une-nouvelle-d%C3%A9rive-sp%C3%A9culative-immobili%C3%A8re-sur-le-quartier-des-guilands

          121  

    Couverture de la fibre d'Orange sur un secteur à MONTREUIL (93100)

    https://www.change.org/p/orange-france-couverture-de-la-fibre-d-orange-sur-un-secteur-%C3%A0-montreuil

            76  

    Défendons un service public de qualité à Montreuil !

    http://www.mesopinions.com/petition/politique/fendons-service-public-qualit-montreuil/19326

         410  

    Ensemble pour que le Montreuil Tennis Club continue de fonctionner pour le bien de tous

    http://www.mesopinions.com/petition/sports/ensemble-montreuil-tennis-club-continue-fonctionner/14421

      1 029  

    Fermeture de la station service Carrefour de Montreuil

    https://www.change.org/p/pr%C3%A9fecture-de-bobigny-fermeture-de-la-station-service-carrefour-de-montreuil

        138  

    INVASION DE PUNAISES DE LIT

    https://www.change.org/p/collectif-montreuil-invasion-de-punaises-de-lit

         74  

    La désunion ne passera pas par moi

    https://www.change.org/p/la-d%C3%A9sunion-ne-passera-pas-par-moi

     1 884  

    Les Ecoles et le Collège du Haut Montreuil en Lutte !!!

    https://www.change.org/p/monsieur-le-dasen-les-ecoles-et-le-coll%C3%A8ge-du-haut-montreuil-en-lutte

        342  

    M. Bessac, à quand une délibération pour interdire le Linky à Montreuil ?

    https://www.change.org/p/patrice-bessac-maire-de-montreuil-m-bessac-%C3%A0-quand-une-d%C3%A9lib%C3%A9ration-pour-interdire-le-linky-%C3%A0-montreuil

         118  

    Montreuil (93) Non au nouveau calcul des tarifs de la cantine et du centre de loisirs

    http://www.mesopinions.com/petition/social/montreuil-93-nouveau-calcul-tarifs-cantine/25550

     2 606  

    Montreuil : contre la répression syndicale, solidarité avec les territoriaux attaqués.

    https://www.change.org/p/montreuil-contre-la-r%C3%A9pression-syndicale-solidarit%C3%A9-avec-les-territoriaux-attaqu%C3%A9s

        482  

    Non au compteur LINKY à Montreuil

    https://www.change.org/p/maire-de-montreuil-93100-non-au-compteur-linky-%C3%A0-montreuil

        556  

    Pétition : Avec le Linky, ce sera l’état d’urgence permanent ! Pas de Linky à Montreuil!

    http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/linky-ce-sera-etat-urgence-permane-1137.html

     4 292  

    Pétition : Sauvegardons ce qui reste des Murs à Pêches ! NON au garage du Tram, OUI aux transports en commun

    http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/sauvegardons-ce-qui-reste-murs-pech-877html

     3 818  

    Pour le maintien de la zone « Natura 2000 » au 138 bld de Chanzy à Montreuil (93)

    https://www.change.org/p/la-mairie-de-montreuil-93100-le-maintien-et-le-d%C3%A9veloppement-d-une-zone-natura-2000

         345  

    Pour le retour des ATSEM en moyenne et grande section dans les maternelles de Montreuil

    https://www.change.org/p/patrice-bessac-pour-le-retour-des-atsem-en-moyenne-et-grande-section-dans-les-maternelles-de-montreuil

          255  

    Pour un plan de sauvetage du Conservatoire de Musique et de Danse de Montreuil

    https://www.change.org/p/est-ensemble-pour-un-plan-de-sauvetage-du-conservatoire-de-musique-et-de-danse-de-montreuil

            33  

    Pour une rue AZROCK à Montreuil

    https://www.change.org/p/patrice-bessac-maire-de-montreuil-pour-une-rue-azrock-%C3%A0-montreuil-284fd38a-5543-47bb-bfc9-47f75f7d521a

     1 466  

    Rue des crottes de chiens

    https://www.change.org/p/jeanlucpoussard1957-gmail-com-rue-des-crottes-de-chiens

         60  

    SOUTENEZ LE TARDIGRADE DE MONTREUIL

    https://www.change.org/p/collectif39-tardigrade-montreuil

        894  

    STOP à la taxation abusive des commerçants de Montreuil

    https://www.change.org/p/patrice-bessac-stop-%C3%A0-la-taxation-abusive-des-commer%C3%A7ants-de-montreuil

        156  

    Stop au bétonnage de Montreuil

    https://www.change.org/p/patrice-bessac-maire-de-montreuil-stop-au-b%C3%A9tonnage-de-montreuil

        125  

     

    Total des signataires, évidemment sans pouvoir décompter le nombre de ceux qui ont pu signer plusieurs pétitions, mais pas plus rajouter celles reçues par signature papier : 30 003. Soit, quand même, proportionnellement 56 % des électeurs inscrits à Montreuil ! Presque 3 fois plus que les voix (10 990) qui ont élu monsieur Bessac aux dernières élections municipales, et plus que tous les bulletins exprimés (29 654).  

     

    À titre de comparaison, prenons les deux villes les plus proches de Montreuil, en termes de densité de population, en Ile-de-France, Aubervilliers et Nanterre. Si on tape dans un moteur de recherche « pétition à… » ; Aubervilliers renvoie 133 000 entrées, Nanterre 233 000 et Montreuil 242 000.

