• Le jugement, sur l’action en justice que madame Olga Ruiz, présidente du groupe d'élus-es municipaux « Ma Ville J'y Crois ! », a conduite en notre nom pour faire annuler le permis de construire du collège au 138 boulevard de Chanzy, a été rendu. Non seulement, le Tribunal refuse d’accéder à notre demande, mais il a condamné madame Olga Ruiz à régler 2 000 € à la société Somifa Sud-Est (filiale de l’entreprise Fayat).

    Pour prendre connaissance de cette décision : cliquer sur ce lien.

     

    « On » voudrait décourager les citoyens d’agir pour le bien commun et l’intérêt général « qu’on » ne s’y prendrait pas autrement.

     

    À ce propos, tous ceux qui lisent encore « Le Montreuillois » (n°56, du 31 mai au 13 juin 2018, page 10) n’auront pas manqué de noter à quel point les derniers chiffres, sur l’occupation actuelle des collèges locaux, confirment que les données de l’enquête publique étaient pour le moins mensongers biaisés.

    4 076 collégiens fréquentent actuellement (en 2018) le secteur public de l’enseignement général, soit 24 de plus seulement, qu’en 2015, et encore on ne sait pas si ceux-ci habitent Montreuil… Alors, où est « l’explosion démographique » de l’enquête publique qui prévoyait plus de 4 400 collégiens en 2018 ?

    Si besoin en était, il se confirme qu’absolument rien ne justifiait la destruction de cet espace de rencontres que constituait la zone Natura 2000. Tandis que la gabegie financière de ce Département et de cette commune finiront bien par éveiller l’intérêt de la Cour Régionale des Comptes pour la construction de collèges qui coûtent de 60 % à 300 % plus chers que partout ailleurs en France (Cf. : ce lien).

     

    Aussi, nous étudions la possibilité de faire appel de ce jugement ; une action qui devra nécessairement être conduite par un avocat.

     

    Nous faisons donc aujourd’hui appel à vous et à votre contribution pour régler cette condamnation et aussi pour pouvoir mandater un avocat pour faire un éventuel appel.

     

    Les sommes sont à adresser au CCM (Comité des Citoyens Montreuillois) 45 rue du Capitaine Dreyfus, 93100, Montreuil, en précisant dans l’ordre « CCM (collège) » ; cette participation ne signifiant nullement votre adhésion à ce mouvement politique.

     

    Cet appel à contribution est urgent, car il nous reste moins d’un mois pour agir et sans votre soutien ce recours ne pourra se faire.

     

    En espérant pouvoir compter sur vous… Merci de faire suivre cet appel à vos contacts.

     


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    La Fédération des Murs à Pêches s'indigne du projet « EIF », initié par la ville de Montreuil, Est Ensemble et l'État, dans le cadre d'un appel à projet métropolitain.

     

    Elle appelle le plus grand nombre à signer une pétition en ligne, que nous remettrons au maire de Montreuil, pour s'opposer au projet Bouygues et demander à engager un véritable programme de valorisation des Murs à Pêches.

     

    Un patrimoine vivant en danger

     

    Les Murs à Pêches racontent l'histoire et l'identité de Montreuil. Cet espace naturel dessine un paysage agricole singulier plus que jamais indispensable face aux enjeux environnementaux et sociétaux de notre époque.

    Pourtant, le site se détériore, les associations sont toujours plus seules sur le terrain et, derrière les discours politiques, il n'existe aucune volonté ou stratégie de préservation de ce patrimoine.

     

    L'appel à projet métropolitain, un effet d'aubaine qui justifierait tout pour la ville

     

    Nos élus s'étaient toujours plaints de ne pas disposer de surface suffisante pour réaliser des projets d'envergure sur le quartier des Murs à Pêches. Et voilà que la ville, la communauté d'agglomération et l'EPFIF, trouvent opportun de céder des parcelles publiques à un promoteur privé, mieux, une multinationale (Bouygues), dans le cadre d'un appel à projet métropolitain !

     

    Si nous pensons la reconversion de l'usine EIF nécessaire, elle doit se faire en cohérence avec un projet global pour le site. C'est pourquoi nous n'acceptons pas la destruction de 3700m² des murs à pêches attenants à cette usine pour y construire 85 logements.

    De la même façon, comment envisager qu'un promoteur immobilier devienne gestionnaire d'autres 2900m² de parcelles pourtant classées patrimoine d'intérêt national ? Nous n'acceptons pas que la ville brade ainsi notre patrimoine commun.

     

    Une démocratie toute en façade

     

    Contrairement à ce qu'affirment les élus, la procédure opaque de l'appel à projet métropolitain ne permet pas l'émergence d'une concertation.

    Pour cela, il aurait fallu échanger lors de la rédaction du cahier des charges de cet appel à projet.

     

    Il est encore temps : nos propositions

     

    Nous demandons à la ville de Montreuil de se retirer de l'appel à projet métropolitain, comme l'a fait la ville de Gentilly dans le cadre du même appel à projet.

     

    Nous demandons la création d'une véritable structure projet de type Groupement d'Intérêt Public (GIP) qui permette de réunir les acteurs et usagers du site afin de rédiger un projet global des Murs à Pêches et de mobiliser, sur un socle de finances publiques, des financements privés complémentaires : partenariat, mécénat, concession, prestations...

     

    L'avenir des Murs à Pêches, un enjeu pour tout Montreuil

     

    Par le seul engagement d'habitants et de passionnés, les Murs à Pêches vivent de nombreuses activités qui devraient inspirer la municipalité : plusieurs hectares de jardins potagers et fruitiers historiques ou partagés, un festival qui rassemble plus de 12 000 personnes, des ateliers pédagogiques autour des enjeux de l'agriculture et l'alimentation, des chantiers d'insertion pour restaurer les murs et créer des solidarités, des visites guidées, et encore d'autres espaces d'expressions culturelles, de partage, ...

     

    Suite à l'inaction de la ville, des parcelles jusqu'ici préservées sont squattées ou transformées en décharge.

    Quel gâchis ! Ce quartier pourrait devenir le « centre vert » de Montreuil.

    Ouvert, balisé de sentiers et animé de projets à taille humaine, il deviendrait un lieu de rencontre privilégié pour les habitants qui le connaissent mal et n'en voient que des clôtures.

    Au-delà du potentiel historique de ce site, la municipalité de Montreuil devrait pourtant savoir qu'elle dispose là d'une richesse incommensurable pour opérer la transition écologique de son territoire, et que dans cette entreprise, ses citoyens sont une force, et non ses opposants.

     

    La Fédération des Murs à Pêches

     

    Contact presse : Pascal Mage – 06 98 95 88 57 – Contact mail : federationmursapeches@gmail.com

     


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  • Il faut saluer la volonté de notre municipalité d’avoir voulu modifier le désastreux PLU (Plan Local d’Urbanisme), élaboré et héritage des « écologistes » ; c'est-à-dire de madame Voynet et son équipe (toujours en grande partie dans la majorité actuelle), qui faisait la part belle aux promoteurs, et qui a, entre autres dégâts, permis de sacrifier nombre d’espaces verts (une partie des mur à Pêches, des jardins de proximité, une zone Natura 2000, et cetera) sur l’autel « d’intérêts supérieurs »… Rarement une politique aura aussi dramatiquement illustré la dichotomie qui persiste (depuis des décennies) entre les discours politiques (dits de gauche) et les actes.

     

    Les conclusions des 18 mois de concertation pour le nouveau PLU ont été livrées au cours de la dernière réunion plénière du 29 novembre dernier. Cependant comme vous ne trouverez ce document distribué à cette réunion nulle part, je vous en ai fait un scan : cliquer sur ce lien pour le consulter ou le télécharger.

     

    Il y a juste un problème de taille, malgré les bonnes intentions de cette nouvelle municipalité - où les habitants auraient pu espérer être enfin entendus - ce qui a été retenu de cette concertation n’est pas du tout le reflet des expressions majoritaires des habitants. Tant de temps et d’énergie mobilisés pour accoucher d’une souris verte grise, c’est une vraie déception ; une de plus…

     

    Les habitants n’ont pas été entendus sur au moins 6 points fondamentaux, très importants pour l’avenir de cette ville et comment on y vivra dans quelques années. Revue de détail…

     

     

    Concernant les hauteurs maximales des constructions 

     

    Les préconisations concernant les limites de transition sont bonnes (pages 9) et c’est une bonne mesure en soi.

    Sauf que les valeurs des hauteurs maximales restent trop importantes et surtout ne tiennent pas compte des contextes spécifiques.

    Montreuil est une ville dont les voiries sont souvent très peu larges et si on veut « pouvoir voir le ciel partout » (une demande de base très forte), il faut impérativement tenir compte de la largeur des voiries et des trottoirs qui bordent les constructions.

    L’autre évidence tient au fait que mettre des grands ensembles avec des voies de desserte étroites, c’est l’asphyxie assurée par l’afflux de circulations (voitures, piétons et autres) créé, ce qui est en totale contradiction avec les objectifs du PADD.

    Montreuil est par ailleurs déjà très dense (Paris et sa couronne comparativement à toutes les capitales européennes ont la plus forte densité de population au km²) et ne pas limiter drastiquement la densification est une erreur en soi, démontrée par de multiples études urbanistiques sur l’augmentation des problèmes ingérables, consécutive à la surdensification.

    Aussi des règles supplémentaires concernant les hauteurs maximales construites devraient être instaurées de façon transversale, c'est-à-dire pour tous les secteurs :

    - rue à 2 voies (ou une voie pour le trafic + une voie de stationnement + 2 trottoirs), c'est-à-dire pour les voiries dont la largeur totale est inférieure ou égale à 10 m  hauteur maximale 6 m, soit du R + 1 ; seul un retrait de 3 mètres (restitué à la voirie) autoriserait une hauteur maximale de 9 m (et non pas 10 !!!) soit du R + 2

    - rue à 3 voies ou largeur totale de la voirie supérieure à 10 m et inférieure à 13 m, préconisations  identiques à celles de la zone UH (quel que soit le secteur)

    - pour les rares axes dont la largeur totale est supérieure à 13 m le R + 5 me semble une hauteur encore trop importante. Pourquoi ne pas s’en tenir à du R + 4 (15 m) comme dans tous les quartiers où il fait bon vivre (comme autour de la Mairie) ?

    - en conséquence pour les éventuels bâtiments donnant sur des voies de largeur différente, les hauteurs maximales devraient suivre les préconisations du métrage linéaire donnant sur chaque rue proportionnellement à la surface.

     

    De même instaurer une règle ou la « hauteur maximale des constructions sur rue est limitée au gabarit majoritaire constaté sur l’ensemble du linéaire » (page 24) est la porte ouverte à tous les abus.

    Il y a tant de « verrues » construites à Montreuil qui ne respectent pas les caractéristiques des zones, que cela va vite devenir du grand n’importe quoi avec un étouffement progressif des habitats les plus bas. Aussi aucune dérogation aux règles de la zone avec les règles transversales ci-avant rajoutées ne devrait être permise. En complément, les reconstructions de bâtiment dépassant actuellement les préconisations de hauteur devraient s’aligner sur les préconisations de la zone et les règles transversales ci-avant rajoutées, ce qui à l’évidence limiterait quelque peu les appétits des spéculateurs.

     

     

    Préconisations d’alignement, accessibilité et espaces verts 

     

    Il n’y a aucune préconisation impérative d’alignement en recul ; ce qui devrait être le cas au minimum pour les grands axes de plus en plus étouffés, et si on veut verdir un peu plus la Ville.

    De même, je ne vois aucune zone réservée pour que cette Mairie tienne ses promesses en matière d’espaces verts.

    Rappelons à ce propos que Montreuil dispose actuellement de 5,8 m² par habitant de parcs et jardins, l’OMS en préconise 12 ; soit plus du double !

     

    Concomitamment à la création d’espaces verts, nous devrions viser à ce que tous les trottoirs de Montreuil soit au minimum de 2 m de large utiles pour les seuls piétons.

    Actuellement, de nombreux trottoirs sont impraticables, notamment pour les personnes à mobilité réduite, du fait de leur faible largeur ; tandis que les trop nombreux mobiliers urbains (souvent inadaptés et installés en plus en dépit du bon sens) et les poubelles des habitations (qui ne trouvent nulle part leur place dans la voirie actuelle) aggravent encore cette impraticabilité.

    Aussi, c’est bien de prévoir de mettre des arbres, encore faudrait-il qu’il y ait suffisamment de place pour ce faire (l’implantation par exemple face à l’hôtel des impôts est absurde, car limitant radicalement le passage des personnes à mobilité réduite)… et dans l’état actuel de la voirie, sans élargissement de celle-ci, et sans espaces réservés pour y mettre des jardins, c’est un vœu pieu.

     

     

    Stationnement et obligation de parking 

     

    Le problème de l’obligation de parking(s) (page 27) n’est pas traité à la hauteur des carences en places de stationnement ; alors que c’est pourtant une demande récurrente dans les CDQ depuis plus de 10 ans, où on se plaint régulièrement des difficultés de stationnement ; et à l'évidence, ça s’aggravera si ce nouveau PLU est adopté en l’état. 

    Le moindre évènement (marché, expo, fête, service religieux, et cetera), et c’est récurrent quasiment quotidiennement à Montreuil, engendre immanquablement le chaos pour les stationnements.

    Et pourquoi exonérer les constructions à destination sociale de quasiment toute obligation ? Selon les dernières statistiques disponibles, 83 % des Français sont propriétaires d’au moins un véhicule (77 % en IDF). On ne retrouve pas ces adaptations aux réalités dans les préconisations d’obligation de parkings.

    De plus, si on veut résorber l’occupation des voiries, des trottoirs et des stationnements en double file par les véhicules, ainsi que répondre aux carences actuelles, il faudrait au contraire fixer des obligations supérieures pour les nouvelles constructions :

    - 1 parking par logement (quel que soit le secteur) me paraît un objectif qui permettrait de résorber progressivement les demandes actuelles non satisfaites (ce qui permettrait de louer la place si elle est inoccupée et de débarrasser à terme les voiries des véhicules).

    - tandis qu’une place par 100 m² de bureau ou activité créés me paraît un minimum. À ce propos, il n’y a qu’à constater combien de véhicules se garent en double file devant des entreprises (par exemple, rue Étienne Marcel) pour se rendre compte qu’on est même en dessous des besoins avec cette préconisation.

     

    Tous les discours et bonnes intentions se heurteront toujours aux besoins et nécessités des gens ; ne pas en tenir compte s’est allé au-devant de graves déconvenues. Décréter que demain la ville devra être sans voiture (un louable objectif en soi) sans un maillage de transports (rapides, disponibles, accessibles, … bref, c'est pas demain la veille où ça sera le cas) qui permettrait de s’en passer, c’est vraiment un déni de réalité totalitaire.

