• Collège du 138 boulevard de Chanzy, des nouvelles des actions…

     

    Comme vous avez peut-être pu le remarquer, les travaux du collège avancent à une vitesse incroyable… Vraiment ce dossier à tous points de vue est un exemple de ce que l’on voit rarement en termes de rapidité de l’action publique :

    - enquête publique en janvier 2016,
    - réponse quasiment par retour du Département aux oppositions exprimées dans l’enquête publique ; et conclusion favorable sur la modification du PLU de la Commissaire enquêtrice, dès le 08 mars 2016,
    - 24 mars 2016 le Département acte la construction du collège,
    - 12 avril 2016 mise en conformité de Est Ensemble avec la loi Nôtre, qui attribue aux agglomérations de communes la compétence de modification des PLU des villes adhérentes ; ceci en contradiction avec les déclarations faites aux participants de la consultation sur le futur PLU de Montreuil et de l’engagement pris pour que cette Ville reste maître de son destin urbanistique,
    - 12 avril 2016 (oui à la même date et à la même heure que précédemment) modification du PLU de Montreuil par Est Ensemble pour autoriser sa construction sur une zone Natura 2000,
    - 13 février 2017 le permis de construire PC 9304816B0144 est délivré par la Mairie de Montreuil,
    - 27 février 2017, déclaration d’ouverture de travaux…

     Et depuis - après l’éviction des utilisateurs du terrain - ça bétonne à tout va…

     Un an pour acter et faire aboutir un investissement qui va coûter entre 24 et 27 millions d’euros, c'est-à-dire jusqu’à 4 fois plus cher que partout ailleurs en France pour une construction équivalente, alors même qu’il n’y a pas de terrain à acquérir, une prouesse que de mémoire d’administrés, nous n’avons jamais pu constater.

    On pourrait se réjouir que pour une fois l’action publique ainsi que l’entreprise aient fait preuve de tant d’empressement pour faire aboutir ce dossier.

    Le problème est que ce « pour une fois » cache tellement de décisions prises en dépit de l’intérêt général, tellement d’enjeux cachés, qu’à l’évidence, nous ne sommes pas au bout de nos surprises et révélations sur ce dossier… qui rappelons-le aboutit à supprimer un hectare d’une zone classée Natura 2000 ; mais aussi un lieu de loisirs et de convivialité unique et essentiel pour ce quartier qui ne sera pas remplacé.

     Rappelons également, que cette Ville est administrée par un Maire, monsieur Patrice Bessac, dont la majorité est composée de :

    - 11 Front de Gauche,
    - 6 communistes, y compris le Maire, auxquels l’histoire n’a toujours rien appris,
    - 8 PS,
    - 13 EELV.

    Une vraie association de bras cassés qui à l’évidence ont fait fi de leurs convictions (et divergences historiques dans notre Ville), pourvu qu’ils puissent émarger à un poste d’élu…

    D’ailleurs pour les élus d’EELV, on ne les a pas entendus moufter (la soupe est bonne ?) tout au long de cette affaire (et de bien d’autres d’ailleurs), alors même que ceux de Bagnolet étaient contre ce projet. Une vraie déception, mais pas tellement inattendue, tant il est vrai qu’en matière de bétonnage à outrance madame Dominique Voynet, notre ancienne maire, avait déjà fait très très fort, sans que ça ne fasse bouger une oreille de ses acolytes…

     Nous espérons que les électeurs se souviendront de toutes ces trahisons aux prochaines élections municipales et même nationales.

     Au final, seuls « Environnement 93 » (affilié à « France Nature Environnement »), et d’autre part madame Olga RUIZ (conseillère municipale de Montreuil, présidente du groupe « Ma Ville J'y Crois ! », mandatée par son groupe) ont chacun fait un recours gracieux contre le permis de construire.

     Et au final du final, seuls madame Olga Ruiz et son groupe « Ma ville j’y crois ! » ont engagé un recours contentieux contre le permis de construire pour le faire invalider. C’est la seule à avoir eu le courage d’aller au bout de ses convictions pour défendre une meilleure utilisation des fonds publics, préserver l’environnement, ainsi que l’intérêt général des habitants de Montreuil. C’est pourquoi nous lui avons confié la liste des 349 signataires (internet et papier), pour qu’elle puisse la produire devant le Tribunal Administratif et qu’elle nous représente.

     Entre-temps pour des raisons qui restent au final obscures, Environnement 93 s’est défilé. Mais compte tenu de leur attitude (j’y vais, j’y vais pas) depuis le début de cette affaire, ça n’est pas tellement étonnant.

    Nous vous rapportons une explication de son Président, monsieur Francis Redon quand nous l’interrogions en avril sur ses intentions : « Le principe du recours "gracieux" est d'entamer des discussions avec le CD93 pour "éviter, réduire, compenser", c'est ce qui est en cours jusqu'au 3 juin, dans la période des 2 mois du recours. À cette date il sera décidé d'aller au recours contentieux ou non en fonction des réponses apportées à nos revendications concernant les impacts Natura 2000. ». Puis, malgré nos demandes, plus aucune nouvelle, ni explication…

    Sollicité à nouveau en août, un extrait de leur toute dernière réponse : « Dans les réunions organisées avec le CD93 à la suite de ce recours gracieux,  toutes les hypothèses de sites alternatifs ont alors été réévaluées, sans pouvoir trouver une solution acceptable. Environnement 93 a alors décidé de ne pas s’engager dans un recours contentieux, mais mobilise ses associations de terrain pour éviter la perte de visibilité sur les projets locaux qui ont un impact sur l’environnement. ».

    Environnement 93 a donc bien abandonné toute idée de recours contentieux, sans qu’on puisse savoir ce qu’il a réellement obtenu en « compensation » : Un hectare de zone naturelle créé ailleurs ? Des promesses ? Des subventions ? Des bonbons ?... Hypothèses non exhaustives… Mais nous pensons que nous n’en saurons pas plus et que compte tenu de leur attitude, il ne faut plus du tout compter sur eux.

     Pour tous ceux et celles qui continuent à penser que ce collège construit sur une zone Natura 2000 est un scandale en soi (si vous aviez encore des doutes, lire cet article), il faut donc soutenir madame Olga Ruiz par tous moyens.

    Si le début de la procédure s’est fait en faisant appel à des bonnes volontés et compétences bénévoles, la suite nécessitera probablement l’intervention d’un avocat spécialisé. C’est pourquoi nous ferons peut-être un appel à participations, pour financer ce recours.

     Nous vous tiendrons bien entendu informés des suites de ce dossier.

     Bonne rentrée combative à tous et toutes.

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