    Pour résumer et en bref, à villes comparables et sans prétendre à l’exhaustivité, il y a plus de contestations à Montreuil que partout ailleurs ; et j’ai pu le vérifier pour bien d’autres exemples.

    Dans sa catégorie, Montreuil semble bien détenir la palme des contestations des politiques municipales menées et/ou absentes.

    Quoi qu’on puisse penser de ces initiatives contestataires et/ou revendicatives (et toutes les opinions sont permises), elles démontrent pour le moins un certain malaise ; d’autant qu’elles portent sur à peu près tous les problèmes que peut affronter localement un citoyen…

    Je n’ai pas le temps d’étudier si ce phénomène est significatif ou non ; et si oui, de quoi. Ou encore si c’est un phénomène particulier ou général. Cependant, je trouve déjà suffisamment révélateur ce piètre résultat de Montreuil - qui plus est, dans une ville à majorité dite de gauche - pour penser que c’est une information pertinente en soi à diffuser…

     

    Et pendant ce temps là - pendant que 29 groupes protestent (dont 3 sur le même objet, à propos de l’opposition au Linky) - avec « Le Montreuillois » : « Je vais bien, tout va bien ; je suis gai tout me plaît. Je ne vois pas pourquoi ; pourquoi, ça n’irait pas » ; et mutisme total sur tous les problèmes…C’est ça, la « communica-propagande » à Montreuil.

    Ça me fait penser qu’il faudra lancer une pétition pour que la ligne éditoriale de ce journal change. Pour qu’il cesse d’être exclusivement le journal des bonnes nouvelles à la gloire des « actions » de notre Mairie ; qu’il mette en ligne une édition numérique sur laquelle on puisse débattre et répondre (ça devrait être faisable sans frais supplémentaires et même en faisant des économies). Et sans prise en compte de ces demandes, lancer une campagne de boycott sur les boîtes aux lettres (« Stop à la propagande du Le Montreuilllois »), tant c’est devenu trop. 

    Et pendant ce temps là - fort de « sa majorité » qui ne représente que 19 % des inscrits, ce qui constitue en soi un très grave problème démocratique - la mairie persiste à faire ce qu’elle veut, sans écouter ni satisfaire personne, et surtout à ne pas répondre aux questions précises qu’on lui pose à peu près dans tous les domaines ; et notamment depuis 10 mois sur le dossier du collège du 138 boulevard de Chanzy ; où un hectare d’espace de loisirs, initialement destiné à être une zone Natura 2000, va être bétonné ; sans aucune prise en compte des besoins locaux, alors qu’il y a de nombreuses alternatives, aucune urgence à construire, et que c'est en totale contradiction avec les déclarations d’intentions du nouveau PADD.

    On ne sait jamais, des fois ça peut marcher ; on pourrait de nous-mêmes finir par se lasser qu’on se foute de nous. 

    Mais tous ceux qui demandent ne sont pas mieux lotis… Ils risquent d’attendre longtemps, que cette municipalité mette en cohérence ses promesses de campagne avec ses actes, ainsi qu’avec les valeurs dont elle se dit porteuse et qu’elle représente si mal. 

     

    Il faut avoir assisté au moins une fois à un Conseil municipal (cette vidéo ne restitue malheureusement pas les attitudes des élus de la majorité quand d’autres parlent), pour se rendre compte, à quel point les expressions sont bâillonnées, les problèmes niés, le mensonge une première nature et les non-réponses la règle de cette municipalité, quand ce n’est pas le mépris le plus total.

    Ça me désole et me révolte de constater que des élus qui devraient travailler dans le même sens, dans le souci du bien commun, en cohérence avec leurs intentions, n’ont pour toute ambition que de faire valoir leurs petits potentats, envers et contre tout, et encore pire contre des majorités.

    Surtout ne changez rien, continuez ainsi monsieur le Maire ; et tous ceux qui vous ont fait confiance vous rangeront bientôt dans la même catégorie que tous les arrivistes et soi-disant élites, dont la classe politique est malheureusement peuplée, jusqu’à l’écœurement.

    Montreuil ne mérite vraiment pas ça…

    Vite une pétition au Père-Noël : s'il te plaît, pourrais-tu apporter des sonotones à tous les élus (pour ne pas faire de jaloux) ; ainsi que des formations qui porteraient sur le thème suivant : apprendre à agir plutôt que communiquer ; avec en sous-thème : apprendre à être crédible en mettant ses actes en cohérence avec les déclarations d’intention ; et en sous-sous-thème : apprendre à respecter, à entendre et à aimer les expressions démocratiques.

    Ha... et si c'est possible aussi Père-Noël : bien que certains t’aient traité d’ordure, pourrais-tu faire en sorte qu’il ne s’en dépose plus sur les trottoirs de Montreuil ?

    Bonnes fêtes quand même à tous et toutes.

     


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  •   

    Récemment (dans cet article), je vous expliquais que les services publics de Montreuil sont d’un rapport coût/service-rendu totalement démesuré par rapport à la plupart des autres villes.

    Il suffit pour s’en convaincre de comparer le budget total des dépenses rapporté au nombre d’habitants, et de constater que des villes font beaucoup mieux (en termes de propreté, tranquillité, voirie, et cetera) pour des coûts bien moindres.

    Voir le tableau comparatif, classé par budget par habitant, en cliquant sur ce lien.