     

     

    Logements sociaux 

     

    Pourquoi garder 40 % de logements sociaux dans les secteurs de projet (page 26), alors même qu’on ne sait pas gérer les problèmes inhérents aux actuelles zones déjà trop concentrées ?

    Cette fuite en avant, qui nécessite toujours plus d’équipements collectifs et de traitements sociaux, alors même que les dotations de la Ville sont en diminution et que Montreuil est déjà bien au-delà (35 %) des obligations contenues dans la loi SRU (25 %), est une aberration.

    Si encore, on pouvait proposer ces nouveaux logements sociaux aux actuels nombreux mal-logés de Montreuil, ça serait bien ; mais ce n’est pas le cas puisque le quota d’attribution de la Ville sur les logements sociaux construits est de 20 % ; le reste se répartissant sur les autres opérateurs : action logement, région, État.

    Tout nouveau logement social, c’est donc un afflux supplémentaire de personnes nécessitant un traitement social particulier. On ne peut pas sans cesse nous répéter « qu’on n'a pas de sous » et faire tout ce qu’il faut pour aggraver la situation financière de la Ville.

     

    Aussi, 30 % pour tous les secteurs est un bon compromis, si on ne veut pas « inverser » la « mixité sociale », éviter de renforcer les phénomènes de ghettoïsation et ne pas obérer définitivement les finances de la Ville déjà bien mal en point.

     

     

    Zones exclusives d’activités 

     

    Les zones UX (page 16) sont bien maigres pour une ville de plus de 100 000 habitants…

     

    Montreuil souffre d’un sous-emploi alarmant (18 % selon les chiffres de la Ville) et ne pas profiter de l’opportunité de développer plus d’activités économiques pour les sans-emploi n’est pas en cohérence avec les besoins des habitants, mais également de la Ville.

    Rappelons à ce propos que, contrairement aux logements (à destination sociale ou non) qui nécessitent toujours plus de services publics et équipements collectifs qui coûtent, les activités économiques ne font que rapporter des recettes, ainsi qu’une « vie » indispensable au développement et au rayonnement de la Ville !

    Aussi, une vraie ambition serait d’augmenter leur surface totale d’au moins 50 %.

     

     

    Divers points à prendre en compte

     

    Il aurait été souhaitable que la charte des promoteurs soit intégrée de façon réglementaire aux obligations pour les nouvelles constructions.

    Trop de chantiers continuent à pourrir la vie des riverains qui doivent les supporter, souvent en mettant leur vie en danger en plus (cas de l’ancienne Clinique, 3 accidents déjà, ou du nouveau collège où les personnes marchent sur la chaussée sur plus de 50 m et de biens d’autres encore).

     

    De même, rien de prévu pour valoriser et exploiter l’énorme potentiel économique que constituent les artistes, artisans d’art et métiers culturels.

    Aucune ambition, aucun espace pour eux ; quel gâchis. À quand, entre autres, un vrai Centre des arts et métiers d’art à Montreuil ? J’ai bien peur que la seule politique de la Ville en la matière soit de continuer à se valoriser avec les nombreux talents qui résident à Montreuil, sans jamais rien leur donner en échange (sauf des miettes) et sans comprendre qu’elle a une mine d’or inexploitée sous la main.

     

    Le problème de l’unité architecturale n’a pas du tout été traité. Pour tout nouveau permis de construire, une consultation décisionnelle des riverains dans un périmètre de 400 m avait été proposée, on ne la retrouve nulle part.

     

    Je m’étonne de la procédure suivie. Nous n’avons eu aucunement le temps de soumettre le document présenté aux participants des CDQ. Cette synthèse présente les choix des élus, sans que les retours sur ceux-ci aient pu s’exprimer. C’est bien dommage… et ce document est encore un passage en force qui ne tient pas compte des vœux exprimés. Ils ne sont pourtant pas bien difficiles à entendre ; puisqu’il suffit de relire les comptes-rendus des CDQ depuis 10 ans pour les connaître.

     

     

    Pour conclure et appel à votre mobilisation 

     

    J’espère que nos élus seront assez souples et attentifs pour ne pas précipiter l’adoption d’un PLU qui encore une fois, sur bien des points fait la part belle aux promoteurs et ne tient pas compte de nos contextes spécifiques.

    Il n’est pas - dans l’état - totalement le reflet des attentes des habitants, et certainement comme beaucoup, je ne peux que me sentir floué par 18 mois de travaux qui n’auront au final servi à rien, puisque les préconisations les plus élémentaires n’ont pas été retenues ; tandis que nombre d’entre elles sont des vœux pieux sans prise en compte des réalités qui s’y opposent. 

     

    Je vous rappelle que c’est le dernier moment où vous pouvez exprimer à nos élus votre désaccord avec ce document pour peut-être l’infléchir.

     

    Le 13/12, il sera adopté par le Conseil municipal.

    Le 19/12 par le Conseil de territoire, Est Ensemble.

    En mars et avril 2018, une enquête publique sera faite. Mais on sait bien que celles-ci n’ont jamais modifié les décisions prises.

    En mai, juin 2018 le rapport sera rendu et dans la foulée sont adoption sera définitive. Sans compter que les réformes territoriales en cours (entre autres Le Grand Paris) vont bientôt venir nous dicter comment nous devons vivre. Il faut s’y préparer en commençant par adopter un PLU quelque peu plus ambitieux que celui actuellement produit.

     

    Aussi, je ne saurais trop vous encourager à contacter vos élus pour leur exprimer vos désaccords et en particulier à :

    - Monsieur Patrice Bessac, Maire : patrice.bessac@montreuil.fr  

    - Monsieur Gaylord Le Chequer , Adjoint délégué à l'aménagement durable, à l'urbanisme, aux grands projets et aux espaces publics: gaylord.lechequer@montreuil.fr

    - Monsieur Stéphan Beltran, Conseiller délégué au logement et à l’habitat auprès de l’adjoint délégué à l’aménagement durable, à l’urbanisme, aux grands projets et aux espaces publics : stephan.beltran@montreuil.fr  

     

    Si dans quelques années les conditions de vie dans cette ville s’aggravent encore, parce que ce nouveau PLU ne tient pas compte des souhaits exprimés, des réalités, des limites, et n’a pas anticipé ce qu’il induit de conséquences néfastes, il ne faudra pas vous étonner, ni vous plaindre. Et si les Conseils de quartier radotent toujours sur les mêmes problèmes sans rien pouvoir y changer parce que ce PLU aura amplifié les problèmes au lieu de les résoudre (comme le précédent PLU l'a déjà fait), vous ne pourrez pas dire : « on ne savait pas ».

    Voilà, j’ai fait mon devoir, à vous de faire le vôtre.

     


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    Comme vous avez peut-être pu le remarquer, les travaux du collège avancent à une vitesse incroyable… Vraiment ce dossier à tous points de vue est un exemple de ce que l’on voit rarement en termes de rapidité de l’action publique :

    - enquête publique en janvier 2016,
    - réponse quasiment par retour du Département aux oppositions exprimées dans l’enquête publique ; et conclusion favorable sur la modification du PLU de la Commissaire enquêtrice, dès le 08 mars 2016,
    - 24 mars 2016 le Département acte la construction du collège,
    - 12 avril 2016 mise en conformité de Est Ensemble avec la loi Nôtre, qui attribue aux agglomérations de communes la compétence de modification des PLU des villes adhérentes ; ceci en contradiction avec les déclarations faites aux participants de la consultation sur le futur PLU de Montreuil et de l’engagement pris pour que cette Ville reste maître de son destin urbanistique,
    - 12 avril 2016 (oui à la même date et à la même heure que précédemment) modification du PLU de Montreuil par Est Ensemble pour autoriser sa construction sur une zone Natura 2000,
    - 13 février 2017 le permis de construire PC 9304816B0144 est délivré par la Mairie de Montreuil,
    - 27 février 2017, déclaration d’ouverture de travaux…

     Et depuis - après l’éviction des utilisateurs du terrain - ça bétonne à tout va…

     Un an pour acter et faire aboutir un investissement qui va coûter entre 24 et 27 millions d’euros, c'est-à-dire jusqu’à 4 fois plus cher que partout ailleurs en France pour une construction équivalente, alors même qu’il n’y a pas de terrain à acquérir, une prouesse que de mémoire d’administrés, nous n’avons jamais pu constater.

    On pourrait se réjouir que pour une fois l’action publique ainsi que l’entreprise aient fait preuve de tant d’empressement pour faire aboutir ce dossier.

    Le problème est que ce « pour une fois » cache tellement de décisions prises en dépit de l’intérêt général, tellement d’enjeux cachés, qu’à l’évidence, nous ne sommes pas au bout de nos surprises et révélations sur ce dossier… qui rappelons-le aboutit à supprimer un hectare d’une zone classée Natura 2000 ; mais aussi un lieu de loisirs et de convivialité unique et essentiel pour ce quartier qui ne sera pas remplacé.

     Rappelons également, que cette Ville est administrée par un Maire, monsieur Patrice Bessac, dont la majorité est composée de :

    - 11 Front de Gauche,
    - 6 communistes, y compris le Maire, auxquels l’histoire n’a toujours rien appris,
    - 8 PS,
    - 13 EELV.

    Une vraie association de bras cassés qui à l’évidence ont fait fi de leurs convictions (et divergences historiques dans notre Ville), pourvu qu’ils puissent émarger à un poste d’élu…

    D’ailleurs pour les élus d’EELV, on ne les a pas entendus moufter (la soupe est bonne ?) tout au long de cette affaire (et de bien d’autres d’ailleurs), alors même que ceux de Bagnolet étaient contre ce projet. Une vraie déception, mais pas tellement inattendue, tant il est vrai qu’en matière de bétonnage à outrance madame Dominique Voynet, notre ancienne maire, avait déjà fait très très fort, sans que ça ne fasse bouger une oreille de ses acolytes…

     Nous espérons que les électeurs se souviendront de toutes ces trahisons aux prochaines élections municipales et même nationales.

     Au final, seuls « Environnement 93 » (affilié à « France Nature Environnement »), et d’autre part madame Olga RUIZ (conseillère municipale de Montreuil, présidente du groupe « Ma Ville J'y Crois ! », mandatée par son groupe) ont chacun fait un recours gracieux contre le permis de construire.

     Et au final du final, seuls madame Olga Ruiz et son groupe « Ma ville j’y crois ! » ont engagé un recours contentieux contre le permis de construire pour le faire invalider. C’est la seule à avoir eu le courage d’aller au bout de ses convictions pour défendre une meilleure utilisation des fonds publics, préserver l’environnement, ainsi que l’intérêt général des habitants de Montreuil. C’est pourquoi nous lui avons confié la liste des 349 signataires (internet et papier), pour qu’elle puisse la produire devant le Tribunal Administratif et qu’elle nous représente.

     Entre-temps pour des raisons qui restent au final obscures, Environnement 93 s’est défilé. Mais compte tenu de leur attitude (j’y vais, j’y vais pas) depuis le début de cette affaire, ça n’est pas tellement étonnant.

    Nous vous rapportons une explication de son Président, monsieur Francis Redon quand nous l’interrogions en avril sur ses intentions : « Le principe du recours "gracieux" est d'entamer des discussions avec le CD93 pour "éviter, réduire, compenser", c'est ce qui est en cours jusqu'au 3 juin, dans la période des 2 mois du recours. À cette date il sera décidé d'aller au recours contentieux ou non en fonction des réponses apportées à nos revendications concernant les impacts Natura 2000. ». Puis, malgré nos demandes, plus aucune nouvelle, ni explication…

    Sollicité à nouveau en août, un extrait de leur toute dernière réponse : « Dans les réunions organisées avec le CD93 à la suite de ce recours gracieux,  toutes les hypothèses de sites alternatifs ont alors été réévaluées, sans pouvoir trouver une solution acceptable. Environnement 93 a alors décidé de ne pas s’engager dans un recours contentieux, mais mobilise ses associations de terrain pour éviter la perte de visibilité sur les projets locaux qui ont un impact sur l’environnement. ».

    Environnement 93 a donc bien abandonné toute idée de recours contentieux, sans qu’on puisse savoir ce qu’il a réellement obtenu en « compensation » : Un hectare de zone naturelle créé ailleurs ? Des promesses ? Des subventions ? Des bonbons ?... Hypothèses non exhaustives… Mais nous pensons que nous n’en saurons pas plus et que compte tenu de leur attitude, il ne faut plus du tout compter sur eux.

     Pour tous ceux et celles qui continuent à penser que ce collège construit sur une zone Natura 2000 est un scandale en soi (si vous aviez encore des doutes, lire cet article), il faut donc soutenir madame Olga Ruiz par tous moyens.

    Si le début de la procédure s’est fait en faisant appel à des bonnes volontés et compétences bénévoles, la suite nécessitera probablement l’intervention d’un avocat spécialisé. C’est pourquoi nous ferons peut-être un appel à participations, pour financer ce recours.

     Nous vous tiendrons bien entendu informés des suites de ce dossier.

     Bonne rentrée combative à tous et toutes.


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    Dix mois maintenant, que nous avons interrogé sur différentes questions, et à plusieurs reprises pour certains :

    - la Mairie de Montreuil,
    - Est Ensemble,
    - le Département,
    - la Région,
    - le Ministère de l’Éducation Nationale,
    - le Ministère de l’Environnement,

    sans jamais avoir reçu la moindre réponse concrète, à nos questions factuelles ; quand ce n’est pas l’absence totale de réponse.

     Parmi ces trop nombreuses questions sans réponses, l’une d’elle concerne les données qui ont permis d’affirmer qu’il y aurait un besoin de collège pour le Bas-Montreuil et Bagnolet.

     Un point important à explorer, parce que la plupart des citoyens continuent à penser comme Victor Hugo (malgré la réalité qui n’a eu de cesse de le contredire) : « qu’ouvrir une école, c’est fermer une prison ».

    Dans l’échelle de valeurs et de priorité des citoyens : ouvrir une école « c’est bien » ; et ce quel qu’en soit le prix (dans tous les sens du terme) à payer. Ce qui explique en partie la relative faible mobilisation contre ce projet qui va détruire un hectare de zone classée Natura 2000.

     Cependant, depuis le début de cette affaire, aucune donnée, aucune référence et encore moins de preuves n’ont été produites pour justifier cette construction et le saccage de cette zone, juste une affirmation réitérée que l’augmentation démographique de Montreuil l’imposerait.

     Sauf que le problème est que les données de l’enquête publique ne disent absolument pas qu’il y aurait un besoin.