    Et pour les fâchés avec l’arithmétique (et à leur demande), voir ce tableau des écarts de gestion entre les villes, en cliquant sur ce lien

    Sans que l’on puisse réellement expliquer de tels écarts, il paraît cependant assez logique que Vincennes fasse mieux que Montreuil avec seulement 8,22 % de logements sociaux et un taux de pauvreté de 8,2 %. Comme si les problèmes financiers étaient inversement proportionnels au poids du social que les villes ont à gérer, ou encore du type de population résidente.

    Mais cette assertion intuitive pleine de préjugés est démentie par les performances de la ville du Pré-Saint-Gervais qui, avec des taux de logements sociaux supérieurs à Montreuil et un taux de pauvreté ainsi que de chômage comparables, a les meilleurs indices financiers de toutes les villes du tableau. Ce qui est le cas également de Romainville ou Bondy, dont les indices financiers sont meilleurs qu’à Montreuil. Donc, la piste de l’incidence du social pour expliquer les dérives budgétaires n’est pas corrélée à une situation déséquilibrée du contexte sociologique.

     

    Cependant, les chiffres parlent quand même (toujours, à la demande de ceux qui ont du mal avec les chiffres, des explications) :

    1 - À population sociologique quasiment identique, Montreuil dépense 47 % de plus que le Pré-Saint-Gervais par habitant ! Mais aussi de 22 à 17 % de plus que Romainville, Les Lilas, Noisy-le-Sec, Vincennes, Bondy. Les résidents de toutes ces villes qui dépensent moins par habitant ne semblent, pour autant, pas plus mal traités que ceux de Montreuil. Ils n’ont pas plus à se plaindre des problèmes habituels (saleté, tranquillité, voirie, et cetera) que subissent les Montreuillois. Tandis qu’en termes d’environnement certaines sont même exemplaires, comme Vincennes.

    Alors, comment est-ce possible que les services coûtent aussi chers à Montreuil, pour aussi peu de résultats ? C’est une indication en soi d’une dérive budgétaire et de mauvaise gestion, qui ont de graves conséquences, notamment sur nos impôts. La conséquence directe est que Montreuil a une pression fiscale parmi la plus forte du panel comparé (aussi bien pour les personnes que pour les entreprises), mais aussi des villes de plus 100 000 habitants (38ième sur 41)…

    Pour information, Montreuil dépense 1 729 € par habitant ; la moyenne de la strate des communes est de 1 351 €. Une indication supplémentaire qu’il y a un (des) gros problème(s).

    2 - Toujours rapporté à un habitant, Montreuil dépense 37 % de plus que Vincennes en « frais de personnel » pour assurer ses missions. Et 7 villes en tout sur 11, font mieux que Montreuil à ce niveau-là. Ce n’est pas une indication en soi, parce que nous ne connaissons pas la répartition (qui modifie les affectations comptables) entre les régies directes (services directement gérés par des personnels de la ville) et les délégations de services publics (services sous-traités à des organismes privés). De plus, c’est à ce niveau-là que nous pouvons retrouver l’incidence du traitement social qui à l’évidence nécessite plus d’intervenants qu’une ville qui aurait moins de populations à aider.

    Cependant, quand 7 villes sur 11 en tout (dont beaucoup ont proportionnellement plus de populations à aider), font mieux que Montreuil, c’est une indication en soi de services qui coûtent chers, surtout si on la compare à la réalité des services rendus. Que je sache, parmi ces 7 villes qui font mieux, la plupart n’ont pas à se plaindre des carences que nous connaissons depuis tant d’années à Montreuil.

    Pour information, le ratio de Montreuil pour les charges de personnel est de 60,32 % ; la moyenne de la strate des communes est de 52,03 %. Une indication supplémentaire qu’il y a un (des) gros problème(s).

    3 - L’endettement… Un indicateur toujours très significatif, qui signe la façon dont la ville a été gérée. Montreuil est 8,64 fois plus endetté par habitant que le Pré-Saint-Gervais ; et fait moins bien que 8 autres villes sur 11 en tout. Cependant, pour savoir si c’est grave, il faut mettre en regard de cette dette les actifs de la ville. Une dette, aussi importante soit-elle, n’est mauvaise que si on ne peut pas mettre en face des actifs qui la compenseraient. Il faudrait pour savoir ça, avoir accès à l’inventaire et état d’actifs ; et cela n’est apparemment pas publié.

    Cependant, Montreuil doit faire face à une dette totale de 218 millions d’euros, soit 1,2 fois son budget de fonctionnement annuel. À titre de comparaison, le Pré-Saint Gervais a une dette totale de 4,3 millions d’euros qui représente 0,17 fois son budget annuel ; tandis que Vincennes a une dette totale de 47 millions d’euros qui représente 0,56 fois son budget annuel. On comprend bien qu’avec une telle contrainte financière au niveau des remboursements (21 millions pour l’annuité de la dette en 2015), la dette pèse lourdement sur le budget de Montreuil ; et que toute variation à la hausse des taux d’emprunt mettrait sérieusement en péril cette ville.

    Le problème date de loin, d’une époque où les taux d’emprunts étaient en plus très élevés. Malgré une meilleure conjoncture des taux, il a à peine été rectifié (pour le total) par l’avant-dernière municipalité, tandis que notre Mairie actuelle a au contraire encore aggravé cette dette. Reste que l’écart avec la moyenne nationale s’est aggravé avec les deux derniers maires.