    À l’usage de ceux et celles qui n’ont pas pu lire cet édifiant document (datant de janvier 2016 et de 173 pages de synthèse sur 1 657 composant l’enquête publique), je vous en extraits ci-après les seuls passages qui parlent des besoins, afin que vous puissiez vous faire votre propre idée. C’est relativement long, mais très instructif sur la technique d’enfumage utilisée.

     


    Revue de détails
    (c’est moi qui souligne en gras certains passages) 

     

    Page 8, extrait :

     Dans le cadre de son « Plan Ambition collèges » (PAC) 2015-2020, adopté en novembre 2014, le Département programme la construction d'un nouveau collège d’une capacité de 600 élèves dans le Bas Montreuil doté d’un internat, qui permettrait d’accueillir des collégiens de Montreuil et de Bagnolet. Sa mise en service est fixée en septembre 2018. Il répondra aux besoins de ce secteur de la ville et du sud de Bagnolet. En effet, ce quartier connaît actuellement un important renouvellement urbain et une forte croissance démographique est attendue à l’horizon 2020.

     

    Page 8 et 9 :

     Sept collèges publics et un collège privé sont situés dans un rayon de 2 km autour du site du futur collège.

     A Montreuil, il s’agit des collèges :

    - Paul Éluard, 16 rue Raspail, 600 élèves
    - Marcelin Berthelot, 21 rue de Vincennes, 600 élèves
    - Marais de Villiers, 6 rue du Marais, 450 élèves
    - Jean Jaurès, 1 rue Dombasle, 500 élèves.
    - Jean Moulin, 16 avenue Jean Moulin, 500 élèves

     A Bagnolet, il s’agit des collèges :

    - Georges Politzer, 52 rue Jules Ferry, 600 élèves
    - Travail Langevin, 174 rue Sadi Carnot, 500 élèves
    - Collège privé Saint Benoit de l’Europe, 82 avenue Gambetta

     

    Page 9

     Montreuil et Bagnolet connaissent ainsi un important développement urbain. Près de 4 400 nouveaux logements seront livrés d'ici 2019, dont environ 2 650 logements dans le centre-ville et le Bas Montreuil, auxquels s’ajoutent les logements également en cours de construction et prévus à Bagnolet.

     

    Page 11

     Une opération mixte de 270 logements et de locaux d’activités est menée par le promoteur SOPIC sur les terrains contigus au site du futur collège.

     

    Page 25


     

    A ce jour, les projections démographiques effectuées à partir des données les plus récentes de l'Education Nationale (rentrée 2015) permettent de conclure à une augmentation de plus de 800 élèves des effectifs des collégiens (cf. ci-dessous). La moitié de cette augmentation concerne les effectifs du Bas-Montreuil.

    A l'échelle de la ville, les capacités seraient globalement proches du maximum soit 5 125. A noter que les places restantes (259) sont exclusivement concentrées dans la partie Est, notamment au collège de Tillemont (300 places), et Fabien (250 places, qui seraient d'ailleurs destinés à résorber en priorité la pression démographique de Noisy-le-Sec à partir de 2016 jusqu’à la livraison du nouvel établissement). Ces collèges sont en sous-effectifs, mais les places disponibles sont donc difficilement utilisables pour accueillir des collégiens de la zone Ouest et encore moins des Bagnoletais.

    A contrario, les établissements du Bas-Montreuil (Eluard, Berthelot) ou environnants (Moulin, Marais de Villiers) atteignent ou dépassent tous leurs capacités d'accueil. Seul le collège Berthelot dispose d'un peu de marge (590 élèves attendus pour une capacité de 600) mais négligeable, et de surcroît à confirmer avec une étude plus fine des la structure par divisions.

     (Nota du rapporteur : quelqu’un comprend ce que ce charabia veut dire ?)

     

    Page 26

     => Par conséquent, les collèges actuels ne peuvent absorber le surcroît d'élèves attendus dans les quartiers Ouest de Montreuil dès 2018, mais plus encore dans les années suivantes ; d’après le tableau ci-dessus la hausse sur le secteur s’élèverait en 2022 à environ 315 élèves.

     => Ces évolutions durables plaident pour la nécessité de construire un nouvel équipement dès 2018 afin d’accompagner cette poussée démographique.

     

    Page 26

     

    Et c’est tout pour ce qui concerne les chiffres de la soi-disant étude de besoins ! Tout le reste est du blabla et des affirmations péremptoires sans aucun fondement chiffré vérifiable.

     L’amateurisme de cette soi-disant étude de besoins faite au doigt mouillé est tellement évidente que j’ai honte pour ceux qui l’ont produite ; ils ont vraiment besoin eux de retourner à l’école…

    Aucune donnée brute fournie, aucune référence à des sources vérifiables, aucun tableau récapitulatif,…

    Par exemple, c’est bien de prévoir que les nouvelles constructions immobilières vont apporter de nouvelles populations, mais sont-ce des tranches d’âges concernées par un besoin de nouveau collège ? Nous n’en saurons pas plus.

    Bref, que des affirmations péremptoires sorties du chapeau du magicien, rien que du blabla délayé, sans aucune méthodologie scientifique.

    Mais il est vrai que cela aurait été trop simple de fournir des calculs à partir du glissement des effectifs des écoles primaires avec la domiciliation des élèves, avec des tableaux de ce type :

     - L’un faisant état de l’évolution de la fréquentation de tous nos collèges actuels, sous cette forme :


     

     - L’autre faisant état de l’évolution de la fréquentation de toutes nos écoles primaires actuelles, sous cette forme :

     
     

     - Le troisième donnant par glissement l’évolution des effectifs des collèges.

     Il y a d’ailleurs encore plus simple, c’est de nous fournir la pyramide des âges de Montreuil en 2015 de façon à ce que nous puissions constater nous-mêmes de l’évolution de la population. Mais non, ça aurait été trop simple…

     Si tous les politiques prennent leurs décisions à partir de telles « études », on comprend mieux pourquoi tout va si mal…

     


    Ce que l’on sait vraiment à la suite de cette « étude »
     

     

    En 2015, Montreuil disposait encore de 1 073 (!!!) places disponibles sur l’ensemble de ses collèges (5 125 places disponibles - 4 052 places occupées). Bagnolet disposait encore de 176 places disponibles sur l’ensemble de ses collèges (1 250 places disponibles - 1 074 places occupées).

     En 2022, il restera toujours à Montreuil 259 places disponibles sur l’ensemble de ses collèges (5 125 places disponibles - 4 866 places occupées) ; tandis qu’à Bagnolet il restera toujours 80 places disponibles (1 250 places disponibles - 1 170 places occupées)

     Ces chiffres sont d’ailleurs corroborés par l’évolution démographique totale de Montreuil qui n’est que de 1,18 % par an sur les cinq dernières années précédentes 2015 (source Insee rapportée par « Le Montreuillois » n°27, page 05)…

     Alors, où sont le besoin et l’urgence de construire ?
     

    Alors, où est la « forte croissance démographique attendue à l’horizon 2020 » ? Avec laquelle les élus n’arrêtent pas de justifier leur décision, alors que rien ne la démontre.

     À moins que la Ville ne nous dise pas tout sur ses ambitions immobilières ou encore l’accueil de collégiens provenant d’autres villes déficientes - ce qui, compte tenu de l’opacité dont elle fait preuve à tous les niveaux, est possible - les chiffres produits ne démontrent absolument pas qu’il y aurait besoin d’un dixième collège à Montreuil et pas plus à Bagnolet avant longtemps… Pire, ils démontrent juste la faible optimisation des collèges actuels qui fonctionnent pour certains, bien en dessous de leurs capacités d’accueil. Bref, il n’y a aucun besoin immédiat et pas plus en 2022.

    Le seul point qui semble apparaître (bien que nous n’ayons rien pour le confirmer), c’est que la répartition sectorielle des collèges a mal été pensée.

    Il serait cependant plus facile et moins onéreux de mettre en place des transports de desserte (qui manquent en plus cruellement à tous les autres Montreuillois) pour que nos collégiens puissent se rendre là où il y a des places disponibles. Trop simple encore ? Pas assez d’argent dépensé ?

     


    Ce qui a été passé sous silence dans cette « étude »
     

     

    Le saviez-vous ? Il existe 27 collèges et organismes de formations, publics et privés, jusqu’au post bac, pour les jeunes à Montreuil ! Ce sont :

    - CFA de la librairie
    - CIFACOM
    - Collège Colonel Fabien
    - Collège Fidelis
    - Collège Georges Politzer
    - Collège Jean Jaurès
    - Collège Jean Moulin
    - Collège Lenain de Tillemont
    - Collège Marais de Villiers
    - Collège Marcelin Berthelot
    - Collège Paul Eluard
    - Conservatoire à rayonnement départemental de Montreuil
    - DES Formation
    - FLEC - Ecole préparatoire aux métiers du Cinéma et de l'audiovisuel
    - Hautes études des technologies de l'information et de la communication
    - Institut de formation en soins infirmiers la Croix Saint-Simon
    - IUT de Montreuil
    - Lycée Condorcet
    - Lycée Eugénie Cotton
    - Lycée et collège Henri Matisse
    - Lycée Jean Jaurès
    - Lycée polyvalent des métiers de l'horticulture et du paysage
    - Lycée professionnel Condorcet
    - Lycée professionnel ORT
    - Plus Values site Paris Est
    - Section d'enseignement professionnel du lycée des métiers de l'horticulture et du paysage
    - Section d'enseignement professionnel du lycée Eugénie Cotton

     Et n’oublions pas également le Collège Cesaria Evora, 28 rue des Jardins Dufour, inauguré en septembre 2014, de 600 élèves (loin d’être plein actuellement), qui n’a pas été pris en compte dans l’étude de proximité, juste parce qu’il est situé dans un rayon de 2,4 km et non pas 2 km du futur site choisi. Ce n’est pas se moquer du monde ça ?

     Bref, quand on fait une étude de besoins on commence par faire un recensement total des offres disponibles sur le secteur et seulement après on voit si elles ne suffisent pas pour les évolutions démographiques projetées.

     De même par rapport au choix du site, on comprend bien qu’il était beaucoup plus simple de prendre le premier terrain disponible, sans même valider s’il est en adéquation avec les éventuels besoins relevés.

    Là encore si, dans le futur, des besoins se révélaient sur le Bas-Montreuil et Bagnolet, alors le site choisi est très excentré par rapport aux zones concernées.

    Il existe une vingtaine d’hectares de friches (dont 16 hectares pour la seule ZAC Fraternité) qui sont à réhabiliter entre la Porte de Bagnolet et celle de Montreuil, bien plus pertinentes en termes d’emplacement, pour que les habitants des deux villes y accèdent de manière équidistante.

    Cependant, aucune étude comparative entre les différents sites d’implantation possible n’a été produite, et on comprend bien que dans ce cadre dire combien le choix du site est pertinent relève de l’escroquerie intellectuelle. 

     Cette « étude » de besoins et soi-disant choix optimal d’implantation sont vraiment en dessous de tout. À l'évidence, d’autres enjeux cachés se dessinent derrière cet empressement à nous coller un collège sur une zone Natura 2000, envers et contre tout et tous ; sans qu’absolument rien ne le justifie et alors même que des solutions alternatives et bien plus pertinentes en termes d’emplacement étaient possibles, si vraiment un besoin avait été démontré.

    Mais on peut toujours compter sur la passivité des citoyens et l’enfumage des propagandes à l’œuvre pour que nos politiques continuent à faire n’importe quoi, en toute impunité.

    Einstein le disait autrement : « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. »

     


    Le « meilleur » pour la fin
     

     

    Dans ce dossier d’enquête publique, il n’y a pas une seule ligne consacrée au coût de l’opération, au mode de financement, ni même aux opérateurs choisis. Un oubli ? Non, une volonté de passer sous silence tout ce qui aurait encore un peu plus fâché.

     C’est au fur et à mesure de nos investigations que nous avons appris que l’opération était financée par un PPP (partenariat public privé dénoncé à de multiples reprises notamment par la Cour des Comptes, voir cet article du Monde) confié à l’entreprise Fayat, pour un coût entre 20 et 25 millions d’euros par collège (22,3 M€ HT pour Cesaria Evora) !!! Pour information, voir ce document qui a validé le PPP global.

     Il y a juste un problème de taille… Quand on fait des recherches comparatives sur le coût de construction d’un collège, y inclus parfois classé HQE, de 600 places sur d’autres départements, on tombe sur des coûts moyens entre 5,9 et 14,3 millions d’euros !!!

    Exemples :

    - Saint-Pierre-lès-Nemours, 600 places, HQE, 9 millions d’euros HT en 2007,

    - Cavaillon, 750 places, 5,9 millions d’euros HT en 2006,

    - Aix-en-Provence, 750 places, 14,3 millions d’euros HT en 2012,

    - Labarthe-sur-Lèze, 700 places, 11 millions d’euros HT en 2012,

    - Bordeaux, 800 places, HQE, 9,5 millions d’euros HT en 2011,

    - et cetera, et cetera…

    Je veux bien qu’un collège « zéro énergie » coûte un peu plus cher qu’un HQE, mais ceux construits à Montreuil (et dans le 93) ont coûté et coûteront entre 1,6 fois (pour Aix-en-Provence, qui accueille plus d’élèves et a été construit avec des contraintes techniques énormes) et jusqu’à 3,7 fois plus chers (par rapport à Cavaillon, HQE qui accueille plus d’élèves) !!!

    Qu’est-ce qui le justifie ? Et ce d’autant plus que le coût de l’acquisition des terrains est nul, puisque ceux-ci appartiennent déjà au Département.

    Il y a vraiment des questions à se poser, comme : pourquoi de tels écarts de coût ? Et je n’ose imaginer comment et pourquoi ont été prises de telles décisions… Tandis que nous n’aurons jamais de réponses puisque malgré nos demandes répétées, aucune information n’a jamais été publiée sur les éléments financiers, ni dans le dossier d’enquête publique, ni après.

     Qu’est-ce que ça cache, qu’est-ce que ça dit ? Je vous laisse imaginer.

    Les pouvoirs publics ont été alertés de cette « anomalie » et gabegie, nous verrons bien ce qu’ils feront des informations transmises.

     


    La notion d’utilité publique selon notre Mairie, Est Ensemble, le Département et pour conclure provisoirement
     

     

    Actuellement, le lieu choisi pour ce collège accueille environ 6 000 personnes par an, pour y jouer aux boules, faire du foot, improviser des jeux de plein air, des fêtes, des barbecues… avec un brassage et un mélange de populations comme il en existe peu sur Montreuil : vieux, jeunes, hommes, femmes, riches, pauvres, et cetera, s’y rencontrent. Un lieu essentiel et vital, facteur évident de convivialité, d’agréments et de paix sociale pour ce quartier.