    Les dérives budgétaires de Montreuil - Chapitre 1 : la cantine scolaire

     

    À l’évidence, des emprunts (en excluant ceux visant à combler un besoin en fonds de roulement cyclique) ont été faits pour assurer du fonctionnement. Donc, on a fait des emprunts pour assurer de l’activité, et/ou l’autofinancement ne permettait pas de financer les investissements, et ça, c’est très grave. Aussi grave que si vous deviez emprunter de l’argent pour manger, ou achetiez un bien, destiné à durer, sans avoir les moyens de l’acheter, ou pire qui ne vaudrait plus rien à plus ou moins court terme.

    Pour information, l’endettement par habitant de Montreuil est de 2 091 € ; la moyenne de la strate des communes est de 1 191 €. Une indication supplémentaire qu’il y a un (des) gros problème(s).

     

    Il faudrait pour connaître l’origine de tels écarts, analyser le détail ainsi que l’historique des budgets à service comparable ; et bien sûr, outre que je n’ai pas accès à ce type d’informations, il faut du temps pour réaliser ce type d’études.

    De nombreux facteurs (endettement, choix du mode de gestion, poids du social, sociologie des populations, et cetera) peuvent expliquer en partie ces écarts ; et évidemment, ce que je vous présente n’explique rien en soi. C’est juste un constat factuel significatif de mauvaise gestion.

    Mais, on peut déjà se rendre compte avec ces quelques indicateurs que quelque chose ne tourne pas rond à Montreuil (comme dans d’autres communes d’ailleurs) : compte tenu de l’énorme pression fiscale et à l’endettement par habitant, ainsi qu’à son ratio de charge de personnel dans son budget, Montreuil ne rend pas les services que seraient en droit d’attendre ses habitants. Et ce n’est pas le manque d’argent qui empêche Montreuil de répondre aux besoins de ses habitants, mais bien autre chose...

    Contrairement aux apparences qui font que quand on arrive dans cette ville, on peut penser qu’on débarque dans une localité du tiers-monde sans moyens, Montreuil est riche, très riche ; beaucoup plus riche que Vincennes, par exemple, en termes de ressources. C’est juste une ville mal gérée, qui a pris de mauvaises habitudes, et depuis trop longtemps. 

     

    Je n’ai pas eu longtemps à attendre pour trouver un exemple criant de gabegie…

     

    Dans le numéro 22 du « Le Montreuillois », la municipalité se glorifie que sur un coût de 13 € par repas, celle-ci subventionne 60 % des coûts totaux ne laissant à la charge des familles que 0,54 € à 6,5 € par repas, en fonction du quotient familial de celles-ci.

    Ce passage au quotient familial qui pénalise injustement certaines familles par rapport à d’autres en fonction de leur statut fiscal, est inégalitaire dans sa forme actuelle, car il ne tient pas compte de la réalité des revenus ; tandis que par ailleurs, il a fait brutalement augmenter la contribution de certaines familles. .

    Cependant à l’exception de ces iniquités, on ne peut qu’être d’accord avec la politique sociale de notre municipalité qui consiste à subventionner les repas pour les enfants des familles à faible revenu et à imposer un barème progressif en fonction des revenus…

    Sauf que… où a-t-on déjà vu qu’un repas de collectivité pouvait atteindre 13 € !!! J’ai beaucoup cherché et je n’ai pas trouvé…

    La plupart des villes (sauf peut-être dans le 93 qui communique peu là-dessus) affichent des coûts de revient totaux entre 5,2 € et 10 €, y inclus les frais de personnels communaux qui assurent la préparation, les services, l’animation du temps périscolaire, ainsi que l’ensemble des charges et frais de gestion ; mais jamais au-delà.

    Quelques exemples (même si certains datent un peu, je doute qu’ils soient arrivés aujourd’hui à des niveaux de coûts tels que ceux de Montreuil) :

    - pour comprendre comment se décompose le coût de revient

    - exemple, Dompierre-sur-Yon, coût de revient : 6,05 € et des repas bio

    - exemple, le Var, coût de revient : 6,05 €

    - exemple, Aunay-sur-Odon, coût de revient : 5,13 €, avec un coût stable depuis 5 ans

    Vous pouvez chercher vous-mêmes d’autres exemples, et je suis preneur des contre-exemples, s’il y en a…

    Cependant, si ces communes arrivent à ces coûts de revient sur de petites unités, comment est-ce possible que Montreuil explose son budget, alors qu’il devrait faire d’énormes économies d’échelle au vu du nombre total de repas servis ?

    D’ailleurs, on trouve des restaurants avec des menus complets à 13 € (et même moins), sauf que dans ce prix, il y a la marge nette du restaurateur, qui lui laisse généralement entre 30 et 66 % de son prix de vente dans la poche ; ce que ne se permet pas une commune qui est au prix coûtant.

     

    Alors comment est-ce possible que Montreuil fasse aussi mal ?

     

    Comme me l’a expliqué une parente d’élève rompue aux pratiques locales, il n’y a aucun système unifié pour les maternelles, écoles et collèges de Montreuil pour ce qui concerne les cantines.

    Tantôt les repas sont préparés sur place, tantôt ils proviennent d’un prestataire extérieur et sont réchauffés sur place, tantôt ils proviennent de cuisines centrales… Il y a même des systèmes mixtes avec une partie préparée à l’extérieur et une autre faite sur place.

    Bref, chaque école a son système et on commence à comprendre pourquoi au final cela coûte si cher, pour une qualité gustative parfois médiocre (selon les mêmes dires de cette parente d’élève), qui oblige en plus dans ce cas à gérer d’énormes quantités de déchets.

    Mais cela n’explique pas tout. Des établissements se plaignent du manque de personnel d’encadrement des élèves dans les cantines ; donc a priori on ne peut même pas mettre sur une inflation de salariés ces coûts aussi exorbitants.

    Alors comment Montreuil peut-il arriver à un coût de 13 € par repas ? Plus globalement, qu’est-ce qui explique et justifie que Montreuil dépense 47 % de plus que Le Pré-Saint-Gervais par habitant ? Et il faut bien au final poser la question : où passe l’argent ?

    On n’en saura pas plus et ce d’autant qu’on serait bien en peine de trouver sur le site de la Mairie autre chose qu’une présentation édulcorée des comptes de la Ville, faite pour amuser les enfants, sans aucun détail des comptes.

    Quant à l’information du « Le Montreuillois », elle est devenue un hymne permanent aux « actions » de la municipalité, sans même se rendre compte quelle image ridicule, elle donne de celle-ci en voyant tout en rose et en passant sous silence tous les problèmes réels…

     

    C’est terrible cette société où le déclaratif remplace les actes et où la communication veut faire plier la réalité à ses mensonges.

    Ça rappelle bigrement tout ce qui se passe avec Est Ensemble, le Département, la Région et la Préfecture, où on ne sait plus qui fait quoi, et où chacun se renvoie constamment la balle et la responsabilité de ce qui n’est jamais fait, malgré les demandes incessantes des habitants locaux, sur la propreté, la tranquillité, la sécurité, les transports, et cetera, et cetera…

    De l’enfumage, rien que de l’enfumage, pendant qu’on continue à ne rien faire, ou pire à faire n’importe quoi, et pire du pire à faire le contraire de ce qu’on dit qu’on fait…

    Petit rappel : de 2009 à 2016, et la création d’Est Ensemble (en 2010) les impôts locaux ont augmenté de 17,9 % pour la taxe d’habitation (2,8 % de plus en moyenne par an), et 26,4 % pour la taxe foncière (4 % de plus en moyenne par an). Quelqu’un a-t-il pu constater une amélioration des services publics locaux à part autour de la Mairie ?

    C’est d’autant plus inadmissible qu’Est Ensemble était censé nous faire faire des économies d’échelle et améliorer les services rendus…

    Je doute que l’association de « bras cassés » qu’est Est Ensemble (à l’exception notable du Pré-Saint-Gervais), avec des communes qui ont toutes des problèmes de gestion arrivent à améliorer quoi que ce soit au quotidien des Montreuillois ; par contre, il améliore notablement le sort de tous les salariés (élus et nouveaux personnels intercommunaux) de cette structure payée par nos impôts.

     

    Cela dit et exposé, c’est bien que la Mairie communique… Plus elle le fait sans se remettre en cause, au mépris du simple bon sens de ceux qu’elle voudrait convaincre, et plus tous ceux qui n’en peuvent plus qu’on leur mente se détournent d’elle.

    Par exemple, à la suite de la soirée d’information (Sic !!!) sur le nouveau collège, où nous n’avons eu aucune réponse à nos questions (notamment sur le choix du PPP qui est un gouffre financier à retardement dénoncé, entre autres, par la Cour des comptes), et malgré une salle composée probablement pour moitié d’élus et personnels communaux, 25 nouvelles signatures se sont rajoutées aux 320 déjà reçues.

    J’encourage donc cette Mairie à continuer à communiquer comme elle le fait, à nier les problèmes et à ne jamais répondre aux questions, de façon à ce qu’elle finisse de creuser sa propre tombe ; et qu’on passe à autre chose.

    Quand tous ces gens arrêteront de nous mentir et de nous prendre pour des imbéciles, peut-être que les désespérés arrêteront de se tourner vers les bonimenteurs qui mentent tout autant, mais qui ont pour eux de se positionner en dehors du système, même s’ils en font totalement partie.

     Montreuil ne mérite vraiment pas ça ; mais à ce rythme de trahisons, il ne faudra pas jouer les étonnés ni les offusqués, quand les environ 50 % d’électeurs, qui s’abstiennent régulièrement de se déplacer pour les élections locales à Montreuil, se remettront à voter.

    Ils risquent bien de balayer tous les petits potentats locaux qui ne pensent qu'à se faire réélire et sont persuadés que la communication mensongère est une action en soi, bien suffisante pour masquer leurs incompétences, leurs trahisons, leurs incohérences et leurs carences.

     


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  • Nous (habitants de Montreuil et des environs, utilisateurs et riverains du stade André Blain et de la zone « Natura 2000 ») nous opposons à la destruction de la zone classée « Natura 2000 » pour y construire un collège.