    Qu’est-ce qui est le plus important ? 6 000 personnes qui fréquentent ce lieu et y passent leurs loisirs ou 600 élèves ? A priori, on pense l’éducation. Sauf que, où iront ces 6 000 personnes pour se détendre et partager en toute liberté ? Qu’est-ce que ça veut dire de supprimer un tel lieu, alors que plein d’autres options d’implantations sont possibles et que, je le rappelle, le besoin de collège n’est même pas avéré ?

    Quand les tensions sociales réapparaitront parce que plus personne ne se connaitra, que feront nos élus ? Ils construiront des centres de médiations et/ou des prisons peut-être ? Ça n’est pas sérieux.

     Montreuil dispose actuellement de 5,8 m² par habitant de parcs et jardins. Suite à de nombreuses études et pour des raisons de meilleure santé des populations, l’OMS en préconise 12 ; soit plus du double ! Tandis qu’en termes de densification, notre ville se situe déjà dans la fourchette haute des communes du Département.

    Ce lieu était destiné à prolonger le Parc des Guilands pour faire une coulée verte jusqu’au square Denise Buisson ; et plus jamais, si ce collège se construit, nous n’aurons accès à un tel espace de convivialité et de respiration ; et ce ne sont pas les confettis de jardin qu’on nous a promis (pour ceux qui y croient) dans le futur PADD qui y pallieront.

     Vraiment nous n’avons pas la même notion d’utilité publique, Mesdames et Messieurs les Élus. « Déshabiller Paul pour habiller Pierre », c’est tout ce que vous savez faire aujourd’hui. Chomsky a dit quelque chose pour vous : « Si vous courez après le pouvoir et les privilèges, ce sera toujours au détriment de la vérité et de la justice. ». Vous illustrez à merveille ce constat.

    Force est de constater que dans ce dossier il y a tellement d’opacité et de décisions qui choquent le simple bon sens que nous ne sommes pas au bout des surprises qu’il risque de révéler.

    A l’évidence, dès qu’ils ne sont plus surveillés comme le lait sur le feu les pouvoirs mentent, les institutions mentent, l’État ment. Seule la coercition de l’information publique peut les tenir à un minimum de respect de la vérité.

     

    Le permis de construire de ce scandaleux collège a été validé par notre Mairie en date du 13/02/2017 ; les travaux ont même commencé, alors que les délais de recours ne sont pas éteints. Leur empressement, pour faire aboutir ce projet et à détruire cette zone Natura 2000 pour y construire un équipement inutile, en dit long sur tous les « silences » de ce dossier. 

    Comme les seules batailles qu’on est sûr de perdre, ce sont celles qu’on ne mène pas, une procédure juridique visant à le faire annuler est en cours. Je vous tiendrai informé de son avancement dès il sera possible que vous y apportiez votre soutien financier.

    En attendant, cette pétition qui a déjà recueilli près de 350 signatures (électroniques et papiers) est toujours ouverte. Vous pouvez la signer si ce n’est pas encore fait et la diffuser par tous moyens. Merci.

     


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  • Sur le blog « Nous Montreuil », un article de Jeanne Studer qui fait le point sur le saccage passé et futur des Murs à Pêches, retranscrit avec son aimable autorisation.


     La situation de ce territoire 

     

    Les Murs à Pêches, patrimoine agricole historique de la ville, sont un lieu emblématique de Montreuil.

    En 1994, une association s'était constituée pour défendre ce lieu et le faire reconnaître : l'association MAP (Murs à Pêches).

    Depuis, suite à des Appels à projets proposés aux Montreuillois, d'autres associations se sont installées sur le site, en ont réhabilité une partie et ont fait vivre ce territoire.

     


    - Deux cartes postales anciennes en continuité -

     

    En 2003, suite à un long combat des associations, l’État a reconnu le caractère exceptionnel des murs à pêches, et a pris une décision de classement d’une partie de ce territoire au titre des "sites et paysages".

     


    - Paysage murs à pêches par Françoise Folliot -

     

    Seulement voilà, l'appétit des promoteurs et de nos élus en mal de finance et de terrains, fait que ce site est sans cesse attaqué et réduit. Sous la mandature de D. Voynet (2008-2014), ont été construits : un collège, une maison de retraite, une piscine écologique réduisant sa surface. Un atelier pour le tram est alors également prévu.

     

    Dernière attaque 

     

    La Société du Grand Paris et sa Métropole ont retenu le « site reconversion de l’usine EIF (dans les Murs à Pêches) » proposé par la ville de Montreuil, mis au concours dans un calendrier record : annonce de l’appel à projet métropolitain le 10 octobre 2016, dépôt des dossiers d’intention des candidats le 13 janvier 2017, sélection de trois groupements porteurs de projets le 10 février 2017.

     

    Le projet consiste à céder 1,9 hectares de parcelles du site des Murs à Pêches appartenant au domaine public à un groupement privé. En effet, la commune a choisi de proposer au concours non seulement l’espace qui est sous la responsabilité de l’Établissement Public Foncier d’Ile de France (EPFIF) sur lequel se trouvent les anciens bâtiments de l’usine EIF mais y sont ajoutées des parcelles appartenant à la Ville et au Département, dont une partie est située dans le secteur classé au titre des "Sites et Paysages".

     

    Autrement dit, de patrimoine remarquable, d’histoire vivante, de ressources naturelles et de potentiel culturel et agriculturel, le site n’a cessé d’être utilisé comme réserve foncière. Actuellement, les murs à pêches de Montreuil figurent comme un des axes du contrat de territoire de la Fabrique du Grand Paris avec Est ensemble dont nos élus sont les artisans majeurs de la construction et dont le Préfet de Région doit veiller à la mise en œuvre.

     

    Alors que des procédures évoquées sous l’égide de Madame Voynet précédente Maire de Montreuil, auraient permis la mise en place d’une structure publique de gestion – de type SCIC ou GIP en vue de la détermination d’un projet pour le site, par là même capable de protéger et de valoriser ce patrimoine remarquable. Mais cette procédure n'a jamais été lancée.

     

    Le maire actuel de Montreuil Patrice Bessac a affirmé le « Retour de la puissance publique », comme dynamique pour sauver ce territoire.

    Protection renforcée, gestion globalisée, concertation, rénovation et mise en valeur, voilà enfin ce dont il était encore question en septembre dernier (2016) lors de l’inauguration de la Maison des Murs à pêches, soigneusement orchestrée à l’occasion des Journées du Patrimoine et où le maire a qualifié ce patrimoine de « joyau » public.

    Mais apparemment une fois de plus, les affirmations et les promesses ne sont pas tenues puisqu'une partie de ce "joyau" est en passe d'être vendu en catimini à un groupement privé au service du « Grand Paris ».

     


    - L'usine Eif, ancienne usine de tannerie et de teinturerie -

     

    Ce projet reproduit l’erreur qui se répète depuis tant d’années sur ce site : il s’agit d’un projet isolé alors que c’est un projet global sur l’ensemble du site classé qu’il faudrait mettre en place.

    Les associations œuvrant sur le site, le Conseil de quartier sont sur le qui-vive. Ils ont écrit une lettre ouverte au maire de Montreuil lui rappelant ses engagements et dénonçant cette politique. ils demandent instamment le retrait du site dit EIF (comprenant des parcelles de murs à pêches) de l’appel à projets de la Métropole du Grand Ville et prient la Ville de se prononcer clairement en faveur d’une politique globale et concertée de sauvegarde du site.

     

    Cette lettre ouverte a été signée des partenaires suivants :

     

    Le Conseil de quartier Signac Murs à Pêches,

    Le Collectif d’animation - Le groupe Murs à Pêches

    Les associations : Association des Murs à Pêches – Lez’arts dans les murs - Les Ateliers de la Nature - Montreuil Environnement - Racines en Ville – Rêve de Terre - Sens de l’Humus - Société Régionale d’Horticulture de Montreuil (SRHM)

     


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  •  

    Comme vous n’êtes probablement pas sans le savoir, une grande concertation est en cours, pour modifier le PADD (Plan d’Aménagement et de Développement Durables), et par la suite le PLU (Plan Local d’Urbanisme).

     Des enjeux politiques fondamentaux pour l’avenir de Montreuil et la ville que nous souhaitons pour aujourd’hui (2018) et demain.

     La première version du PADD élaboré à la suite de ces consultations et des validations des élus est en ligne : cliquez sur ce lien pour le lire.

     Une merveille ce PADD, car qui ne pourrait pas être d’accord avec les déclarations d’intentions…

    À part quelques points de détails et contradictions (que je soulèverai par la suite), si les actes suivent les intentions c’est une ville idyllique que nous connaîtrons… ou un peu plus d’enfer, notamment parce que certaines options sont totalement irréalistes et ne tiennent pas compte des conséquences qui en découleront.

     Aussi, en suivant les chapitres du PADD, je vous livre mes analyses, points de divergences et propositions.

     

     


    • Montreuil, ville de partage


     

    Point 1 page 6 : « Permettre la réalisation de 580 logements par an en moyenne »

     

    Bien sûr, on ne peut que souhaiter que les 7 000 demandes de logements sociaux montreuillois trouvent à se loger dans la commune. Il y a juste quelques défauts de taille dans cette fuite en avant des constructions de logements, notamment à destination sociale.

     Le quota d’attribution de la Ville sur les logements sociaux construits est de 20 % ; le reste se répartissant sur les autres opérateurs : action logement, région, État.

    Au rythme des constructions prévues (580 par an en moyenne), un simple calcul (7000/(580*0,2)) montre qu’il faudra 60 ans, pour satisfaire à toutes les demandes locales actuelles.

    Dans le même temps (sans compter que 60 ans c’est long pour obtenir un logement), cela implique également :

    - qu’il faudra accueillir 28 000 (!!!) demandeurs de logements sociaux venant d’ailleurs, en plus à Montreuil.

    - si ce sont des programmes mixtes qui sont mis en place et que les PLAI ne représentent que 30 % des constructions, la population de Montreuil serait tout simplement doublée rien qu’avec ces programmes sociaux (sans inclure les privés !) ; juste pour reloger nos mal-logés !

     Les chiffres sont implacables…

     Avez-vous envie que la population de Montreuil double ? Que nous ayons à gérer et financer (dans cette ville déjà en faillite) toutes les conséquences en terme de besoins de services publics et infrastructures (écoles, collèges, centres sociaux, sportifs, médicaux, et cetera, et cetera) ? Moi pas.

    Montreuil en a-t-il tout simplement les moyens quand (selon des chiffres que je n’ai pas pu vérifier) chaque nouvel enfant (sans même intégrer son coût scolaire) coûte déjà à la Commune en moyenne 1 500 € par an.

     Outre les problèmes financiers évidents que cela impliquera, cette fuite en avant devient absurde et contre-productive par rapport à un projet de ville qui voudrait respecter certains équilibres.

    Les besoins actuels des populations (propreté, tranquillité, circulation, stationnements, emplois, et cetera) ne sont déjà pas satisfaits, et depuis trop longtemps. Qu’en sera-t-il avec ces nouveaux apports de populations, qui nécessitent une attention permanente sous peine que la « loi de la jungle » ne prenne le dessus ?

     Ce n’est donc certainement pas en continuant à construire des logements (sociaux ou non) qu’on résoudra les nombreux problèmes actuels de Montreuil.

    Pire, nous ne ferions qu’aggraver tous ceux qui sont déjà le lot quotidien des Montreuillois, sans plus aucun moyen de les résoudre.

     C’est tout cela que n’anticipe pas cette a priori bonne intention du PADD actuel.

    Gérer, c’est prévoir ; tenter de réaliser un « idéal social » sans en avoir les moyens, c’est créer un cauchemar.

     

    Avec 36 % de logements sociaux, Montreuil remplit déjà très largement ses obligations par rapport à la dernière loi SRU qui impose aux communes d’avoir au moins 25 % de logements sociaux.

    Autant j’aime, j’apprécie et je ne pourrais pas vivre sans mixité sociale, autant si on concentre trop de faibles revenus à Montreuil, je ne vois plus du tout où serait encore la mixité… avec une conséquence qui pourrait être de faire fuir tous les autres, même les plus militants, et d’accélérer ainsi une ghettoïsation.

     Aussi au risque de me faire de « nouveaux amis » parmi mes amis de gauche, j’ose le dire : il faut totalement arrêter la construction de logements sociaux à Montreuil.

    Il y a autre chose à faire avec cette ville, en commençant d’abord par régler les problèmes actuels, sans s’en créer de nouveaux.

    Il faut cependant maintenir une obligation dans le PLU pour que tous les logements collectifs (disons à partir de 10 logements) comportent au moins 25 % de logements sociaux, promouvoir les réhabilitations, développer les habitats autogérés, les écoquartiers, obliger à une vraie mixité des activités, créer des centres d’activités, et cetera… plutôt que continuer à construire exclusivement du logement social. Mais, j’y reviendrai.

     

    Point 3 page 6 : « Freiner / réguler la densification »

     

    Freiner, réguler ou stopper ?

     

     Avec 11 675 habitants/km2, en termes de densité de population, Montreuil se situe déjà dans une moyenne haute, voire très haute, par rapport à d’autres communes de la Petite Couronne.

     Pour mémoire, moyenne par département :

    - Haut de Seine (92) : 9 042 hab./km2

    - Seine Saint-Denis (93) : 6 578 hab./km2

    - Val-de-Marne (94) : 5 527 hab./km2

     

     Encore pour mémoire, la densification par ville de Est Ensemble (données 2013) :

    Nom

    Code Insee

    Superficie (km²)

    Total population

    Densité population au km²

     Bobigny 

         93 008  

                 6,77  

           49 802  

               7 356  

     Romainville

         93 063  

                 3,44  

           25 657  

               7 458  

     Noisy-le-Sec 

         93 053  

                 5,04  

           41 125  

               8 160  

     Bondy 

         93 010  

                 5,47  

           52 865  

               9 665  

     Pantin 

         93 055  

                 5,01  

           53 471  

             10 673  

     Montreuil 

         93 048  

                 8,92  

         104 139  

             11 675  

     Bagnolet 

         93 006  

                 2,57  

           35 984  

             14 002  

     Les Lilas 

         93 045  

                 1,26  

           22 819  

             18 110  

     Le Pré-Saint-Gervais 

         93 061  

                 0,70  

           17 908  

             25 583  

     

    Une volonté de densification ne peut se comprendre que si cela répond à des données et/ou besoins locaux spécifiques.