    Nous dénonçons :

    - les conditions dans lesquelles s’est déroulée l’enquête publique : non-concertation préalable élargie, absence de publicité visible, non-information des habitants (ni par le journal local, ni par le site de la Mairie) ;

    - la médiocrité, les nombreuses inexactitudes et omissions du dossier d’enquête publique, ainsi que du rapport d’enquête publique ;

    - l’abandon de fait du projet et de la promesse de faire de ce lieu une coulée verte avec aires de jeux, qui relierait le Parc des Guilands au square Denise Buisson…

    Les souhaits des citoyens

    Conserver et développer cet emplacement qui est une zone unique de respiration et de loisirs, pour les nombreuses personnes de tous âges qui y viennent pour se rencontrer, partager, jouer aux boules, au foot, et autres activités.

    Préserver et aménager cet espace ouvert du quartier qui permet de nombreux échanges, favorisant le bien-vivre ensemble, les mélanges culturels et intergénérationnels.

    Pour information : « France Nature Environnement Ile de France » et « EELV de Bagnolet » sont contre la destruction de la zone « Natura 2000 », mais pas la majorité municipale de Montreuil constituée en partie de membres locaux d’EELV…

    À propos de la nécessité d’un nouveau collège…

    Nous sommes favorables à la construction d’un collège, mais nous contestons le choix de son emplacement. D'autant que d’autres alternatives sont possibles, notamment la ZAC Fraternité ou de nombreuses friches disponibles entre le Bas-Montreuil et Bagnolet.

    Cependant, une interrogation perdure : alors qu’aucune donnée brute n’a été fournie qui aurait permis de connaître les besoins ; le Département affirme que 259 places (sans ce futur collège) seront encore disponibles sur Montreuil en 2022 ; alors où est le besoin ?

    Pire (information également absente du dossier d’enquête), sa réalisation sera financée par un « partenariat public/privé ». Ce mode de financement est régulièrement dénoncé par des sénateurs, des députés et la Cour des comptes comme celui ayant produit le plus de dérives et de surcoûts budgétaires pour l’État et les collectivités qui y ont fait appel (pour information sur ce sujet : un article du Monde).

    Nous dénonçons ce choix de financement de la Ville de Montreuil et du Département qui démontre le peu de cas qu’ils font de l’utilisation de l’argent public, et qui invalide les raisons soi-disant économiques qui ont dicté le choix de ce terrain.

    Nous nous opposons donc à la disparition de la zone « Natura 2000 ».

    Nous demandons le maintien de cet espace de liberté, convivial, récréatif et sportif. Nous voulons que la promesse d’en faire une coulée verte avec aires de jeu jusqu’au square Denise Buisson soit tenue.

    ---------------------------------------------

    - Adresse du site pour signer la pétition en ligne : cliquer sur ce lien !

    - Adresse postale pour envoyer ou déposer la pétition papier : FRANÇOIS (Pétition) - 101 rue Parmentier - 93100 MONTREUIL

    - Adresse courriel de contact : gazette.de.montreuil@free.fr

    - Téléchargement de la version papier : cliquer sur ce lien.

    - Lire un article consacré à ce sujet sur ce blog : cliquer sur ce lien.

    - Pour lire et télécharger le rapport de la Commissaire Enquêtrice du 08 mars 2016 : cliquer sur ce lien ; pour le dossier complet accompagnant le rapport : ce lien .

    Signez et faites signer cette pétition… Imprimez-la et diffusez-la par tous moyens. Le temps pour que nous agissions est compté, plus tard, il sera trop tard. 

     


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  • C’est un classique du genre, un journal municipal est fait pour dire du bien de la majorité qui le finance et le dirige. Notre journal local ne faillit pas à la règle ; jusque-là rien que de très banal…

     On peut déplorer que la Ville ne cesse d’utiliser les personnalités locales et leurs actions pour se glorifier elle-même, alors qu’elle n’y est pour rien ou pas grand-chose ; presque pas grave, si par ailleurs, le journal remplit son rôle informatif. Personne (ou presque) n’est dupe et c’est la « loi » usuelle des journaux des communes.

     Cependant, le numéro 10 (du 24 mars au 6 avril 2016) a atteint des sommets dans son action d’intox et de propagande en nous relatant (entre autres) un sondage, réalisé par Harris Interactive, sur pas moins de deux pages (page 8 et 9). Tandis que personne ne pourra vérifier la méthodologie, la composition et l’origine du panel, et encore moins connaître tous les résultats finaux ou encore le coût ; toutes ces informations étant soigneusement passées sous silence dans ce compte-rendu.

     Décryptages… 

     On y découvre… en me demandant pour ma part, si j’habite bien dans la même ville idyllique et si je ne rêve pas…

    Les Montreuillois, heureux de vivre dans leur ville ! (Je cite le titre du Montreuillois) 

     

     

    On remarquera au passage que le « satisfait » devient dans le titre « heureux » ; il fallait oser cette supputation et extrapolation infondées. Ils l’ont fait, c’est probablement plus « vendeur ».

     Je vous le confirme, je suis tout également « très satisfait » (Sic !!!) de vivre !... Mais je ne vois pas en quoi la ville de Montreuil expliquerait à elle seule cette « satisfaction ».

    J’adore le réseau d’amis(es) et la vie de village que JE me suis constitués, j’aime l’agitation et le foisonnement artistique et culturel local, la mixité sociale… mais en quoi dois-je tout cela à Montreuil ? Je vivais de la même façon dans le 20e arrondissement, et par beaucoup d’aspects beaucoup mieux en termes d’environnement. D’ailleurs, je ne pense pas que je vivrais différemment et moins « heureux » où que je sois ; tout au plus aurais-je quelques kilomètres de plus à faire pour accéder à mes plaisirs, si je vivais au fin fond d’un trou perdu.

     Alors, les questions sont pour le moins bizarrement formulées, comme si Montreuil était une entité en soi ; comme si la satisfaction de vivre quelque part ne dépendait pas essentiellement des individus qui composent le groupe et de leur façon de se mettre en lien, ou pas, avec les autres…

    Ou autrement dit, j’aurais préféré qu’on demande : êtes-vous satisfait de l’environnement humain que vous côtoyez à Montreuil ?

    Ou encore : êtes-vous satisfait de l’environnement urbanistique dans lequel vous vivez à Montreuil ?

    Ou encore : êtes-vous satisfait de l’état de propreté de la Ville ? Et cetera…

    C'est-à-dire des questions factuelles et réelles, pas un vague sentiment général détaché des contextes qui le provoquent. Ça, ça aurait eu du sens et ça aurait été utile.

    L’éducation, l’emploi, la santé, en tête de vos priorités

     

     

    Mêmes remarques que précédemment. Quelles auraient été les réponses si la formulation des questions sur ces sujets avait été : selon vous, l’action de la municipalité sur ces sujets est-elle : très suffisante, suffisante, dans la moyenne, insuffisante, très insuffisante ?

     Hé oui, je vous le confirme il vaut mieux être riche (emploi), en bonne santé, et éduqué que pauvre, malade et idiot… c’est plus facile à vivre. Mais quand on connaît le peu de marges de manœuvre des communes sur ce genre de sujets qui dépendent d’instances plutôt nationales et régionales, on n’est pas sorti de l’auberge si les gens s’attendent à ce que la Mairie ait une action marquante et décisive sur ces problèmes.

    Votre opinion sur le maire, son action, sa gestion...

     

     

    Dans la mesure où les réponses à ces questions reflètent, peu ou prou, les résultats des élections locales de Montreuil, je ne vois pas ce qu’elles nous apprennent… Qu’on pardonne plus facilement à quelqu’un qu’on a élu ? Que 2 ans de mandat, c’est trop court pour admettre qu’on s’est trompé ? Et trop court pour se déjuger soi-même sur ses choix ?…

    Je me demande bien ce qui se passera, si les presque 49 % de réguliers abstentionnistes se remettent à voter un jour aux municipales de Montreuil… Je serais tout également curieux de connaître le pourcentage des personnes qui ont refusé de répondre à ce sondage, ainsi que la composition (sociologique, politique et autres) du panel.

    On comprend bien que si la répartition géographique des sondés se concentre, par exemple, essentiellement dans le centre Ville ou que la diversité sociologique n’est pas respectée ou encore que le panel n’est pas assez important pour être significatif, ce sondage ne veut strictement rien dire ; pire il devient alors une entreprise de manipulation.

    Pourquoi ne pas avoir restitué ces informations fondamentales ? Mystère…

    Les actions de la municipalité passées au crible

     

     

     On remarquera que parmi cette liste nombre « d’actions » sont le résultat de décisions prises par l’ancienne majorité municipale désavouée au premier tour des municipales, avant que notre Maire n’en fasse une composante de sa majorité. Ou encore qu’obtenir une bonne note pour avoir pris une simple décision de bon sens, comme le « regroupement des services municipaux » ou aidé à la « mobilisation des citoyens », est pour le moins facile.

     On remarquera également que la formulation a toujours son importance. Quels auraient été les résultats si on avait demandé aux habitants d’attribuer une note de 0 à 10 à l’action de la Mairie, notamment sur tous les sujets qui fâchent :

    - choix d’urbanisme,
    - densification urbaine,
    - propreté,
    - tags,
    - voirie,
    - accès handicapés,
    - sécurité,
    - services publics,
    - incivilités,
    - espaces verts,
    - transports,
    - circulation,
    - stationnements,
    - endettement communal,
    - fiscalité locale,
    - et cetera, et cetera…

    Tous sujets quasiment absents du questionnaire.

    À l’évidence, les résultats auraient été bien différents, si on leur avait demandé ce qui ne va pas et leurs souhaits sujet par sujet…

    Mais il est vrai que de ne pas parler des problèmes, c’est une habile façon pour qu’ils n’existent pas. Manifestement avec un tel sondage la Mairie cherchait plutôt à faire de l’autosatisfaction, à se conforter et à s’auto-légitimer, plutôt qu’à entendre ce que les habitants ont à lui dire.

    Le Montreuillois au top de l’information locale

     

     

    J’ai failli tomber à la renverse tant ça m’a fait rire (jaune)… Je devrais pas me moquer, je sais, mais c’est plus fort que moi.

    C’est vraiment le comble de l’autosatisfaction et de la l’auto-flagornerie…

    C’est sûr qu’au vu des ridicules moyens mis en œuvre ou de la simple volonté pour que les autres formes d’informations se développent (un exemple parmi tant d’autres possibles : une newsletter du site de la Mairie qui nous tiendrait au courant des actualisations, des publications et des nouveautés du site), « Le Montreuillois » va bénéficier encore longtemps de son quasi-monopole « au top »… Enfin pas pour moi, puisqu’environ une fois sur deux on me pique mon journal dans ma boîte aux lettres.