     Montreuil a-t-il besoin d’encore plus d’habitants ? Avec un taux de chômage tournant autour de 18 % (une donnée passée sous silence dans le PADD, alors que la moyenne nationale est de 10 %, hors catégories non prises en compte), manque-t-il de main-d’œuvre ? Dispose-t-il d’un excédent de terrains constructibles à valoriser ? Ses équipements collectifs sont-ils sous-employés ? Dispose-t-il d’un excédent de budgets et/ou de financements qui lui permettraient de répondre aux besoins supplémentaires de services publics et équipements collectifs, générés mécaniquement par de nouvelles populations ?...

    À l’évidence, les réponses sont non, à toutes ces questions.

     Alors, quel intérêt de poursuivre cette densification, même en la régulant ? Sauf si on est promoteur, agence immobilière, ou distributeur de services publics privatisés (comme Engie, Véolia ou d’autres grands propagandistes des « idéologies » concentrationnaires, pour lesquels les grands ensembles sont des mannes), ou encore qu’on défende les intérêts du Grand Paris ou d’Est Ensemble (qui ne sont pas ceux de Montreuil), je ne vois pas en quoi il y aurait une quelconque utilité ou nécessité de densifier.

     Plus généralement, Montreuil n’a pas à se substituer à toutes les communes qui ne jouent pas le jeu et qui ont des retards en termes de densification, ainsi qu’en logements sociaux ; alors même, faut-il le rappeler, que les besoins locaux (en terme de services publics et d’environnement) des Montreuillois ne sont pas satisfaits.

     De plus ; on ne peut pas vouloir préserver l’aspect « village » de Montreuil, ou encore (parmi d’autres contradictions) réduire la place de la voiture ou développer les espaces verts, et continuer la densification. C’est tout simplement pas possible ; les choix s’excluent les uns des autres.

     On le sait depuis longtemps, au-delà de certains seuils de densification et/ou de surpopulation, le politique ne maîtrise plus rien et les populations subissent de façon quasiment inversement proportionnelle à la densité : désocialisations, incivilités, climat d’insécurité, irresponsabilités, incivismes, délinquances, perte de l’intelligence collective… et tout simplement mal de vivre…

    N’oublions pas que, si nous ne sommes pas des rats, pour autant l’expérience du cloaque a démontré depuis les années 60 que la surpopulation est un facteur en-soi de dérèglements et de pathologies sociales, y inclus quand tous les besoins primaires sont satisfaits. Nos expériences d’urbanisation forcenée ont toujours démontré que nous ne sommes pas très différents des rats, au regard des pathologies sociales qui résultent de la densification.

     

    Aussi (bis) au risque de me faire de « nouveaux amis » parmi mes amis de gauche, j’ose le dire : il faut totalement arrêter la densification de Montreuil ; du moins en l’attente, que les problèmes et besoins actuels soient résolus et satisfaits.

     Il est donc facile d’en déduire que je suis pour que les quartiers pavillonnaires le restent, avec des habitations faisant au maximum R+2, tandis que les emplacements destinés à recevoir des logements collectifs ne devraient jamais dépasser R+4, avec des obligations d’espace vert et de mixité d’activités renforcées.

     

    Point 4 page 6 : « Veiller à la qualité de la construction, de l’architecture et de l’esthétique des opérations »

     

    Ce qui pose immédiatement le problème du « qui veille », qui décide de ce qui est acceptable ou pas.

    En termes d’esthétique architecturale Montreuil, c’est à peu près tout et énormément de n’importe quoi (beaucoup hérité des années 60/70)… aucune cohérence, aucun respect des environnements, aucune cohésion des architectures, aucun souci des besoins humains…

     Il y a une façon simple d’y remédier.

    C’est de consulter les habitants locaux dans un rayon disons de 400 mètres autour du projet d’implantation. Et bien évidemment, de tenir compte du résultat de cette consultation pour accorder ou non un permis de construire.

    C’est très simple à faire. Le bureau des Permis de construire préviendrait le ou les Conseils de quartier concernés et ferait sur le site de la Mairie la publicité des projets déposés. Il mettrait en ligne (ce qui évitera en plus d’attendre un mois, ou plus, pour avoir copie des seuls permis validés) les projets qu’il reçoit. Un système de consultations, d’expressions, de recueil des avis et de votes par Internet serait mis en place. 

    On peut espérer que cela  réduirait radicalement le nombre d'erreurs, de mécontentements, procès, et projets incohérents.

     

    Point 4 page 7 : « Lutter contre la gentrification et permettre aux catégories populaires de rester à Montreuil »

     

    La « gentrification », un concept creux s’il en est ; et pourquoi pas lutter contre l’embourgeoisement des catégories populaires et la « boboïsation » des anciens rebelles pendant qu’on y est… mais passons.

     

    Compte tenu des éléments précédemment exposés, il n’y a pas plusieurs façons de réaliser cet objectif de maintien des catégories populaires. Il n’y en a qu’une, c’est de stopper et même éradiquer la spéculation immobilière.

    À défaut de pouvoir voter des lois nationales qui supprimeraient tous les parasites et intermédiaires qui se sucrent sur l’immobilier sans rien produire, il ne reste plus à Montreuil qu’à adopter un PLU suffisamment dissuasif pour :

    - empêcher la densification nécessaire à la production de plus-values (comme on peut le constater dans les opérations qui achètent à n’importe quel prix du R+2, pour en faire du R+5, ou plus),

    - multiplier (par dévolution à des espaces verts et/ou d’activité) les réserves de zones qui empêchent l’installation de logements,

    - imposer des obligations de construction qui rendent les opérations immobilières si contraignantes qu’elles deviendraient non rentables.

     Bref, l’exact contraire de ce qu’a fait madame Voynet et son équipe de soi-disant écolos, qui a ouvert en grand les vannes de la spéculation immobilière en vidant le PLU de quasiment toute contrainte (parkings, hauteur de bâtiment, locaux collectifs et/ou d’activité, orientation des ouvertures, et cetera) ; et qui a laissé en conséquence des projets dégueulasses se faire, comme on peut en voir un peu partout.

     

    Point sur « Points de débat » page 8 : « Construire d’autres équipements publics (…) ou les rendre accessibles par des navettes ? »

     

    Une étonnante opposition qui n’a pas lieu de se poser.

     À l’évidence, on ne gardera pas un aspect de village à Montreuil sans équipements, commerces, activités, emplois et services de proximité ; tandis que si on veut lutter contre l’envahissement de la bagnole, tout ce qui peut être développé en termes de transports collectifs (et/ou alternatifs) et pour désenclaver certains quartiers de Montreuil doit être fait.

    Sur ce dernier point, à l’exception des tramways qui passent là où on n’en a pas besoin (comme celui des boulevards extérieurs, qui aurait été bien plus utile en suivant le parcours de la Petite Ceinture, ce qui aurait permis entre autres l’interconnexion directe avec les métros), je n’ai qu’une exclusion totale, c’est celle qui concerne les Vélib’, auxquels je suis totalement opposé. J’y reviendrai.

     

     


    • Montreuil, territoire attractif


     

    Point 4 page 13 : « Les activités économiques à favoriser ou à développer »

     

    À travers les artistes, artisans (d’arts et autres), acteurs du secteur culturel, résidants à Montreuil, c’est insensé que cette ville ne comprenne pas, et depuis tant d’années, qu’elle vit sur une mine d’or inexploitée.

    Quelle ville peut s’enorgueillir d’accueillir plus de 800 artistes et artisans, et un secteur culturel dont il est même difficile de quantifier l’impact tant les acteurs sont nombreux (presque autant qu’à Paris d’après le site de la Mairie).

    Sauf que cette ville qui ne cesse de se glorifier de ces catégories d’habitants ne fait quasiment rien pour eux ; rien pour les aider à se faire connaître, à se développer, à créer de l’activité économique autour de leurs savoir-faire.

     Depuis des années, je propose aux différentes équipes municipales de mettre le paquet pour le développement de ces secteurs, sans jamais éveiller le moindre intérêt de leur part.

    J’ai mis en ligne (entre autres) un projet articulé autour d’un Centre des Arts et Métiers d'Art, à l’échelle des besoins locaux et à visées internationales, qui n’a jamais reçu la moindre réponse.

     De même, il faudrait multiplier l’implantation de centres d’arts, d’artisanats et d’entreprises culturelles sur le modèle de la « Cité des Ateliers d’artistes du Bel air » ; une expérience qui je l’espère ne restera pas unique, tant j’ai aimé ce qui s’y passe lorsque je l’ai visité.

     

    Voilà des axes majeurs sur lesquels la Ville pourrait s’appuyer pour se rénover et développer de l’activité économique à moindres frais, puisqu’utilisant des ressources locales ; mais visiblement elle ne sait pas faire, pire elle ne comprend même pas tous les bénéfices qu’elle pourrait en tirer.

     

    Le grand absent de ce PADD est l’industrie, réduite année après année à la portion congrue à Montreuil : moins de 15 % des activités, et encore cela dépend de comment on compte.

    Là encore, les politiques de déclassement du PLU menées après Brard (pour les nouveaux arrivants : le maire avant Voynet) vont totalement à l’encontre de ce maintien des activités industrielles et il est urgent de préserver et recréer des zones d’activités pour que rien d’autre ne puisse s’y installer.

     

    Point 5 pages 13 : « Donner envie aux nouvelles entreprises de s’implanter »

     

    À l’évidence compte tenu du déficit d’emplois sur Montreuil, ce devrait être une priorité des priorités et ce d’autant plus que tout emploi créé, toute entreprise qui s’implante et/ou se développe, c’est également des recettes complémentaires qui permettraient de soulager les difficultés financières de la Ville et également les impôts locaux des personnes.

     

    Cependant, nous sommes typiquement dans un système de multiples contraintes (souvent contradictoires), où les déclarations d’intentions se heurtent aux réalités financières qui font qu’Est Ensemble, et donc Montreuil, est classé dans les communes à la fiscalité locale (des personnes et des entreprises) parmi les plus fortes.

    Sur les 41 villes de plus de 100 000 habitants, Montreuil est une des villes les plus chères : à la 38ième place pour sa pression fiscale locale classée par ordre croissant ; encore récemment, par exemple, en matière de cotisation foncière des entreprises, Est ensemble a validé le taux le plus important de tout le 93 : 38,67 %.

     Alors, quel intérêt, pour une entreprise qui sait compter, de s’implanter dans une ville où la CET (Contribution Économique Territoriale, composée notamment de la cotisation foncière) est au maximum de ce que les régions, les départements et les villes peuvent prélever ?

    Ce n’est donc pas un simple calcul comptable qui permettra aux entreprises de s’implanter à Montreuil plutôt qu’ailleurs, bien au contraire.

     Une déclaration d’intention sur l’attractivité pour les entreprises, qui ne repose donc sur pas grand-chose, parce que ce n’est pas en matraquant fiscalement les entreprises qu’on leur donnera envie de venir s’installer à Montreuil.

    De plus, Est Ensemble n’a pas les moyens de baisser les impôts locaux des entreprises, car il serait alors obligé de les transférer sur les particuliers qui sont déjà au maxi du supportable, pour ce qui concerne la taxe d’habitation et la taxe foncière (2 impôts stupides et injustes, s’il en est, qui ne discriminent pas les impositions en fonction des revenus).

     Les données du problème sont donc !

    - plus on augmente les impôts locaux des entreprises plus on les fait fuir ailleurs, moins on a de recettes fiscales et plus on doit augmenter les impôts des entreprises qui restent et/ou ceux des particuliers (et plus on fait fuir les deux),

    - plus on baisse les impôts locaux des entreprises pour rendre le territoire plus attractif, plus on doit compenser par ceux des particuliers qui n’en peuvent déjà plus,

    - plus on accueille de nouveaux habitants (de préférence solvables, ce qui n’est même pas le cas actuellement) en espérant qu’ils apporteront des recettes fiscales supplémentaires, plus on augmente les besoins en services et en infrastructures (écoles, et cetera) publics, plus on doit augmenter les impôts locaux (sans discrimination), pour faire face à l’augmentation des besoins générés mécaniquement…

     Un problème insoluble ? Oui, tant que la fiscalité française sera ce qu’elle est stupide, inégalitaire, non progressive et absurde (notamment au niveau des assiettes)…

     En attendant que les politiques nationaux se décident à faire ce qui devrait être fait (et il est inutile d’attendre parce qu’ils ne feront jamais rien, puisque c’est ce qu’ils savent le mieux faire), il ne reste plus à Montreuil qu’à faire la danse du ventre pour attirer de nouvelles entreprises, parce que ce n’est certainement pas le choix de l’optimisation économique qui les fera venir.

    Elle pourrait prendre la forme d’une cellule de développement économique qui soit un vrai soutien aux entreprises en matière de développement, de mise en relation, d’aide à l’implantation et tant d’autres actions qui ne sont visiblement pas dans la culture de Montreuil.

    Non, je rigole ; il en existe déjà une à Est Ensemble ; mais quelqu’un sait-il qu’elle existe et ce qu’elle fait ?

     

     Il y a également de graves problèmes passés sous silence qui laisseront au niveau des bonnes intentions de grandes parties de ce PADD.

     Montreuil n’est pas en bonne forme financière (Cf. : cet article qui l’explique), c’est le moins qu’on puisse dire. Si ses comptes étaient ceux d’une entreprise, cette ville aurait dû se mettre en redressement judiciaire depuis longtemps, pour ne pas dire en faillite… Ça date de loin et je ne vais pas vous en faire l’historique, ni l’analyse.

    Cette ville s’est également enkystée dans de mauvaises pratiques de gestion des services publics qui font que ses coûts/services rendus sont plus élevés que la plupart des villes avec lesquelles on peut la comparer, pour des prestations souvent déplorables. On ne va pas épiloguer sur les causes, ce sont des constats que chacun peut faire. Mais, à l'évidence, Montreuil n’aura pas les moyens de toutes ses ambitions, sans une réforme profonde et probablement douloureuse de ses modes de fonctionnements qui viennent de loin.

     De plus, les communautés d’agglomération, donc Est Ensemble (créé en 2010), devaient permettre (entre autres) la mise en commun de moyens qui auraient dû optimiser et faire baisser les coûts des services publics, et donc nos impôts, avec en plus une promesse d’amélioration des prestations rendues.

    Or, il suffit de constater qu’entre 2009 et 2016 ans nos impôts locaux ont augmenté de 17,9 % (2,8 % de plus en moyenne par an) pour la taxe d’habitation, et 26,4 % pour la taxe foncière (4 % de plus en moyenne par an), pour admettre qu’il n’en est rien ; avec en plus une amélioration des services publics locaux qu’on serait bien en peine de démontrer.