    D’autres points de vue ?… 

     Maintenant, je vous invite à aller consulter les appréciations recueillies par quelques sites sans filtre, sans méthode, sans panel significatif, pas très actualisées et très limitées :

    - Le Journal du Net (lire les avis)

    - Ville Idéale (extrait des notes moyennes)

     

    - L’Internaute (extraits des notes moyennes)*

     

     

    … et il en existe d’autres…

     Bien évidemment, c’est totalement biaisé, puisqu’en général s’expriment majoritairement sur ces sites ceux qui ne sont pas contents, ainsi que par contraste ceux qui ont trouvé les bons antidépresseurs pour eux, sans oublier les faux témoignages de ceux qui ont intérêt à ce qu’on donne une bonne image de leur Ville (sans commentaire)... Mais est-ce plus ou moins biaisé que le sondage Harris Interactive ? Nous ne le saurons pas.

    Cependant, c’est plus que significatif du gouffre qui sépare le compte-rendu idyllique du sondage présenté par Le Montreuillois et ce que des libres paroles révèlent.

     Personnellement je trouve ces réponses quelque peu plus en accord avec ce qu’on entend constamment dans les Conseils de Quartier et partout dans Montreuil ; depuis tellement d’années maintenant (sans que quasiment rien ne change) que je ne sais même plus en faire le compte.


    Aparté

    Un document récent de paroles d’habitants a été diffusé par le Conseil de Quartier Bobillot/Bas-Montreuil. Il récapitule peu ou prou les griefs exprimés sur ces sites, avec des propositions d’action. J’avais demandé et obtenu leur accord préalable pour le mettre en ligne.

    Malheureusement, pour des raisons qui leur appartiennent, « ils » n’ont pas voulu être associés à cet article et m’ont demandé de le retirer. Ce mail anonyme a été signé le « CDQ Bobillot » (sans commentaire). Je leur ai cependant proposé de présenter eux-mêmes leur travail dans un article dédié ; sans réponse à ce jour… 


      Alors, qui dit vrai ? De quels avis vous sentez-vous le plus proche ? De qui se moque ce sondage publié par « Le Montreuillois », ainsi que le site de la Mairie ?

    ------------------------------------------------------------------------

    Si les Montreuillois et les Montreuilloises se fient à la ligne éditoriale de « leur » journal, je me demande bien à quoi servent encore les Conseils de Quartier, ainsi que toutes les consultations en cours sur les différents problèmes qui préoccupent quotidiennement les habitants… Tout va si bien à Montreuil, cette ville et leurs élus(es) sont si idylliques…

    En plus, c’est chouette, on a tout plein et tellement de participations, consultations pour tout, tout le temps et partout, que les habitants se sentent vraiment entendus et compris ; mais d’où provient alors ce sentiment de radoter, radoter ?… Ça ne serait pas par hasard dû au fait que nos élus ne savent pas comment résoudre les problèmes, répondre aux souhaits et entendre la parole des habitants. Sans même évoquer les concertations bidon, alors que les décisions sont déjà prises ; comme j’ai souvent pu le constater au Conseil de Quartier sur différents « projets », alors que les premiers concernés n’ont jamais pu en modifier une ligne…

     Mais il faut dire que je suis un mauvais citoyen, je n’ai pas voté aux budgets participatifs, parce que je ne voyais pas ce que ce type de saupoudrage pourrait changer. D’autant que plus de 90 % des propositions étaient la conséquence de services publics défaillants et déficients ; et plus grave d’une absence de projet global pour améliorer le cadre de vie.

    Je ne veux pas participer à des projets qui ne sont que des pansements sur une jambe de bois ou chacun voit midi à sa porte, sans qu’aucune politique globale (par exemple, une réfection totale des voiries piétonnes) ne soit décidée, ni mise en place.

     Si les élus ne savent pas tout seuls quoi faire pour que cette ville sorte de sa crasse et améliorer le cadre de vie ; ou pire, s’ils nous répondent quasiment systématiquement qu’ils n’ont plus le pouvoir de changer les choses (notamment avec les délégations de compétences à Est Ensemble et très bientôt au Grand Paris), je me demande même s’il est encore utile de voter tout court…

    Pour conclure provisoirement… 

     Le changement de direction du Montreuillois m’avait interrogé ; d’autant que l’abandon du nom « Tous Montreuil » au profit de « Le Montreuillois » avait quelque chose de terriblement rétro… Quid des Montreuilloises ? Pourquoi avoir choisi un titre si exclusif et si désuet ?... Mais on a rapidement compris ce que ces changements signifiaient…

     À moins que la Mairie ne nous mette en ligne l’étude Harris Interactive (complète et non expurgée, cela va sans dire), je propose de rebaptiser « notre » journal en : « La Pravda de Montreuil ». Cela me paraît maintenant plus approprié ; et en tout état de cause, ça serait plus clair et honnête….

     Winston Churchill disait déjà « Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées. ». Je ne doute pas qu’il aurait aujourd’hui le même type d’appréciation sur les sondages, et également sur les journaux municipaux.

    Comme diraient probablement Popaul et Miquette (s’ils existaient encore dans « Le Montreuillois » et en paraphrasant Coluche) à propos de l’information des habitants de Montreuil : « c’est bien plus mal que si c’était pire ».

     Mais je peux me tromper, alors quoi de mieux qu’un énième sondage biaisé pour savoir ce que vous pensez de tout ça... Cliquez sur ce lien pour répondre au sondage à une question ; sinon les commentaires sont ouverts...

     


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