    Un phénomène incontrôlé de dérive des dépenses publiques qui n’est pas propre à Montreuil et qui accompagne généralement toutes les créations de communauté d’agglomérations… qu’on nous a pourtant « vendues » en nous expliquant que cela permettrait de faire des économies et améliorerait les services publics à terme.

    Je pense que nous allons attendre longtemps… d’autant que ce n’est pas en créant des supra-structures qu’on doit procéder pour faire des économies d’échelles… Presque tous les managers d'entreprises le savent, mais visiblement pas nos politiques (pour lesquels, c’est toujours bien de créer de nouvelles places rémunérées à occuper).

      Reste en attendant que la gabegie soit résolue (on peut toujours rêver), le développement des ressources locales de Montreuil ; et là, il y a vraiment beaucoup à faire, notamment comme je le soulignais plus haut pour le secteur artistique, artisanal et culturel.

     

     Ha, encore une donnée qui en dit long sur les besoins de rééquilibrage de cette ville : seuls 46,5 % des foyers payent de l’impôt sur le revenu à Montreuil, contre 62,7 % en moyenne nationale… Sans commentaire…

     

    Point 5 page 15 : « Soutenir le développement des nouveaux modes de déplacements (vélo, et cetera…) »

     

    Oui au développement des nouveaux modes de déplacement, cependant parmi eux il faut totalement arrêter le Vélib’.

    Ce choix coûtait déjà à la ville de Paris en 2010, 2 990 € (!!!) par vélo et par an, comme le démontre cet article (et ça s’est aggravé depuis). Un vrai scandale en soi ; et il y en a tellement d’autres sur cette affaire ; par exemple, quand on compare le coût d’un trajet en y incluant sa part subventionnée avec celui du métro, on aboutit à ce qui suit (coûts 2010) :

     

    Métro

    % de la répartition

    Vélib'

    % de la répartition

     Part payée par l'utilisateur

     1,20  

    58,54%

     0,18  

    7,61%

     Part subventionnée

     0,85  

    41,46%

     2,14  

    92,39%

     Total du prix du trajet

     2,05  

    100,00%

     2,31  

    100,00%

     

     Une telle gabegie financière pour un transport qu’on peut difficilement utiliser les jours de pluie (165 jours par an en moyenne en IDF) ou en hiver, quasiment impossible pour les vieux et les personnes en mauvaise santé, sur les trajets qui montent et qui descendent, sur les longs trajets… et qui en plus engraisse une entreprise privée (J.C. Decaux) qui saccage notre environnement avec des panneaux publicitaires, c’est au-delà de ce que les politiques peuvent faire comme choix absurdes, totalement idéologiques et qui nous coûtent très chers, pour ne profiter qu’à une minuscule minorité (0,05 % des déplacements pour tous les vélos, sources STIF) ; minorité qui aurait en plus probablement les moyens de s’acheter leur propre vélo.

    Il est à noter qu’Autolib’ n’est pas une solution non plus, un vrai scandale à rajouter sur le compte des PPP (partenariat public-privé) ; et ce d’autant plus que son coût par rapport au service rendu est monstrueux et son rendement écologique désastreux ; comme le démontre cet article à la suite de la publication par le Canard Enchaîné des comptes prévisionnels de l’exploitation. 

     Il y aurait tellement d’autres alternatives (y incluse celle de subventionner un vélo électrique à ceux qui le souhaitent et qui ne peuvent pas s’en offrir) que je vous laisse en compagnie de l’AMUTC, qui fait de vraies propositions.

     

     Un développement des nouveaux modes de déplacements n’ira pas sans un réaménagement et une réfection totale des voiries de Montreuil :

    - suppression des chicanes qui empêchent le croisement des vélos et des véhicules ; pour réduire la vitesse préférer les dos d’âne (sur toute la largeur de la rue, et pas les gendarmes couchés qui font que les véhiculent se déportent) ;

    - suppression de tous les terre-pleins (ou boudins) séparateurs qui posent également des problèmes de dangerosité pour les deux roues, car laissant peu d’espace pour les dépassements ;

    - arrêter la suppression (et même, les rétablir) des tourne-à-gauche et toutes les opérations visant à « punir » les automobilistes (en créant des embouteillages), mais tout également tous ceux qui sont dans l’obligation de circuler ;

    - rétablir des sens de circulation et des priorités cohérentes (les labyrinthes montreuillois sont vraiment exceptionnels en la matière)… sans oublier que la signalétique de Montreuil est un cauchemar pour tous ceux qui ne sont pas équipés d’un GPS, tant il manque de plaques aux rues et tant il y a d’endroits où on ne sait tout simplement pas où on est.

     Dans ces déplacements doux, il faut aussi que les piétons puissent circuler sans que cela soit dangereux et fastidieux notamment pour les personnes à mobilité réduites ; donc, enlever tous les mobiliers urbains inutiles et les potelets censés empêcher les voitures de stationner et qui pénalisent en réalité les piétons dans leurs déplacements. Sans oublier de déplacer les poteaux de signalétiques routières et les lampadaires plantés n’importe où et qui gênent les passages piétons, et ils sont nombreux à Montreuil.

     

    Revenons à une saine gestion des contraintes et des punitions, en massacrant les automobilistes qui stationnent sur les trottoirs et les passages protégés, pas en pénalisant les piétons en les empêchant de profiter de toute la largeur des trottoirs déjà très étroits à Montreuil.

    Je pense qu’à la suite de quelques PV, les comportements changeront du tout au tout ; et en plus, ça rapportera un peu d’argent à la commune plutôt que ça lui en coûte en continuant à installer et entretenir du mobilier urbain gênant pour les piétons.

     Par ailleurs, il faut rétablir l’obligation d’un parking par habitation pour toute nouvelle construction ; c’est le seul moyen de débarrasser les rues de Montreuil des véhicules.

     

    Point 4 page 16 : « Défendre la production artistique et l’accueil des artistes sur le territoire »

     

    Oui, mais comment ? Il faut qu’ils mangent ces artistes ; et si on ne fait rien pour qu’ils puissent exposer et vendre leurs œuvres, on va en faire quoi de tous ces artistes ? C’est pourquoi, j’ai fait des propositions concrètes dans cet article pour qu’ils deviennent une vraie locomotive économique de Montreuil.

     Au niveau artistique, je n’ai qu’une opposition totale, c’est celle qui concerne la complicité et pire la promotion du street-art, qui a transformé Montreuil en poubelle visuelle ; car c’est ce qui agresse en premier quand on arrive dans cette ville.

     Il y a des lois qui interdisent de saloper les murs et sanctionnent les contrevenants ; appliquons-les, point. Sans distinction de ce qui pourrait être de l’art ou pas ; d'ailleurs, qui en déciderait ?

    L’art est une émotion individuelle et procède de choix personnels ; en aucune façon il n’a à s’imposer à tous de manière totalitaire et intrusive, en saccageant la neutralité de l’espace public.

    Est-ce qu’on supporterait qu’une ville puisse installer des haut-parleurs partout pour diffuser de la musique (par exemple du Mireille Mathieu) en continu ? À l’évidence, non. Il n’y a donc pas lieu que cela se passe autrement pour la peinture et les grafs : tolérance zéro ; y inclus pour ce que certains pourraient considérer comme de l’art, sans admettre que ça ne sera jamais que leur goût personnel.

     

     


    • Montreuil, côté nature


     

    Point 2 page 19 : « Développer des squares et espaces verts » et « Développer des petits espaces verts de proximité (…) »

     

    Totalement d’accord. Ceux qui ont des enfants se plaignent de l’absence de lieux ou leurs mômes pourraient tout simplement jouer. Sauf que cela veut dire quoi « petit » ? Les formats « timbre-poste » sont quand même assez peu adaptés aux ébats et besoins des enfants.

    Il est à noter qu’en termes de cohérence sur ce sujet le bilan Voynet est assez désastreux : destruction d’un espace boisé classé (de 8 500 m²) pour y construire une école ou encore d’une partie des Murs à Pêches pour une piscine... alors qu’il y a tant d’autres espaces en friche à réhabiliter.

    La municipalité actuelle, qui n’est pas en reste, veut faire mieux. Elle va détruire un hectare d’espace de jeux et de loisirs (classé Natura 2000) pour y construire un collège, sans nullement remplacer cet espace essentiel pour ce quartier. Lire cet article, pour comprendre à quel point c’est inadmissible ; et ce d’autant plus que l’on va reproduire la mauvaise expérience du Collège Cesaria Evora, que de nombreux sites alternatifs sont possibles et pire, que le besoin d’un dixième collège n’est même pas avéré sur Montreuil.

    Alors, où est la cohérence ? Ces bonnes déclarations d’intentions ne resteront-elles que ce qu’elles sont : des promesses qui n’engagent que ceux qui y croiront, pendant qu’on fera autre chose en réalité, comme savent si bien le faire tous les politiques.

    Les choix d’urbanisme ont des conséquences en chaîne à tous les niveaux pour la qualité de vie des populations. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est l’OMS. De nombreuses études (un exemple parmi d’autres) corroborent et confirment que la santé (y inclus psychologique) est améliorée, les liens sociaux favorisés, le stress diminué,… quand l’accès aux espaces verts peut se faire à pied. Mieux une étude récente démontrerait que vivre à proximité d’arbres ferait gagner 7 ans d’espérance de vie.

    Montreuil dispose actuellement de 5,8 m² par habitant de parcs et jardins, l’OMS en préconise 12 ; soit plus du double ! Alors, cette ville sait ce qu’il lui reste à faire, en commençant par ne pas détruire les derniers espaces verts et de liberté qui restent… du moins si elle ne veut pas rester dans le déclaratif et les promesses non tenues.

     

    Point sur « Points de débat » page 19 : « Ouverture des parcs / suppression des grilles »

     

    Je suis pour l’ouverture des parcs et suppression des grilles, pour une raison simple, c’est que ça n’empêche que les vieux d’y aller la nuit, pas les jeunes qui savent comment transgresser les interdictions. Et si des activités illégales devaient s’y installer et bien au moins on saura où elles se passent et n’encombreront plus la ville.

     

     


    Pour conclure


     

    Nous avons supporté, sans jamais avoir eu notre mot à dire, la « brillante idée » d'urbanisation fonctionnelle et concentrationnaire, qui sur-détermine la politique française d'aménagement du territoire depuis plus de 50 ans… avec son interminable et funeste cortège de désagrégation sociale ; sans omettre une de ses principales conséquences absurdes : la croissance exponentielle des besoins de déplacements pour tous les actes de la vie : travailler, consommer, se divertir, se cultiver, aller à l’école, s’aérer, rencontrer d’autres humains, se soigner…

    Rien n’a été pensé dans nos systèmes urbanistiques pour permettre ces simples actes sans que cela ne nécessite des déplacements plus ou moins longs, puisque tout a été, et continue à être conçu en termes de zone où les activités ne doivent pas se mélanger ; alors, que le bordel, c’est la vie.

     J’attends toujours qu’on m’explique, par exemple, l’intérêt d’avoir fait la Défense (que, pour comble, on va encore agrandir), sans oublier les cités ou communes dortoirs, lieux de désocialisations absolues, s’il en est…

    Il faut mettre fin à ce système insensé qui aboutit, entre autres, aujourd’hui à devoir supporter 8,3 millions déplacements quotidiens en IDF.

     

    J’ai vécu mon enfance dans le 10ième arrondissement de Paris, encore populaire à l’époque et jamais nous n’avions besoin de prendre le métro pour accéder à tous les services et activités qu’impliquaient nos vies. Absolument tout pouvait se faire dans un rayon de 1,5 km autour de notre habitation et nous ne prenions le métro le week-end que pour nous rendre à des manifestations lointaines. 

    Dans mon immeuble cohabitaient et s’entraidaient toutes les origines sociales : immigrés primo arrivants, aristocrate, traders, patrons, cadres sup, cadres moyens, employés, ouvriers… Chacun se connaissait, s’appréciait, s’entraidait et partageait sa vie avec les autres.

     

    J’espère que Montreuil sera capable de faire mieux que faire cohabiter des différences, qu’il saura créer les conditions pour que chacun ne considère plus son voisin comme un étranger, mais comme un humain digne d’intérêt.

     

    Pour finir : je vous rappelle que les enjeux de la consultation en court sont fondamentaux et cruciaux. Ce sont nos avenirs et ceux de nos enfants qui sont en jeu ; et ce d’autant plus qu’avec Est Ensemble et demain (2018) le Grand Paris, les pouvoirs locaux de décider de nos vies vont se réduire à une peau de chagrin.

    Si nous n’affirmons pas maintenant ce que nous voulons, nous ne pourrons tout simplement plus jamais le faire. Alors, à vous maintenant d’exercer vos regards critiques et de dire ce que vous voulez.

    Plus nous serons nombreux, plus il sera compliqué pour les pouvoirs politiques de faire n’importe quoi et de faire défaut à leur parole, ce qu'ils pratiquent abondamment comme une seconde nature. Rappelez-vous que si « les promesses n’engagent que ceux qui y croient », ceux qui se seront tus face aux trahisons seront au moins autant coupables d’avoir laissé faire.

     


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  • Rappels des faits

    En janvier 2016 une enquête publique est lancée pour la construction d’un collège au 138 boulevard de Chanzy, à l’emplacement actuel du stade André Blain ; une zone classée Natura 2000 dans le prolongement du Parc Jean Moulin, qui accueille actuellement un boulodrome (460 adhérents, dont beaucoup d'anciens pour lesquels c'est un loisir essentiel) et un terrain de foot (des milliers d'utilisateurs, pas que pour faire du foot) et qui sont des lieux de loisirs, et surtout de rencontres et d’échanges essentiels et uniques pour ce quartier.

    Tout le monde s’accorde à dire qu’il faut maintenir ou créer du vivre ensemble ; à ce titre, ce lieu où se rencontrent toutes les générations, toutes les cultures, toutes les catégories sociales en est une illustration exemplaire et vivante.

    Sans oublier que ce lieu, mal aménagé actuellement, devait évoluer pour faire une coulée verte jusqu’au square Denise Buisson, notamment en installant des aires de jeu ; mais il est vrai que les engagements (pris en 2006) n’engagent que ceux qui y croient…

    Cependant, le dossier d’enquête publique recèle de nombreuses lacunes, omissions et zones d’ombre. Un article y est consacré lisible en cliquant sur ce lien.

    La Commissaire Enquêtrice, madame Micheline Belfort, en date du 08 mars 2016 se satisfait néanmoins des réponses du Département aux oppositions et valide sans réserve la modification du PLU de Montreuil. Pour lire son rapport cliquer sur ce lien.

    Une opposition s’exprime alors et une pétition (lancée par des habitants locaux et des défenseurs de la nature, qui a recueilli plus de 300 signatures, internet et papier, à ce jour) est lancée pour s’opposer à cette construction sur cet emplacement-là ; et ce d’autant plus qu’aucune urgence n’est révélée dans le dossier d’enquête publique ce qui laisse le temps de trouver des solutions alternatives.

    Un courrier officiel est envoyé le 04 mai à la Mairie et en copie au Département, lisible en cliquant sur ce lien.

    La réponse du Département en date du 18 avril en cliquant sur ce lien qui répondait à un précédent mail avant le courrier officiel.

    La réponse de la Mairie en date du 30 mai en cliquant sur ce lien.

    On remarquera au passage, si vous avez le courage de lire ces réponses qui atteignent des summums de langue de bois, que ni la Mairie, ni le Département n’ont daigné répondre aux nombreuses questions de fond sur lesquelles nous les interrogions ; et que le Département prétend même que : « La modification du Plan Local d’Urbanisme (PLU) augmente la constructibilité du terrain mais ne change en rien le périmètre de la zone Natura 2000 et de fait, l’obligation de protection de la faune et de la flore existantes est entièrement maintenue » (Sic !!!).

    On croit rêver, ils rendent un terrain totalement inconstructible (car instable, entre autres) constructible, ils bétonnent un hectare, mais ils soutiennent que la faune et la flore seront maintenues ; hé non, on ne rêve pas... Le reste est du même tonneau et ne vaut même pas la peine d’y apporter la contradiction tant ils nous prennent pour des imbéciles…

    Aussi, nous attendions sagement que le déclassement du PLU soit acté en Conseil Municipal, pour pouvoir l’attaquer devant le Tribunal Administratif, où à l’évidence nous avions de grandes chances de faire casser cette décision.

     

    Le coup très bas de la Mairie de Montreuil, du Département et de Est Ensemble

    Après avoir essayé de nous renseigner sur l’état d’avancement de la procédure pour faire modifier le PLU nous n’avions aucune réponse d’aucun élu ; y inclus de ceux que nous avons directement sollicités en parallèle, toute appartenance politique confondue, pour obtenir ces informations.

    Même au Conseil de Quartier Etienne-Marcel/Chanzy du 25 mai, monsieur Olivier Stern ne nous donne aucune information sur l’état d’avancement du projet.

    Et c’est ainsi que d’interrogations en investigations, nous découvrons début août que la modification du PLU a été actée par une délibération en date du 24 mars par le Département, et en date du 12 avril par le Conseil de territoire Est Ensemble ; deux décisions auxquelles bien entendu nous n’avions aucun accès et ce d’autant plus qu’aucune publicité n’en a été faite.

    Pour lire le compte-rendu de la décision du Département cliquer sur ce lien.

    Pour lire le compte-rendu de la décision d'Est Ensemble cliquer sur ce lien.

    Et surtout retenez bien les noms de ceux et celles qui ont participé à ces votes (dont certains cumulent les mandats à la Commune, et/ou au Département, et/ou à Est Ensemble) ou ont donné une délégation de pouvoir.

    Ainsi quand le département nous répond en date du 18 avril, il connaît déjà et a validé cette décision, mais n’en souffle mot.

    Ainsi, quand Olivier Stern nous répond en Conseil de Quartier le 25 mai, il connaît déjà et a voté cette décision, mais n’en souffle mot.

    Ainsi quand le Maire de Montreuil nous répond le 30 mai, il connaît déjà et a voté cette décision, mais n’en souffle mot (sauf pour nous dire que le Conseil de Territoire a approuvé cette décision, sans nous dire que celle-ci a été votée, y inclus par lui, et fait maintenant force de loi).

    Ces élus ont voté à l’unanimité la modification du PLU de Montreuil, ils sont tous au courant, mais ne diffusent surtout pas l’information.

    Nous vous laissons apprécier cette opacité et ce manque d’informations, comme s’ils avaient quelque chose à cacher et/ou ne voulaient pas assumer leurs actes.

    On remarquera également au passage la précipitation dans laquelle tout cela a été conduit… À peine 16 jours après le rapport de la Commissaire enquêtrice (qui elle-même a été d’une rapidité remarquable), la décision est actée par le Département, puis par Est Ensemble. Nous avons rarement, pour ne pas dire jamais, vu une procédure aller aussi vite. Ça sent vraiment mauvais et nous nous demandons bien ce qui se trame et se cache en réalité derrière cette célérité occulte absolument pas justifiée.

    Nous sommes donc hors délai légal début août pour attaquer cette décision de déclassement du PLU devant la justice. Étonnante manœuvre qui nous a pris de court et qui en dit long sur la différence entre les discours et la réalité des pratiques.

    Cela pose des questions sur les intentions et les buts réels de la Mairie de Montreuil…

    Quelle confiance peut-on accorder à une Municipalité qui lance une grande concertation sur une modification de son PLU local et qui laisse Est-Ensemble décider à sa place, mais avec son assentiment, de ce qui doit être fait dans sa Commune ?

    Ce n’est même plus de l’ordre de la démagogie, mais il est raisonnable de penser suite à ce coup-bas, que cette concertation sur le PLU est de la pure et simple manipulation de basse politique, dont les buts restent en définitive obscurs…

    Quant au Département, il faudrait qu’il cesse de vouloir construire sur des zones vertes (à Montreuil comme aux Murs à Pêches, ou encore comme au Parc de la Courneuve), alors que des centaines d’hectares de friches industrielles ne demandent qu’à être réhabilitées.

    Construire la ville sur la ville, ce n’est visiblement pas leur projet, par contre « rentabiliser » le moindre bout de terrain libre, ça oui.


    Nos hypothèses :

    Nous n’osons imaginer que dans l’optique du Grand Paris cette manœuvre de la Mairie de Montreuil sur la concertation du PLU n’aurait pour but que de faire monter les enchères, afin de négocier chèrement toutes les implantations, entre autres, de logements sociaux que cette méga structure décrétera juste parce que Paris ne respecte pas la loi SRU.

    Nous n’osons imaginer qu’à l’occasion de ces grands marchandages (qui ont déjà commencés) des ambitions personnelles pourraient en profiter pour échanger des places plus en vue dans la hiérarchie politique et mieux rémunérées contre des renoncements à défendre nos intérêts locaux…

    Toutes autres hypothèses restant valables tant que les actes ne suivent pas les discours…

     

    Plus généralement et plus grave encore, si c’est possible…

    C'est très étrange et très inquiétant ce mouvement centrifuge où tous les vrais centres de décision s'éloignent toujours plus des citoyens... alors que dans le même temps, nos politiques n'ont de cesse de mettre en place une soi-disant décentralisation, de la participation locale, des consultations... pour des décisions déjà prises ailleurs.

    C’est vraiment un mouvement de fond, dont on ne sait trop comment il va se terminer…

    Il a commencé, il y a 30 ans et nous ne savons pas ce qui pourra l'arrêter ; mais ce qui est sûr c'est que la coupe déborde... et cette entourloupe sur la construction de ce collège sur cet emplacement-là, qui va à l’encontre de tous les engagements écologistes et de gauche, n’en est qu’une énième illustration.

    On notera au passage que les Verts de Bagnolet sont contre cette implantation à cet emplacement-là, tandis que les Verts de Montreuil s’accommodent très bien de toutes les trahisons et reniements, puisque outre le problème présent, ils ont déjà détruit un square pour y construire une école et une partie des Murs à pêches pour une piscine ; et s’il n’y avait que ça… Avec le nouveau PLU acté par l’équipe Voynet, reconduite pour partie dans la majorité actuelle, Montreuil est devenu le nouvel Eldorado des promoteurs et des bétonneurs.

     

    Depuis de trop nombreuses années maintenant, on ne peut plus interpeller nos élus sur leurs responsabilités sans qu’ils nous répondent : « c’est la faute à quelqu’un d’autre »… Avec Est Ensemble et bientôt le Grand Paris, nous ne savons même plus à quoi servent encore nos élus locaux… Ha si, à renouveler les concessions de notre cimetière, sans oublier que cela sert surtout à s’introduire au niveau régional et/ou national pour des postes mieux rémunérés.

    Dur métier que celui de politique… Si on veut réussir, il semblerait qu’il faille être sournois, hypocrite, menteur, déloyal, malhonnête, sans scrupule, irresponsable, corruptible, sans foi ni loi, sans honneur, sans conviction, … liste non exhaustive…

    Gageons que les membres de notre municipalité (qui ne sont malheureusement pas des cas isolés dans la sphère politique) démontrent jour après jour, décision après décision, qu’ils ont toutes les qualités requises pour faire de belles carrières politiques.

    D’aucuns penseront que ce sont des propos populistes, poujadistes, … qui n’élèvent pas le débat. Libre à eux, la réalité est que les politiques n’ont pas besoin de nous pour se déprécier eux-mêmes et démontrer jour après jour à quel point leur parole ne vaut rien.

    Mais, nous ne demandons qu’à changer d’avis, par les faits, rien que par les faits.

     

    Aussi, nous demandons publiquement à la Mairie de Montreuil, à Est Ensemble et au Département :

    - les réponses juridiques qui autoriseraient à déclasser cette zone Natura 2000 pour la bétonner et qui devait initialement (2006) devenir une coulée verte avec des aires de jeu pour faire une jonction avec le square Denise Buisson.

    - les données brutes, ainsi que l'étude complète qui ont permis au Département de conclure qu'il y aurait un besoin de collège sur le Bas-Montreuil (en 2022) et sur Bagnolet (en 2021), comme le précise l’enquête publique qui ne révèle aucune urgence à construire et sans qu’aucunes données ne permettent de vérifier les projections.

    - l'étude comparative qui, compte tenu des besoins locaux, a permis de conclure que le choix du site envisagé était le meilleur, par rapport à une acquisition de terrain et à d’autres sites d’implantation possibles entre le Bas Montreuil et Bagnolet.
    Nous rappelons à ce propos que ce collège pourrait très bien s’insérer dans la ZAC Fraternité (16 hectares à réhabiliter), sur l’usine Dufour, celle de Dufriche, ou encore sur une des nombreuses friches qui existent de la Croix de Chavaux à Bagnolet. Cependant quand le responsable de l’urbanisme de Montreuil, monsieur Le Chequeur, ne connaît pas lui-même les réserves foncières de Montreuil, on peut même douter du fait qu’une étude sérieuse ait été faite. 

    - l'étude financière qui a permis de conclure qu'un partenariat public/privé était plus approprié qu'un investissement public direct ; ainsi que le coût prévisionnel et le nom du partenaire privé.
    Avec tous les scandales qui émaillent ce type de financement qui ont démontré qu’ils sont un gouffre pour les finances publiques et parfois des incitations à corruption, nous nous étonnons qu’aussi bien le Département que la Commune de Montreuil aient pu valider un tel choix.

    - la réalité (avec les échéances) de ce que le Département et la Mairie feront pour remplacer dans ce quartier cet hectare, dont les fonctions sociales et de loisirs ne sont pas à démontrer, qui devait initialement être une coulée verte jusqu'au square Denise Buisson. D’autant que nous savons pertinemment que tous les espaces verts, de loisirs et de rencontres supprimés ne seront jamais remplacés et nous nous opposons donc au fait de perdre les derniers qui subsistent à Montreuil.
    Le PADD provisoire (Projet d’Aménagement et de Développement Durable, en vue de la modification du PLU) de la ville de Montreuil stipule au chapitre « Montreuil, côté nature » (et entre autres) : « Développer des squares et espaces verts » ; tandis que la ville commence par faire disparaître un hectare essentiel pour ce quartier ; où est la cohérence ? 

    Nous précisons que nous souhaitons de « vraies informations » sans langue de bois et les documents réclamés, pas ce qui a déjà été publié dans le dossier d'enquête publique, son rapport, et dans le courrier du Département ou celui de la Mairie qui ne répondent nullement à toutes ces questions pourtant fondamentales.

    Le Département, comme annoncé à grand renfort de propagande dans la lettre d’infos du Bas Montreuil, a prévu une réunion d’information sur l’implantation de ce collège à la rentrée 2016. Dont acte…

    Mais en l'absence des éléments demandés et reçus préalablement à cette réunion, nous - avec les plus de 300 personnes qui ont déjà signé la pétition qui s’opposent à cette implantation sur ce site - ne voyons pas très bien ce que nous pourrions concrètement discuter à cette réunion.

    Si c’est encore pour essayer de nous endormir, sachez que si nous avons raté l’occasion de faire casser le déclassement du PLU, nous saurons faire valoir nos droits pour nous opposer au permis de construire.

     


    4 commentaires
  • Chers lecteurs et lectrices,

    Un sujet d’importance - concernant le projet de construction d’un nouveau collège au 138 boulevard de Chanzy - que je vous rapporte en vous livrant la lettre que j’ai fait inscrire sur le registre d’enquête publique, suite à ma rencontre avec Madame la Commissaire Micheline BELFORT en date du 5 février.

    Dans les encadrés des précisions supplémentaires à cette lettre, pour que vous puissiez juger par vous-même.


    Madame la Commissaire,

    Suite à l’avis d’enquête publique, concernant le projet de construction d’un nouveau collège au 138 boulevard de Chanzy, vous voudrez bien enregistrer les interrogations et oppositions suivantes.

    Une première remarque concerne le dossier en lui-même… Son exhaustivité apparente honore ceux qui l’ont produit. Cependant, la masse d’informations est proprement inaccessible et intraitable exhaustivement par les citoyens, sauf à s’y mettre à plein temps pendant plusieurs mois… En effet, voici la liste des documents fournis avec leur nombre de pages :
    - 00 Nouveau Collège Montreuil Déclaration de projet.pdf                                              173
    - Annexe 01 Montreuil Programme technique type.pdf                                                  391
    - Annexe 02 Montreuil Programme environnemental type.pdf                                         166
    - Annexe 03 Montreuil Programme décliné.pdf                                                               54
    - Annexe 04 Montreuil Diagnostic environnemental.pdf                                                   71
    - Annexe 05 Montreuil Document Objectifs site Natura 2000.pdf                                      35
    - Annexe 06 Montreuil Plan de gestion site Natura 2000.pdf                                          181
    - Annexe 07 Montreuil Rapport diagnostic géotechnique.pdf                                            51
    - Annexe 08 Montreuil Rapport diagnostic pollution.pdf                                                 178
    - Annexe 09 Montreuil Rapport diagnostic acoustique.pdf                                               18
    - Annexe 10 Montreuil Données naturalistes.pdf                                                           265
    - Annexe 11 Montreuil Avis.pdf                                                                                     52
    - Annexe 12 Montreuil Publicité et affichage.pdf                                                             13
    - ARRÊTÉ ouverture enquête publique 2015 3247 du 31 11 2015.pdf                                 5
    - ChiffresCles2012_Population.pdf                                                                                  2
     - FicheDonneesVille2012.pdf                                                                                         2
                                                                    Total des pages des documents à lire  1 657

    1 657 pages !!! Qui a le temps et les compétences pour compulser et se faire une opinion étayée, éclairée, sur tous les aspects du projet avec une telle masse d’informations à connaître ?

    Apparemment, vous ne pouvez plus télécharger ce dossier complet (qui était sur cette page) ; aussi je le mets à votre disposition en cliquant directement sur ce lien (attention, il ne restera en ligne que pendant un mois) ou sur ce lien, pour afficher et/ou télécharger le seul document : « Nouveau Collège Montreuil Déclaration de projet ».


    Cependant, très étonnamment et sous toute réserve que des informations aient pu m’échapper (ce qui est possible au vu du nombre de documents à lire), je n’ai jamais pu trouver - parmi d’autres informations apparemment absentes tout également - le coût financier prévisionnel d’un tel investissement, avec la répartition de l’origine des financements ; ce qui est pour le moins « embêtant » pour fonder une opinion en toute connaissance de cause.

    P.-S. important du 23/03/2016 : Sans le savoir, j'avais de bonnes raisons de trouver inamissible, qu'il ne soit nulle part fait mention du coût prévisionnel d'un tel investissement et de l'origine des financements.
    Je viens d'apprendre de la bouche d'une élue que celui-ci sera réalisé par un partenariat public-privé (PPP), une vraie arnaque comptable (et je sais de quoi je parle en disant cela) ; sujette à toutes les dérives budgétaires, régulièrement dénoncée par la Cour des comptes, et remise en cause par à peu près tous ceux qui disposent d'un peu de bon sens et sont soucieux de la bonne utilisation de l'argent public (Cf. : un article du Monde sur le sujet).

    Je retire ce que j'ai dit ce dossier d'enquête public n'est pas bâclé, il est tout simplement délibérément mensonger par omission, pour endormir les citoyens et faire passer en force un projet qui n'a que des défauts.


    Mais revenons aux nombreux autres problèmes factuels posés par ce projet.


    1 - Concernant l’état des lieux :

    Il n’est nulle part fait mention de l’existant actuel pour le nombre de collèges à Montreuil ; même pas un tableau récapitulatif des places disponibles, occupées (avec une distinction de l’origine géographique des élèves par ville et leur tranche d’âge), libres, et encore moins des spécialités de ces collèges.

    Il faut donc rappeler que Montreuil a déjà 9 collèges fonctionnels, dont un flambant neuf, le collège Cesaria Evora, inauguré cette année scolaire dans le quartier des murs à Pêches.

    Étonnamment quand on rapporte proportionnellement le nombre de collèges à la population totale, on s’aperçoit que Montreuil est plutôt dans la fourchette haute pour ce type d’équipement comparativement à d’autres villes et même à certains arrondissements de Paris.

    Bien évidemment, ne disposant pas de la pyramide des âges pour les villes comparées, ni de leur évolution démographique, pas plus que des capacités d’accueil des collèges de ces villes, et encore moins de celles de Montreuil, je ne peux formellement rien en déduire.

    Cependant, je m’étonne qu’il ne soit nulle part fait mention d’une étude comparative avec les autres villes. De même, un état des lieux de l’existant à Montreuil aurait permis aux citoyens de mieux appréhender les éventuelles difficultés rencontrées avec les équipements actuels.

    L’opportunité de construire un nouveau collège qui résoudrait les carences des équipements actuels n’est donc pas du tout fondée, ni explicite. Et cette absence de précisions se confirme quand on essaye d’analyser comment les promoteurs de l’étude ont pensé qu’il y aurait un besoin.

    Il est pour le moins étonnant que nous n’ayons aucun accès aux données qui ont permis de déterminer les besoins.

    J’aurais aimé que soient présentés deux tableaux :

    - L’un faisant état de l’évolution de la fréquentation de tous nos collèges actuels, sous cette forme :

    - Tableau01

    - L’autre faisant état de l’évolution de la fréquentation de toutes nos écoles primaires actuelles, sous cette forme :

    - Tableau02

    Sans oublier que si on veut faire un état réel, il faut calculer par glissement et qu'il faut donc également l'état démographique de 0 à 18 ans.

    En leur absence aucune opinion sur les besoins futurs ne peut être arrêtée.

     

    2 - Concernant l'étude de besoins :

    Le moins qu'on puisse dire, c'est que celle-ci semble avoir été faite par des amateurs… et la nécessité de construire un nouveau collège s'éloigne au fur et à mesure qu'on découvre ce qui a forgé la « décision » d’engager un investissement dont le montant reste inconnu.

    Plus grave, on n’a pas accès aux sources brutes qui sont censées déterminer qu’il y aurait un besoin. Les seuls chiffres rapportés datent de 2012 (dans les documents « ChiffresCles2012_Population » ainsi que « FicheDonneesVille2012 »).

    La pyramide des âges produite (tranches de 0 à 14 ans et de 15 à 29 ans) ne permet pas de se rendre compte des besoins pour les tranches d’âge concernées par le projet et n'apporte aucun élément sur l'évolution de la pyramide des âges au cours des années. De plus, aucun chiffre n’est fourni pour Bagnolet !

    Aussi, il est impossible d’apporter le moindre crédit à la projection des besoins apporté par deux tableaux page 26 et 27 et suivantes (dans le document « 00 Nouveau Collège Montreuil Déclaration de projet »), qui sont comme sortis du chapeau du magicien.

    Comment conclure que nous (Montreuil et Bagnolet) aurons un besoin en 2021 en partant des seuls chiffres de 2012, qui n’apportent aucune réponse sur l’évolution et la variation de la pyramide des âges au cours des années et ne concernent que Montreuil ? Ça ressemble bougrement à de la divination, pas à une étude de l’évolution démographique sérieuse.

    Donc aucune possibilité de vérifier ce qui est dit, ni même de remettre en cause la méthodologie…

    C’est d’autant plus problématique pour se forger une opinion que si on cherche auprès d’autres sources, on constate que l’Insee indique que la population de Montreuil stagne depuis 10 ans, et est même très légèrement en baisse (-0,5 %). La pyramide des âges a par ailleurs très peu variée, sauf pour celle des personnes âgées qui augmente ; et on ferait mieux de construire des maisons de retraite compte tenu de cette évolution…

    D’après l’étude (page 27) - bien que ce ne soit pas du tout clair - il semblerait que 809 places seraient encore disponibles à Montreuil dans les collèges actuels, tandis qu’il manquerait 315 places à l’horizon 2022… Mais on apprend que les places disponibles vont permettre à Noisy-le-Sec de palier à son déficit réel de places disponibles… Ou est le besoin de Montreuil ?

    Donc, Montreuil financerait en réalité les besoins de Noisy-le-Sec et Bagnolet (pour 2021) ?… Ça n’est pas sérieux.

    Cependant, il est à noter que nous n’avons (comme déjà relevé au point n°1) aucun état des lieux qui permettrait réellement de conclure que les collèges actuels de Montreuil sont ou seront prochainement saturés.

    L’indigence de cette étude des besoins est donc patente et ne permet aucunement de se faire une opinion et encore moins de conclure qu’il y aurait un réel besoin, pas plus qu’elle ne permet d’en déduire que le site choisi serait pertinent.

    Ce défaut d’informations est totalement inadmissible et on se demande bien comment cette décision a pu être prise en toute connaissance de cause. 

    J’ai, par exemple, demandé à Madame la Commissaire ce qu’elle comprenait à ce paragraphe (page 27), je cite :
    « A l'échelle de la ville, les capacités seraient globalement proches du maximum soit 5125. A noter que les places restantes (259) sont exclusivement concentrées dans la partie Est, notamment au collège de Tillemont (300 places), et Fabien (250 places, qui seraient d'ailleurs destinés à résorber en priorité la pression démographique de Noisy-le-Sec à partir de 2016 jusqu’à la livraison du nouvel établissement). »

    Je n’ai pas eu de réponse… et pour cause impossible de savoir à la fin de la phrase s’il reste seulement 259 places disponibles en tout et pour tout, ou s’il faut en plus y rajouter celles des collèges cités, ainsi que celles qui sont actuellement occupées par des collégiens provenant d’autres villes…

    On voudrait nous embrouiller qu’on ne s’y prendrait pas autrement…



    3 - Même en admettant qu’il pourrait y avoir un besoin
    (ce qui reste à démontrer dans l’état actuel du dossier) :

    S’il y a un besoin, il se situe essentiellement dans le Bas Montreuil pour 2022 et Bagnolet pour 2021 (dixit le dossier), donc, compte tenu des contraintes de proximité qui devraient se répartir à parts égales entre les deux villes :
    - si c’est pour le Bas Montreuil l’emplacement choisi n’est pas bon,
    - si c’est pour Bagnolet l’emplacement choisi n’est pas bon.

    Car dans les deux cas nous sommes loin des zones urbaines devant y avoir accès…

    La ZAC Fraternité (16 hectares disponibles) est le meilleur emplacement possible puisqu’exactement entre les deux zones, et disposant de transports d’accès (métro et bus).

    Mais notre Mairie a d’autres projets pour cet espace, notamment de construire 40 % de logements sociaux (ce qui nécessitera encore plus d’équipements collectifs, tandis que la Ville est déjà en faillite), alors que Montreuil en est déjà à 33 % de logements sociaux, au lieu des 25 % exigés par la loi SRU…

    Historiquement, il me semble qu’il y avait déjà un terrain prévu dans le Bas Montreuil pour ce collège… et puis, ça a disparu. Ça a changé donc ; au profit de quoi et pourquoi, on ne le saura pas…

    Cette décision de construire (actée en 2014, selon ce que j'ai pu en savoir et cachée jusqu'à l'affichage de l'avis d'enquête publique) et précipitation à changer d’emplacement sans aucune concertation préalable sont absolument inadmissibles.
    Si la ZAC Fraternité, emplacement le plus logique par rapport aux (supposés) besoins, posait trop de problèmes, il y a tout également d'autres alternatives, comme l'usine Dufour à proximité de la Zone Natura 2000, tout à fait adaptée à ce type d’implantation.

    Mais il est vrai qu’en matière d’urbanisme et d’équipements publics si Montreuil adoptait un jour un peu de transparence, de cohérence, de constance et de bon sens, ça serait une vraie révolution.
    Depuis de trop nombreuses années déjà les Mairies n'ont fait que densifier, densifier et encore densifier... Je ne veux pas que Montreuil devienne le dortoir de Paris, tel que cela se profile à l'évidence avec le "Grand Paris"...

     

    4 - Concernant les contradictions d’une politique qui se voudrait « verte », conviviale et sociale… :

    Choisir une zone de convivialité et un site classé « Natura 2 000 » pour y construire un collège, alors même que tout le monde se plaint à Montreuil du manque d’espaces verts et d’aires de jeu pour les enfants, il fallait le faire…

    À travers le boulodrome (très fréquenté par nos anciens, mais également par d’autres générations) et le stade (qui sert d’aire de jeux à tous), cet endroit est le seul qui permet dans ce quartier que toutes les générations se côtoient, partagent et se connaissent.


    Un samedi ordinaire à 15 h sur la zone "Natura 2 000"...

    À l'entrée...



    Jeunes joueurs, graines de champion...


    Les femmes aussi... sous le grand toit tout neuf ; inauguré il y a à peine un an, alors que la Mairie savait déjà (depuis au moins 2014) que ce terrain serait dévolu à la construction d'un collège... sans commentaire... 


    Monsieur Henri, une figure locale... qui fréquente quotidiennement le boulodrome... et bouliste émérite...


    Accueil des sportifs et des familles...


    Pendant que les mômes jouent au foot...



    Plus tard les adultes...


    Que vont faire toutes ces personnes ? Où iront-elles pour se détendre et partager ?... Tous ces gens qui n'ont pas participé à l'enquête publique, mais qui sont tous effondrés qu'on leur retire leur espace de respiration.


    Il est vrai qu’il est laid et mal aménagé ; mais qu’est devenu le projet d’étendre le parc des Guilands à cette parcelle et de faire une coulée verte jusqu’au square Denise Buisson, en aménageant des aires de jeu ?

    Cependant, ça ne manquerait pas de piquants amers qu’une équipe municipale élue sur un projet en partie écologiste massacre le peu d’espace qui pourrait encore faire de Montreuil une vraie « ville verte », développée autour de poumons verts.

    En s’acharnant à densifier le tissu urbain à coup de grands ensembles d’habitations (si possible de grande hauteur, à destination sociale et sans parking) ainsi que d’équipements collectifs, les décisions urbanistiques qui sont prises ne sont pas à la hauteur des promesses politiques. Cette « logique » répond plutôt à des besoins financiers sans vision de ce que pourrait être cette ville dans 10 ans, si ce n’est une ville-dortoir de plus, avec tous les problèmes qui les accompagnent en général.

    Mais il est vrai qu’un espace vert et le bien-être de tous les habitants (toutes les études sociologiques en lien avec l’urbanisme démontrent que les habitants qui vivent en proximité d’espaces verts vivent mieux et consomment moins de psychotropes), ça ne rapporte rien.

    Mais restons optimistes, ce projet, s’il se réalise, permettra au moins que les dealers qui sévissent au Parc des Guilands trouvent de nouveaux débouchés et marchés pour leur petit commerce de mort.


    Aussi, pour toutes ces raisons, je suis totalement opposé à la construction d’un collège au 138 boulevard de Chanzy,
    et vous prie Madame La Commissaire d’enregistrer celle-ci.

    Je reste à votre disposition pour tout développement que vous jugeriez nécessaire et vous prie d’agréer, Madame la Commissaire, l’expression de mes salutations distinguées.

                                                                                                   Jean-Marc Mariotti

    Je n’ai pas beaucoup d’espoir que ce projet soit abandonné, ou pour le moins déplacé sur un site plus approprié qui ne saccagerait pas la zone Natura 2000 ; tant les Mairies successives nous ont habitués à la politique du fait accompli, à persister dans l’erreur, à prendre des décisions sans en mesurer les conséquences, et surtout sans vision à long terme de ce que pourrait être une ville agréable à dimension humaine.

    Mais bon, j’aurai fait ma part de colibri. Ferez-vous la vôtre ? Et je suis également prêt à porter l'affaire en justice, si d'autres sont partants.

    - Adresse du site pour signer la pétition en ligne : cliquer sur ce lien !


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